un médecin du Midwest
Les organes ont-ils leur propre esprit ?

Traduction libre 14/08/2023 L’histoire en un coup d’œil : Les personnes ayant reçu une greffe d’organe connaissent souvent des changements de personnalité inexplicables et des souvenirs qui semblent provenir du donneur de l’organe. Dans de nombreux cas, il apparaît que les émotions qui étaient bloquées chez le donneur (par exemple, en raison de sa mort traumatique […]

Traduction libre

14/08/2023

L’histoire en un coup d’œil :

  • Les personnes ayant reçu une greffe d’organe connaissent souvent des changements de personnalité inexplicables et des souvenirs qui semblent provenir du donneur de l’organe.

  • Dans de nombreux cas, il apparaît que les émotions qui étaient bloquées chez le donneur (par exemple, en raison de sa mort traumatique soudaine) sont transférées chez le receveur.

  • Ce transfert fournit des informations essentielles sur la nature de la conscience et sur les moyens d’atténuer les difficultés auxquelles sont confrontés les receveurs de greffes.

Note : cet article a été publié à l’origine sur Mercola.com et a été légèrement révisé depuis sa publication initiale.

La science moderne est fondée sur un paradigme matérialiste qui rejette tout ce qui suggère que l’être humain ne se résume pas à sa chair et à ses os. Pourtant, alors que la science médicale trouve de plus en plus de moyens d’ouvrir les portes entre la vie et la mort, des preuves émergent toujours, suggérant que l’esprit fait tout autant partie de l’expérience humaine que notre corps et notre mental.

Par exemple, la réanimation cardiaque, un miracle scientifique moderne, a permis de ramener des personnes décédées d’outre-tombe. Par ailleurs, de nombreux cas de personnes réanimées ont rapporté des expériences (par exemple, une personne a été témoin puis s’est souvenue d’événements survenus alors qu’elle était cliniquement morte) qui remettent en question la conception de la science médicale selon laquelle la conscience naît de l’activité électrique dans le cerveau.

Les transplantations d’organes sont un autre exemple de la manière dont la science médicale, en tentant de briser une contrainte fondamentale de la nature afin de sauver des vies, a simultanément ouvert la porte à une compréhension de la conscience qui remet en question l’ensemble du paradigme matérialiste sur lequel repose la science moderne.

Mon intérêt pour ce sujet est né d’une conversation, il y a plusieurs années, avec un mentor très innovant qui avait le don de trouver des solutions non conventionnelles à des problèmes médicaux autrement insolubles. Le sujet en question était la transplantation d’organes, une activité qui souffre généralement des problèmes suivants :

  • Les receveurs peuvent souffrir d’une variété de symptômes inhabituels liés au nouvel organe, qui affectent considérablement leur qualité de vie.

  • Il existe toujours un risque élevé de défaillance de l’organe transplanté. De même, le risque de décès est élevé pour les personnes qui ont reçu des organes transplantés (par exemple, 15 à 20 % des receveurs meurent dans l’année qui suit une transplantation cardiaque et, par la suite, il y a un taux de décès constant de 4 % par an, ce qui fait que seulement 50 % des receveurs sont encore en vie après 10 ans).

  • La plupart des problèmes liés aux transplantations cardiaques sont dus au fait que le système immunitaire considère l’organe comme un envahisseur étranger et l’attaque. Pour éviter cela, il faut prendre de fortes doses de médicaments immunosuppresseurs qui créent des symptômes dus à leur toxicité intrinsèque et à la suppression immunitaire qu’ils entraînent (ce qui nécessite de prendre encore plus de médicaments à vie). Pour vous raconter une anecdote de l’école de médecine, j’ai passé pas mal de temps à l’hôpital avec un camarade de classe qui avait subi une greffe de rein, avait été hospitalisé à plusieurs reprises pour des infections urinaires récurrentes et, lorsqu’il était hospitalisé, avait besoin d’antibiotiques intraveineux quelque peu dangereux.

Note : En raison des problèmes que posent les transplantations (sans parler de la difficulté d’obtenir un organe d’un donneur), je pense que tout ce qui peut être fait pour éviter d’avoir besoin d’une transplantation devrait être la priorité numéro un. Souvent, la défaillance d’un organe est précédée d’un déclin progressif qui peut éventuellement être arrêté si des mesures appropriées sont prises suffisamment tôt dans le processus de la maladie pour inverser cette dynamique malsaine. Une fois qu’une perte de fonction significative s’est produite, les seules approches que j’ai jamais vues pour rétablir ces organes étaient des thérapies régénératrices systémiques correctement administrées.

J’ai donc demandé à mon mentor s’il avait déjà trouvé quelque chose qui l’avait aidé et sa réponse a été immédiate : « Il faut évacuer les émotions bloquées ».

À l’époque, je ne savais pas vraiment quoi penser de cette réponse ; je faisais confiance aux résultats de mon mentor, mais cette réponse était vraiment étrange. Des années plus tard, lorsque j’ai découvert The Heart’s Code de Paul Pearsall, cette réponse a commencé à prendre tout son sens.

Note : une grande partie de ce qui suit est tirée du livre de Pearsall. En raison de la nature graphique de certaines histoires, j’ai choisi de présenter des versions résumées qui ne reprennent pas explicitement ces détails. Les personnes intéressées par les versions complètes peuvent les trouver dans son livre.

Des changements de personnalité sont fréquemment observés après les transplantations d’organes, en particulier les transplantations cardiaques. Comme l’existence de ce phénomène remet en question le paradigme matérialiste de l’origine de la conscience, le corps médical a des opinions très divergentes à son sujet. Beaucoup nient catégoriquement l’existence de ce phénomène, certains l’attribuent à d’autres facteurs (par exemple, le stress extrême lié à l’attente d’une greffe alors que votre vie est en jeu et que vous devez toujours être prêt à partir dès que la greffe est disponible, l’expérience de la chirurgie de transplantation ou les effets psychologiques des médicaments immunosuppresseurs), mais face à l’évidence écrasante que quelque chose que nous ne pouvons pas expliquer se produit, certains ont été contraints d’étudier ce phénomène.

Par exemple, le Dr Benjamin Bunzel, du département de chirurgie de l’hôpital universitaire de Vienne, a étudié 47 patients ayant subi une transplantation cardiaque et a constaté que 79 % d’entre eux pensaient que leur personnalité n’avait pas été affectée par la transplantation (tout en donnant des signes indiquant le contraire à l’enquêteur), 15 % pensaient que leur personnalité avait changé en raison du danger de mort lié à la transplantation plutôt qu’à cause de leur nouveau cœur, tandis que 6 % (trois au total) ont signalé un changement distinct de leur personnalité en raison de leur nouveau cœur. Ces trois personnes ont indiqué qu’elles s’étaient senties obligées de modifier leurs sentiments et réactions antérieurs pour s’adapter à ce qu’elles pensaient provenir des souvenirs de leur donneur.

L’un d’entre eux a déclaré être passé d’un état d’anxiété permanente à un état de calme cardiaque. Le second (un homme de 45 ans qui a reçu le cœur d’un garçon de 17 ans) a déclaré qu’il avait envie d’écouter de la musique forte avec des écouteurs ou sur la chaîne stéréo de sa voiture, tandis que sa famille a déclaré qu’il semblait que le petit garçon qui était en lui était sorti de l’ombre. Le dernier individu a déclaré être attiré par la fréquentation de l’église, que son mariage avait changé et qu’il avait l’impression que son donneur vivait en lui.

