Les rapports continuent d’affluer du monde entier. Les milliards d’appareils mobiles et les 9 000 satellites remplacent rapidement les insectes, les oiseaux et les animaux de la Terre.
Patricia écrit depuis le Missouri : « Je vis dans le sud-ouest rural du Missouri depuis 25 ans sans téléphone portable. Lorsque j’ai acheté ma maison en 2005, le sol du terrain était extrêmement pauvre et très compacté à force d’avoir été tondu par des tondeuses autoportées pendant de nombreuses années. Je voulais le restaurer et transformer tout mon jardin en une “forêt alimentaire”. J’ai commencé par semer du trèfle et cultiver les pissenlits au lieu d’essayer de m’en débarrasser comme le font tant de gens. Après la floraison du trèfle, j’ai remarqué qu’il était visité par des milliers de bourdons. J’avais tellement de colibris que trois mangeoires étaient nécessaires pour les empêcher de se battre pour y accéder. Les moustiques étaient presque inexistants dans ma région.
La nuit, je pouvais voir des centaines de chauves-souris voler autour, et au printemps, le jardin et toute la région étaient remplis du chant des petites grenouilles vertes. Elles se percheraient le long du rebord de ma piscine et pondraient leurs œufs dans l’eau. (Remarque : la ville ne chlore pas l’eau et je ne chlore pas la piscine.) Chaque matin, je vérifiais la piscine pour leurs œufs et les déplaçais dans une petite piscine que j’avais installée spécialement pour les grenouilles, où je nourrissais les têtards et changeais l’eau au besoin (en gardant les têtards dans des seaux pendant les changements).
Au bout de six ans ici, la première tour de téléphonie cellulaire a été érigée à la périphérie de la ville. Au cours des années suivantes, d’autres tours ont été installées, jusqu’à ce que toute la région soit saturée de rayonnements RF. La ville a également utilisé une subvention fédérale pour changer tous les compteurs électriques en compteurs électroniques et abandonner les compteurs analogiques. Chaque année depuis, le nombre de bourdons semblait diminuer de moitié, même si j’avais toujours du trèfle et des pissenlits. Au cours des 4 à 5 dernières années, je pouvais compter le nombre de bourdons sur une main. Les deux dernières années, je n’en ai vu qu’un ou deux par AN. Les colibris ont totalement disparu. Avant, je trouvais leurs nids en automne en éclaircissant.
Le pire, c’est l’annihilation totale des grenouilles arboricoles. Même des amis qui vivent à l’extérieur dans le bois et ont des étangs sur leur propriété ont remarqué le phénomène récent de “printemps silencieux”. En parlant de printemps silencieux : il était presque impossible de dormir après l’aube avec les fenêtres ouvertes au printemps, en été et en automne ici, en raison du nombre énorme d’oiseaux chanteurs qui produisaient une symphonie quotidienne matin et soir. Leur nombre a tellement diminué que je dois les écouter activement pour les entendre.
Je pourrais continuer à parler de la diminution du nombre de papillons, de grillons, de mantes religieuses, d’araignées et de vers de terre que j’ai observée. Les déclins ne se limitent pas aux petites créatures ; il y avait toujours des lapins à queue blanche dans le jardin, et je n’en ai pas vu un seul ces dernières années. J’ai perdu plus d’animaux de compagnie à cause du cancer depuis 2010 que je ne souhaite en compter. Il n’y a même plus de souris ! Ma santé personnelle a également beaucoup décliné. En même temps, on note une augmentation notable du nombre de moustiques, de moucherons et de tiques, au point où il est désagréable de passer quelques minutes à l’extérieur ».
