Claudia Chaufan
Enseigner la pensée critique ou fabriquer le consentement

Et il ne s’agissait pas d’erreurs temporaires commises sous pression — mais de trahisons institutionnelles envers le rôle normatif des universités, des trahisons dont les leçons exigent réflexion. Il n’était pas seulement question de politique sanitaire, mais de fabrication du consentement — paradoxalement au sein d’institutions dont la mission normative inclut de favoriser la pensée indépendante. Ce qui suit est le récit de la manière dont je suis arrivée à ce constat.

Comment les universités ont rebaptisé l’obéissance en solidarité durant le Covid

Introduction

Lorsque l’Organisation mondiale de la santé a annoncé une pandémie virale au début de l’année 2020, les universités du monde entier ont rapidement adopté un large éventail de mesures d’urgence. Celles-ci comprenaient l’enseignement à distance, des protocoles de distanciation sociale et, finalement, des obligations vaccinales.

À première vue, ces politiques suivaient le principe de précaution : mieux vaut prévenir que guérir. Mais avec le temps, il est devenu évident que ces mesures ne visaient pas — ou du moins pas uniquement — la sécurité. Elles en sont venues à marquer une transformation profonde, laissant leur empreinte sur les universités, institutions censées servir d’espaces d’échange intellectuel, de réflexion critique et de délibération démocratique.

Au cours des dernières années, j’ai étudié la réponse politique au Covid-19 dans le secteur postsecondaire (enseignement supérieur), avec un accent sur le Canada. J’ai mené une analyse critique des politiques relatives à la littérature spécialisée sur « l’adhésion vaccinale » chez les étudiants (1), des entretiens approfondis avec des étudiants (2), ainsi qu’une revue exploratoire de la gouvernance universitaire à l’ère du Covid dans cinq établissements postsecondaires canadiens (3), tout en réfléchissant à ma propre expérience de l’enseignement durant la crise (4).

La conclusion à laquelle je suis parvenue est inquiétante : la réponse politique dans le monde académique n’a pas été simplement une réaction à une crise de santé publique perçue, mais l’enracinement plus large d’une culture d’arrogance et de coercition qui a étouffé la dissidence, mis à l’écart la gouvernance collégiale, et soumis les étudiants à des formes subtiles, mais puissantes de pression intellectuelle et morale.

Et il ne s’agissait pas d’erreurs temporaires commises sous pression — mais de trahisons institutionnelles envers le rôle normatif des universités, des trahisons dont les leçons exigent réflexion. Il n’était pas seulement question de politique sanitaire, mais de fabrication du consentement — paradoxalement au sein d’institutions dont la mission normative inclut de favoriser la pensée indépendante. Ce qui suit est le récit de la manière dont je suis arrivée à ce constat.

L’expérience étudiante : entre silence et tension

Mon exploration systématique de la vie des étudiants a commencé par une analyse critique des politiques dans la littérature évaluée par les pairs sur « l’adhésion vaccinale » chez les étudiants postsecondaires. J’y ai constaté que la prudence face à une intervention pharmaceutique nouvelle, déployée sous autorisation d’urgence (EUA), était délégitimée en la présentant comme un « problème » à résoudre — le « problème » de « l’hésitation vaccinale » (1).

En pathologisant cette « hésitation », la littérature académique sapait activement le type même de raisonnement critique que l’université prétend encourager. Fait remarquable, cette pathologisation de l’hésitation persistait même lorsque l’intervention en question était autorisée en urgence par des régulateurs aux conflits d’intérêts bien établis (5, 6), et produite par des entreprises au passé juridique préoccupant (7).

J’ai ensuite mené des entretiens approfondis avec des étudiants universitaires afin d’explorer comment les obligations vaccinales avaient influencé leur vie académique et personnelle (2). La plupart ont obéi. Quelques-uns ont résisté. Et certains les ont même défendues avec ferveur. Quoi qu’il en soit, tous ont été affectés. Ceux qui soutenaient les obligations invoquaient un sentiment de responsabilité envers les autres — comme l’a exprimé un étudiant : « Je fais ma part pour protéger les membres vulnérables de mon foyer ». D’autres ont évoqué la détresse, la confusion, la peur.

L’obéissance à l’autorité était présentée comme étant « scientifique » et « intelligente ». Ne pas obéir était perçu comme un signe de stupidité. Selon les mots d’une personne interrogée : « C’est moi qui prend une décision intelligente… les gens qui ne sont pas vaccinés sont stupides ». Pourtant, les étudiants qui ont obéi ont souvent déclaré que leur consentement n’était pas véritablement libre : « En fin de compte, avais-je vraiment le choix ? » m’a confié un étudiant.

