Arthur Firstenberg
Interférer avec les feux de la vie

Traduction libre de l’infolettre d’Arthur Firstenberg en date 2021-07-01 Manger et respirer sont les besoins fondamentaux de la vie. Mais l’énergie nécessaire à la vie nécessite également une combustion : les aliments que nous mangeons doivent se combiner avec l’oxygène que nous respirons. Cette combustion a lieu à l’intérieur de nos cellules dans de minuscules […]

Traduction libre de l’infolettre d’Arthur Firstenberg en date 2021-07-01

Manger et respirer sont les besoins fondamentaux de la vie. Mais l’énergie nécessaire à la vie nécessite également une combustion : les aliments que nous mangeons doivent se combiner avec l’oxygène que nous respirons. Cette combustion a lieu à l’intérieur de nos cellules dans de minuscules structures appelées mitochondries. Et dans nos mitochondries se trouvent des structures encore plus petites appelées chaînes de transport d’électrons. Ce sont les fils invisibles qui transportent les électrons générés par la digestion de nos aliments vers les molécules d’oxygène fournies par nos poumons et notre sang. Tout ce qui interfère avec ces minuscules courants électriques interfère avec la vie.

La technologie sans fil, en bombardant nos cellules de champs électromagnétiques complexes, pulsés et modulés, perturbe ces courants de vie. L’ensemble du processus d’alimentation, de respiration, de digestion et de production d’énergie – le processus de vie – est ralenti. Nous en voyons les conséquences partout.

Diabète, maladies cardiaques et cancer

Lorsque les enzymes générant des électrons dans nos mitochondries ne peuvent pas suivre le volume de sucres, de graisses et de protéines fourni par notre système digestif, ces composants de notre alimentation s’accumulent dans notre sang.

L’accumulation de sucre dans le sang, et son excrétion par les reins, s’appelle le diabète, une maladie si rare avant 1860 que la plupart des médecins n’en voyaient jamais un cas au cours de leur vie. La consommation de sucre, quelle qu’en soit la quantité, ne provoquait pas autrefois le diabète.

L’accumulation de graisses dans le sang et leur dépôt dans les parois de nos artères, y compris les artères coronaires, provoquent des maladies cardiaques, qui étaient rares en 1850 et ne se produisaient presque jamais, sauf chez les nourrissons et les personnes âgées. Autrefois, le cholestérol et les régimes riches en graisses ne provoquaient pas de maladies cardiaques. Plus tard, les mêmes changements se sont produits chez les animaux de zoo. Les maladies cardiaques, par exemple, n’existaient chez aucun animal du zoo de Philadelphie avant 1945. Et les premières crises cardiaques jamais enregistrées chez les animaux de zoo ont eu lieu en 1955. Pourtant, la sclérose des artères coronaires a augmenté si rapidement qu’en 1963, plus de 90 % de tous les mammifères et 72 % de tous les oiseaux morts dans le zoo souffraient de maladies coronariennes, tandis que 24 % des mammifères et 10 % des oiseaux avaient eu des crises cardiaques. Des tendances similaires ont été rapportées par le zoo de Londres et le zoo d’Anvers.

Lorsque nos cellules sont privées d’oxygène parce qu’elles ne peuvent pas utiliser tout l’oxygène que nous respirons, elles retournent parfois à un métabolisme anaérobie (qui n’utilise pas d’oxygène) et deviennent cancéreuses. Le cancer, lui aussi, était autrefois assez rare. En 1850, il était la 25e cause de décès aux États-Unis, derrière la noyade accidentelle. Même le tabagisme, avant 1920 environ, ne provoquait pas de cancer du poumon. Et dans les années 1930 et 1940, les taux de tumeurs malignes et bénignes ont augmenté de façon spectaculaire chez de nombreuses familles de mammifères et d’oiseaux du zoo de Philadelphie.

La pandémie moderne d’obésité est également une maladie électrique causée non pas par la suralimentation et le manque d’exercice, mais par le même ralentissement du métabolisme. Selon notre disposition génétique, notre corps excrète une grande partie des aliments digérés sans les utiliser, ce qui entraîne une perte de poids, ou bien il transforme une grande partie des glucides et des graisses que nous mangeons en tissus adipeux, ce qui provoque l’obésité. L’obésité est en constante augmentation dans le monde entier, non seulement chez les humains, mais aussi chez les animaux de zoo, les animaux de laboratoire, les animaux de compagnie, les animaux de ferme et les animaux sauvages, en raison de l’augmentation des radiations.

