Le modus operandi des médias est souvent simple : faire passer à répétition un programme préétabli. J’ai été, comme peut-être des milliards d’autres, victime de cette méthode éprouvée de tromperie de masse. Même certaines des personnes les plus intelligentes en sont venues à craindre une catastrophe climatique sur notre belle planète bleue.
Si vous vous êtes laissé tromper, ne soyez pas troublé par votre erreur. Les individus, absorbés par leur quotidien, n’ont ni le temps ni les compétences nécessaires pour explorer les subtilités complexes de la science du climat.
La plupart des consommateurs d’informations sont vulnérables face au travail de rédacteurs habiles citant des décideurs et scientifiques apparemment légitimes, sélectionnés par les Nations Unies pour diffuser des informations apocalyptiques. Tomber dans le piège classique de l’argument d’autorité est courant. On considère des déclarations comme vraies simplement parce qu’elles viennent d’une figure d’autorité.
Le public, lassé par la complexité, réclame des coupables et des sauveurs simples. Le dioxyde de carbone (CO2) est le coupable parfait — une menace que l’on peut taxer, réglementer et combattre. Pendant ce temps, les décideurs se délectent du pouvoir qu’une urgence perpétuelle leur confère. La confusion d’une crise et les proclamations, ultimatums et échéances qui s’ensuivent engendrent alternativement paralysie et réactions paniquées.
Mais la science se moque de savoir si les déclarations viennent de Newton, d’Einstein ou d’un moine du XIXe siècle s’occupant de la génétique des pois. Elle ne s’intéresse qu’à une chose : qu’une théorie puisse être prouvée par des observations du monde réel et des confirmations de conclusions. C’est là que la fausse crise climatique s’effondre.
La science du climat n’est pas un bloc monolithique de précision. En dépit des affirmations confiantes des panels internationaux, les mécanismes qui régissent les variations de température sont truffés d’inconnues.
Les relevés de température ont été largement modifiés par des agences gardiennes, comme la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration ; Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique). De plus, ces relevés proviennent souvent de thermomètres situés en zones urbanisées, sujets à un réchauffement artificiel dont les effets précis n’ont pas été établis. Par ailleurs, les modélisateurs des températures futures prédisent la température mondiale avec une précision d’un dixième de degré à 80 ans dans le futur, alors que leurs collègues météorologues ne parviennent pas à cette précision d’un jour à l’autre.
Il y a également une faille méthodologique : une dépendance excessive aux modèles qui scrutent un avenir incertain plutôt que de tester des hypothèses sur des données en temps réel. La science prospère grâce à l’observation et à l’expérimentation. Pensez à Pasteur cultivant des bactéries ou à frère Mendel étudiant des pois jaunes et verts.
Toutefois, la climatologie populaire a inversé ce processus. Des chercheurs financés par des mécènes recherchant des résultats particuliers construisent des simulations élaborées fondées sur des hypothèses à propos des nuages, des effets solaires et du CO2, et traitent les résultats comme des vérités absolues. Lorsque les tendances de température refusent obstinément de correspondre aux projections, la réponse consiste à ajuster les modèles plutôt qu’à en remettre en question les fondements.
Les Nations Unies, par exemple, affirment que les émissions de CO2 d’origine humaine ont provoqué une hausse de la température mondiale d’environ 1,2 degré Celsius depuis 1750. Mais cela repose sur des données modifiées, fabriquées et influencées par les infrastructures humaines.
On a aussi observé que les modèles climatiques utilisés pour justifier les prévisions de réchauffement échouent régulièrement à reproduire les trajectoires de température et les schémas de couverture de glace de mer observés. Les modèles prédisaient un réchauffement allant jusqu’à 0,5 degré Celsius par décennie, mais les données satellitaires et terrestres montrent une augmentation de seulement 0,1 à 0,13 degré Celsius. La glace de mer arctique, que l’on prévoyait en forte diminution, s’est en réalité stabilisée depuis 2007.
« Ces modèles exagèrent le rôle du CO2 », déclare David Legates, ancien climatologue de l’État du Delaware. « Ils ne correspondent pas à la réalité ».
Les nuages demeurent un « joker » dans les modèles climatiques, car leur formation et leurs effets de rétroaction sont mal représentés dans les cadres informatiques qui dominent les discussions politiques. La climatologie doit revenir à ses racines empiriques, en donnant la priorité aux observations en temps réel plutôt qu’aux prophéties des modèles.
En attendant, le public devrait être mis au courant d’une vérité réjouissante : au cours des dernières décennies, la majeure partie de la Terre s’est reverdie. La couverture végétale a augmenté de 18 millions de kilomètres carrés, et la cause principale est l’augmentation du CO2 atmosphérique. Quel vilain, ce dioxyde de carbone !
La véritable crise réside dans la confusion entre les agendas politiques et la vérité scientifique. À ceux qui affirment que « la science est établie », rappelons les mots du physicien Richard Feynman : « La science, c’est croire à l’ignorance des experts ».
Ce n’est qu’en adoptant le scepticisme et la discussion ouverte que nous pourrons élaborer des politiques résilientes — des politiques qui permettent au monde de prospérer sans hypothéquer l’avenir dans une marche dogmatique vers la pauvreté énergétique et le déni du potentiel humain.
Vijay Jayaraj est chercheur scientifique à la Coalition CO2, Fairfax, Virginie. Il est titulaire d’un master en sciences de l’environnement de l’Université d’East Anglia et d’un diplôme de troisième cycle en gestion de l’énergie de l’Université Robert Gordon, toutes deux au Royaume-Uni, ainsi que d’un diplôme d’ingénieur de l’Université Anna, en Inde.
Texte original publié le 14 mai 2025 : https://www.americanthinker.com/blog/2025/05/climate_dogma_and_the_ignorance_of_experts.html