Note : comme nous le verrons plus loin, Pearsall a constaté qu’environ 10 % des transplantés cardiaques étaient ouvertement sensibles aux émotions qu’ils pensaient provenir de leur donneur.

Le changement de personnalité le plus connu est décrit dans A Change of Heart (Mon cœur est un autre), les mémoires de Clair Sylvia qui, à l’âge de 47 ans, a bénéficié d’une transplantation cardiaque et pulmonaire :

[Au moment de sa transplantation, une infirmière lui a appris que son donneur était un jeune homme de 18 ans originaire du Maine et décédé dans un accident de moto, mais l’hôpital a refusé de lui en dire plus, arguant (comme la plupart des hôpitaux font) qu’il s’agit là d’une question émotionnelle pour toutes les personnes concernées.

Cinq mois plus tard, elle a rêvé d’un jeune homme grand et mince qui s’appelait Tim et dont le nom de famille commençait par L. Dans ce rêve, écrit Sylvia, « nous nous embrassons et, ce faisant, je l’inhale en moi. C’est comme la respiration la plus profonde que j’aie jamais prise. Et je sais qu’à ce moment-là, nous deux, Tim et moi serons ensemble pour toujours. Je me suis réveillée en sachant — en sachant vraiment — que Tim L était mon donneur et que certaines parties de son esprit et de sa personnalité étaient maintenant en moi ».

Dans un premier temps, Sylvia a accepté le conseil de ne pas intervenir, mais elle a continué à éprouver des sentiments et des appétits troublants et inconnus — de son étrange nouveau désir de boire de la bière [qui a commencé immédiatement après l’opération] et de manger des nuggets de poulet, au sentiment profond que « le centre même de mon être n’était pas le mien ».

Cette nouvelle entité mystérieuse à l’intérieur de son corps lui rappelait sa grossesse, lorsqu’elle avait l’impression d’incarner quelque chose « d’étranger et d’incontrôlable, mais de terriblement précieux et vulnérable [comme si] une seconde âme partageait mon corps ». Et cette âme était stéréotypiquement masculine, ce qui la rendait plus agressive et confiante. Ses amis ont remarqué qu’après la transplantation, elle marchait davantage comme un homme et qu’elle se sentait attirée par les femmes rondes et blondes, « comme si une énergie masculine en moi leur répondait ».

Note : J’ai vu des cas qui suggèrent que les choses vécues par une mère enceinte peuvent façonner les couches les plus profondes de la personnalité de l’enfant, orienter le cours de sa vie entière et, dans certains cas, être remémorées par l’individu. Je soupçonne que c’est la raison pour laquelle certaines cultures anciennes estimaient qu’il était essentiel pour le bien-être de l’enfant que la mère vive dans un environnement non stressant tout au long de la grossesse.

De même, de nombreuses histoires montrent que les personnes qui ont été proches l’une de l’autre ont souvent un lien invisible. Le meilleur exemple est celui des jumeaux Jim, qui ont été séparés à la naissance et qui, 39 ans plus tard, ont découvert d’innombrables similitudes, presque impossibles à expliquer, dans les chemins qu’ils ont empruntés. Il existe également de nombreux témoignages (tels que ceux cités par Pearsall) de conjoints qui sentent que quelque chose de terrible est arrivé à leur partenaire, et comme le montre l’ouvrage Dogs That Know When Their Owners Are Coming Home (Ces chiens qui attendent leur maître et autres pouvoirs inexpliqués des animaux), il y a eu de nombreux cas de propriétaires d’animaux de compagnie qui ont vécu viscéralement la mort violente de leur animal de compagnie.

Ce n’est qu’en 1990, dit-elle, que Sylvia a retrouvé l’identité de son donneur en lisant sa nécrologie dans un journal local. Il s’appelait Tim, son nom de famille commençait par un L, et lorsque Sylvia a fini par rendre visite à sa famille, elle a appris qu’il était d’une énergie débordante, qu’il aimait les nuggets de poulet, la malbouffe et la bière [les habitudes qu’elle a adoptées après la transplantation].

Note : une autre femme interviewée par Pearsall qui a reçu le cœur d’un jeune homme a déclaré : « Lorsque nous dansons maintenant, mon mari dit que j’essaie toujours de diriger. Je pense que c’est mon cœur d’homme macho qui me pousse à faire cela ».

Dans certains cancers, le traitement nécessite une forte dose de chimiothérapie qui détruit la moelle osseuse (la moelle produit les cellules sanguines et le système immunitaire). Ces patients reçoivent souvent d’abord une chimiothérapie, puis une greffe de moelle osseuse provenant d’un donneur sain pour remplacer la moelle osseuse perdue. Paul Pearsall ayant vécu cette expérience et étant neuropsychologue, il s’est vu contraint d’étudier les effets psychologiques de la transplantation et de devenir conseiller pour les personnes ayant connu des « changements significatifs et inexplicables de leur personnalité » après une transplantation.

Note : beaucoup connaissent maintenant les études de biodistribution de Pfizer qui ont montré que le vaccin se concentre dans les ovaires (ce qui explique probablement le taux élevé d’anomalies menstruelles observées chez environ la moitié des femmes vaccinées). L’étude de biodistribution a également montré que le vaccin se concentre dans la moelle osseuse, et j’ai appris d’un patient ayant subi une greffe de moelle qu’il avait évité de se faire vacciner parce que plusieurs membres de son groupe de soutien avaient vu leur greffe de moelle échouer à la suite de la vaccination COVID.

Pour rédiger The Heart’s Code, Pearsall a compilé des entretiens avec 73 personnes ayant subi une transplantation cardiaque (ainsi qu’avec les membres de leur famille), 67 personnes ayant reçu d’autres greffes d’organes et les membres de la famille de 18 donneurs d’organes aujourd’hui décédés. Pour citer Pearsall :

Lorsque j’écoute les enregistrements de mes entretiens avec les personnes ayant subi une transplantation cardiaque ou pulmonaire et avec les familles des donneurs, je suis toujours étonné par ce qu’ils m’ont raconté.

Ces entretiens lui ont permis de dégager de nombreux schémas communs, tels que :

  • Se souvenir à plusieurs reprises de la manière traumatisante dont le donneur est mort, soit en rêvant, soit en ressentant dans son propre corps quelque chose qui ressemble à la blessure mortelle subie par le donneur.

  • Des changements dans les préférences culinaires et musicales qui correspondent à celles du donneur. Par exemple, des végétariens de longue date sont devenus carnivores, et des carnivores sont devenus végétariens.

  • Changements dans les préférences sexuelles (par exemple, une lesbienne de longue date devient attirée par les hommes et en épouse un, une autre femme reçoit le cœur d’une travailleuse du sexe et devient hypersexuelle, ou une autre perd sa libido).

Note : l’un de mes collègues a un patient de sexe masculin qui a reçu un cœur de femme, puis s’est senti obligé de devenir une femme et est maintenant en train d’effectuer une transition de genre (ce à quoi le patient n’avait même jamais pensé avant la transplantation). Pearsall a également raconté qu’un receveur de greffe qu’il avait interrogé lui avait fait part d’un changement d’orientation sexuelle. Tous ces exemples jettent un éclairage intéressant sur la croyance selon laquelle « l’amour est dans le cœur ».

