(Revue Panharmonie. No 166. Mars 1977)
Le titre est de 3e Millénaire
Compte rendu de la réunion du 2.12.1976
Après avoir vu le mois dernier notre incarnation et notre évolution selon les relations de notre corps avec les planètes, nous allons aborder dans cette lignée les métaux dits majeurs. Leur poids n’est pas très élevé, notamment pour les oligo-éléments. Le fer, avec 5g en représente la plus grande quantité et il semblerait d’après Rudolf Steiner, qu’il ait une grande importance dans notre organisme.
Une substance peut agir en soi, mais elle a des actions sur différents plans, dont le plan sidéral. Le Docteur, toujours d’après Steiner, nous donne, reproduites sur un cercle, les correspondances des différents couples de métaux : fer – cuivre, mercure – étain, argent – plomb, or (qui en occupe le centre), avec les planètes et les jours de la semaine. On peut également trouver des influences opposées des métaux, en les reliant en oblique sur ce cercle.
Le Docteur nous donne l’analyse des différents métaux, leur action thérapeutique, en s’appuyant principalement sur les conceptions anthroposophes. Nous n’en donnerons qu’une vision raccourcie.
Elle nous indique aussi leurs influences sur la mentalité des gens. Ainsi notre époque morose serait due à une trop grande absorption de plomb, dans les vapeurs d’essence par exemple. Par contre, jusqu’à un certain point, le plomb favorise la réflexion.
L’argent est l’opposé du plomb. C’est un bon conducteur et, en même temps, un désinfectant.
Couple étain – mercure : L’étain est le seul métal qui ait un peu d’odeur. En refroidissant, comme l’eau, il augmente de volume et sa densité diminue sous l’influence du froid. Steiner pensait que la prise de possession, la vitalité de la personne se traduit par sa chaleur. Quand quelque chose ne va pas, il faut plutôt augmenter la chaleur.
Autrefois on faisait des abcès de fixation, on faisait transpirer par des enveloppements. A présent on coupe la fièvre le plus rapidement possible, tout se passe « en douce » et on ne sait plus très bien quand on meurt puisqu’on vous prolonge dans une forme intermédiaire. Les gens ne savent plus quand ils vont mourir, ils ne réunissent plus leur famille, n’expriment plus leurs dernières volontés, fait qui était constructif. Maintenant cela se passe à l’hôpital entre deux appareils.
Pour en revenir à l’étain, il a à la fois une structure un peu cristalline et en même temps très malléable. Allié au cuivre il donne le bronze, alors qu’avec du plomb il devient de la soudure à l’étain, particulièrement fusible. On le trouve à l’équateur, endroit d’où l’on voit le mieux la planète correspondante : Jupiter, et ceci expliquerait la localisation des sources d’étain.
L’étain agit sur le ver solitaire, sur les kystes ovariens et autres et d’autre part, il agit sur la thyroïde. Steiner propose de faire un bonnet de feuilles d’étain pour les enfants hydrocéphales. Ceux-ci très sensibles à la lumière, ne devraient sortir qu’au crépuscule, les deux premières années de leur vie, ce qui amènerait une guérison presque complète.
Le mercure, très vif est aussi appelé vif-argent. Il se divise, a une torsion superficielle extraordinaire, de même qu’une tension à l’évaporation. Il sert à faire des amalgames. La fonction mercurienne alchimiste était une fonction de liaison. Mercure est le messager des dieux, c’est celui qui relie. Il se situe entre l’eau et l’air, il équilibre ce qui se passe en dessous et au-dessus le diagramme dans l’organisme, ce qui est liquide et ce qui est gazeux. Danger : intoxication par les sels de mercure.
Le fer, métal le plus répandu dans notre organisme, est un métal raide. Il n’y a qu’à voir son emploi : armes, choses qui piquent ou du même ordre. Il semble qu’il soit très important, car sans lui, le moi ne pourrait pas se manifester parce que le moi est quand même quelque chose d’agressif. Il faut se prendre en charge et c’est grâce au fer que le moi peut s’incarner. Il semblerait que notre terre avant de devenir un corps matériel était un corps assez mou, pas très dense, un peu albumineux où la vie végétale se faisait comme dans du protoplasme et que ce serait la planète Mars, traversant la terre non dense à cette époque, qui lui aurait donné beaucoup de fer.
Il est intéressant de voir que le globe a à peu près la même disposition que l’être humain pour la proportion des métaux.
L’hémoglobine du sang contient une globine et de l’hématine. Cette dernière, commune à tous les êtres dont le sang comprend de l’hémoglobine avec un noyau de fer, voit la globine différer chez chacun. La plante avec la chlorophylle a un noyau de magnésium. L’un est sensible à l’électricité et travaille pour récupérer l’oxygène, l’autre est sensible au magnétisme et consomme l’oxygène. Leurs couleurs sont aussi complémentaires. En principe l’homme plus incarné que la femme a plus de fer et moins de cuivre dans le sang, qu’elle. Dans les phases de multiplications cellulaires, que ce soit grossesse ou cancer, le cuivre augmente et le fer baisse.
