Un chercheur intéressé par une découverte personnelle de dimensions de la conscience au-delà du connu trouvera essentiel de développer la conscience de la présence de la mort et d’explorer personnellement la solitude. Cette éducation pose les fondations, elle assure que la personne n’aura ni peur ni résistance à entrer dans la dimension du silence, l’état de méditation. Tant qu’il y a une résistance psychologique à la présence de la mort et au fait de mourir par lequel chacun de nous doit passer, il y aura peur de la solitude, et il y aura peur du silence. Tant qu’il y a la peur d’être inconditionnellement et absolument seul, il y aura résistance à permettre à l’esprit d’entrer dans la non-action, de se mettre en suspens.
La mort est toujours avec nous. Alors que nous évoluons dans la société, observons et regardons le mouvement dans la nature, nous rencontrons le phénomène des individus qui naissent, grandissent, se décomposent et meurent ; arbres, oiseaux, animaux, êtres humains, tous naissent, grandissent, se décomposent et meurent. Les manifestations d’une forme ont un commencement, elles ont une continuité dans le temps psychologique et elles montrent des symptômes de déclin et de détérioration. Ces éléments sont intégrés dans l’organisme biologique et vient un jour, un moment, où l’organisme est rendu incapable de fonctionner davantage, et nous appelons cela la mort.
Avez-vous observé votre propre croissance, avez-vous regardé et observé comment chaque heure, ou peut-être chaque jour, des milliers de cellules meurent dans le corps et sont recréées à nouveau ? C’est ainsi que nous passons de l’enfance à la jeunesse, de la jeunesse à l’âge adulte, et de l’âge adulte à la vieillesse. Mourir a lieu chaque minute. À vrai dire, la vie est une danse de naissance et de mort, entrelacées dans la croissance et la décomposition. C’est un fait très simple. Mourir n’est pas quelque chose d’étrange, cela a lieu ici et maintenant. Vous observez votre propre mort chaque heure, chaque minute, chaque jour. Bien que vous aimiez ignorer la présence de la mort et imaginer que vous êtes immortel, vous êtes confronté au phénomène de la mort chaque minute.
Nous voyons la mort se produire autour de nous, pourtant il y a une résistance au fait de mourir et à la mort en ce qui nous concerne nous-mêmes. Psychologiquement, il y a une résistance à la mort qui rompt tous nos liens avec le monde qui nous entoure. Elle rompt notre lien avec tout ce que nous avons gagné, possédé, acquis et oblige chacun de nous à partir seul.
Dans la dimension du silence comme dans la mort, nous sommes complètement dépouillés de tout ce que nous avons acquis et possédé. Le contenu du silence est le vide ; le mouvement mental se met en suspens et la construction du monde basée sur les concepts de temps et d’espace disparaît. L’échelle de mesure sur laquelle nous avions construit le monde disparaît instantanément, et nous sommes transportés dans une dimension où il n’y a ni formes, ni objets, ni idées, ni symboles, ni concepts. Chacun de nous est entièrement seul avec l’énergie inconditionnée à l’intérieur et autour de l’être.
Si, dans les profondeurs de l’esprit, il y a une résistance à être seul, évidemment, le subconscient empêchera, par quelque ruse ou autre, la mise en suspens de l’esprit et du mouvement mental. Vous devez donc vous demander si vous avez vu, observé la mort. Avez-vous vu que mourir est organiquement lié au mystère de la totalité, avez-vous accepté que vous tombiez raide mort un jour, quelque part, d’une certaine manière, seul ? Personne ne vous accompagnera lorsque vous jouerez le dernier rôle dans tout ce drame de la vie, le rôle de mourir. Alors, il ne sert à rien de s’asseoir dans le silence pendant des heures ou de se livrer à des rêves chimériques ou de créer un monde d’illusions autour de vous, si, intérieurement il y a une peur de la solitude et de mourir. S’il n’y a pas de résistance à la mort et à mourir, s’il y a une volonté intérieure, une conscience sans résistance, qui n’a aucune inhibition d’aucune sorte, alors vous commencez à vous éduquer.