Dans ce climat, toute discussion critique devenait impossible. Les étudiants rapportaient éviter les conversations qui pourraient les faire passer pour « anti-science », « complotistes » ou suspects politiquement — « de droite », expression qui semblait signifier une infériorité morale — même lorsqu’ils avaient des questions parfaitement raisonnables.

Les étudiants qui ont cédé à la coercition étaient brisés émotionnellement. Comme l’a dit l’un d’eux : « J’ai dû aller contre ce en quoi je croyais pour garder ma place dans la société. C’était comme me faire du mal, casser quelque chose en moi, être forcé à faire ce que je ne voulais pas faire ».

Ceux qui ont choisi de ne pas se faire vacciner ont décrit l’isolement, l’anxiété, la méfiance : « Le fait que nous soyons bombardés de ce message constant, qu’il faut avoir peur. Pour moi, cela signifie qu’il y a vraiment un problème. Pourquoi nous dites-vous cela ? »

Plus que de la santé publique

Une autre étude — une revue exploratoire critique de la gouvernance universitaire à l’ère du Covid — a révélé que les universités ont présenté leurs politiques comme une réponse à une exigence de santé publique, invoquant l’autorité de la science pour imposer des contrôles d’accès, le port du masque et des obligations vaccinales (8).

Pourtant, la plupart des institutions sont allées bien au-delà de ce qu’exigeaient les autorités de santé publique — ou recommandaient sans exiger. En fait, nous avons constaté que dans la majorité des cas, les universités ont mis en œuvre des politiques bien plus restrictives que les directives de santé publique, maintenant les obligations vaccinales bien après leur abandon par les autorités sanitaires.

Un cas notable était celui de l’Université Redeemer, une petite institution chrétienne en Ontario, Canada, qui est restée presque seule à résister aux obligations et à respecter l’autonomie corporelle — sans aucune preuve que cette institution ait eu de pires résultats que celles imposant des mesures draconiennes.

Il est notable que, tandis que la communication publique mettait l’accent sur le fait de « suivre la science », la dynamique interne racontât une tout autre histoire : les administrateurs universitaires centralisaient fréquemment l’autorité sous prétexte de crise, ignorant les preuves contraires et excluant les voix dissidentes.

Les appels au « consensus scientifique » étaient sélectifs, mettant de côté ou ignorant des données scientifiques pourtant bien établies — les taux de létalité extrêmement faibles pour la majorité des groupes d’âge (9, 10) ; une immunité naturelle large, forte et généralisée (11, 13) ; de multiples moyens de protéger les membres vulnérables de la communauté académique grâce à la prophylaxie et aux traitements précoces, qui offraient des alternatives solides à la fermeture des campus entiers (14, 17) ; des signaux précoces d’effets indésirables des vaccins, notamment durant les années de reproduction, comme c’est le cas pour la plupart des étudiants postsecondaires (18, 20) ; et une efficacité vaccinale limitée ou inexistante, en particulier pour la réduction de la transmission virale (21, 22) — justification scientifique principale des obligations vaccinales de masse, certaines étant toujours en vigueur, au moins dans certains programmes.

De manière problématique, notre enquête a également révélé une absence de preuves — une absence plus éloquente que les nombreuses affirmations sur « La Science » : aucune prise en compte de l’équilibre entre les risques et les bénéfices des mesures politiques mises en œuvre, non seulement à court terme, mais surtout à long terme. Il ne faut s’étonner de rien si des estimations récentes — voire précoces — des répercussions négatives de ces mesures prédisent un avenir sombre pour la capacité des générations futures à apprendre et s’épanouir (23, 24).

Plus tristement encore, les associations étudiantes ont, dans l’ensemble, intériorisé le récit dominant du Covid comme étant un « tueur égalitaire » et réclamé des restrictions encore plus strictes, tandis qu’une majorité silencieuse obéissait — pour poursuivre ses études, continuer sa vie, éviter l’ostracisme social. Mais lorsque les étudiants doivent choisir entre intégrité intellectuelle / morale et appartenance sociale, les universités cessent d’éduquer — elles endoctrinent.