  • Des émotions soudaines et accablantes les envahissent sans crier gare, comme si elles étaient incontrôlables (mon mentor a également observé ce phénomène). De même, ce phénomène a été observé par un chirurgien de Yale qui a documenté les expériences d’un patient ayant subi une transplantation cardiaque et qu’il a suivi tout au long de son hospitalisation : Je peux être assis ici, me sentir bien, et tout à coup, un déclic se produit, je deviens nerveux et tout s’emballe. Quelque chose change dans mon corps, comme si quelqu’un avait appuyé sur un bouton. J’ai parlé à un autre patient greffé — il en est à sa cinquième année — et il m’a dit que cela lui arrivait encore.

Note : des changements de personnalité sont parfois signalés après la prise de certains produits pharmaceutiques. Par exemple, les pilules contraceptives sont bien connues pour cet effet et parfois pour la rupture de relations à long terme, soit parce qu’on commence à prendre la pilule, soit parce qu’on l’arrête après des années d’utilisation. De même, j’ai déjà expliqué que les statines ont souvent cet effet secondaire tragique. Récemment, j’ai évoqué l’observation courante selon laquelle les vaccins COVID provoquent des troubles cognitifs importants et, dans cet article, de nombreux lecteurs ont fait part de changements de personnalité graves et tragiques survenus chez leur partenaire.

Dans son livre, Pearsall présente quelques-uns des cas les plus convaincants qu’il a rencontrés. Compte tenu de son utilisation méticuleuse des citations, du fait qu’il a corédigé un article détaillant de nombreux transferts de personnalité inexplicables avec un universitaire qui a vérifié ces histoires de manière indépendante, du fait qu’il était régulièrement invité à parler à la télévision nationale et du fait que nombre de ses histoires correspondent aux modèles que mes collègues ont rencontrés, je suis enclin à croire que Pearsall a dit la vérité. Néanmoins, certaines de ces histoires sont si extraordinaires que j’en suis sceptique, et malheureusement, Pearsall n’est plus en vie et il n’est donc pas possible de les vérifier auprès de lui.

Ces histoires sont les suivantes :

J’ai récemment pris la parole devant un groupe international de psychologues, de psychiatres et de travailleurs sociaux réunis à Houston, au Texas. Je leur ai parlé de mes idées sur le rôle central du cœur dans notre vie psychologique et spirituelle. Après mon exposé, une psychiatre est venue au micro pendant la séance de questions-réponses pour me poser des questions sur l’un de ses patients dont l’expérience semblait corroborer mes idées sur les mémoires cellulaires et le cœur pensant.

L’affaire l’a tellement troublée qu’elle a lutté pour parler à travers ses larmes. Sanglotant à tel point que le public et moi-même avions du mal à la comprendre, elle a déclaré : « J’ai une patiente, une petite fille de huit ans qui a reçu le cœur d’une jeune fille de dix ans assassinée. Sa mère me l’a amenée quand elle s’est mise à hurler la nuit en rêvant de l’homme qui avait assassiné son donneur. Elle m’a dit que sa fille savait de qui il s’agissait. Après plusieurs séances, je n’ai pas pu nier la réalité de ce que cette enfant me disait.

Sa mère et moi avons finalement décidé d’appeler la police et, grâce aux descriptions de la petite fille, ils ont trouvé le meurtrier. Il a été facilement condamné grâce aux preuves fournies par ma patiente. L’heure, l’arme, le lieu, les vêtements qu’il portait, ce que la petite fille qu’il avait tuée lui avait dit… tout ce que la petite greffée du cœur a rapporté était parfaitement exact. » Alors que la thérapeute regagne son siège, l’assistance, composée de professionnels ayant reçu une formation scientifique et une expérience clinique, s’assoit en silence.

À ma connaissance, personne n’a été en mesure de confirmer de manière indépendante que l’histoire ci-dessus s’est produite, car toutes les références existantes à ce sujet citent le livre de Pearsall. Cependant, il existe d’autres cas où les derniers souvenirs du donneur sont rappelés par le receveur.

Par exemple, une femme de 36 ans a reçu le cœur d’une jeune fille de 21 ans qui a été tuée alors qu’elle traversait la rue en courant pour montrer à son fiancé une photo de sa nouvelle robe de mariée. Cette personne a déclaré qu’elle rêvait presque chaque nuit de la jeune fille en question :

Je sais qu’elle était jeune, jolie et très heureuse. J’ai toujours été une personne un peu déprimée et pourtant, d’une certaine manière [depuis la transplantation], j’ai ce nouveau bonheur en moi que je n’avais jamais connu auparavant.

Note : une profonde amélioration de son humeur a également été immédiatement remarquée par sa famille.

Il existe d’autres exemples convaincants :

J’ai rencontré la famille de mon donneur et ils m’ont dit que leur fils était un jeune artiste brillant [de vingt-trois ans] et qu’il était homosexuel. Je me demande maintenant si, lorsque je regarde mon mari, je le regarde comme une femme le regarderait, comme je le faisais auparavant, ou si je le regarde comme un jeune homme gay le regarderait. Autre chose encore : Sa mère a dit qu’ils lui avaient tiré dans le dos. Après mon opération, j’ai eu des douleurs fulgurantes dans le bas du dos, mais je suppose que c’est juste l’opération qui fait des siennes.

Mari de la receveuse : Elle a complètement changé sa façon de s’habiller [elle porte maintenant des vêtements beaucoup plus révélateurs] et parfois, pendant la nuit, elle se réveille brusquement et crie. Je pensais qu’elle avait une crise cardiaque, mais elle montrait son dos et disait que c’était comme une douleur fulgurante au milieu du dos.

L’histoire suivante est celle d’un homme de 41 ans qui a reçu le cœur d’une jeune fille de 19 ans tuée lorsque sa voiture a été heurtée par un train :

« Je l’ai senti en me réveillant. Vous savez comment on se sent différent après un orage ou une forte pluie ? Vous connaissez cette sensation dans l’air ? C’est un peu ce que j’ai ressenti. C’était comme si une tempête s’était abattue sur moi ou comme si j’avais été frappé par la foudre. Il y a une nouvelle énergie en moi. J’ai l’impression d’avoir à nouveau dix-neuf ans. Je suis sûr que j’ai un cœur de jeune homme fort, car parfois je ressens en moi comme un rugissement ou une poussée de puissance que je n’avais jamais ressentie auparavant. Je pense qu’il était probablement chauffeur de camion ou quelque chose comme ça, et qu’il a probablement été tué par un camion de ciment ou quelque chose comme ça. Je ressens cette sensation de vitesse et de puissance brute en moi ».

Épouse du receveur : « Il est redevenu un enfant. Avant, il avait du mal à respirer et n’avait aucune résistance, mais maintenant il est comme un adolescent. La greffe l’a complètement changé. Il parle sans cesse de puissance et d’énergie. Il dit avoir rêvé à plusieurs reprises qu’il conduisait un énorme camion ou qu’il était l’ingénieur d’une grosse machine à vapeur. Il est persuadé que son donneur conduisait un gros camion qui a percuté un autre camion plus gros encore ».

