Éric Marié
L'embryologie ésotérique

(Revue Le chant de la licorne. No 23. 1988) Pour la science matérialiste, la vie débute au moment de la fécondation. Dans toutes les traditions cependant, cet instant correspond déjà à la fin d’un processus qui va permettre à la conscience humaine de s’incarner, de pénétrer dans une forme matérielle. *** Comment peut-on abor­der l’embryologie […]

(Revue Le chant de la licorne. No 23. 1988)

Pour la science matérialiste, la vie débute au moment de la fécondation. Dans toutes les traditions cependant, cet instant correspond déjà à la fin d’un processus qui va permettre à la conscience humaine de s’incarner, de pénétrer dans une forme matérielle.

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Comment peut-on abor­der l’embryologie d’un point de vue ésotérique ?

Le terme embryologie peut paraître scientifique. On a peu l’habitude de l’utiliser d’un point de vue ésotérique. Dans ce dernier cas, il signifie étudier de quelle manière la conscience organisa­trice d’un être élabore les premiers éléments de la forme qui va lui servir de corps, par quels mécanismes cela se produit et pourquoi cela se déroule de cette manière. Il faut nettement distin­guer l’approche matérialiste de celle qui peut être liée à une médecine ésotérique : pour le matérialiste, il n’y a pas d’exis­tence avant la fécondation et l’embryologie débute donc à cet instant précis ; pour un spiritua­liste, la fécondation est déjà l’aboutissement d’une première étape, « préphysique », et inaugure une deuxième étape, physique cette fois. Il ne s’agit donc pas d’un commencement et on ne peut pas parler, en particulier dans les traditions où la réincarnation tient une place essentielle, d’un véritable début de l’existence. La vie, la mort et les étapes post-mortem, les phases préalables à la naissance et la naissance elle-même sont autant d’étapes d’un cycle. L’être humain évolue dans un certain nombre d’états intermédiaires, qui comprennent justement la vie avant la vie et la vie après la vie, sans qu’on puisse définir un début ou une fin.

Si on décide donc d’aborder les étapes de l’existence qui précèdent la naissance, il s’agit de comprendre tout ce qui se déroule avant la naissance, tout le processus de fécondité. Cela implique également la compré­hension de l’essence de la nature humaine.

Qu’est-ce qu’un être humain ?

Il me semble difficile de répondre d’une manière exhaus­tive à une telle question. Dans le contexte de cette étude, disons qu’un être humain est la rencontre de plusieurs choses. Tout d’abord, une conscience organisatrice, de nature essentiellement créatrice. Si on la considère d’un point de vue alchimique, par exemple, cette conscience n’est pas du domaine de la triplicité matérielle, Soufre, Mercure et Sel, mais de la triplicité divine. C’est ce qui ex­plique que cette conscience n’est pas créature mais créatrice, même si, dans certaines religions, on pense qu’elle est une sorte d’éma­nation d’une conscience plus globale. La conscience de l’être humain possède en elle-même, à l’état archétypal, toute l’organisa­tion de la future forme qu’elle sera capable d’élaborer et dont la nature, le degré de perfection et l’avenir sont directement inhérents à son propre degré de perfection, de précision, etc. Ainsi, la cons­cience d’un être d’un certain niveau produira un corps qui est le reflet des potentialités de cette conscience.

Ce sont donc les différences de niveau de conscience qui provo­quent la séparation des êtres en règnes et espèces. La conscience d’une plante, par exemple, ne peut élaborer un être humain, parce que ses structures mêmes, son potentiel créateur n’en sont pas capables. D’un point de vue alchi­mique, on peut dire que cette conscience a la capacité de générer un ensemble d’Archées et de Vulcains [1] correspondant à son niveau. Cette spécificité dépendra également des nécessités que devra avoir le corps élaboré, comme par exemple certains impératifs biolo­giques : le poisson devra pouvoir vivre dans l’eau et capter l’oxy­gène de manière particulière.

Cela ne dépend-il pas aussi du niveau de cons­cience de l’être ?

