Bert Olivier
Nous avons oublié la leçon de morale de Kant

Traduction libre 19 avril 2024 Au XVIIIe siècle, Emmanuel Kant — sans doute le philosophe le plus important du siècle des Lumières en Europe — nous a donné ce qui est connu comme une philosophie morale « déontologique » (orientée vers le devoir), par opposition, par exemple, à une philosophie « conséquentialiste », ou à une qui évalue la justesse morale […]

Traduction libre

19 avril 2024

Au XVIIIe siècle, Emmanuel Kant — sans doute le philosophe le plus important du siècle des Lumières en Europe — nous a donné ce qui est connu comme une philosophie morale « déontologique » (orientée vers le devoir), par opposition, par exemple, à une philosophie « conséquentialiste », ou à une qui évalue la justesse morale des actions humaines en se demandant si les résultats (conséquences) des actions justifient les actions elles-mêmes. En revanche, Kant soutenait que le devoir — et non l’inclination — devait être considéré comme la seule base pour juger de la bonté morale des actions.

Cela laisse bien entendu la question de déterminer quelles actions doivent être considérées comme relevant de l’« appel du devoir » et, parallèlement, quel est le critère de ces actions. La réponse de Kant à cette question est célèbre à juste titre et implique quelque chose d’inconditionnel, ou ce qu’il a appelé l’« impératif catégorique ». Ce dernier, cependant, ne devrait pas être placé dans le vide, pour ainsi dire, mais entretient une relation cruciale avec quelque chose qui est « fondamentalement bon ». Kant a écrit à ce sujet, entre autres, dans ses Fondements de la métaphysique des mœurs (NDT La traduction utilisée ici est celle des classiques Hatier de la philosophie), où il argumentait comme suit (p. 68) :

Mais en admettant qu’il y ait quelque chose, dont l’existence en soi ait une valeur absolue, et qui, en tant que fin en soi, puisse être au fondement de lois déterminées, il y aurait alors en celle-ci, et seulement en elle, le fondement d’un possible impératif catégorique, c’est-à-dire de la loi pratique.

Il convient de noter qu’il existe une différence importante entre les lois « déterminées », au sens de lois « positives », telles que celles qui régissent la sécurité de l’internet, et ce qui sous-tend ces lois particulières, spécifiques à un État, à savoir la « loi pratique » (liée à la praxis) ou la « loi morale » universellement valable, qui peut être utilisée comme critère pour juger leur caractère justifiable. Une autre façon de présenter les choses est de dire que ce qui est légal et ce qui est moral sont souvent deux choses différentes.

Les « lois déterminées » peuvent ici désigner soit des « lois positives », soit des « lois » qui sont elles-mêmes universelles, parce qu’elles sont les maximes ou les principes généraux sur la base desquels nous agissons — comme l’interdiction du meurtre — et qui peuvent être considérés comme des expressions d’une loi morale universelle, valable pour tous les êtres rationnels. Dans les termes de Kant, qui impliquent la volonté, l’action, la « loi » (morale), l’universalité, et une réponse à la question, ci-dessus, concernant quelque chose de « valeur absolue » (Kant : p. 82) :

Est absolument bonne la volonté qui ne peut être mauvaise, c’est-à-dire dont la maxime, s’il en est fait une loi universelle, ne peut jamais être en conflit avec elle-même. Ce principe est donc aussi sa loi suprême : agis toujours d’après la maxime dont tu peux vouloir en même temps qu’elle soit une loi universelle ; telle est la seule condition sous laquelle une volonté ne peut jamais être en conflit avec elle-même, et un tel impératif est catégorique.

L’« universabilité » d’un principe ou d’une maxime spécifique — ne pas mentir, ne pas faire de fausses promesses, ou résister à l’envie d’homicide ou de suicide, quel que soit le degré de souffrance auquel on est soumis (Kant : p. 166) — est donc nécessaire pour qu’il soit considéré comme une « loi » universelle — compatible avec l’« impératif catégorique » inconditionnel mentionné dans l’extrait ci-dessus. Il en va de même pour ce que l’on a appelé dans l’extrait précédent les « lois déterminées », qui comprennent toutes les « lois positives » que l’on trouve dans chaque pays et qui sont créées par les pouvoirs constitutionnels de son corps législatif.