Steiner emploie le cuivre pour étudier les formes éthériques, les forces dynamiques de la personne, par des cristallisations sensibles qui ne sont pas des forces matérielles, mais qui les commandent. Il cherche à fortifier le moi avec des éléments créateurs, tels que la musique, la danse, la rythmie, la peinture.
Question : Quel est le rapport entre le moi et l’égo ?
Réponse : Je crois que cela revient au même. C’est la partie volontaire, individuelle de la personne qui s’incarne spécialement dans la chaleur. Pour qu’il y ait chaleur, il faut qu’il y ait une résistance et le fer est l’élément qui permet à la chaleur de se manifester.
C’est à l’âge de trois ans environ, que l’enfant arrive au maximum de fer, à ce moment il dit « moi ».
Il est intéressant de voir le rôle du fer dans les pôles sensoriels, c’est-à-dire à la tête. Celle-ci consomme une quantité d’oxygène extraordinaire. Proportionnellement elle représente le quarantième du poids du corps et consomme 18 % de l’oxygène, soit cinq fois plus que les autres cellules, bien qu’elle ne bouge pas beaucoup. Mais elle a des pigments riches en fer qui aident à la réparation des tissus nerveux qui se détruisent en grand nombre avec le travail intellectuel.
Un autre rôle, celui digestif, voit du fer dans la bile.
Question : Et quand on retire la vésicule ?
Réponse : Ce n’est pas tellement grave car on ne retire pas tout et il reste le foie, le canal cholédoque se dilate et forme une poire. Il faut une période d’adaptation après l’opération. Il suffit d’un cinquième d’un organe (poumon, rein) pour vivre à condition que le cinquième fonctionne normalement. En fait il y a une grande marge.
A l’opposé le cuivre, malléable, est l’élément féminin par excellence, l’assimilation, symbolisé par Vénus. C’est un élément sexuel primaire parce qu’il améliore la fonction reproductrice, Vénus est l’élément reproducteur, et aussi l’élément de parure de la féminité. Il est opposé au fer électropositif, étant lui, électronégatif. Le cuivre est deux fois moins important que le fer, mais cela ne veut pas dire que son rôle soit inexistant, car il joue beaucoup dans les fonctions d’assimilation.
L’or, dernier métal noble, a été adoré car autrefois il n’appartenait pas aux particuliers, mais était réservé au culte. Puis, la cupidité, à la conquête du Pérou, s’est procuré de l’or et actuellement, comme le dit Steiner, l’or ne remplit plus son rôle qui est d’être admiré, d’attirer les regards. Or on l’extrait en quantité et on l’enfouit dans les sous-sols de banque, ce qui est l’illustration de son mauvais usage.
Nous avons dit que le mercure allait de l’air à l’eau, alors que l’or va de la lumière au solide. L’atmosphère est très riche en or qui se diffuse dans la lumière. Il a toujours été le symbole du soleil et un symbole cosmique important. Il commande en quelque sorte tout l’ensemble. L’or est non seulement le métal du cœur, mais il régit la fonction spirituelle. La médecine anthroposophe associe au cœur tous les éléments du moi, les éléments créateurs. Elle dit que l’or, métal solaire, est la juste mesure entre les deux groupes que nous avons vus et permet à la personne d’aller vers l’évolution du Christ en elle ; l’esprit solaire permet de lutter contre le mal dans l’esprit luciférien. Comme toujours, il faut la juste mesure dont l’or semble être le symbole.
Compte rendu de la réunion du 6.1.1977
La dernière fois nous avons essayé d’étudier les principaux corps que Steiner avait trouvé importants pour l’évolution et l’involution de la personne par rapport aux différentes planètes. Cette fois-ci, nous resterons dans les éléments à petites doses dont les actions ne sont pas proportionnelles à leurs poids. Outre les éléments de base : fer, mercure, plomb, étain, or et argent, il y a un certain nombre de calcions : calcium, 1,5 %, ce qui n’est pas beaucoup, mais est très important pour la coagulation, l’équilibre du système nerveux ; sodium, 0,26 % ; potassium 0,22 %, ces deux derniers étant très importants pour l’équilibre des membranes ; magnésium, 0,24 %, très important aussi. Ces éléments font 1,9 gramme % par rapport à notre corps. Leur rôle n’est donc pas dû à leur poids. Ce qui pèse le plus dans notre organisme, c’est l’eau. Nous en parlerons la prochaine fois.
