30 décembre 2024
En 2020 et 2021, quiconque affirmait que le Covid ressemblait à la grippe était immédiatement qualifié de théoricien du complot. En 2024, le NHS (National health service/Service national de santé) tente de traiter la grippe avec toutes les superstitions absurdes utilisées pour le Covid. L’idée d’une grippe asymptomatique et la foi aveugle dans les masques auraient, à toute autre époque, été tournées en ridicule. Pourtant, nous y sommes, noyés dans ces mythes, perpétués par les autorités et avalés sans réserve par le public. Ces idées étaient absurdes pour le Covid et elles le sont tout autant pour la grippe.
La Farce de la Grippe Asymptomatique
Commençons par cette notion absurde selon laquelle la grippe pourrait se propager à partir de personnes ne présentant aucun symptôme. L’idée de transmission asymptomatique n’est pas nouvelle — elle a été introduite en 1910 par le Dr Charles Chapin, officier de santé de Providence, Rhode Island, et figure de proue de la santé publique naissante. Chapin voulait à tout prix écarter l’idée de transmission aérienne et attribuer la propagation de toutes les maladies infectieuses à un contact rapproché entre individus. La grippe était son principal obstacle. Plutôt que d’admettre que les preuves indiquaient une transmission aérienne, Chapin a inventé le mythe de la propagation asymptomatique pour expliquer les épidémies rapides de grippe. Il écrivait :
« La rapidité avec laquelle l’épidémie de grippe se propage, son apparition simultanée en de nombreux points éloignés, et la difficulté de tracer la route de l’infection rendent presque certain qu’il doit exister dans cette maladie de nombreux cas bénins et atypiques, ainsi que de nombreuses personnes infectées, mais ne montrant aucun symptôme ».
Il n’avait aucune preuve. Il a toutefois fait preuve d’une certaine prudence en admettant :
« Nous devons rester sur nos gardes pour ne pas pousser nos généralisations trop loin. Il se peut qu’il soit vrai que la plupart des maladies ne soient pas aériennes, mais des recherches supplémentaires pourraient montrer que certaines autres maladies, sur lesquelles nous avons encore des doutes, peuvent être habituellement transmises de cette manière ».
Les tests PCR ont renforcé l’idée de maladie asymptomatique, mais leur nature incroyablement sensible signifie que quelques particules virales dans un aérosol suffisent à déclencher un test positif. Toute personne respirant de l’air contaminé pourrait être accusée d’être « asymptomatique ». Même lorsqu’une particule virale entre dans une cellule, si la personne a une réponse immunitaire efficace, elle n’atteindra jamais une charge virale suffisante pour infecter d’autres personnes, mais elle serait tout de même qualifiée d’« asymptomatique ». Ce sont des personnes en bonne santé et non des propagateurs de maladies. Les malades, avec de nombreuses cellules répliquant le virus, sont la source de virus dans l’air.
Cependant, la rapidité de chaque vague et le fait que le pourcentage de contacts domestiques susceptibles corresponde au pourcentage de personnes ayant acquis des anticorps à la fin d’une vague montrent que tout le monde est exposé et que seuls ceux susceptibles à cette vague sont infectés. Blâmer les individus infectés pour la propagation dans un scénario où tout le monde est exposé en quelques semaines est illogique et dangereux. La protection contre les infections respiratoires provient de notre système immunitaire, et non de l’élimination des malades.
L’Illusion des Masques
Cet hiver a vu un regain d’exigences dans les hôpitaux du NHS, demandant aux patients et visiteurs de porter des masques. L’idée que le port de masques nous protégerait des virus respiratoires est une autre notion qui ne résiste pas à l’examen critique. Nos systèmes respiratoires ont évolué avec un mécanisme de défense robuste — notre mucus — qui fait bien plus pour nous protéger qu’aucun masque ne pourrait le faire. Si le monde n’était pas autant dominé par la peur, suggérer que des individus en bonne santé portent des masques pour « protéger » les couches épaisses et robustes de mucus dans leurs poumons serait comique.