Parfois, le transfert de souvenirs n’est pas aussi évident sans le contexte complet pour l’interpréter :

« Oh, mon Dieu, David, non ! », s’écrie Glenda lorsqu’elle voit les lumières vives se diriger tout droit vers leur voiture. Alors que le crissement des pneus qui brûlent sur la route se mêle à son propre cri de terreur, elle sait qu’elle a perdu son mari pour toujours. Quelques instants avant que la voiture ne s’écrase sur leur pare-brise, le couple s’était disputé pour une bêtise et était resté assis dans un silence plein de ressentiment. Ils avaient déjà eu ces petites disputes émotionnelles auparavant, mais contrairement à ce qui s’était passé dans le passé, cette fois-ci, ils n’auraient pas l’occasion de s’excuser et de reconfirmer leur amour.

Glenda est médecin de famille. Elle connaît bien les biosciences et, comme moi, admire la rigueur et le scepticisme sain de la science moderne. Aujourd’hui, cependant, le pouvoir de quelque chose qui transcende ce que la science appelle le bon sens lui tenaillait le cœur. « Le cœur de David est ici », a-t-elle ajouté. « Je n’arrive pas à croire que je vous dis cela, mais je le sens. Son receveur est ici, dans cet hôpital. » À ce moment-là, la porte s’est ouverte et le jeune homme et sa mère se sont précipités dans l’allée centrale de la chapelle.

La main de Glenda s’est mise à trembler et des larmes ont coulé sur sa joue. Elle ferma les yeux et murmura : « Je t’aime, David. Tout est parfait (copacetic). » Elle a retiré sa main, serré le jeune homme contre sa poitrine et nous avons tous essuyé nos larmes. Glenda et le jeune homme se sont assis et, silhouettés sur le fond du vitrail de la chapelle, se sont tenu la main en silence.

S’exprimant avec son fort accent espagnol, la mère du jeune homme m’a dit : « Mon fils utilise le mot “copacetic” tout le temps maintenant. Il ne l’avait jamais utilisé avant d’avoir son nouveau cœur, mais après l’opération, c’est la première chose qu’il m’a dite quand il a pu parler. Je ne savais pas ce que cela signifiait. Il a dit que tout est copacetic. Ce n’est pas un mot que je connais en espagnol ». Glenda nous a entendus, ses yeux se sont écarquillés, elle s’est tournée vers nous et a dit : « Ce mot était notre signal que tout allait bien. Chaque fois que nous nous disputions et que nous nous réconcilions, nous disions tous les deux que tout était copacetic ».

Un autre cas illustre les différentes façons dont le cœur d’un donneur peut se diffuser dans la conscience du receveur :

C’est vraiment étrange, mais lorsque je fais le ménage ou que je suis simplement assise en train de lire, un goût inhabituel me vient soudain à la bouche. C’est très difficile à décrire, mais c’est très particulier. Je peux goûter quelque chose et tout d’un coup, je commence à penser à mon donneur, à qui il ou elle est et comment il ou elle a vécu. Au bout d’un certain temps, le goût disparaît et les pensées aussi, mais le goût semble toujours venir en premier.

Un cas s’oppose fortement aux idées préconçues selon lesquelles le receveur est à l’origine des changements de personnalité :

Un ouvrier de fonderie blanc de 47 ans, qui a reçu le cœur d’un étudiant noir de 17 ans, a découvert après l’opération qu’il avait développé une fascination pour la musique classique. Il s’est dit qu’étant donné que son donneur aurait préféré la musique « rap », sa nouvelle passion pour la musique classique ne pouvait pas avoir de rapport avec son nouveau cœur. Il s’est avéré que le donneur aimait en fait la musique classique et qu’il est mort « en serrant son étui à violon » sur le chemin de son cours de violon [il a été renversé par une voiture].

Un cas illustre les différents changements qui peuvent survenir simultanément :

La mère du donneur : « Ma Sara était la fille la plus aimante qui soit. Elle possédait et gérait son propre restaurant de produits diététiques et me grondait constamment parce que je n’étais pas végétarienne. C’était une enfant formidable — sauvage, mais formidable. Elle était adepte de l’amour libre et avait un homme différent dans sa vie tous les quelques mois. Elle était folle d’hommes quand elle était petite et cela n’a jamais cessé. Elle a pu m’écrire quelques mots lorsqu’elle était mourante. Elle était tellement hors de ça, mais n’arrêtait pas de dire qu’elle pouvait sentir l’impact de la voiture qui les avait percutés. Elle disait qu’elle pouvait le sentir à travers son corps ».

La receveuse : « Vous pouvez en parler aux gens si vous le souhaitez, mais vous passerez pour un fou. Lorsque j’ai reçu mon nouveau cœur, deux choses me sont arrivées. Tout d’abord, presque chaque nuit, et encore parfois maintenant, je ressens l’accident qu’a eu mon donneur. Je peux sentir l’impact dans ma poitrine. Ça me percute de plein fouet, mais mon médecin m’a dit que tout allait bien. De plus, je déteste la viande maintenant. Je ne la supporte pas. J’étais la plus grande vendeuse de McDonald’s, et maintenant la viande me fait vomir. En fait, dès que je la sens, mon cœur s’emballe. Mais ce n’est pas le problème. Mon médecin m’a dit que c’était dû à mes médicaments. Je ne pouvais pas lui dire, mais ce qui me dérange vraiment, c’est que je suis fiancée. C’est un type formidable et nous nous aimons. L’alchimie est formidable. Le problème, c’est que je suis gay. Du moins, c’est ce que je pensais. Après ma transplantation, je ne le suis plus… Je n’ai absolument aucun désir d’être avec une femme. Je pense que j’ai reçu une greffe de sexe ».

Note : Le frère de Susie a également noté que Susie avait été une lesbienne déclarée, mais qu’après la transplantation, cette personnalité avait complètement disparu.

L’un des cas les plus intéressants a été décrit pour la première fois dans le Daily Mail. Il suggère que les compétences abstraites peuvent également être transférées :

Les talents de dessinateur de William Sheridan sont restés au niveau de la maternelle. Ses personnages en forme de bâton étaient ceux que l’on attend d’un enfant.

Mais alors qu’il est en convalescence après une transplantation cardiaque, il fait une étonnante révélation.

Soudain, il est doté d’un talent artistique qu’il ne soupçonnait pas, et produit de magnifiques dessins d’animaux sauvages et de paysages.

Il a été encore plus étonné lorsqu’il a découvert ce qu’il croit être l’explication. L’homme qui a fait don de son nouveau cœur était un artiste passionné.

Note : Pearsall a également fait part du cas d’une infirmière sensible qui travaillait dans une unité de cancérologie. Deux ans après sa transplantation, elle est devenue guérisseuse énergétique et a remarqué que « j’avais un nouveau cœur avec une nouvelle énergie et de nouveaux souvenirs placés physiquement en moi. Cela attire vraiment l’attention du cerveau sur l’altérité et l’individualité ».

Dans de rares cas, les receveurs d’une transplantation cardiaque peuvent rencontrer leurs donneurs, en raison d’un phénomène connu sous le nom de « transplantations en domino », où un patient dont les poumons sont défaillants reçoit simultanément un cœur et des poumons, puis donne son cœur à quelqu’un d’autre. Lorsque Pearsall a interrogé un greffé du cœur (Fred) et son donneur (Jim), leurs deux épouses ont remarqué que leur mari avait adopté les traits de personnalité de leur donneur (par exemple, la dépression et le romantisme du donneur de Jim, aujourd’hui décédé) et que Fred prenait parfois inconsciemment sa femme pour l’épouse de Jim.

