Ma Suryananda Lakshmi
Le Destin surnaturel de l'Homme

L’Inde qui enseigne qu’il faut se détacher de l’apparence, de l’image, du nom, de la forme, sait nous dire très simplement que le but de la vie, c’est de retrouver son unité essentielle qui est Dieu en chacun et en tout. Jésus le dit d’ailleurs à ses disciples au chapitre VII de l’Evangile de Saint Marc : « Vous oubliez le commandement de Dieu et vous servez la tradition de l’homme. » Dieu n’est pas l’autre, Il est seul à être bon, Il est nous-mêmes et notre destin est de nous unir à Lui.

(Revue Panharmonie. No 176. Mars 1979)

Compte rendu de la conférence du 18.11.1978

Le sujet fut une parole de Saint-Augustin : « Le Destin surnaturel de l’Homme », destin surnaturel allant au-delà de la nature palpable et apparente, nous dit Ma, au-delà des formes visibles, des contours précis. Destin dépassant la nature physique, vitale, mentale de l’homme, afin qu’il aille au-delà de ses limites et qu’il devienne ce qu’il est réellement, un être né de l’Esprit et promis à se réaliser dans l’Esprit.

Un passage du livre de Ma, « Exégèse spirituelle de la Bible », page 211, parle précisément de ce destin surnaturel. Elle nous en fit la lecture.

Dans les textes sacrés il est parlé de ce destin surnaturel de l’homme, mais nous ne nous attachons qu’à ce qu’ils ont d’extérieur. Depuis des années, dit-elle, je m’évertue à les délivrer de leur opacité, des récits et des personnages, pour en dégager la transparence de la vie de l’Esprit, de la beauté éternelle que chacun porte en soi sans le savoir. Le monde souffre de ne pas être capable de permettre à son âme de jouer son rôle véritable et c’est à cause de cela que nous souffrons, à cause de cela qu’il n’y a pas de solution aux problèmes qui deviennent de plus en plus tragiques.

Ma Suryananda Lakshmi nous commente aujourd’hui un passage bien connu de la Bible. Le récit se passe au temps de Jésus et c’est Jésus lui-même qui parle à un homme de son pays. Quand Jésus parle dans les textes, dans les Evangiles, dans l’Apocalypse, c’est Dieu qui parle. Et lorsque nous nous penchons sur ces textes avec amour, avec notre âme, nous découvrons qu’ils veulent dire tellement plus, qu’ils vont tellement plus loin et qu’ils sont tellement plus élevés qu’apparemment les mots semblent le dire.

Prenons donc l’Évangile selon saint Marc, ch. X, verset 17 et suivants : « Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut et se jetant à ses genoux devant Lui : « Bon Maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour mériter la vie éternelle ? ». Cette première phrase est déjà riche d’enseignements. Ce qui frappe dans la Bible, c’est que tout le monde marche, Dieu marche à notre rencontre et l’homme marche à la rencontre de Dieu. Le grand Maître Sri Aurobindo disait qu’il y a en effet descente du divin dans l’homme, mais qu’il faut qu’il y ait aussi montée de l’homme vers Dieu pour que tous les deux se rencontrent. L’homme n’a pas à attendre que les choses se fassent toutes seules ». Cette première phrase : « Jésus s’était mis en marche… » n’a pas seulement un sens concret. Jésus est Dieu et quand Dieu marche, c’est autre chose qui se déplace. Jésus, l’Esprit de Dieu, se met toujours en marche au-dedans de nous-mêmes, à notre rencontre. C’est cela qui est important et qui, pour notre âme a une signification et constitue une aide. Car les textes n’ont rien à nous apprendre s’ils ne deviennent pas une aide pour notre âme, une révélation continuelle et alors on s’aperçoit qu’ils sont admirables, qu’il n’y a jamais un mot de trop, qu’ils disent exactement ce qu’il nous faut pour avancer nous-mêmes à la rencontre de cet Esprit, de ce Divin qui vient à notre rencontre.

L’homme donc accourt et se jette aux pieds de Jésus. Il y a en lui un élan, un appel, la nostalgie de Dieu qui est au fond de tout être, même chez ceux qui le savent le moins. Nous aspirons à la stabilité dans l’Esprit et souffrons de l’instabilité affolante qui est partout, ce dont la vie est une continuelle démonstration. Dans cet homme il y a déjà un certain chemin de parcouru, il adore Jésus, il reconnaît en Lui quelque chose de supérieur: « Bon Maître, que dois-je faire pour mériter la vie éternelle ? » Or la vie éternelle est en nous depuis le commencement des temps et pour toujours. Notre travail est d’en devenir conscients. Que doit-il faire pour acquérir cette stabilité qui fera qu’il soit vraiment dans l’éternité, ce qui est si bien exprimé en Inde par sat-chit-ananda, qui est simultanément l’être, la connaissance et la béatitude.