Peut-être, mais il ne s’agit pas de cela. Un dauphin, qui vit dans l’eau est-il moins évolué qu’un ver de terre ? Il faut comprendre que ce qui est poison pour l’un peut être nourriture pour l’autre. Le Vulcain et l’Archée de l’estomac de certains ruminants, par exem­ple, sont organisés pour pouvoir absorber l’arsenic, alors que cette substance peut tuer un être humain. Chaque être a, dans sa forme, une spécificité différente. Est-ce que la vache est plus éla­borée que l’homme sous prétexte qu’elle a quatre estomacs ?

Si on revient à l’être humain, celui-ci est donc une conscience organisatrice, qui va s’intégrer à la matière. Pour cela, il a besoin du support d’une semence, conte­nant notamment une trame de vie spécifique, donc une essence bien particulière, exactement en corré­lation avec la nature de la cons­cience organisatrice. La conscience s’incarne dans un être humain parce que les ovules et les spermatozoïdes humains sont analogues, dans leurs qualités essentielles, à ce qu’est la cons­cience dans son principe, parce qu’une superposition est possible entre la trame apportée par la semence et l’organisation de départ apportée par la conscience.

Essence et semence sont-elles synonymes ?

Non. La semence est en quel­que sorte le support de l’essence. On peut trouver une essence ail­leurs que dans la semence, mais la semence, au moment de la fécon­dation, est son support matériel. De plus, cette semence, outre l’essence, possède également un certain potentiel énergétique, lui-même composé de deux parties :

Une combinaison d’énergies vitales multiples, nourricières, défensives, etc., qui donnent au gamète une certaine autonomie, une certaine espérance de vie.

Spermatozoïde et ovule vont, d’autre part, constituer le support des forces émotionnelles des deux parents.

Nous avons là tous les ingrédients de l’incarna­tion, mais en fait, com­ment cela se passe-t-il ?

L’incarnation de la conscience ne peut se faire qu’à travers la ren­contre de deux cellules. La ques­tion fondamentale est de savoir pourquoi cela passe par ce système.

Tant que la conscience n’est pas totalement réalisée, c’est-à-dire absolument pure, inacces­sible à l’attachement, la répulsion, sans aucune opacité, elle est soumise à ces principes d’attrac­tion et de répulsion, forces dyna­miques qui l’orientent, la dirigent vers le type de lieu de naissance qu’est la rencontre d’un sperma­tozoïde et d’un ovule. Et ceci juste­ment parce que les cellules sexuel­les sont le support de l’énergie émotionnelle des parents. Après les étapes post-mortem, le seul critère d’orientation qu’ait la conscience pour se réincarner est l’énergie émotionnelle qui la véhicule. Mis à part le cas d’un être réalisé qui s’incarne dans le cadre d’un projet complètement altruiste, on peut dire que pour un être ordinaire, le seul système d’orientation, de radar, est alors le rapport entre ses propres impulsions émotionnelles, c’est-à-dire, au sens rudimentaire du terme, attraction et répulsion, et les principes d’attraction et de répulsion existant dans le monde.

Quelle est la nature de cette conscience ? Quelles sont ses caractéristiques ?

Chez un individu normal, la conscience est constituée de deux éléments :

Une partie purement spiri­tuelle, véritablement l’expression de la divinité dans l’homme. C’est le pôle créateur, ce qui détient toute la force d’épigenèse. Les deux caractéristiques essentielles de cet aspect de la conscience, les deux niveaux d’expérience que l’on peut vivre, à travers la médi­tation, sont la clarté et la vacuité. La clarté est vraiment perçue comme le fait que l’esprit est lumi­neux. La vacuité est perceptible lorsque, dans la pratique de la méditation, on parvient à réaliser que ce qui nous définit de la ma­nière la plus complète possible, nous et seulement nous, est davan­tage une absence qu’une composi­tion d’un certain nombre d’élé­ments. Au départ, il y a dualité entre celui qui observe et ce qui est observé. Mais lorsqu’à un moment donné, l’esprit parvient à un tel niveau de pacification qu’il ne soit plus en état d’observation exté­rieure, sa propre nature se révèle à lui-même, et il découvre qu’il ne possède pas quoi que ce soit. La contemplation de ce qui est notre propre identité, ce qui définit nous-mêmes au degré le plus extrême (les émotions, les pensées, les sentiments changent à chaque instant) est entièrement vide.

