Villy Scaff : En écoutant le Swami Siddheswarananda

On est frappé de l’immobilité rigoureuse (acquise sans doute par la pratique du yoga), dans laquelle il sait parfois se figer, mais que vivifie l’insistance d’un regard brûlant. Appuyant son discours de gestes rares et mesurés, il parle d’un ton paisible et persuasif, énergique, mais sans éclat, Bien que très douce, sa voix parait un peu gutturale et la pratique du sanskrit, où certains sons se scandent avec force, accentue encore cette impression.

Irma Collignon : Krishnamurti et le Swami Siddheswârananda

Il paraît évident que les deux sages parlent de la même chose : « Le problème de la souffrance dans l’homme et la manière de dépasser ce problème, de le résoudre ». Il semble également que les deux sages aient sur le problème des vues identiques. Mais, tandis que Siddheswârananda nous décrit minutieusement la route que nous devons suivre pour atteindre ce but, Krishnamurti nous dit : « La vérité est un pays, sans chemin. — Vous ne pouvez faire de votre action un moyen vers un but, l’action est un accomplissement », etc.

René Fouéré : En hommage au swami Siddheswarananda

Le Swami Siddheswarânanda a été au nombre des plus admirables, des plus généreux et des plus accueillants de mes amis. J’ai été navré de sa mort, dont je n’ai malheureusement pas été informé dans l’immédiat, et je ne peux jamais penser à lui sans ressentir une émotion profonde et une gratitude aussi vive que lorsqu’il […]

Swami Siddheswàrananda : Le  Yoga comme la cessation de la souffrance

Le plus vital de tous les problèmes humains est celui que nous propose la souffrance. Lorsque devant ce problème, brûlant au cœur de chacun de nous, la philosophie reste muette et, lorsque la religion se tait, la première apparaît alors comme pure coquetterie intellectuelle et la seconde perd son sens. En réalité, religion et philosophie sont nées pour essayer d’aider l’homme dans son effort pour se débarrasser de la souffrance.