De telles « lois positives » doivent être formulées conformément à la constitution d’un pays qui, à son tour, peut être considérée comme l’ensemble des principes fondamentaux qui régissent la vie sociale dans ce pays. Ces principes comprennent la déclaration explicite de certains « droits », tels que le droit à la vie, le droit à la propriété, la liberté d’expression et la liberté de circulation. Toutefois, si ces lois ne passent pas le test de l’évaluation en termes d’« impératif catégorique », elles ne seront pas universellement applicables, ce qui est probablement le cas des lois spécifiques à une culture ou à une nation, telles que les lois sud-africaines sur l’émancipation des Noirs (Black Empowerment laws). Mais toute loi positive qui dépasse le cadre d’une nation ou d’une culture particulière et qui est censée s’appliquer à tous les êtres humains doit être compatible avec l’« impératif catégorique » pour être considérée comme moralement justifiable.

Il n’est pas difficile de décider si quelque chose — un acte que l’on s’apprête à accomplir — passe ou non ce test moral ; il suffit de se demander si la maxime ou le principe de motivation qui le sous-tend est compatible avec l’« impératif catégorique ». Cette dernière expression signifie en gros « un commandement inconditionnel », par opposition à un impératif conditionnel, tel que « Votez pour le parti X si vous vous opposez à la culture woke ». Ce dernier énonce clairement une condition, alors que l’impératif catégorique ne le fait pas.

C’est pourquoi le commandement « Tu ne tueras point » est universalisable. Il est donc conciliable avec l’« impératif catégorique », tandis que son contraire — « Tu tueras » — pris comme un commandement n’est pas compatible avec l’impératif catégorique de Kant, car il s’agirait d’une contradiction performative. Il s’ensuit que l’impératif catégorique est purement formel ; il ne prescrit aucune action matérielle, spécifique à une culture, à réaliser. De telles actions peuvent toutefois être jugées par rapport à cet impératif universel.

La raison pour laquelle j’ai accordé une attention aussi soutenue à l’impératif catégorique de Kant est de peindre une toile de fond pour examiner certains cas d’actions où des motifs compatibles avec l’impératif catégorique sont ou n’étaient manifestement pas présents. Les actions des responsables de la fabrication des « vaccins » Covid — actions qui ont inévitablement précédé la campagne d’administration de ces « piqûres » — sont sans doute incompatibles avec l’exigence de l’impératif catégorique, selon laquelle la maxime ou le motif d’une action doit être universalisable, en d’autres termes, qu’il doit être considéré comme une loi universelle pour tous les êtres rationnels. Considérons l’extrait suivant d’un article de l’Exposé (3 mars 2024) :

Dans un récent ensemble de données publié par l’Office des statistiques nationales (ONS) du gouvernement britannique, une tendance surprenante est apparue concernant les taux de mortalité pour 100 000 chez les adolescents et les jeunes adultes, ce qui a suscité une vague de questions et d’appels à une enquête plus approfondie de la part des experts en santé publique.

L’ensemble de données de l’ONS, disponible sur son site, détaille les décès selon le statut vaccinal du 1er avril 2021 au 31 mai 2023. Notre analyse s’est concentrée sur les taux de mortalité pour 100 000 personnes-années de janvier à mai 2023 parmi les résidents d’Angleterre âgés de 18 à 39 ans, et ce que nous avons trouvé est vraiment choquant.

Les premières observations des données prouvent que les personnes de cette tranche d’âge qui ont reçu quatre doses de vaccin COVID-19 présentent des taux de mortalité plus élevés que leurs homologues non vaccinés.