Vous vous éduquez à vivre dans la solitude au niveau physique et au niveau verbal. Vous commencez l’éducation des sens. Les sens doivent être éduqués, ils doivent apprendre à être dans la solitude, à l’écart de l’attrait du processus de devenir qui vous tente à chaque instant, vous attire vers lui et vous piège finalement.
Dans l’auto-éducation, vous commencez par vous éduquer au niveau physique. Sur les douze mois, vous passez quelques mois tout à fait seul, non pas pour vous isoler, mais dans un but éducatif. Vous passez quelque temps où personne ne vous appartient et où vous n’appartenez à personne. Mais cela peut ne pas vous plaire. Vous pouvez avoir envie d’appartenir à quelqu’un, à une communauté, à une organisation, à un ashram, à un gourou, sinon au mari, à la femme, à l’ami, à l’enfant. Découvrez si vous avez peur de la liberté, si vous êtes habitué à des relations qui restreignent la liberté. Découvrez par vous-même si vous devez avoir des relations ou des expériences dans lesquelles vous pouvez fuir loin de vous-même et du présent. Explorez si vous êtes psychologiquement attaché au fait d’avoir des gens vivant autour de vous et offrant un réseau d’activités dans lequel vous trouvez la sécurité. Vous devez aller lentement, pas à pas, en examinant les faits de votre vie. Et ensuite, décider si la solitude, même pendant quelques mois ou quelques semaines, est supportable.
Ainsi, vous allez dans un lieu ou une situation où il n’existe aucun réseau pour vous échapper à vous-même, aucun réseau pour le processus de devenir, où vous pouvez suivre vos désirs, vos ambitions et fuir le centre de votre être. La solitude devient difficile à vivre et à traverser parce que, lorsque vous êtes seul, le passé humain tout entier contenu en vous — les schémas de réactions, les jugements, les conclusions, vos théories ou celles d’autrui, vivants ou morts — perdent leur pertinence. Il n’y a rien à quoi réagir, rien à comparer, à évaluer, rien à accepter ni à rejeter. L’austérité de la solitude peut vous effrayer, vous terroriser. Si cela se produit au niveau physique, cela se produira inévitablement au niveau psychologique. Alors, le subconscient, à votre insu, cherchera à retenir la compagnie du mouvement de la pensée, des mots qui construisent les pensées, des idées et de leurs significations, et des sons qu’ils suscitent. Lorsque le mouvement de pensée est stimulé, il y aura tension dans le système neurologique. Ainsi, même si vous êtes seul, vous ne trouverez pas la paix.
Partir en retraite offre l’occasion de désapprendre les peurs, les visions déformées de la solitude et de la mort. La société vous a appris à avoir peur de la mort, à considérer la solitude comme quelque chose d’artificiel, d’indésirable. Maintenant, dans le calme de la retraite, vous pouvez découvrir que la joie, la béatitude, et non la peur, sont la nature même de la vie.
La période de retraite est nécessaire pour éduquer les sens à ne pas courir constamment après les objets, et pour éduquer l’esprit à ne pas s’adonner aux souvenirs du passé ou aux rêves de l’avenir. Vous avez besoin d’un temps sans responsabilité, sans engagement, sans exigence de la part de la société, du pays ou de la famille. Pourquoi ? Parce que depuis des siècles, on vous a dit que le but de la vie était de devenir quelque chose de différent de ce que vous êtes, de devenir quelqu’un, quelque chose d’important. Grâce au pouvoir de l’argent, du savoir, des expériences, vous avez été influencé à acquérir, à devenir, à exceller. Vous avez été comparé, évalué, attribué diverses étiquettes que vous croyez vraies. Dès que vous reprenez votre place dans la société, tout le processus de devenir, d’acquérir, de comparer s’active, et il n’y a plus de place pour vous regarder librement et découvrir la qualité de votre vie intérieure.