Enfin, des valeurs autrement louables, comme l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI), promues dans le monde académique, ont souvent été instrumentalisées pour rejeter, faire taire ou même punir ceux qui contestaient les politiques officielles. Les dissidents, y compris des membres de groupes marginalisés que les cadres EDI prétendent protéger, ont vu leurs droits ignorés, leurs voix exclues et leurs libertés restreintes au nom de la sécurité collective. De cette manière, la rhétorique de l’EDI a été paradoxalement utilisée pour justifier la suppression des points de vue divergents et le traitement inégal de ceux qui refusaient de se conformer.

Un autoritarisme « doux » ?

Un schéma clair s’est dégagé de mes études distinctes, mais convergentes : il ne s’agissait pas d’un autoritarisme classique, mais de quelque chose de plus insidieux : une culture dans laquelle la peur, la pression morale et les messages institutionnels ont conjointement réprimé toute remise en question de l’orthodoxie institutionnelle. Contrairement aux dictatures militaires sous lesquelles j’ai grandi dans les années 1970 en Argentine, l’orthodoxie n’était pas imposée par la menace d’une arme ou d’un bannissement physique.

Elle l’était plutôt par un bannissement social — des étudiants à qui l’on disait de « penser de manière critique », tout en leur enjoignant de faire confiance à l’autorité sans poser de questions. « Attention à la désinformation » est devenu l’euphémisme pour « n’acceptez que les récits institutionnels », rebaptisant l’obéissance en solidarité, dans un véritable cas de double langage orwellien. Mais la véritable pensée critique ne peut coexister avec une déférence aveugle envers l’autorité.

Dans le cas de nombreux collègues ayant exprimé publiquement leur dissidence, leur ruine professionnelle illustrait la « menace du bon exemple » qui, comme en géopolitique, produisait un effet dissuasif sur quiconque songeait à remettre en question publiquement l’orthodoxie. Et cette répression n’était pas exercée par les forces armées, mais par la voix des professeurs et des administrateurs qui en étaient venus à incarner « La Science » — investie d’une autorité quasi religieuse.

L’enseignement depuis le début du Covid — et le développement lent, mais progressif de ma propre prise de conscience de ces dynamiques structurelles — a confirmé ce que mes recherches avaient révélé : de nombreux étudiants étaient sous le choc — effrayés, confus, immergés dans des messages où la non-conformité devenait le signe de la stupidité, de l’imprudence, voire de l’immoralité. Selon mon évaluation, ils étaient aussi fortement exposés à la propagande, non par un acteur unique, mais par un appareil institutionnel imposant un alignement moral et politique avec l’orthodoxie sous couvert d’un « consensus scientifique » atteint une fois la dissidence éliminée.

Gouvernance démocratique sous confinement ?

La gouvernance démocratique durant le Covid était-elle réellement « sous confinement », comme certains pourraient l’affirmer, ou simplement adaptée à la crise ? Comme notre revue exploratoire l’a révélé, de nombreux éléments de la prise de décision collégiale ont été mis de côté. Même les membres de la communauté universitaire qui critiquaient depuis longtemps la dérive corporatiste de la gouvernance universitaire ont rarement remis en question, et parfois même soutenu activement, l’instauration de vastes « pouvoirs d’urgence ». Le langage de la « crise de santé publique » donnait une apparence de légitimité à des décisions rapides, opaques, aux fondements scientifiques discutables et aux implications éthiques profondément préoccupantes.

On pourrait objecter que les politiques liées au Covid-19 étaient des mesures temporaires prises dans des circonstances exceptionnelles. Mais certains effets perdurent. Ceux d’entre nous qui ont remis en question ces mesures en parlent rarement, que ce soit avec des collègues qui les ont soutenues ou avec nos propres étudiants. Et ceux qui ont soutenu, explicitement ou implicitement, l’exclusion de collègues ou d’étudiants non conformes n’ont pas présenté d’excuses. La leçon transmise aux étudiants risque de s’enraciner dans l’esprit universitaire : l’obéissance aux « autorités expertes » est une vertu, la dissidence un vice.

Consentement forcé, consensus fabriqué et avenir de l’université

En fin de compte ? Durant l’ère Covid, les universités ont normalisé la coercition, l’exclusion, la suppression de la dissidence et l’emprise institutionnelle excessive — le tout justifié au nom de la santé, de la solidarité et d’un prétendu « bien commun ». Ce qu’on appelait « adhésion vaccinale » — parfois même « acceptation » — reflétait souvent un consentement forcé. Ce qui était présenté comme un « consensus scientifique » était, dans les faits, le produit de la censure, de l’intimidation et de la fermeture délibérée du débat ouvert.