Une liste plus longue des cas les plus convaincants que M. Pearsall a rencontrés figure dans l’article qu’il a publié. De nombreux thèmes mentionnés ci-dessus sont repris dans les récits de l’article (par exemple, le donneur communicant avec sa famille par l’intermédiaire du receveur, et les talents, les peurs ou les souvenirs du donneur étant transférés au receveur). En outre, un bref documentaire compilé sur les travaux de Pearsall montre des témoignages de personnes transplantées affirmant que ces transferts inexplicables de conscience ont bel et bien lieu.

Note : Après la publication de cet article sur Mercola.com, de nombreux lecteurs ont fait savoir que, bien qu’ils n’aient pas subi de transplantation, ils avaient reçu des transfusions sanguines importantes (par exemple, pour les sauver d’une perte de sang traumatique qui aurait pu leur être fatale) et avaient remarqué qu’ils avaient connu certains des changements de personnalité décrits dans cet article, bien qu’à un degré moindre que ceux observés dans les cas de Pearsall. Cela pourrait signifier qu’une partie de votre personnalité est contenue dans le sang, ce qui correspond aux idées avancées par des recherches russes, oubliées depuis longtemps, sur les pleines capacités du cœur. De même, il est possible d’affirmer qu’une part importante de votre personnalité provient du microbiome.

Pearsall a également observé des changements de personnalité lors d’autres transplantations d’organes (foie et rein, par exemple), les receveurs ressentant des changements au niveau de l’odorat, des préférences alimentaires et de divers facteurs émotionnels. Cependant, contrairement aux greffes cardiaques, ces changements étaient moins spectaculaires, généralement transitoires et pouvaient être dus à d’autres facteurs (par exemple, les médicaments utilisés lors de la transplantation).

Mes collègues qui ont travaillé avec des greffés ont observé des changements similaires à ceux décrits par Pearsall lors de greffes de rein, de foie et de poumon, et ont également noté que certaines émotions difficiles apparaissent spontanément chez les greffés. Cependant, comme Pearsall, ils pensent que les changements les plus spectaculaires se produisent chez les transplantés cardiaques.

La médecine chinoise (et, à des degrés divers, d’autres systèmes médicaux holistiques) croit que de nombreuses émotions corporelles sont générées par les organes internes (tandis que d’autres, plus profondes, comme la compassion, sont générées directement par l’esprit). À son tour, un déséquilibre dans l’organe génère l’émotion (qui disparaît lorsque l’organe est traité) et, inversement, des quantités excessives de l’émotion associée provoquent un dysfonctionnement physiologique de l’organe.

Les cinq combinaisons chinoises classiques sont le foie avec la colère, le poumon avec le chagrin, le cœur avec la joie (qui devient problématique lorsqu’elle est excessive), la rate avec la pensivité (l’émotion qui conduit à des pensées excessives) et les reins avec la peur. Par exemple, la consommation excessive d’alcool (qui blesse le foie) est connue pour créer à la fois de la colère et de la dépression (une autre émotion du foie) chez l’alcoolique.

Étant donné que le modèle chinois compte douze organes et bien plus de cinq émotions, il existe de nombreuses autres combinaisons. Il ne m’a pas été possible de présenter avec précision ces paires supplémentaires, car, après les cinq premières, les systèmes existants diffèrent légèrement quant à la nature des paires.

Cela dit, j’ai constaté, en discutant avec des personnes ayant travaillé avec des greffés d’organes autres que le cœur, que les préférences et les changements émotionnels qu’ils observent correspondent généralement aux émotions pathologiques associées à l’organe greffé.

Étant donné que les émotions que nous ressentons représentent une part importante de l’expérience humaine, la possibilité que des émotions puissent émerger des organes et, plus important encore, être transplantées dans d’autres personnes, soulève des questions importantes quant à l’origine réelle de notre conscience.

Note : l’une des principales raisons qui ont motivé le développement de la psychologie des foules est l’observation que les émotions peuvent être contagieuses et se propager rapidement dans les groupes de personnes. Lorsque nous sommes témoins directs d’une émotion hostile, c’est assez déconcertant et on a l’impression que quelque chose saute d’une personne à l’autre.

Comme la majorité des personnes qui reçoivent une transplantation cardiaque ne subissent pas de changements significatifs de leur personnalité, Pearsall a cherché à savoir ce qui rendait certaines personnes sensibles à ces changements de personnalité. Pearsall a découvert dix-huit traits de personnalité souvent partagés par ces personnes sensibles. En revanche, les personnes qui ne pensaient pas avoir subi de changements de personnalité à la suite de la transplantation avaient tendance à avoir des traits de personnalité opposés. Les traits partagés par les personnes sensibles sont les suivants :

1. Un point de vue féminin. Toutes les personnes qui ont déclaré avoir récupéré les souvenirs cellulaires de leur donneur étaient des femmes, à l’exception de deux d’entre elles.

2. Ouverture d’esprit. La plupart d’entre eux étaient des « accommodateurs » plutôt que des « assimilateurs ». Le psychologue Jean Piaget a décrit le processus d’« accommodation » comme la révision des schémas existants, nos modèles mentaux de personnes, d’objets, d’événements et de situations. Il a défini l’« assimilation » comme l’interprétation de nouvelles informations à la lumière des schémas existants et sans les modifier.

3. Conscience du corps. La plupart des participants étaient très à l’écoute de leur corps et faisaient preuve d’un degré élevé de ce que le psychologue Howard Gardner appelle « l’intelligence kinesthésique corporelle ». Ils semblaient avoir une bonne maîtrise de leurs mouvements corporels et une grande capacité à manipuler des objets avec habileté. Nombre d’entre eux étaient des athlètes, des charpentiers, des musiciens et des danseurs.

4. Amoureux de la musique. Ils apprécient la musique (souvent classique), font preuve d’un bon sens du rythme et réagissent fortement et émotionnellement à divers sons et tonalités.

5. Très créatif. La plupart d’entre eux ont fait état d’une vie fantaisiste, active et vivante avant leur transplantation. Beaucoup ont déclaré qu’ils aimaient lire et écrire, qu’ils appréciaient la poésie ou qu’ils allaient voir des pièces de théâtre. Lorsqu’on leur a demandé s’ils étaient « plus tête ou cœur », ils ont tous répondu « cœur ».

6. Sensibles à l’environnement. Ils étaient hyperalertes à leur environnement. Lorsqu’on leur demande de décrire par écrit une scène qu’ils viennent de vivre, ils sont extrêmement précis dans les moindres détails par rapport aux patients qui ont emprunté la voie de la tête.

7. Bonne capacité de visualisation. Ils étaient facilement capables d’évoquer et de partager des images visuelles. Lorsqu’on leur demande de décrire leur donneur, ils sont tout à fait disposés à le faire et sont souvent étonnamment complets et précis.

8. Sensibilité psychique. Des membres de la famille ou des amis ont décrit ces personnes comme étant « psychiques » ou « très sensibles » à des choses auxquelles d’autres ne sont pas sensibles et comme ayant manifesté cette sensibilité bien avant le diagnostic de leur maladie et leur éventuelle transplantation. Dans certains cas, la sensibilité s’est plutôt développée après la transplantation.

9. Dépendants. Ils ont montré une tendance à être très confiants et dépendants des autres et très sensibles à l’opinion des autres à leur égard. Nombre d’entre eux ont suivi une thérapie, ont déclaré aimer les livres de psychologie et ont adhéré à diverses théories de développement personnel au cours des années précédentes.