Dans la solitude, vous observez ce qui vous arrive. Tout comme vous observez le monde extérieur dans l’étude des sciences objectives ou naturelles, vous vous tournez maintenant vers l’intérieur. Dans la solitude, vous n’êtes pas inactif, mais vous regardez, observez et examinez ce qui se passe en l’absence du processus de devenir. Quand tout le réseau de limitations et de conditionnements est écarté, que reste-t-il avec vous dans cette solitude ? Que reste-t-il de vous quand vous n’êtes pas occupé à devenir, à acquérir, à posséder, mais simplement à vivre ? De la même manière, vous examinez la qualité de la vie si vous n’êtes pas exposé à la verbalisation d’autrui et si vous ne vous adonnez pas vous-même à la verbalisation. Dans le calme, vous examinez ce qui vous arrive intérieurement. Vous voyez ce qui se passe dans les nerfs, dans la chimie du corps, ce qui se passe dans la perception, dans la qualité de la perception.
S’abstenir de verbalisation n’est pas une chose négative, c’est vous donner l’occasion d’être libre du processus de verbalisation, d’être libre de l’action et de l’interaction des ondes sonores auxquelles vous êtes constamment exposé dans la vie quotidienne. C’est quelque chose de prodigieux quand les mots et la verbosité se résorbent dans le son d’où ils sont issus, et que le son se fond dans le silence. C’est une dimension de la vie. Ce n’est pas un vide, un néant ou un gouffre dans lequel vous vous perdez, mais au contraire, vous vous retrouvez.
La solitude implique la liberté par rapport au processus de verbalisation. Tant que vous bavardez intérieurement avec vous-même, même si vous ne verbalisez pas à voix haute, vous n’êtes pas seul, vous errez dans le passé avec les mots et les images que les mots créent comme compagnons. Vous errez dans le passé, vous vous adonnez à des rêveries, et vous essayez de créer le futur.
Dans cette solitude, le sentiment de solitude peut vous saisir. Si vous vous sentez affamé en l’absence de compagnie, en l’absence de verbalisation, si le sentiment de privation saisit et effraie la psyché, vous devez sonder ce sentiment de solitude. Pourquoi ressentez-vous la solitude ? Car, après tout vous pouvez vivre au milieu de centaines de personnes et, pourtant, intérieurement, vous êtes toujours seul. Vous pouvez être engagé dans toutes les activités frénétiques de la vie quotidienne : échange de biens matériels, participation aux plaisirs sensoriels, implication dans les soins à la famille, mais, psychologiquement, vous êtes seul face à la totalité de la vie. Vous n’avez pas été éduqué à apprécier la solitude et, par conséquent, vous êtes pressé de vous accrocher à des objets ou à des êtres humains, de devenir dépendant d’une idéologie, d’une théorie, d’une célébrité, ou de devenir émotionnellement attaché à des situations ou à des personnes.
La dépendance aux objets, aux concepts, aux personnes, aux situations est naturelle, car nous y avons été accoutumés depuis des générations. Nous ne connaissons pas d’autre mode de fonctionnement. Voilà pourquoi nous devons commencer comme des apprentis à nous éduquer pour un autre mode de vie, libre de l’esclavage, des dépendances, des attachements.
L’esprit, accoutumé aux mots, aux symboles, à la verbalisation, n’est à l’aise que lorsqu’il est exposé au bavardage d’autrui ou à son propre bavardage. Si l’esprit est séparé de la compagnie des gens, il commence à se parler à lui-même. Et bientôt, fatigué même de ce bavardage intérieur, il s’ennuie et commence à se plaindre.