Les oiseaux et les araignées se nourrissent des tiques et d’aoûtats. Les oiseaux et les chauves-souris se nourrissent des moustiques. Ainsi, les moustiques, les aoûtats et les tiques, étant résistants, se multiplient lorsque leurs prédateurs disparaissent. Mais pas pour longtemps :
Marie écrit depuis la Suède : « Même les tiques ont disparu dans certaines régions. »
Daniel écrit depuis Los Angeles : « Je ne vois presque plus de papillons de nuit. »
Sonya écrit depuis Surrey, en Angleterre : « L’année dernière, je n’ai eu que deux grosses mouches dans la maison et elles sont toutes deux mortes en quelques heures. Quand j’étais adolescente dans les Midlands dans les années 1950, je ne pouvais pas ouvrir la fenêtre de ma chambre pendant les étés chauds, car il y avait des essaims de moucherons qui bourdonnaient sous les avant-toits ; même ici à Surrey, il y a cinq ans environ, il y avait quelques moucherons dans la maison pendant une soirée chaude. Je n’en ai vu aucun l’année dernière ».
Renee écrit depuis le Royaume-Uni : « Depuis 3 ans, nous avons vu de moins en moins d’abeilles, de papillons et d’autres pollinisateurs. La dernière saison de croissance, nous n’avons vu que quelques abeilles ou papillons, presque aucun insecte du tout ! »
Robert écrit depuis l’Autriche : « J’ai travaillé pendant 30 ans dans un grand hôpital à Vienne. Là-bas, je travaillais avec les systèmes de climatisation. Ils étaient très grands et avaient des filtres tout aussi grands. Quand j’ai commencé à travailler là-bas dans les années 90, nous devions balayer toutes sortes de mouches sous les filtres externes. Un sac en plastique de 110 litres était pratiquement plein. 30 ans plus tard, il y a seulement quelques pelletées (environ 20 litres) à balayer. Le déclin continu des insectes m’a vraiment choqué.
Les radiations électroniques déciment tellement les insectes. C’est le pire massacre au monde. Il faut enfin que cela cesse ».
Marianna écrit depuis Vancouver, en Colombie-Britannique, Canada : « Il y a de nouvelles antennes de téléphonie mobile 5G installées sur un immeuble d’appartements ici avec une grue géante. C’est une pièce d’antennes sur deux bâtiments près de chez moi et je souffre !
Il y a très peu d’oiseaux chanteurs ou de rouges-gorges, pas d’alouettes, pas de moineaux, moins de canards et de garrots à œil d’or, moins de corbeaux, etc. De plus, il n’y a plus de fleurs sur les buissons ni de fruits produits comme par le passé. J’ai vu un figuier produire des fruits en 2022 seulement pour voir les fruits durcir et se ratatiner au moment de la récolte alors que toutes les feuilles tombaient d’un coup. Cette année, j’ai observé à nouveau et j’ai réellement eu quelques poignées de figues, mais j’ai vu la majorité se ratatiner et durcir et les feuilles tomber d’un seul coup avant l’automne ! C’est dévastateur et presque personne ne voit ou ne se soucie. Il y a peu de bourdons et zéro abeille. Mon fils réalise des œuvres d’art sur le déclin des abeilles ! Harmony Arts Festival, West Vancouver ».
Nat écrit depuis Newcastle, en Australie : « Il y a maintenant une diminution notable des insectes dans notre région, même les mouches et les moustiques. En cette période de l’année, les mouches et les moustiques sont une nuisance et apparaissent en grand nombre, mais pas cette année. Je pourrais compter le nombre de mouches que je vois chaque jour sur une main et je n’ai pas encore vu de moustiques. Les araignées sont maintenant rares dans le jardin et devraient être abondantes. Il y a cinq ans, j’ai eu un accident et je ne pouvais pas conduire pendant plusieurs mois. Un couple de pinsons a saisi l’occasion pour construire un nid à l’extérieur du garage, sous la maison, et a continué à y nicher jusqu’à cette année. Il y avait trente-quatre pinsons assis sur les lignes électriques plus tôt cette année, mais ils semblent avoir disparu. Qu’avons-nous fait à la planète ? »
Howell écrit depuis la Thaïlande : « Je suis allé à Penang, en Malaisie. Le soir, je pouvais entendre un bruit d’insecte, mais j’ai réalisé que cela venait d’un seul endroit. J’ai regardé et j’ai vu que cela venait d’un haut-parleur. Pendant la journée, l’hôtel diffusait des chants d’oiseaux, car il y a si peu d’oiseaux et d’insectes maintenant.