Et Jésus qui voit plus loin, répond au-delà de la question : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul ». Ces sept premières lignes contiennent déjà à elles seules un univers spirituel lorsque nous sommes capables de ne pas y voir qu’un simple récit. Que signifie « bon » quand il s’agit de Dieu ? Revenons à la Genèse, 1er ch., verset 31, venant après ce que j’appelle « les six Béatitudes de la Création ». Le septième jour l’Eternel-Dieu contemple sa Création et tout ce qu’Il avait fait et sa Création qu’Il avait faite en la faisant, le verbe « faire » est répété trois fois dans la même phrase, ce n’est pas par hasard. « Et Dieu vit que tout ce qu’Il avait fait était bon », c’est-à-dire complet. « Il n’y a de bon que Dieu… » effectivement, parce que la vraie bonté est plénitude, perfection, intégralité, tout est là, rien ne manque, tout est juste, venant de cette unité qui est Dieu, qui est l’esprit, qui est tout.

Or Jésus, en répondant comme il le fait, a vu que dans l’esprit de cet homme le mot « bon » n’avait pas cette densité là. En le corrigeant Il l’aide à faire son travail intérieur. Jésus Lui-même qui est un avec Dieu est bon de cette bonté-là. Nous non plus nous ne le savons pas, nous l’oublions. Nous avons fait de Jésus un personnage limité dans le temps, dans l’espace, dans la pensée, dans l’être, quoique la Bible dise que Christ, c’est l’Eternel : « Avant la création du monde, j’étais ». L’incarnation divine est à la fois l’Absolu, l’incarnation de toute la Création, de chaque individu. La pensée mentale ne le comprend pas, elle n’est pas faite pour cela, mais notre âme est faite pour cela, ainsi qu’il est dit : « Que celui qui a des oreilles, entende ce que dit l’Esprit ».

« Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul ». Ce n’est pas à moi que tu dois t’adresser, mais à Dieu à travers moi. Et puis Il lui dit : « Tu connais les commandements », c’est-à-dire le côté pratique, le cheminement. Or quand Jésus parle des commandements il parle en général des deux premiers : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et tu le serviras Lui seul » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Mais dans ce texte Il cite aussi les commandements dont on pourrait dire qu’ils sont mineurs, qu’ils sont davantage de la vie sur la terre. Et pour commencer : « Tu ne commettras pas d’adultère ». Que veut dire le mot adultère qui revient plusieurs fois dans l’Apocalypse dans la bouche du Seigneur ? S’il s’agit de son sens habituel il s’agit d’autre chose encore qui va beaucoup plus loin, qui va jusqu’à Dieu. Adultère vient de deux mots latins, « ad » qui veut dire à, vers, et « alter » qui veut dire l’autre. Aller vers l’autre. Notre chemin c’est d’aller vers Dieu, de nous unir à Lui. « Tu ne commettras pas d’adultère », c’est-à-dire tu t’efforceras de chercher Dieu et Dieu seul, parce que Dieu n’est pas l’autre. Il est nous-mêmes. Et lorsque nous nous dispersons dans tous les attachements et désirs, nous sommes infidèles à nous-mêmes, à notre vrai destin.

L’Inde qui enseigne qu’il faut se détacher de l’apparence, de l’image, du nom, de la forme, sait nous dire très simplement que le but de la vie, c’est de retrouver son unité essentielle qui est Dieu en chacun et en tout. Jésus le dit d’ailleurs à ses disciples au chapitre VII de l’Evangile de Saint Marc : « Vous oubliez le commandement de Dieu et vous servez la tradition de l’homme. » Dieu n’est pas l’autre, Il est seul à être bon, Il est nous-mêmes et notre destin est de nous unir à Lui.

Je ne vous donne là que des ébauches de commentaires, on peut encore aller beaucoup plus loin. Je vous ouvre une porte afin que chacun de vous médite sur les textes sacrés, se recueille sur eux, pour voir plus haut.

« Tu ne tueras point ». C’est là évidemment une loi profonde de la vie qui est bonne et complète au sein de Dieu. Mais elle n’a pas que ce sens-là. Nous tuons journellement des éléments beaucoup plus importants au-dedans de nous-mêmes et chez les autres. Est-ce que nous n’étranglons pas souvent notre âme ? Que de jeunes, actuellement, ne tuent-ils pas en eux-mêmes ce qu’ils ont de meilleur, d’essentiel ? Heureusement quel que soit l’âge qu’on a il est toujours encore possible de la ressusciter. Le pardon qui est l’allégement de la conscience, nous attend au fond de nous-mêmes. Ne tuons pas la flamme de notre âme qui a soif de vie éternelle.