L’esprit, lorsqu’il est seul, est privé de son addiction à la verbalisation ; il commence une réaction d’ennui qui pousse la personne à courir vers quelqu’un pour avoir de la compagnie ou à chercher une autre forme de distraction verbale. S’ennuyer est une réaction de la conscience du « je », de l’ego conditionné. L’ennui n’a pas de réalité, ce n’est qu’une réaction de l’esprit, mais nous accordons tant d’importance à cette réaction que nous sommes incapables de nous libérer de l’addiction à la verbalisation, du bavardage intérieur ou extérieur qui se poursuit sans cesse.
Les réactions de l’ego, du mental, sont considérées comme des problèmes, mais si elles sont considérées comme des défis, alors vous pouvez relever ces défis. Si vous êtes seul et que le mental réagit : « Oh, je me sens seul », ne fuyez pas vers une distraction. Si vous vous sentez seul, mangez votre solitude, buvez votre solitude, digérez-la complètement. Si vous fuyez, si vous vous échappez, vous donnez trop d’importance aux réactions de l’ego. Si vous croyez que les réactions de l’esprit ont une réalité physique, des symptômes de ces réactions peuvent apparaître au niveau physique. Vous pouvez avoir des maux de tête et des douleurs en divers endroits du corps. Tout cela vient du fait de s’identifier à la conscience du « je » et d’accepter ses réactions, ses mouvements comme la réalité, la seule réalité.
Les réactions de l’esprit sont compréhensibles, mais, si vous vous laissez emporter par elles, alors l’apprentissage prend fin, l’investigation et l’exploration prennent fin. Si la peur de la solitude est trop aiguë et trop profonde, il vaut mieux rebrousser chemin du sentier de la méditation, du chemin de l’auto-éducation et de l’exploration du nouveau. Le nouveau sera nouveau, il ne peut être comparé à l’ancien. La nouvelle dimension apportera sa propre manière de vivre, mais, si la peur est cachée et dissimulée dans le subconscient, il n’est pas souhaitable d’aller plus loin. Pour l’éducation, vous vous donnez une chance. Vous créez une occasion, et si vous découvrez que vous ne pouvez pas supporter et endurer l’austérité de la solitude et du silence ou la sortie de l’orbite de la pensée, du temps et de l’espace, vous retournez et vivez confortablement comme vit le monde. Ou vous suivez d’autres voies qui enrichissent, renforcent l’esprit, développent les facultés mentales, vous donnent l’occasion de vivre de nouvelles expériences aux niveaux sensoriel et non sensoriel. Vous devez découvrir ce que vous voulez vraiment faire.
Si vous n’êtes pas submergé par la peur et l’ennui, et si vous avez l’élan d’explorer de nouvelles dimensions de la conscience, alors vous persévérez. L’esprit peut réagir, il peut dire : « J’ai peur », et il pleure et vous le laissez pleurer. Ne supprimez jamais les réactions, car la suppression et la répression des réactions se paieront plus tard. Chaque suppression, chaque répression laisse une cicatrice sur la psyché. Alors vous observez les réactions, vous laissez l’esprit pleurer, vous laissez l’esprit grogner, vous laissez la conscience du « je » se plaindre : « Pourquoi m’as-tu mis dans cette situation ? » Les plaintes, les larmes, la misère, la souffrance font aussi partie de la vie. Alors vous observez. L’observation n’implique pas de céder ou de se rendre, elle implique une attention non réactionnelle. Vous ne vous condamnez donc pas en disant : « Oh, voilà ma faiblesse ». Ce n’est pas une faiblesse personnelle, c’est la faiblesse de l’esprit humain. Souvenez-vous que vous avez été élevé dans l’addiction aux objets, dans la dépendance envers des individus, dans l’identification à des idéologies. Vous remarquez les réactions sans condamnation, sans apitoiement sur vous-même. Et si l’élan d’examiner et d’explorer est suffisamment profond, intense et vital, alors vous persévérez, vous ne fuyez pas.