De retour dans ma ville natale, à environ une heure de Bangkok, j’ai réalisé que la même chose se produisait, pas de moustiques, très très peu de cafards, pas de fourmis, et ainsi de suite et ainsi de suite.
Ce matin, j’ai été choqué et attristé de ne voir qu’une seule hirondelle des fenêtres sur les 8 nids sur le mur sous ma fenêtre. Qu’elles aient survécu aussi longtemps est remarquable, car il y a si peu de nourriture pour elles, si peu d’insectes. La colonie est là depuis des années. Un jour, j’ai remarqué une hirondelle au sol qui ne pouvait pas voler parce que ses ailes étaient mutées et étaient trop larges.
J’ai aussi vu une grenouille écrasée à 5 pattes lors d’une promenade. J’ai réduit mes promenades parce que remarquer le manque d’insectes était très perturbant. Il y a des oiseaux urbains comme des moineaux et des pigeons, mais même leur nombre semble diminuer.
C’est bien de voir des gens du monde entier prendre conscience de ce qui se passe. Les gens d’ici sont heureux qu’il n’y ait plus de moustiques et très très peu de cafards. Ils ne réalisent pas ce qui en est la cause et cela ne les dérange pas. »
Bob écrit depuis l’Angleterre : « Je suis très vieux et j’ai toujours été un naturaliste et observateur des changements dans le monde de la nature. Au cours des deux dernières décennies, j’ai remarqué le déclin des papillons, en particulier de ceux qui migrent de France en Angleterre, et l’absence d’insectes sur le pare-brise de la voiture. Sur nos terres agricoles, nous avions toujours une forte population de lapins qui s’est rapidement rétablie après la décimation par la myxi [myxomatose], mais aujourd’hui, je n’en vois presque plus. Les années précédentes, au printemps, la nuit, des centaines de punaises de mai (hannetons) s’envolaient vers les fenêtres de notre maison ; je n’en ai pas vu depuis des années.
Le travail que vous faites est essentiel, comme vous le savez, notre faune naturelle a été ma vie, il y a plusieurs années, j’ai conclu que nous avions déjà perdu quelque soixante-dix pour cent de celle-ci. Nous, les humains, faisons partie de cette faune. Depuis l’introduction des armes atomiques, notre avenir n’a jamais été certain, mais cela est beaucoup plus subtil et, je pense, menaçant ».
Barbara écrit depuis le Québec, Canada : « J’ai remarqué un déclin des insectes, des oiseaux et des petites créatures rampantes après qu’une tour de téléphonie cellulaire ait été installée derrière notre maison familiale il y a plus de 20 ans. Après deux ans, sept de nos voisins étaient morts de cancers et d’attaques cardiaques et toute la vie animale avait disparu. Les hannetons sont morts dans le sol. Il est trop triste de se souvenir ou de raconter tout ce que nous avons vécu pendant que nous vivions là-bas à cette époque, car c’était une période de mal et de torture à l’état pur ».
L’auteur, poète et journaliste Sean Arthur Joyce, écrit depuis le Canada : « Aujourd’hui, dans notre communauté du sud-est de la Colombie-Britannique, c’est notre recensement local des oiseaux de Noël. Les résultats sont positivement étranges : à peine un oiseau à trouver, et nous vivons dans une région montagneuse à au moins 100 kilomètres de la ville la plus proche. J’ai remarqué au cours des deux derniers mois que les oiseaux venant à la mangeoire ont chuté. Alors qu’auparavant, nous avions des visites quotidiennes régulières d’une douzaine de mésanges et de sittelles tout au long de l’année, cela s’est réduit à une paire occasionnelle seulement une ou deux fois par semaine. Au début, j’ai attribué cela à l’écureuil monopolisant la mangeoire pendant un certain temps, mais même depuis qu’il a arrêté de le faire, le décompte des oiseaux n’a toujours pas augmenté.