La longévité

Contrairement à la croyance populaire, l’allongement de la durée de vie humaine n’est pas dû à la médecine moderne. Il est plutôt dû à l’interférence avec le métabolisme qui ralentit notre rythme de vie. Et contrairement à la croyance populaire, ce n’est pas une bonne chose : nous vivons tous plus lentement, plus malades, moins vitaux. C’est ce qu’a observé en 1880 le Dr George Miller Beard dans son livre sur la neurasthénie : « Bien que [la neurasthénie] puisse avoir tendance à prolonger la vie et à protéger le système contre les maladies fébriles et inflammatoires, la quantité de souffrance qu’elle cause est énorme. » Et le même constat a été fait par Yasuo Kagawa en 1978 à propos de l’augmentation remarquable de la durée de vie au Japon : « Une espérance de vie plus longue, mais une augmentation des maladies. »

Ce phénomène s’est également produit chez les humains et les animaux.

Les preuves de ce que j’ai résumé jusqu’ici sont exposées en détail dans les chapitres de mon livre, L’Arc-en-ciel invisible – L’histoire de l’électricité et de la vie (édition Ambre) : Chapitre 11, « Le cœur irritable » ; Chapitre 12, « La transformation du diabète » ; Chapitre 13, « Le cancer et la privation de la vie » ; et Chapitre 14, « L’animation étouffée ».

Le reste de ce texte est consacré à des preuves supplémentaires qui n’ont été portées à mon attention que récemment.

La température normale du corps diminue

On pourrait s’attendre à ce que le fait d’éteindre les feux de la vie en interférant avec le métabolisme fasse baisser la température du corps. Et c’est le cas.

Il y a deux semaines, le Dr Mark Thompson, biochimiste au Royaume-Uni, a attiré mon attention sur un article publié par un groupe de médecins de la faculté de médecine de l’université de Stanford. Ils ont souligné que la température normale du corps n’est plus de 37° Celsius (98,6° Fahrenheit), mais qu’elle est en fait en baisse constante depuis près de 150 ans. Leur article, publié le 7 janvier 2020, s’intitule « Decreasing human body temperature in the United States since the Industrial Revolution » (Diminution de la température du corps humain aux États-Unis depuis la révolution industrielle). Les données sur lesquelles ils se sont appuyés sont des centaines de milliers de mesures de température provenant de trois bases de données : les vétérans de l’armée de l’Union pendant la guerre civile (années de mesure 1862-1930), la National Health and Nutrition Examination Survey I (NHANES, Enquête nationale sur la santé et la nutrition) (1971-1975) et la Stanford Translational Research Integrated Database Environment (STRIDE, Environnement de base de données intégré pour la recherche translationnelle à Stanford) (2007-2017).

Comme ces scientifiques ne parvenaient pas à comprendre ce qui pouvait faire baisser la température corporelle de façon aussi régulière, ils ont attribué ce phénomène à une « évolution physiologique » et non à un facteur environnemental.

Une autre étude, portant cette fois sur le peuple « Tsimane » de l’Amazonie bolivienne, a été portée à mon attention il y a quelques jours. Elle s’intitule « Rapidly declining body temperature in a tropical human population » (Baisse rapide de la température corporelle dans une population humaine tropicale). La plupart des villages Tsimane’ n’ont toujours pas d’électricité, mais en 2004, de nombreux villageois ont acquis des téléphones portables, des radios, des antennes, des ampoules et des panneaux solaires, et en 2009, une ligne de transmission de 374 kilomètres et de 115 kilovolts a été achevée à travers la région. La ligne passe à proximité d’un tronçon d’environ 50 kilomètres de la rivière Maniqui, où se trouvent de nombreux villages. Aujourd’hui, il y a un service de téléphonie cellulaire sur au moins 25 kilomètres, et probablement plus loin, dans toutes les directions à partir de la seule ville, San Borja. 16 800 mesures de la température corporelle ont été effectuées entre 2003 et 2018. Au cours de cette période, la température corporelle normale a chuté chez ces personnes de 37,4° C (99,3° F) à 36,4° C (97,5° F).