10. Compulsif. Ils ont tendance à être compulsifs et à s’autocritiquer. Les membres de la famille les décrivent comme des travailleurs acharnés et comme étant plus impatients avec leurs propres imperfections qu’avec celles des autres.

11. Deuil non résolu. Ils ont vécu ce qu’ils ont décrit et que les membres de leur famille ont confirmé comme une « rupture sévère » d’un lien affectif antérieur.

12. L’amour des animaux. Ils aiment les animaux et sont convaincus que les animaux sont sensibles. La plupart d’entre eux avaient des animaux de compagnie ou souhaitaient en avoir et déclaraient que les animaux étaient souvent plus sensibles que beaucoup d’humains.

13. Sensibles au climat. Ils ont déclaré aimer la nature, parler aux plantes, se promener dans les bois, et être émotionnellement très dépendants du climat. Malgré leur amour de la nature, nombre d’entre eux souffrent d’allergies.

14. Impliqués. Ils font preuve d’un haut degré d’absorption et de créativité dans tout ce qu’ils entreprennent et disent souvent que ce qu’ils font est amusant. Les membres de la famille ont déclaré qu’ils étaient souvent tellement impliqués dans ce qu’ils faisaient qu’ils perdaient la notion du temps ou oubliaient de manger ou de dormir.

15. Rêveurs. Bien avant d’être malades ou d’avoir subi une transplantation, la plupart d’entre eux ont déclaré avoir beaucoup rêvé, s’être souvenus de leurs rêves et s’être intéressés à la signification de leurs rêves. Après leur transplantation, la plupart d’entre eux ont déclaré avoir rêvé de leur donneur.

16. Sensuels. La plupart ont déclaré être très sensuels. Les conjoints et les membres de la famille ont confirmé qu’ils étaient sexués, tendres et qu’ils aimaient les câlins et les poignées de main.

17. Ectomorphes. La plupart d’entre eux étaient minces, avaient un visage étroit, avaient tendance à être en sous-poids même avant leur maladie et leur transplantation et, moins systématiquement, avaient les yeux foncés.

18. Ils sont plus « fluides » que « combatifs ». La plupart d’entre eux ont été capables de « suivre le courant », plutôt que d’essayer de contrôler les situations.

Note : Une chose qui m’a sauté aux yeux à propos de cette liste est que beaucoup d’entre elles correspondent à ma propre nature et à celle que j’ai observée chez les personnes qui sont plus susceptibles de souffrir de réactions négatives aux produits pharmaceutiques et aux procédures chirurgicales. La susceptibilité des personnes sensibles aux blessures médicales m’a toujours profondément dérangée, car j’ai le sentiment qu’elles sont souvent les plus aptes à voir ce qui ne va pas dans le monde (et donc à vouloir le guérir), mais qu’au lieu de cela, elles se retrouvent souvent handicapées de façon permanente à la suite de blessures médicales antérieures. Malheureusement, les médecins ne se rendent souvent pas compte de l’existence de ces personnes sensibles et partent du principe que les patients sensibles devraient avoir la même tolérance aux médicaments que les autres patients.

Une question à laquelle je réfléchis depuis des décennies est celle de l’origine des souvenirs. Par exemple, cette question a souvent été soulevée pendant mes études de médecine, lorsque j’essayais de disséquer la manière dont je me souvenais des informations (afin d’optimiser mon processus d’étude).

Dans ma pratique médicale, je vois fréquemment des patients dont les tissus renferment des souvenirs traumatiques qui refont surface dans leur vie quotidienne et qui disparaissent souvent dès qu’une mesure est prise pour y remédier (par exemple, un vétéran qui souffrait depuis des années d’un syndrome de stress post-traumatique après avoir été touché par un engin explosif improvisé en Irak s’est rétabli après avoir bénéficié d’une thérapie neuronale sur ses cicatrices dues à l’explosion de l’engin).

De même, l’un des préjudices pharmaceutiques les plus courants que je rencontre est la déficience cognitive. Il s’agit notamment de la perte de certaines parties de la mémoire (les statines sont bien connues pour cela et, plus récemment, j’ai vu de nombreux patients qui ont développé des troubles de la mémoire après avoir reçu le vaccin COVID).

Chacun de ces exemples soulève de nombreuses questions sur l’origine exacte des souvenirs, en particulier lorsque vous essayez d’explorer vos propres souvenirs ou que vous entendez des récits de patients à la recherche des leurs.

L’origine des souvenirs est également un domaine de recherche scientifique actif depuis des décennies, mais elle est restée dans l’ensemble un mystère, car si l’on sait que certaines parties du cerveau sont impliquées dans la mémoire, aucune zone spécifique n’a été identifiée comme étant le site de stockage de nos souvenirs. Les recherches actuelles suggèrent plutôt que les souvenirs sont stockés dans un vaste réseau réparti dans tout le cerveau, et certaines écoles de pensée soutiennent que la mémoire dans le cerveau s’apparente à un hologramme ou que le cerveau ne stocke pas un souvenir, mais encode plutôt une voie d’accès à l’endroit où le souvenir est réellement stocké.

Comme le montrent les exemples présentés dans cet article, les organes transplantés peuvent transférer des émotions, des préférences, des souvenirs et des compétences du donneur au receveur. À la lumière de ces éléments, il apparaît clairement que la nature de la mémoire est un autre domaine qui, lorsqu’on y regarde de plus près, soulève de nombreuses et profondes questions sur ce que signifie exactement l’être humain.

Les personnes qui reçoivent une greffe d’organe, en particulier du cœur, éprouvent souvent diverses émotions négatives à l’égard du processus (par exemple, les chirurgiens considèrent que les patients qui reçoivent une greffe de cœur sont particulièrement anxieux par rapport à ceux qui reçoivent d’autres organes). On pense que cela est dû en partie à la peur et à l’anxiété de ne pas savoir si l’on pourra recevoir l’organe avant de succomber à la maladie, et en partie au sentiment d’échec personnel que procure le fait d’avoir besoin d’une transplantation.

Cependant, la majorité d’entre eux vient du fait qu’ils ne veulent pas accepter qu’un être étranger soit entré en eux et commence à façonner leur personnalité, leurs croyances, leurs préférences et leurs habitudes (par exemple, les receveurs de greffe s’inquiètent souvent du caractère de leur donneur plutôt que de la santé de ce dernier). Je pense (et d’autres personnes citées par Pearsall) que cela reflète le besoin de longue date du cerveau humain de créer l’illusion qu’il contrôle tout, une tendance que les systèmes spirituels ont identifiée tout au long de l’histoire comme une cause fondamentale de la souffrance humaine.

Par exemple, le chirurgien de Yale qui a suivi le patient ayant subi une transplantation cardiaque a révélé que l’épouse du patient avait partagé cette information :

[Il] semble parfois entrer en transe, parfois pendant des heures. Il semble ne penser à rien, dit-elle, mais son esprit essaie en réalité d’échapper à ces pensées concernant le cœur qu’il porte.