Une autre triade métalloïde pas plus importante en poids, mais autant par son action est : soufre 0,64 % ; phosphore 0,63 % ; chlore (qui va avec le sodium, milieu marin) 0,18%, soit au total 1,45 gramme % du poids du corps. Le reste est appelé oligo-éléments, c’est-à-dire éléments en toute petite quantité. Pour les métaux nous voyons : fer, zinc, aluminium, cuivre, étain, manganèse, cobalt, etc. Il y en a d’autres, car on pense que nous contenons un peu tous les éléments qui existent, mais en quantités tellement infimes, qu’on n’en connaît pas très bien le rôle.
Il n’y a pas très longtemps, Ménétrier a mis en évidence les oligoéléments et leur correspondance à deux grands facteurs : l’oxydoréduction et le PH, à savoir l’acidité et la base. Un milieu peut se définir en fonction de la quantité d’oxygène et d’hydrogène d’où oxydoréduction car la vie est combustion : on brûle, puis on réduit et on recommence. Toutes ces fonctions donnent l’énergie de l’organisme. La vie va vers la réduction, l’oxydation. Quand tout est brûlé, qu’on ne peut plus rien réduire, on ne peut plus vivre. L’évolution, le vieillissement va d’un milieu relativement peu réduit à un milieu qui s’oxyde, il y a modification d’acidité en alcalinité. En principe tous nos facteurs essayent de maintenir un juste milieu et la santé se trouve (vue sur un schéma) à peu près à 4 par rapport au PH en abscisse aux environs de 7 (neutralité) et le R H.
Les terrains : Arthritisme et allergie vont toujours ensemble. Les terrains alcalins trop réduits appartiennent aux personnes ayant tendance à s’intoxiquer dans le sens de vieillissement, rhumatisme pour les uns, asthme pour les autres, eczéma, urticaire, œdème de Quim. Le manganèse, corps simple, active toutes les oxydations, dont le terrain arthritique bénéficie. Au contraire le terrain trop oxydé, donc trop acide, appartient aux hyposthéniques qui ne réagissent pas assez ; il mène à la tuberculose.
Et c’est ainsi que le Docteur passe en revue les propriétés thérapeutiques des métaux et de leurs mélanges.
Reparlant des allergies, elle nous dit qu’elles sont une réaction anormale contre quelque chose, mais allant au-delà de ce qui est nécessaire. Un peu de pollen les fait pleurer, moucher, réaction trop forte pour les besoins. Ne pas réagir du tout n’est pas bon non plus, car alors on peut être la proie des microbes. Dans les deux cas la thyroïde est en cause. Ces personnes sont plus fatiguées le matin que le soir. La nuit, période de ralentissement circulatoire, respiratoire, les font s’intoxiquer alors qu’elles auraient besoin de brûler plus, d’activer leur combustion.
La deuxième diathèse dite hyposthénique se trouve chez les gens fatigués le soir, ce qui est plus normal. Ils ne fixent pas bien leurs sels minéraux. Ils peuvent avoir des complications d’infection, car ils se défendent mal. La tuberculose est une des infections les plus classiques. Soins manganèse-cuivre.
La troisième diathèse disthonique, dans le retour d’âge, les troubles circulatoires, remède, manganèse-cobalt, rétablit l’équilibre nerveux.
La quatrième et dernière diathèse baptisée annergique, ne réagit plus suffisamment. En font partie les gens fatigables qui se défendent mal contre les infections. Remède : cuivre qui fixe les sels minéraux, l’or qui a une action sur le tissu réticulo-endothélial (tissu de soutien de l’organisme) et l’argent avec son action anti-infectieuse.
Les sels d’argent sont délaissés au profit des antibiotiques. C’est regrettable car le mélange or-argent redonne des possibilités de défense à l’organisme.
Il y a d’autres oligo-éléments après ceux-ci de base, qui répondent à un élément en particulier : aluminium, bismuth, cobalt, cuivre. On a vu ce dernier comme métal de Vénus, mais il est comme oligo-élément un catalyseur anti-infectieux et antiviral, Il améliore la fixation du calcium, du phosphore. Dans les rhumatismes, il diminue la poussée inflammatoire. Le bracelet de cuivre de Landozski semble concentrer l’énergie.
Le fluor : l’émail des dents en contient beaucoup. L’iode, dont le grand centre est la thyroïde, sert pour la circulation de vaisseaux durcis. Vient ensuite le lithium qui est non seulement bon pour les rhumatismes, mais pour le système nerveux. Depuis peu il apporte une révolution dans les traitements. Le magnésium, dont Delbet a vu les effets contre les infections et pour la cicatrisation à la guerre de 14. Les antibiotiques tendent à le faire oublier.
On emploie également des catalions. Ce sont des ions obtenus par une espèce de préparation catalytique. C’est très actif et très bon. Ils existent pour l’argent, l’or, le magnésium, le cuivre et pour le carbone qui lui, n’est pas à proprement parler un oligo-élément, puisqu’on en a beaucoup dans le corps. Il y a du vanadium, du sélénium.
Il existe des levures qui contiennent en plus des vitamines, des oligo-éléments qui renforcent l’action. En lithothérapie on emploie les oligo-éléments des pierres.