J’ai reporté toutes les données de ces deux documents sur le même graphique :

Un détail que les scientifiques de Stanford ont ignoré est la forte baisse de la température corporelle qui s’est produite aux États-Unis lorsqu’ils sont entrés dans la Première Guerre mondiale en 1917 et qui s’est poursuivie pendant la majeure partie des années 1920. Ce phénomène est cohérent avec le déploiement par les États-Unis de stations radio basse fréquence extrêmement puissantes afin d’atteindre les navires de la marine à l’étranger pendant la guerre, dont la plupart ont été démantelées ou remplacées par des stations à ondes courtes de plus faible puissance à la fin des années 1920.

Le rôle de l’électricité et de la radio dans l’apparition de la grippe, notamment la grippe espagnole de 1918, est également étudié dans mon livre : Chapitre 7, « Maladie électrique aiguë » ; Chapitre 8, « Mystère de l’île de Wight » ; et Chapitre 9, « L’enveloppe électrique de la Terre ».

Le cancer n’est pas une maladie génétique

D’autres preuves que le cancer est une maladie métabolique mitochondriale ont également été portées à mon attention récemment. Bien que les oncologues modernes soient attachés à l’idée que le cancer est provoqué par des mutations génétiques causées par des toxines environnementales, une théorie rivale, formulée il y a un siècle par Otto Warburg, soutient que le cancer est une maladie métabolique causée par un manque d’oxygène, et que les substances cancérigènes provoquent le cancer en endommageant la respiration cellulaire.

Warburg a fondé son hypothèse sur l’observation que les cellules cancéreuses n’ont pas besoin d’oxygène, et cette observation est à l’origine de la méthode moderne de diagnostic et de stadification du cancer utilisant la tomographie par émission de positrons, ou TEP. Le métabolisme anaérobie étant inefficace et consommant du glucose à un rythme effréné, la TEP permet de repérer facilement les tumeurs dans l’organisme grâce à leur absorption plus rapide de glucose radioactif.

Aujourd’hui, de nouvelles recherches menées par Thomas Seyfried au Boston College ont pratiquement prouvé que le cancer n’est pas causé par des mutations génétiques. Il a examiné les résultats d’expériences de transfert nucléaire réalisées dans son laboratoire et dans d’autres laboratoires ces dernières années, qui prouvent que c’est le cytoplasme contenant les mitochondries, et non le noyau contenant l’ADN, qui détermine si une cellule est cancéreuse ou non.

Lorsque le noyau d’une cellule cancéreuse est combiné au cytoplasme d’une cellule normale, la cellule fusionnée qui en résulte se développe normalement lorsqu’elle est implantée dans un animal. À l’inverse, lorsque le noyau d’une cellule normale est combiné au cytoplasme d’une cellule cancéreuse, la cellule fusionnée forme une tumeur lorsqu’elle est implantée. C’est la mitochondrie, et non l’ADN, qui détermine si une cellule est cancéreuse ou non.

« Contrairement à la théorie de la mutation somatique », écrit Seyfried, « des preuves émergentes suggèrent que le cancer est une maladie métabolique mitochondriale, selon la théorie originale d’Otto Warburg. » Le cancer, dit-il, est causé par un manque d’oxygène, et les mutations de l’ADN sont un effet secondaire de ce manque. « J’ai toujours pensé, écrit-il, que la pléthore de mutations somatiques aléatoires que l’on observe dans presque tous les types de tumeurs sont en fin de compte les effets en aval d’une respiration insuffisante avec une fermentation compensatoire. »

La vision dominante et erronée du cancer est responsable de la distinction artificielle, erronée et dévastatrice faite par les scientifiques, les gouvernements et l’Organisation mondiale de la santé entre les rayonnements ionisants et non ionisants. Les rayonnements ionisants sont suffisamment énergétiques pour faire tomber les électrons des atomes et créer des ions, et tout ce qui peut ioniser votre ADN est censé pouvoir provoquer des mutations génétiques, ce qui est censé être la cause du cancer. Par conséquent, selon la théorie dominante, les longueurs d’onde beaucoup plus courtes que les ondes lumineuses (ultraviolets à haute énergie, rayons X et rayons gamma) sont dangereuses et les longueurs d’onde plus longues que les ondes lumineuses (infrarouges, ondes radio et rayonnement des lignes électriques) sont sans danger, et peuvent être pulsées, modulées et manipulées, et envoyées partout sur la planète en toute impunité.

Seyfried et ses collègues ont pratiquement prouvé que c’était faux.

Arthur Firstenberg