L’esprit n’a-t-il donc pas de réalité ?

Dire cela relève déjà d’une analyse dialectique, ce qui n’est pas du simple niveau de l’obser­vation de l’esprit. Celle-ci consiste simplement à constater que cette absence est ce qui nous définit le plus totalement possible, que l’esprit n’a pas de place, de locali­sation, de couleur, de forme, qu’il est entièrement vide. Et c’est là que se trouve notre identité. Alors que tout le reste ne nous était pas indi­viduel, puisqu’on en a observé les changements, on constate que cette absence est la même depuis aussi loin que remonte notre mémoire. Elle ne peut changer, puisque par nature elle est vide. Un vide ne change pas. C’est la présence de ce qui le comble qui provoque les modifications.

L’esprit est donc clarté et vacuité. Ces deux notions sont inséparables. Chez un être réalisé, elles sont associées à une troisième notion, la sagesse. Cela est symbo­lisé par exemple, par les trois visages de certains Bouddhas ou divinités de certaines tankas ; ce sont trois aspects de la réalisation au niveau de l’esprit. L’être ordi­naire possède également une conscience qui est clarté et vacuité, mais au lieu d’avoir développé la sagesse, cette conscience est en quelque sorte entourée d’un épais brouillard : la confusion men­tale. Il ne s’agit pas uniquement d’une confusion intellectuelle mais d’une opacité, de stupidité, d’igno­rance. La confusion mentale serait en quelque sorte l’aspect défec­tueux de ce qu’est la sagesse au niveau de la perfection.

La clarté n’implique donc pas la sagesse ?

L’esprit peut être clair, mais entouré d’opacité. Parmi les qualités de l’esprit, la sagesse est plutôt du domaine de l’acquisi­tion. En fait, l’esprit comporte des qualités immanentes et des quali­tés qui sont le résultat d’une cer­taine accumulation de perfections. L’esprit peut donc être parfait dans une partie de sa nature mais être néanmoins véhiculé par une conscience trouble. C’est cette opacité qui fait que l’ensemble des situations mentales ne reconnais­sent pas l’esprit tel qu’il est. L’être humain fonctionne avec une cons­cience dans un état intermédiaire, en partie parfaite, en partie impar­faite, en partie émanation de la divinité et donc potentiellement créatrice, épigénétique, en partie soumise à la destinée mûre et exclusivement créature, et donc protection du karma et de toutes les perturbations qui nous en­tourent, nous obscurcissent. C’est à cause de cette confusion mentale, qui est de nature émotionnelle, que l’être va prendre un corps et s’in­carner selon un mode imparfait, dans un corps soumis à la souf­france, à la mort, etc.

Quel est le niveau de per­ception de cet agglomérat clarté-vacuité et opacité mentale ?

On pourrait comparer son niveau de conscience à certains états de rêve, voisins d’un somnambulisme. Ce qui véhicule cette conscience de base peut être appelé « potentiel karmique ». Le karma est le principe de l’action qui consiste à reconnaître une exis­tence dans les manifestations des choses. Comme la conscience est perturbée, l’illusion de l’existence des choses et donc de leurs méca­nismes de causes et de consé­quences, avec les corollaires d’attraction, de répulsion et de forces complémentaires, est un point sur lequel s’agrippe la conscience opaque qui entoure l’esprit clarté/vacuité. Le karma est cet ensemble de tendances émotionnelles qui véhicule la cons­cience. Celle-ci reconnaît une existence à quelque chose qui n’a pas de réalité et s’identifie donc à une irréalité, avec toutes les consé­quences imparfaites que cela implique. Elle a un certain état de perception, un certain état de dialogue intérieur, du fait de cette opacité. Elle croit voir une chose et, de ce fait, cette chose, étant le reflet d’une partie d’elle-même, puisqu’elle l’a créée, l’attire.