Dans l’Apocalypse, chap. X, verset 13, la voix de la révélation dit ceci : « Celui qui tue par l’épée devra mourir par l’épée ; celui qui enferme en prison ira en prison. C’est ici la foi et la persévérance des Saints. » C’est un texte difficile à comprendre, mais qui éclaire notre propos. Celui qui croit à la mort par l’épée et par le fer est lui-même prisonnier de cette idée. Celui qui emprisonne, s’emprisonne lui-même, parce que la vérité de la vie et surtout de la vie spirituelle, c’est la liberté totale de l’esprit. Il n’y a ni prison, ni mort. Nous nous enfermons, nous nous asservissons à l’idée de la mort et de la prison, alors que tout est Dieu, que tout est libre, que tout est lumière.

Voilà donc un commandement qui a l’air d’une prescription, d’une interdiction et qui, au contraire, est une naissance à la vie éternelle.

« Tu ne déroberas point », c’est une règle sociale qui, enfreinte, entraîne des quantités de difficultés et qui empêche la vie de s’épanouir dans l’éternité, dans la bonté au sens de vérité. Mais que ne dérobons-nous pas à la vie de l’Esprit, à la vie de notre âme ? Actuellement c’est un vol quasi général, on ne sait plus prier, on a volé la prière à l’âme, à la joie de l’oraison qui vient de l’Eternel. « Tu ne déroberas pas à ton prochain son bœuf, son âne, ses biens… » D’accord ! Mais tu ne déroberas pas à toi-même la faculté d’aimer Dieu, la possibilité de te recueillir en silence et de prier. Dans l’Apocalypse, chap. 11, verset 1, les sept chandeliers sont la révélation lumineuse de la Création et des plans de conscience et Celui qui marche au milieu des sept chandeliers, marche au milieu de nous, au cœur de nous-mêmes. Il ne faut pas dérober à la vie cette présence en la niant, parce que cette présence là, rayonnante, pure et bonne, marche au centre de nous-mêmes pour nous conduire à la vie éternelle.

« Tu ne diras pas de faux témoignages ». Sur le plan juridique un faux témoignage est grave et important. Une fois de plus rappelons-nous que c’est Dieu qui parle à l’intérieur de nous. Il y a un faux témoignage contre lequel nous devons lutter, c’est celui de notre moi individuel qui nous fait croire qu’il est tellement important et que tout tourne autour de lui. Le faux témoignage primordial c’est, comme nous l’explique l’Inde, l’identification de l’homme à son moi individuel, le fait de tout ramener à lui, alors que c’est Dieu qui est son identité.

Un autre faux témoignage, ce sont tous ces crédos mal vécus, toutes ces religions mal comprises qui témoignent d’une façon mensongère de vérités qu’elles contiennent pourtant. Le mot religion a le même sens que le mot yoga qui unit l’infini au fini, l’éternel au temporel, Dieu à l’homme. Quand on fait de Jésus un homme, c’est un faux témoignage, car Christ est éternel. Encore une fois le texte s’élargit, s’agrandit, va jusqu’à Dieu.

Tous les textes doivent aller jusqu’à Dieu pour donner toute leur sève, Dieu et Dieu seul. Devant les plus tragiques perplexités répétez Dieu et Dieu seul. Et alors vient la réponse, alors vient le moyen de porter secours, de remédier, de corriger.

« Tu ne feras tort à personne ». Que de fois nous faisons tort sans le vouloir, que de fois faisons-nous tort de façon subtile, sans le savoir, tout simplement parce que notre attitude n’est pas la bonne. Comment ne pas faire de tort ? En chantant Dieu, en aimant Dieu, « que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, et non la mienne ». Et alors même si nous sommes maladroits, incompétents, démunis, nous ne faisons pas de tort. Lorsqu’on est tourmenté par un problème il est souvent bon d’attendre, de laisser passer le temps et alors le moment vient où on peut agir avec bonté, sereinement, harmonieusement, de façon bonne, comme Dieu est bon, comme la fleur est bonne sans le savoir et qui nous donne cette bonté complète qui est à la fois vérité, beauté, vie, croissance.

Et enfin « Honore ton père et ta mère ». Ailleurs, et c’est une des contradictions de la Bible, au Chap. XXIII de Saint-Mathieu, verset 9, Jésus dira : « N’appelles personne ici-bas ton père, car un seul est ton père, c’est Celui qui est dans les Cieux ». Il y a une gradation entre les deux. L’explication nous est donnée par Ma Ananda Mayee, elle dit : « Servez vos parents, servez votre mari, votre épouse, vos enfants, vos amis, comme s’ils étaient Dieu Lui-même et vous trouverez Dieu ».