Il y aura une période de faiblesse physique parce que la résistance dans l’esprit affecte le corps. Vous vous sentez misérable, vous vous sentez malade, vous vous sentez déprimé, tout cela ce sont les ruses, les réactions de l’esprit, affectant le corps sous forme de symptômes psychosomatiques. Peut-être que si, dans ces moments de faiblesse, vous vous détendez au lieu de vous raidir et de lutter contre la faiblesse ou de la réprimer, si vous observez simplement les réactions, alors les moments de faiblesse disparaissent. La vie n’est pas faite que de sourires et de douceur, de circonstances favorables.
Un chercheur qui se lance psychologiquement dans l’examen et l’exploration de nouvelles dimensions, quelqu’un qui est disposé à laisser derrière lui les voies classiques, organisées, standardisées de l’investigation, et qui est disposé à laisser toute la conscience du « je » se mettre en suspens, est inévitablement confronté à toutes sortes de difficultés intérieures, tout comme on rencontre des difficultés et bien des désagréments lorsqu’on est dans un pays étranger dont on n’a pas l’habitude du mode de vie. On se sent perdu, car il n’y a pas de plan préétabli pour savoir comment se relier aux gens, à l’environnement. Il faut se donner un peu de temps pour absorber le choc de la différence.
Si vous forcez le système, au lieu de lui donner le temps d’absorber et de s’accorder avec le nouveau, vous serez injuste envers lui, et par peur vous fuirez. Alors l’occasion de découvrir quelque chose de nouveau, de découvrir personnellement le sens de la vie est perdue. Voyez cela, je vous en prie.
En vivant dans la solitude physique et psychologique, vous éduquez votre organisme biologique, vous éduquez l’esprit conditionné. Dans la solitude, beaucoup de choses sont désapprises et beaucoup de choses sont apprises. Je suis entré dans tous ces détails parce que bien des chercheurs se lancent dans l’observation, atteignent les frontières de l’inconnu et s’y trouvent bloqués. Sur les frontières de l’inconnu, beaucoup de chercheurs s’arrêtent ; la personne n’aime pas revenir au domaine de l’esprit conditionné et a peur de lâcher la conscience du « je » et l’identification à l’ego. Le chercheur ne plonge ni dans l’inconnu ni ne retourne dans le connu ; il demeure suspendu entre les deux. Cela ne devrait pas être le cas pour l’un de nous, c’est pourquoi je parle de poser la juste fondation, et si l’on accepte le fait de la mort — si l’on élimine toutes les inhibitions et résistances à la mort et au mourir — alors vivre dans la solitude et l’isolement devient tout simplement un jeu, sans problème.
La mort n’a pas besoin d’être assimilée à la destruction, la solitude n’est pas quelque chose de négatif, de sans vie. J’aimerais pouvoir mettre en mots, vous transmettre par des mots que la solitude, le silence, la non-action sont un état très positif et d’une créativité immense. Cet état possède une énergie qui est qualitativement différente de l’énergie issue du mouvement de la conscience de l’ego. Nous devons apprendre de l’immobilité, du silence, de la solitude et des énergies qu’ils contiennent.
La méditation, l’exploration du silence est une aventure psychique. De même que physiquement vous sortez de votre maison pour aller dans la forêt et la montagne, vous sortez de la maison psychologique, du nid psychologique. Vous aurez peut-être à y revenir et à utiliser, à jouer avec les jouets culturels que sont les symboles et les concepts. Vous ne pourrez pas vous relier ni vivre dans la société sans eux. Mais votre demeure n’est plus dans la maison psychologique. Vous ne pouvez pas rester dans la sécurité de la maison et marcher en même temps dans la forêt profonde, exposé à la nouveauté de la forêt. Après tout, c’est une aventure ; votre temps de solitude, votre période d’auto-éducation vous prépare à être un aventurier de l’inconnu.