Chaque mois, les adolescents et les jeunes adultes ayant reçu quatre doses de vaccin avaient un risque de décès significativement plus élevé que les adolescents et les jeunes adultes non vaccinés. Il en va de même pour les adolescents et les jeunes adultes vaccinés avec une seule dose, et pour les adolescents et les jeunes adultes vaccinés avec deux doses en février 2023…

Pour les autres mois, le taux de mortalité des adolescents et des jeunes adultes non vaccinés est resté dans la fourchette de 20 pour 100 000 personnes-années. En revanche, le taux de mortalité des adolescents et des jeunes adultes ayant reçu quatre doses de vaccin n’est descendu qu’à 80,9 pour 100 000 en avril et est resté compris entre 85 et 106 pour 100 000 pendant les autres mois.

Le taux de mortalité moyen de janvier à mai pour 100 000 personnes-années était de 26,56 pour les adolescents et les jeunes adultes non vaccinés et de 94,58 pour 100 000 pour les adolescents et les jeunes adultes ayant reçu quatre doses de vaccin.

Cela signifie qu’en moyenne, les personnes vaccinées avec quatre doses avaient 256 % plus de risques de mourir que les personnes non vaccinées, sur la base des taux de mortalité pour 100 000.

Les apologistes des sociétés pharmaceutiques qui ont produit les « vaccins » soutiendraient probablement que ces écarts flagrants en matière de mortalité sont une coïncidence ou, au pire, la manifestation de quelques « erreurs » techniques qui se sont glissées dans le processus de production. Une telle excuse — car c’est bien de cela qu’il s’agit — serait pour le moins fallacieuse. L’adage « corrélation n’est pas causalité » cache le fait qu’en ce qui concerne les taux de mortalité des personnes « vaccinées », comparés à ceux des personnes « non vaccinées », ces taux de mortalité manifestement élevés coïncident avec l’événement mondial (consécutif) de l’administration de ces « injections de caillots », comme on les appelle de manière révélatrice de nos jours.

Ed Dowd, dans son livre « Cause Unknown: The Epidemic of Sudden Deaths (Cause inconnue : l’épidémie de morts subites) en 2021 et 2022 », écrit la postface suivante :

Une rapide expérience de pensée :

Imaginez que des milliers de jeunes Américains en bonne santé meurent soudainement, de manière inattendue et mystérieuse, et qu’ils continuent à mourir à un rythme alarmant et croissant. (Il fut un temps), cela aurait déclenché une enquête urgente des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) afin de déterminer la cause de ces décès.

Imaginons que des responsables de la santé publique attentifs et curieux découvrent que les défunts ont tous ingéré à plusieurs reprises un nouveau médicament peu connu. Ensuite, les responsables déterminent avec certitude que le médicament consommé par ces enfants possède un mécanisme d’action clair qui provoque une inflammation du cœur et d’autres lésions cardiaques chez certaines personnes.

Ils apprennent que les responsables de la santé publique d’autres pays ont constaté la même chose et ont cessé de recommander ce même médicament aux jeunes. Ensuite, certains des conseillers scientifiques les plus anciens et les plus respectés du gouvernement américain recommandent publiquement de ne plus administrer ce médicament aux jeunes.

Enfin, des milliers de médecins du monde entier signent des pétitions et écrivent des articles d’opinion pour s’opposer à l’utilisation de ce médicament chez les jeunes. Des experts des universités de Harvard, Yale, MIT, Stanford et Oxford viennent exprimer leurs préoccupations.

Hélas, cette expérience de pensée ne requiert aucune imagination, car c’est exactement ce qui s’est produit — à l’exception de la partie concernant les fonctionnaires du CDC attentifs et curieux qui se sont précipités pour s’informer. Cette partie, j’ai dû l’inventer [écrit Dowd].

Dans le monde pré-Covid-19, les journalistes curieux n’auraient-ils pas poursuivi une telle histoire, et la Food and Drug Administration (FDA) américaine n’aurait-elle pas suspendu l’administration du nouveau médicament mystérieux jusqu’à ce qu’une enquête approfondie ait été menée ?

Et surtout, un tel médicament ne serait-il pas rapidement devenu un suspect de premier plan méritant d’être pris en considération pour son rôle éventuel dans les décès ?