Tous les chercheurs qui ont étudié les receveurs de greffe ont remarqué que les personnes qui ne déclaraient pas que leur nouveau cœur avait provoqué des changements de personnalité donnaient souvent des signes caractéristiques indiquant qu’elles étaient influencées par leur nouveau cœur et qu’elles niaient en même temps ouvertement qu’une telle chose puisse se produire. De même, les non sensibles avaient tendance à voir les sensibles d’un mauvais œil, pensant que les sensibles étaient bizarres, irrationnels ou qu’ils se faisaient des illusions, et étaient donc souvent hostiles à la simple suggestion qu’un transfert de personnalité puisse se produire. En outre, Pearsall a raconté qu’il avait été contacté par un psychologue certifié qui avait attaqué la théorie de Pearsall, avant d’admettre plus tard qu’il avait reçu un rein d’un jeune homme hispanique et qu’il était passé d’une profonde aversion pour les aliments épicés à une envie régulière de tacos et de burritos.

Note : Tout au long de ma vie, j’ai vu des réactions défensives très similaires à celles des « non sensibles » de Pearsall chaque fois qu’une donnée gênante émergeait et remettait en question le paradigme matérialiste autour duquel tourne le sens de la réalité de quelqu’un.

En interrogeant des patients transplantés, Pearsall a constaté qu’après la transplantation, ils suivaient généralement un processus ressemblant aux cinq étapes du deuil (déni, colère, marchandage, dépression et acceptation).

Tout d’abord, il y a eu la phase de lutte, marquée par une forte anxiété, du cynisme et souvent de la colère à l’égard de leur situation. Vient ensuite la phase d’épanouissement, une sorte d’euphorie éclairée et le sentiment d’être un pionnier ou un grand aventurier, qui se manifeste souvent par la défense de la transplantation et l’engagement politique et spirituel en faveur de la question de la transplantation. Vient ensuite la phase d’angoisse, au cours de laquelle le deuil et la culpabilité, non seulement pour le donneur, mais aussi pour le cœur qu’il a perdu, se manifestent à différents niveaux et de différentes manières. Cette partie du cycle d’adaptation est souvent marquée par une grave dépression. Enfin, le processus d’adaptation à la transplantation cardiaque semble être à la croisée des chemins.

L’une des voies, la plus souvent empruntée, est le retour au cynisme, à l’intellectualisation et à un déni beaucoup plus fort qu’avant ou juste après la transplantation. Cependant, une personne sur dix s’est intensément intéressée à la signification de sa transplantation cardiaque, aux caractéristiques de son donneur, et a déclaré avoir fait des rêves clairs et intenses non seulement à propos de la transplantation, mais aussi à propos de l’image souvent très précise qu’elle se faisait de son donneur.

En outre, Pearsall a interrogé trois chirurgiens greffeurs et six infirmières qui travaillaient avec des patients transplantés. Ils avaient tous vu des choses qui leur faisaient soupçonner que des aspects de la personnalité étaient transférés au cours du processus de transplantation, mais presque tous (à l’exception de deux infirmières) souhaitaient rester anonymes jusqu’à ce qu’il existe des preuves scientifiques crédibles pour étayer leurs observations. Les raisons invoquées étaient les suivantes : « Je ne veux pas que mes collègues pensent que je suis folle », « J’ai peur d’effrayer mes patients » et les infirmières ne voulaient pas mettre les médecins avec lesquels elles travaillaient « mal à l’aise ».

Note : la psychologie collective décrite ci-dessus est très similaire à ce qui est observé de manière répétée dans le domaine médical. Par exemple, de nombreuses personnes ont constaté que le vaccin COVID-19 provoquait des lésions inacceptables, mais n’étaient pas disposées à en parler, jusqu’à ce que quelques courageux pionniers prennent le risque de parler de ce qu’ils voyaient. Mais si la culture médicale n’avait pas sanctionné ceux qui s’opposaient aux discours dominants, les vaccins COVID-19 auraient pu être stoppés avant qu’un grand nombre de leurs futurs destinataires ne soient blessés.

Étant donné que les patients ayant subi une transplantation cardiaque présentent fréquemment non seulement des affections physiques, mais aussi des troubles psychiatriques, il est possible que les deux soient liés. Certains, comme un universitaire cité par Pearsall, sont arrivés à cette conclusion :

Les professionnels de la transplantation s’accordent généralement à dire que le rejet psychologique du cœur est parfois associé au rejet physiologique.

Note : les chercheurs ont également constaté que les receveurs de greffe craignaient souvent que le cœur du donneur ne les rejette.

Dans ce paradigme, les individus ont donc deux choix : ils peuvent résister au nouveau cœur (ce qui les fragmente souvent psychologiquement) ou ils peuvent embrasser le nouveau cœur. Cette dichotomie a été résumée par le fait que ceux qui résistent psychologiquement au nouveau cœur s’y réfèrent souvent comme « le cœur », tandis que ceux qui l’embrassent ont tendance à s’y référer comme « mon cœur ».

De même, cela sert de métaphore à la gestion des greffes d’organes, où les médecins utilisent des produits pharmaceutiques pour forcer le système immunitaire à cesser de résister à l’organe étranger. Cependant, malgré les médicaments utilisés à cette fin, l’hôte ne cesse de résister, d’où un besoin permanent de médicaments immunosuppresseurs et le risque constant que l’organe soit néanmoins rejeté.

La réponse immunitaire étant fortement influencée par des facteurs psychologiques, il s’agit d’un mécanisme potentiel permettant à l’attitude consciente ou inconsciente d’une personne à l’égard de son nouvel organe d’influer sur la viabilité à long terme de la greffe.

En 1997, le New York Times a couvert le parcours d’une femme ayant subi une transplantation cardiaque. Son auteur a assisté à une fête annuelle de la Saint-Valentin organisée pour plus d’une centaine de transplantés cardiaques. Selon Pearsall, presque tous les receveurs ont fait état de « souvenirs spirituels » ou de sensations de l’énergie de leur donneur. La description de cette fête par l’auteur résume ce qui semble être la manière idéale de traiter un nouveau cœur :

Toutes les personnes que j’ai rencontrées à la fête ont parlé avec la même révérence de l’ange dans leur poitrine, de ce don, de cette responsabilité qu’ils portent désormais, et de la petite prière qu’ils adressent à l’autre personne qui est en eux. C’était comme s’ils faisaient partie d’un nouveau culte étrange, la tribu des transplantés.

Note : l’expérience d’un ange gardien ou d’un nouvel ami vivant dans la poitrine a également été rapportée dans certains des cas copubliés par Pearsall.

Pour autant que je puisse en juger, une intégration psychologique saine du nouveau cœur semble souvent répondre aux besoins du receveur de la greffe.

Parfois, cela se fait naturellement. C’est le cas par exemple :

Un garçon de huit ans qui avait reçu un nouveau cœur a décrit la nature de la cardiosensibilité et de la cardiocontemplation, qui consiste à « tomber dans » plutôt qu’à « atteindre ». Il a déclaré : « Je peux sentir l’autre petit garçon en moi. Au début, je ne le sentais pas, mais lorsque mon immunité s’est améliorée et qu’ils m’ont enfin laissé jouer à nouveau avec Pierre [le caniche français de la famille], j’ai commencé à l’appeler King. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être que le chien de mon donneur s’appelait King. Quoi qu’il en soit, je peux maintenant sentir l’autre garçon avec moi. C’est comme lorsque vous ne savez pas que vous vous êtes cogné le genou et que, lorsque vous vous asseyez pour regarder la télévision ou autre chose et que vous regardez et voyez l’hématome, c’est là que vous commencez à le sentir et que vous ne pouvez plus l’ignorer. Même après la guérison ou la disparition de la croûte, votre jambe se souvient toujours de l’endroit où elle a été blessée.