Le Pape Jean Paul Ier qui n’a pas régné longtemps, a cependant régné assez pour apporter au monde une parole essentielle : « Dieu est notre Père, mais Il est davantage notre Mère », réunissant aussi, comme je le fais moi-même depuis longtemps, le Christ et la Mère Divine de l’Inde, le Créateur et la Mère Divine qui est créatrice aussi. Dieu et la Mère de Jésus sont Un. L’Absolu et sa Shakti, sa puissance créatrice, sont Un. La Shakti, c’est la Mère Divine. Le Christ, premier-né de la Création est le pendant de la Mère Divine, elle aussi fille de l’Absolu, la première-née de l’Absolu.

« Le jeune homme lui répondit : « Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse, et Jésus l’ayant regardé, l’aima ». Et alors dans une certaine mesure il lui ouvre la porte, sachant ce qui lui manque encore pour aller plus loin. Malheureusement le moi individuel est encore trop fort. L’Esprit en lui est tout proche, comme il est proche pour nous aussi. C’est le moment où le moi individuel s’efface et s’accomplit dans l’identification avec le Divin. Et Jésus l’ayant regardé, l’aima et lui dit : « Il manque encore une chose, vends ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans le Ciel. Puis viens et suis-moi. »

En général on comprend ce texte sur le plan matériel où il suscite certainement des vocations valables, mais aussi des abus. « Vas, continues sur cette lancée en observant les commandements de Dieu. Vends tout ce que tu as et donne-le aux pauvres. » C’est tout le détachement hindou. Toutes les richesses que tu possèdes, même les richesses de la vie que Dieu t’a données, consacres-les à Dieu qui est en toi. Monte plus haut, allèges-toi. Tout ce qui est attaché au moi individuel, intérieurement et extérieurement, consacre-le à Dieu. La vie elle-même est une immense richesse que l’homme doit consacrer à ce pauvre en lui qui est Dieu. Et là Jésus exprime quelque chose d’essentiel : on ne peut arriver à la fusion de l’unité avec Dieu que si on dépasse cette notion de moi individuel, si on abandonne toutes ces richesses de la vie sur terre et dans le monde, pour être libéré de l’ego et se connaître en Dieu qui est le trésor et l’Esprit dans le Ciel.

« Et puis, viens et suis-moi ! » A l’époque cela pouvait avoir une signification concrète. Elle n’existe plus pour nous, mais il reste l’autre qui est la plus importante : « Suis-moi intérieurement, avec ton cœur, ton âme, ta pensée. Essaye d’acquérir pas à pas ce dépouillement intérieur qui fait que tu ne penses plus à toi-même, mais que tu vis cet abandon qui un jour s’accomplit dans l’Unité. Moi, et le Père, nous sommes Un ».

« Mais affligé de cette parole, cet homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens ». L’heure n’était pas encore venue. Nous avons tous de grands biens, notre vie individuelle à laquelle nous tenons. C’était encore chez ce jeune homme l’ego qui demandait sa récompense et pas encore l’esprit en lui qui aspirait à la limpidité. Car l’esprit n’est jamais triste, c’est le moi individuel qui est triste.

« Et alors Jésus, regardant autour de Lui, dit à ses disciples : qu’il sera difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le Royaume des Cieux ». Et les disciples furent étonnés que Jésus parlait ainsi et reprenant Il dit : « Il est plus facile pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume des Cieux. » Ce passage marque une progression admirable. Quand Jésus regarde, Il regarde à l’intérieur et non à l’extérieur. Il sait ce qu’il en est à l’intérieur de ses disciples, ce qu’ils pensent et il veut qu’ils comprennent. La fameuse phrase : il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume des Cieux, est à comprendre spirituellement, sinon elle n’apporte rien sur le plan de l’Esprit. Elle confine à l’impossible et c’est bien ce qu’Il veut dire. Ce n’est pas l’homme qui peut réaliser cette fusion de l’unité divine en lui-même, mais c’est possible à Dieu. C’est Dieu, Lui seul, qui « fait » en nous quand l’heure est venue. Ce n’est plus alors l’ego qui commande, c’est Dieu qui révèle la vie éternelle dans la conscience individuelle.

Et un peu plus bas Jésus dit à ses disciples qu’il faut qu’Il meure et ce sera Golgotha qui est le chemin de notre accomplissement en Dieu. Golgotha qui veut dire le crâne, est ce septième plan de la conscience qui s’ouvre et qui s’accomplit dans l’unité de l’Esprit. Le chemin pour parvenir à la vie éternelle passe par là, par le matin de Pâques où le tombeau est vide, où il n’y a plus personne à adorer, sous aucune forme, sous aucun nom, mais l’impersonnel Dieu, l’Absolu, au-delà de toute forme, revêtant tous les noms et toutes les formes pour se faire connaître par l’humanité.