Cela paraît évident quand on est dans un état de veille, dans un corps. Mais ici, il n’y a pas encore de corps… Il est vrai qu’en rêve, cela existe aussi… S’agit-il vraiment d’un phéno­mène analogue ?

Oui, cela existe aussi en rêve, en état intermédiaire. Ce n’est pas spécialement lié au corps. Cet état-là existait déjà lorsqu’on était enfant, quand on est adulte, vieil­lard… Il existe partout, dans le sommeil, dans la veille. Sa nature réside dans le fait de donner une existence aux vies. Du fait de notre incapacité à vivre sans attraction et répulsion, on se sent obligé de donner une nature et une repré­sentation au vide dont on ne peut supporter la transparence, parce qu’on a un égo trop fort. La transparence du vide, que nous percevions autour de nous, imposerait que nous nous reconnaissions comme non existant, ce qui ne peut se faire que si notre conscience est parfaitement claire. Dès qu’il y a opacité, on ne peut plus se recon­naître comme non existant. À un certain stade, lorsqu’un maître arrive vraiment à reconnaître le monde comme étant d’une nature totalement vide, considérant non seulement que la conscience est vide mais également que les pro­jections et que le monde extérieur en eux-mêmes sont vides, il perçoit qu’il n’y a pas de différence entre vacuité et non-vacuité, entre perfection et imperfection de la conscience, puisque tous deux sont de nature vide et qu’il ne peut y avoir de différence entre deux choses vides et sans forme.

Mais à quoi amène le fait de considérer que tout est vide, que rien n’existe ?

À rien. Que pourrait apporter la découverte du vide ?

Donc nous n’existons pas, rien n’existe ?

Attention, il faut bien distin­guer deux choses ; il ne faut s’éga­rer dans une confusion dialectique. La nature intrinsèque des phéno­mènes du monde de l’esprit est d’être vide. C’est leur nature pro­fonde, leur véritable nature. Cela ne veut pas dire pour autant que dans le domaine de la vie quoti­dienne, donc des illusions, on ne puisse classer ces illusions entre elles. Cette classification relève d’une représentation du monde.

Quand on parle de poten­tiel de karma, est-ce que cela a un rapport avec les actes effectués avec notre conscience antérieure ?

Oui, ce sont toutes les « ga­lères » dans lesquelles chacun s’est embarqué, précédemment ou pré­sentement.

La conscience de base, com­posée d’une part du potentiel de karma, opacité, d’autre part de la vraie nature de l’esprit, clarté et vacuité — la racine de la sagesse –, va suivre un certain mouvement en tant qu’agglomérat. Le vecteur de cette mobilité, le moteur qui fait que la conscience aspire, chez l’homme ordinaire, à rentrer dans la matière, est davantage la cons­cience phénoménologique de l’opacité que celle de la clarté-vacuité. La conscience est attirée et entre dans la matrice parce qu’elle veut exister, elle veut le substrat d’existence le plus grand possible. C’est ce besoin d’une intensité maximale qui l’amène à se maté­rialiser. La cause de cela est que le concept de « moi », de « je », est très fort. Ce concept va amener la conscience, dans cette opacité, à agglomérer ce qu’on appelle, dans la tradition occidentale, l’arché­type des différents corps, à partir desquels ceux-ci vont s’organiser, du plus subtil au plus dense. La conscience conçoit déjà, du fait de l’identification à un « moi » qui a une grande importance, l’exis­tence d’un monde, avec un père, une mère, de la matière, du rêve, de la réalité et différents autres éléments très dualistes. Elle va donc facilement s’intégrer dans la « non-réalité » (au niveau absolu) que représentent un homme et une femme au moment de leur union sexuelle. Au niveau relatif de l’il­lusion, il est évident que c’est une réalité. Et comme le support d’expression de cette illusion est un système de dualité, la conscience va être attirée par certaines choses et éprouver de la répugnance pour d’autres. Ce qui lui est complé­mentaire l’attire, lui permettant de valoriser son existence, par effet de contraste ; à l’inverse, elle éprouve une répulsion pour ce qui lui ressemble.