Plus bas, Dowd ajoute une parenthèse :

(Si vous avez des doutes sur le fait que les vaccins à ARNm provoquent des problèmes cardiaques, consultez l’annexe 4, page 190, pour un échantillon de 100 articles publiés sur les lésions cardiaques provoquées par les vaccins chez les jeunes).

Si cela ne suffit pas à démentir la croyance naïve selon laquelle il n’y a pas de lien de cause à effet entre les décès à grande échelle (mis en évidence par Ed Dowd, entre autres) et les injections Covid, il suffit de consulter les preuves de malversations disponibles, telles que celles mentionnées ci-dessous. Ceci démontre qu’il est approprié d’appliquer l’impératif catégorique de Kant aux actions qui ont donné lieu à la création de ces produits pharmaceutiques « expérimentaux » — avec le verdict inéluctable que le motif derrière leur fabrication n’était pas moralement universalisable ou justifiable.

Dans une discussion vidéo qui met en lumière des malversations criminelles, nous apprenons que le « vaccin » ARNm de Pfizer contient des milliards de « bots » programmables à l’échelle nanométrique, c’est-à-dire des « nanobots » qui peuvent être activés et désactivés une fois qu’ils ont été injectés dans le corps humain, et qui ont même une adresse IP, ce qui leur permet d’être connectés à l’internet. Ils ont été mis au point par le professeur israélien Ido Bachelet de l’université Bar-Ilan, en coopération avec Pfizer. Comme l’explique Bachelet dans la vidéo, ces nanorobots peuvent délivrer différentes « charges utiles » dans le corps humain, qui peuvent ensuite être libérées lorsque ceux qui contrôlent les nanobots le souhaitent.

Comme le souligne le présentateur de la vidéo, cette biotechnologie marque l’actualisation de la « quatrième révolution industrielle » de Klaus Schwab, dont l’objectif est de connecter le corps des êtres humains à l’internet et à d’autres appareils « intelligents » capables de « communiquer » avec leur corps. En fait, nous nous souvenons que Bill Gates et Microsoft ont (prétendument) obtenu le droit exclusif de faire fonctionner le corps humain comme un réseau informatique.

En outre, cette nanobiotechnologie pourrait être utilisée à des fins bénignes, par exemple pour administrer un médicament contre le cancer, mais elle pourrait également être employée pour faire l’inverse, à savoir administrer des substances malignes et extrêmement nocives dans leur corps — comme, de manière plus significative, celles que l’on peut supposer contenues dans les pseudovaccins à ARNm administrés à des milliards de personnes à travers le monde. Les soi-disant « fact-checkers (vérificateurs de faits) » au service de la cabale mondiale qui veut nuire au reste de l’humanité — qu’ils considèrent comme des « mangeurs inutiles » (voir à partir de 7 minutes dans la vidéo) — nient systématiquement que les « vaccins » Covid augmentent le risque de décès, bien sûr. C’est le cas, par exemple, avec les travaux d’Ed Dowd, évoqués plus haut.

Les actions qui rendent possibles ces interventions biotechnologiques de grande envergure semblent-elles pouvoir être conciliées avec l’impératif catégorique de Kant ? Certainement pas. Les personnes qui ont orchestré ces interventions, et qui sont encore en train de le faire, ne pourront jamais prétendre que le motif de leurs actions est universalisable, c’est-à-dire qu’il peut être compris comme une « loi » universelle pour tous les êtres humains rationnels.

S’ils devaient faire une telle affirmation, elle serait contradictoire sur le plan de la performance, car cela signifierait qu’ils justifieraient le démocide, s’impliquant eux-mêmes en tant que victimes. En résumé, l’absence flagrante de justification morale des actions des néofascistes mondialistes est une indication attristante que la société humaine s’est considérablement détériorée en termes moraux. Heureusement, ce n’est pas le cas de l’espèce humaine dans son ensemble.

Texte original : https://brownstone.org/articles/weve-forgotten-kants-moral-lesson/