Dans d’autres cas, cela demande un peu de travail. Sylvia (l’auteur des mémoires décrits ci-dessus), par exemple, en est venue à croire qu’après le traumatisme soudain d’un incident mortel, l’esprit de la victime reste « coincé ».

« J’ai fait le travail nécessaire pour libérer l’esprit de Tim », dit-elle. « Je me sens maintenant intégrée. Je ne rêve plus de Tim ; son esprit m’a quittée après une promenade rituelle en moto ».

Note : quelques méthodes d’évacuation des émotions piégées (par exemple, à la suite d’un traumatisme) que j’ai rencontrées utilisent un agent qui provoque un rêve dans lequel l’émotion piégée est libérée. Comme je ne les ai pas utilisées directement, je ne peux pas me prononcer sur leur efficacité, mais un collègue croit beaucoup aux agents qu’il utilise à cette fin.

Mon mentor m’a raconté que chaque patient greffé a déclaré s’être senti soudainement différent à l’intérieur de lui-même peu après la greffe, avoir eu l’impression qu’il allait prendre une autre direction, qu’il n’avait aucun contrôle sur cette situation et que rien ne pouvait être fait pour la changer. Dans de nombreux cas, ce sentiment s’accompagnait d’un large éventail de symptômes, tels que ceux partagés par d’autres greffés dans cet article.

Chez chacun de ces patients, mon mentor a trouvé de nombreuses émotions piégées qui devaient être libérées et des traumatismes (par exemple, des cicatrices) liés à la chirurgie de transplantation qui devaient être traités par la thérapie neuronale. Bien que cela ait grandement amélioré la qualité de vie de ces patients et, dans certains cas, le fonctionnement de leur organe transplanté, il n’a jamais été possible (pour des raisons évidentes) d’évaluer ethniquement si cela réduisait également le besoin de médicaments immunosuppresseurs.

Un autre collègue, qui travaille également sur les émotions bloquées, a constaté que l’organe précédent contenait généralement de nombreuses émotions bloquées, souvent de nature négative. Mon collègue a également indiqué que si ces émotions sont libérées, le corps du receveur est en mesure d’accepter l’organe avec beaucoup plus de facilité au lieu de lutter contre lui ou de le rejeter.

Diverses croyances connexes (citées par Pearsall) sont apparues pour expliquer pourquoi certaines émotions se transmettent aux receveurs de greffe. Par exemple, deux médiums interrogés par Pearsall ont partagé leur point de vue selon lequel, en raison de la soudaineté de la mort de la plupart des donneurs, l’esprit du donneur peut ne pas avoir encore réalisé que son corps est réellement mort et le cœur transplanté continue d’agir comme s’il était dans son ancien corps, sans se rendre compte que son propriétaire d’origine est parti.

Bien qu’il soit difficile d’affirmer ou de réfuter bon nombre des idées avancées par Pearsall, il semble qu’il y ait une abondance de preuves montrant que quelque chose que la science ne peut expliquer se produit lorsqu’une personne reçoit le don des organes d’une autre personne, et que ce qui se passe touche au cœur de l’expérience humaine.

L’une de mes convictions fondamentales est que si une chose est vraie, elle sera inévitablement redécouverte, quelle que soit la façon dont on l’envisage. Dans de nombreux systèmes de croyances, le cœur est considéré à la fois comme l’endroit où la conscience (ou du moins une partie de celle-ci) réside dans le corps et comme la partie de vous qui se connecte à tout le reste (d’une manière harmonieuse ou conflictuelle). C’est pourquoi, par exemple, je crois :

  • Tant de gens évaluent les autres en fonction des qualités qu’ils perçoivent dans leur cœur.

  • Pourquoi les membres de la famille d’un donneur de cœur déclarent à plusieurs reprises être absolument certains de pouvoir sentir l’esprit du donneur chez le receveur.

  • Pourquoi nous ressentons un serrement de poitrine lorsque quelque chose d’alarmant se produit (par exemple, vous voyez les sirènes de la police s’allumer juste derrière votre voiture).

  • Pourquoi il semble souvent que notre esprit soit composé de différentes consciences (par exemple, la conscience rationnelle provenant du cerveau et la conscience intuitive provenant du cœur).

Note : Pour illustrer ce point, Pearsall a mis en évidence le phénomène observé dans l’hypnose où une personne hypnotisée peut être rendue inconsciente de quelque chose dans son environnement tout en démontrant simultanément qu’une autre partie de son esprit est consciente de l’existence de cette chose.

En outre, certaines de ces traditions considèrent que la conscience de chaque être est le produit de multiples fragments de conscience qui se rassemblent en un tout cohérent. Bien que cela semble inconcevable à première vue, les histoires des greffés héritant d’éclats de conscience qui remodèlent les aspects fondamentaux de leur personnalité commencent à éclairer la façon dont cela pourrait être possible.

Au début de cet article, j’ai fait part de ma conviction que la science bute souvent sur des vérités universelles qui menacent les croyances fondamentales des institutions scientifiques existantes. Pour cette raison, les preuves à l’appui de ces vérités vitales ont souvent beaucoup de mal à être reconnues, mais la pression monte toujours jusqu’à ce que le barrage qui retient cette vérité éclate.

Par exemple, nous avons vu ce processus se dérouler rapidement avec le mensonge selon lequel les vaccins COVID-19 étaient « sûrs et efficaces », qui a été imposé au monde entier, avant d’être progressivement ébréché, et nous en sommes arrivés au point où le barrage qui le retient présente d’innombrables fuites.

À mes yeux, un autre domaine critique à réexaminer est la notion selon laquelle le cœur n’est qu’une pompe — une théorie qui présente un nombre surprenant de lacunes (nous en avons parlé plus en détail dans cet article précédent qui cherchait à expliquer ce qui crée le mouvement qui propulse les fluides à l’intérieur de l’organisme). J’ai tenté ici d’aborder une facette du nombre croissant de preuves que le cœur joue un rôle vital dans la conscience et la communication du corps.

Dans la prochaine partie de cette exploration du cœur, je parlerai d’une recherche russe innovante qui met en lumière de nombreuses autres fonctions critiques du cœur qui rendent la vie possible, mais qui restent presque totalement inconnues en dehors de quelques cercles très restreints (où elles sont utilisées pour une variété d’approches médicales très innovantes). Je pense que les facteurs critiques identifiés par ces chercheurs aident à expliquer pourquoi le cœur, qui, s’il n’est qu’une pompe, devrait être l’organe le plus facile à remplacer, a été au contraire si difficile à remplacer mécaniquement, car leur orchestration requiert un immense degré d’intelligence que je ne crois pas pouvoir être reproduit synthétiquement.

Au moment de conclure cet article, je tiens à remercier chacun d’entre vous pour l’ouverture dont vous avez fait preuve en examinant les idées non conventionnelles avancées ici et pour le temps que vous y avez consacré. Je crois sincèrement que la capacité de notre culture à adopter des idées qui changent de paradigme et qui nous obligent à accepter l’interconnexion du monde dans lequel nous vivons est essentielle pour l’évolution de notre espèce et pour relever les défis sans précédent de l’ère moderne.

« A Midwestern Doctor » est le pseudonyme d’un médecin qui publie l’excellent substack intitulé « La face oubliée de la médecine ».

Texte original : https://www.midwesterndoctor.com/p/do-organs-have-a-mind-of-their-own