Étant donné la distance qui nous sépare d’une grande ville, et le fait que nous n’avons pas de 5G ici (bien que nous ayons un service cellulaire 4G dans certaines zones, mais qui ne fonctionne pas en dehors des villages), je suppose que nous pourrions être exposés aux radiations des satellites Starlink même dans cette région semi-isolée et rurale.
Nous entrons dans un cycle de maximum solaire en 2024 (en réalité, il a déjà commencé) selon les scientifiques, ce qui a déjà provoqué une éruption solaire affectant les transmissions radio dans le monde entier. D’autres sont prévues dans les mois à venir. Il y a des jours où je prie pour qu’une éruption solaire majeure du soleil se produise et mette hors service TOUS les satellites.
Bien sûr, cela nous ramènerait environ 200 ans en arrière, mais c’est peut-être la seule façon de voir le retour de la vie aviaire ».
Maya écrit depuis San Francisco : « Mon balcon au deuxième étage est au bas d’un entonnoir du vent du nord dominant, qui souffle à travers la douzaine de cours arrière, créant l’espace vert intérieur de notre pâté de maisons. Le côté sud du balcon est ouvert vers le ciel, entre des bâtiments des deux côtés beaucoup plus grands, créant l’entonnoir du vent, et au moins une brise constante.
Quand j’ai emménagé ici il y a quatre décennies, je comptais souvent 20 ou 30 oiseaux, ainsi que de nombreux abeilles et papillons tous les jours. Ils s’arrêtaient près des plantes que j’avais disposées pour eux sur le balcon pendant leur vol vers le nord et le sud. Maintenant, je ne vois qu’une ou deux petits oiseaux par semaine qui se précipitent à travers le plancher du balcon. Mais plus aucune abeille, et peut-être une ou deux petits papillons blancs par semaine. Depuis cinq ou six ans, j’ai parcouru le même chemin dans le Golden Gate Park plusieurs fois par semaine et compté 50 ou 60 oies canadiennes à chaque fois. Maintenant, il y en a peut-être 15 ou 20. Et tous les canards et les faucons divers sont rarement vus. Et les hérons bleus saisonniers, magnifiques et à couper le souffle, ont disparu.
Maintenant aussi, il y a une tour 5G à plus de 500 pieds de distance, à hauteur des yeux avec le balcon et la fenêtre de mon bureau. J’ai dépensé une petite fortune en écrans de protection contre les champs électromagnétiques pour les fenêtres de la zone de travail qui donnent sur le balcon. Mais ils ne protègent que 80 % contre les radiations. Récemment, j’ai remarqué que lorsque je dois rester devant l’ordinateur pendant plusieurs heures, le côté gauche de mon visage près de la fenêtre est rouge ».
Henrik écrit depuis la Suède : « J’ai vu la même chose se produire ici en Suède avec les insectes. La tipule et la guêpe ont disparu. Dans mon seau à compost rempli, il n’y avait pas une seule mouche des fruits en juillet et août. Les mouches et les papillons ont également diminué ».
Josephine écrit depuis la Californie : « Toutes mes fourmis ont disparu. Pas de soulèvement de la population de fourmis pour sauver les œufs lorsque j’arrose mes roses. Aucune petite femme de ménage ne vient pour la gelée laissée sur le comptoir de la cuisine. Aucune ne vient pendant la pluie ».
Texte original : https://cellphonetaskforce.org/more-reports-from-around-the-world/