Est-ce ainsi que se déter­mine le sexe ?

En effet, lorsque cette cons­cience entre en connexion avec vision de ses futurs parents en union sexuelle, le fait qu’elle possède le germe karmique qui en fera un homme provoque un senti­ment d’attraction puissant vers la femme et une certaine répulsion pour l’homme. C’est évidemment l’inverse si la conscience possède un germe karmique féminin.

Mais ne peut-il arriver qu’une femme rejette son père, par exemple… ?

Oui bien sûr, mais il faut dis­tinguer ce qui se produit au moment de la conception de ce qui arrive après avoir vécu un certain temps, lors de la crise de l’adoles­cence ou après une dispute, par exemple. La succession des événe­ments peut facilement modifier notre nature initiale. De la même manière, on pourra rencontrer le cas d’un garçon ayant une grande complicité avec son père et qui ne peut supporter sa mère à cause de problèmes de personnalité. On peut toutefois dire qu’initiale­ment, les filles sont plutôt attirées par leur père et les garçons par leur mère. En fait, les notions d’attrac­tion et de répulsion sont com­plexes : on peut très bien ne pas s’entendre avec quelqu’un, le détester et ressentir en fait une attraction intense pour lui. Les disputes sont le plus souvent l’expression de l’attraction et non de la répulsion. Dans un couple, par exemple, un projet commun s’est construit, ayant pour objet les vacances, le cinéma, la sexualité. Si, pour une raison quelconque, l’un des deux partenaires remet en cause ce projet, il peut se produire une dispute. La racine de cette colère n’est pas la répulsion mais le désir frustré, ce qui entraîne une agitation des vents internes. Les signes extérieurs de cet état patho­logique sont très proches de ceux d’une inflammation, résultant de la colère. Les gens qui ont une irritation des vents ont la langue rouge, ils souffrent facilement d’aphtose buccale, ce qui ressem­ble à des signes de chaleur mais constitue en fait des signes de froid, liés à une frustration.

On peut donc passer de la métaphysique aux émo­tions, des émotions à la médecine… ?

En fait, on ne peut pas séparer métaphysique, activité contem­plative, psychologie et médecine. La conscience embryonnaire est donc attirée vers des êtres en union sexuelle, en situation d’intense mobilisation des forces d’attraction/répulsion, inhérentes au désir. En pénétrant dans la matrice, elle ressent un très grand plaisir, parce que l’intensité émotionnelle est alors extrême, ce qui produit également une très forte identification. La conscience rencontre alors la semence et l’être évolue ensuite selon un processus précis de développement.

Ce phénomène se produit-il chaque fois qu’un couple fait l’amour ?

S’il n’y a pas de potentialité de fécondation, l’esprit ne peut être attiré vers l’ovule. Cela ne peut se produire que si les supports qui constituent les semences masculines et féminines sont présents.

On dit que l’acte sexuel attire, de toutes façons de nombreuses entités ?

C’est vrai, mais ce n’est pas spécifique à l’acte sexuel. Le fait de boire, de manger, toutes les activités qui produisent une réaction émotionnelle ont un effet analogue. Les abattoirs, les champs de bataille, les cinémas, les bars, tous : les endroits où les passions sont intenses, attirent un grand nombre d’entités. En effet, du fait de leur opacité, celles-ci ne sont portées que par le vent des émotions. L’entité qui cherche à s’incarner sera tout de même plus attirée par l’acte sexuel que par l’alcool ou par une fête foraine.

Qu’advient-il après la fécondation ?

La conscience organisatrice incarnée dans la première cellule va exprimer son potentiel de création en mobilisant les souffles qui, progressivement, élaborerons les structures énergétiques, puis la forme, du futur être humain.

Cet article est la transcription d’un enseigne­ment donné au Centre Paracelse.

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1 Au premier degré, Vulcain a un rôle précis qui consiste, en s’alimentant dans le réservoir de Première Matière, à créer des êtres sans individualité, par exemple dans la terre, l’herbe, les arbres, etc. ; Archée, quant à lui, sait donner les traits définitifs à l’individu en formation et « le porter à son zénith ».