Si les universités ne s’engagent pas à examiner ces échecs intellectuels et éthiques, elles risquent de passer d’espaces d’enquête authentique à celui d’instruments de gestion du consensus. Le danger ne réside pas dans le désaccord, mais dans son étouffement ; non dans la « désinformation », mais dans une allergie institutionnelle à affronter les questions dérangeantes.

Promouvoir une culture universitaire de débat véritable et de recherche critique exigera plus que quelques ajustements administratifs. Il faudra reconnaître — ouvertement — comment la peur, le moralisme et la rhétorique de crise ont évincé les valeurs fondamentales de l’université. Il faudra comprendre comment ces conditions ont pu émerger si facilement, et pourquoi elles se sont révélées si résilientes.

Ce n’est qu’en affrontant cette histoire que les universités pourront véritablement honorer leur mission proclamée : favoriser des espaces où le débat n’est pas redouté, où les preuves peuvent être contestées, et où les jeunes sont outillés pour poser leurs propres questions et interroger le pouvoir, plutôt que de réciter des réponses approuvées.

Références :

1. Chaufan C. Is Covid-19 “vaccine uptake” in postsecondary education a “problem”? A critical policy inquiry. Health (London). Published online November 15, 2023:13634593231204169. doi:10.1177/13634593231204169

2. Chaufan C, Hemsing N. In the name of health and illness: An inquiry into Covid-19 vaccination policy in postsecondary education in Canada. Journal of Research and Applied Medicine. 2023;1(6):1-21. doi:10.31235/osf.io/gdbj3

3. Chaufan C, Gabbay B, Manwell L, Heredia C. Appraising the Decision-Making Process Concerning COVID-19 Policy in Postsecondary Education in Canada: A Critical Scoping Review. Published online July 4, 2025. doi:10.20944/preprints202507.0447.v1

4. Chaufan C, Hemsing, N. Reflections on academia in the COVID-19 era: Implications for policy, ethics, and democratic governance. In: Covid-19 Pandemonium: A Pandemic of Ignorance, Fear and Greed. Ekstasis Editions America; 2025.

5. Lexchin J, Kohler JC, Gagnon MA, Crombie J, Thacker P, Shnier A. Combating corruption in the pharmaceutical arena. Indian J Med Ethics. 2018;3(3):234-239. doi:10.20529/IJME.2018.022

6. Light DW, Lexchin J, Darrow JJ. Institutional Corruption of Pharmaceuticals and the Myth of Safe and Effective Drugs. J Law Med Ethics. 2013;41(3):590-600. doi:10.1111/jlme.12068

7. US Department of Justice. Office of Public Affairs | Pfizer Agrees to Pay Nearly 60M to Resolve False Claims Allegations Relating to Improper Physician Payments by Subsidiary | United States Department of Justice. January 24, 2025. Accessed June 11, 2025. https://www.justice.gov/opa/pr/pfizer-agrees-pay-nearly-60m-resolve-false-claims-allegations-relating-improper-physician

8. Chaufan C, Gabbay B, Manwell L, Heredia C. Appraising the Decision-Making Process Concerning COVID-19 Policy in Postsecondary Education in Canada: A Critical Scoping Review. Published online July 4, 2025. doi:10.20944/preprints202507.0447.v1

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10. Pezzullo AM, Axfors C, Contopoulos-Ioannidis DG, Apostolatos A, Ioannidis JPA. Age-stratified infection fatality rate of COVID-19 in the non-elderly population. Environmental Research. 2023;216:114655. doi:10.1016/j.envres.2022.114655

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Claudia Chaufan, MD (Université de Buenos Aires), PhD en sociologie/philosophie (University of California Santa Cruz), est professeure de politique de santé et de santé mondiale à l’Université York au Canada, ancienne boursière Fulbright aux États-Unis en santé publique/mondiale, ancienne directrice du programme d’études supérieures en santé, et actuellement conseillère spéciale du doyen de la Faculté de santé de York pour l’internationalisation des programmes. Retraitée de la pratique médicale dans son Argentine natale, la Dre Chaufan travaille dans la tradition des études critiques en sciences sociales, santé et politiques publiques. Ses recherches portent notamment sur la politique de santé comparée, l’économie géopolitique de la santé mondiale, ainsi que sur la médicalisation et le contrôle social. Ses projets actuels incluent la politique des sanctions, la médicalisation et le contrôle social dans la crise du Covid-19, ainsi que l’apprentissage actif et la pédagogie critique dans l’enseignement supérieur.

Texte original publié le 29 juillet 2025 : https://claudiachaufanmdphd.substack.com/p/teaching-critical-thinking-or-manufacturing