Les preuves que les masques empêchent la transmission virale sont, au mieux, faibles. Les masques chirurgicaux et en tissu ne bloquent pas les fines particules d’aérosols qui sont principalement responsables de la propagation des infections respiratoires. Les aérosols de la même taille que ceux contenant des particules virales peuvent être observés lorsqu’ils deviennent blancs quand nous expirons dans l’air froid. Ces aérosols traversent directement les masques en tissu et chirurgicaux, rendant ces « barrières » inutiles.
Les masques de qualité médicale peuvent filtrer ces aérosols, mais ils ne peuvent pas offrir de protection contre une exposition éventuelle sauf s’ils sont portés en permanence, sans espaces ni contacts, et avec des lunettes de protection.
Maintenant, si la transmission se faisait réellement par des gouttelettes — des particules plus grosses qui tombent relativement vite au sol — alors oui, les masques seraient quelque peu efficaces. C’est encore le Dr Charles Chapin qui, en 1910, décrivit ces particules plus grosses comme une « pulvérisation buccale », notant qu’elles « contiennent le plus de bactéries et se déposent hors de l’air à quelques pieds de la bouche ». Il croyait que ces gouttelettes ne voyageaient que dans un rayon d’un mètre, bien qu’il admettait que les « gouttelettes provenant de la parole » pouvaient « flotter pendant cinq à six heures » et parcourir « 55 mètres dans un couloir et monter deux étages ». Il fut toutefois rapide à rejeter cette idée, déclarant : « On ne devrait pas supposer que parce que des bactéries sont observées se déposer sur des boîtes d’Agar à partir de l’air d’une pièce, cet air est infectieux ».
Il existe un corpus établi de littérature démontrant que le port du masque ne réduit en rien les infections grippales. Ce corpus a été écarté en 2020 et 2021 sous prétexte que la transmission du SARS-CoV-2 était mécaniquement différente. Aujourd’hui, il est simplement ignoré au profit de la superstition.
Le Masquage du Bon Sens
Il est difficile d’ignorer l’absurdité de tout cela. Dans un monde où la raison n’aurait pas été détournée par la peur, l’idée que nous devrions porter des masques pour prévenir les maladies chez des individus en bonne santé ne serait rien de plus qu’une mauvaise blague. Mais les gens ont adhéré au récit, et il s’avère très difficile de leur faire désapprendre les mensonges qu’on leur a racontés. Il semble que l’autorité de tout ce qui est prononcé par le NHS pèse bien plus lourd que la vérité.
Le mythe de la propagation asymptomatique du Dr Chapin était une erreur qui aurait dû être corrigée depuis longtemps. Au lieu de cela, il a perduré, se transformant en une croyance généralisée selon laquelle les individus en bonne santé représentent une menace. Imaginez si nous avions consacré les quatre dernières années et demie à étudier pourquoi environ une personne sur dix subit une défaillance de la protection mucosale de son système respiratoire chaque hiver. Imaginez si nous avions accepté que, comme pour tous les virus respiratoires aéroportés, aucune de nos tentatives de contrôle ne fonctionne, et qu’au lieu de nous concentrer intensément sur ce problème unique, nous l’eussions ignoré et continué à vivre librement.
Imaginez si les énormes ressources dépensées pour la politique Covid avaient été plutôt dirigées vers l’amélioration du monde. Imaginez si les politiques catastrophiques introduites dans un état de panique et de peur n’avaient jamais eu lieu, et que des vies n’avaient pas été perdues à cause d’elles. Et pourtant, nous sommes ici, toujours accrochés à ces croyances dépassées et scientifiquement infondées.
Dr Clare Craig est pathologiste diagnosticienne et co-présidente du groupe HART. Elle est l’auteure de Expired — Covid, the untold story.
Texte original : https://dailysceptic.org/2024/12/30/asymptomatic-spread-is-still-a-myth/