James Corbett
Le changement climatique est une pseudoscience infalsifiable

Traduction libre (texte de 2015) L’un des géants de l’histoire de la philosophie des sciences, Karl Popper, a fait remarquer un jour qu’« Une théorie qui explique tout n’explique rien ». Alors que pensez-vous de la théorie selon laquelle le « changement climatique » catastrophique provoqué par le CO2 peut expliquer des hivers plus rudes et des hivers plus […]

Traduction libre (texte de 2015)

L’un des géants de l’histoire de la philosophie des sciences, Karl Popper, a fait remarquer un jour qu’« Une théorie qui explique tout n’explique rien ». Alors que pensez-vous de la théorie selon laquelle le « changement climatique » catastrophique provoqué par le CO2 peut expliquer des hivers plus rudes et des hivers plus légers, plus de neige et moins de neige, des sécheresses et des inondations, plus d’ouragans et moins d’ouragans, plus de pluie et moins de pluie, plus de paludisme et moins de paludisme, des mers plus salées et moins salées, la fonte des glaces de l’Antarctique et le gain des glaces de l’Antarctique, ainsi que des dizaines d’autres contradictions ? Popper a donné un nom à ces « théories » : la pseudoscience.

Et, bien sûr, la théorie du changement climatique anthropique catastrophique semble tout expliquer.

Après tout, nous savons tous que le changement climatique raccourcit les hivers… sauf lorsqu’il les rend plus rigoureux.

Le changement climatique entraîne une diminution de la neige… sauf lorsque le changement climatique entraîne une augmentation de la neige.

Le changement climatique provoque des sécheresses en Californie et des inondations au Texas et en Oklahoma, et rend généralement les régions humides plus humides et les régions sèches plus sèches, sauf lorsqu’il rend les régions humides plus sèches et les régions sèches plus humides.

De plus, le changement climatique provoque plus d’ouragans en même temps qu’il en provoque moins.

Le changement climatique provoque plus de pluie, mais moins d’eau ? . . Et moins de pluie, mais plus d’eau ?

Le changement climatique diminue la propagation du paludisme en même temps qu’il augmente la propagation du paludisme. (Mais ne vous inquiétez pas ! Le Terminator lui-même nous conseille de ne pas écouter les cyniques du changement climatique).

Dois-je continuer ?

Oh, d’accord.

Le changement climatique rend San Francisco plus brumeux.

Le changement climatique rend San Francisco moins brumeux.

Le changement climatique rend les feuilles d’automne plus ternes.

Le changement climatique rend les feuilles d’automne plus colorées.

Le changement climatique rend les mers moins salées.

Le changement climatique rend les mers plus salées.

Le changement climatique provoque la fonte des calottes polaires.

Le changement climatique provoque le gel des calottes polaires.

Le changement climatique rend la terre plus chaude, sauf si la terre ne se réchauffe pas, auquel cas le changement climatique peut aussi l’expliquer !

Quel est le problème ici ? Cela ressemble à la théorie scientifique parfaite. Elle peut littéralement tout expliquer, y compris des choses qui se contredisent elles-mêmes ! Cela signifie qu’elle est absolument parfaite, n’est-ce pas ?

Eh bien, non, pas selon Karl Popper et les philosophes des sciences.

Et dans la philosophie des sciences, il y a ce qu’on appelle le problème de la démarcation. Comment différencier la science de la pseudoscience ?

Si cette question vous intéresse, je vous suggère de lire Conjectures et réfutations de Karl Popper, dans lequel il expose son critère de distinction entre la science et la pseudoscience, à savoir la falsification.

Mais qu’entend-il par là ?

Eh bien, il commence par une observation très simple, mais très profonde : les gens sont attirés par les théories pseudoscientifiques :

« … par leur pouvoir explicatif apparent. Ces théories semblent pouvoir expliquer pratiquement tout ce qui se passe dans les domaines auxquels elles se réfèrent. L’étude de l’une d’entre elles semblait avoir l’effet d’une conversion intellectuelle ou d’une révélation, ouvrir les yeux sur une nouvelle vérité cachée à ceux qui ne sont pas encore initiés. Une fois vos yeux ainsi ouverts, vous voyez partout des exemples confirmés : le monde était plein de vérifications de la théorie. Tout ce qui arrivait la confirmait toujours. Ainsi, sa vérité est apparue manifeste ; et les incroyants étaient clairement des gens qui ne voulaient pas voir la vérité manifeste ».

Et il lui est apparu que, bien que cela soit généralement considéré comme un bon signe pour une théorie, « je commençais à me rendre compte [Karl Popper] que cette force apparente était en fait leur faiblesse ».

Il poursuit en énumérant ses conclusions sur la manière dont nous essayons de différencier la science de la pseudoscience, et je pense que certaines des conclusions les plus importantes sont les suivantes :

4. Une théorie qui n’est pas réfutable par un événement concevable n’est pas scientifique. L’irréfutabilité n’est pas une vertu d’une théorie, comme on le pense souvent, mais un vice.

Et aussi :

7. Certaines théories véritablement vérifiables, lorsqu’elles s’avèrent fausses, sont maintenues par leurs admirateurs, par exemple en introduisant ad hoc une hypothèse auxiliaire, ou en réinterprétant la théorie ad hoc de manière à ce qu’elle échappe à la réfutation. Une telle procédure est toujours possible, mais elle ne sauve la théorie de la réfutation qu’au prix de la destruction, ou du moins de l’abaissement, de son statut scientifique.

Et il résume cela en disant : « le critère du statut scientifique d’une théorie est sa falsifiabilité, ou réfutabilité, ou testabilité ».

Je dirais donc que la balle est dans le camp des partisans de l’hypothèse du changement climatique catastrophique d’origine anthropique.

Par quels moyens peut-on falsifier cette hypothèse ?

Commençons par un obstacle encore plus petit à franchir : quel ensemble d’observations et sur quelle période suffirait à réfuter la théorie ?

Par ailleurs, existe-t-il des hypothèses réelles, des prédictions qui résultent de cette théorie et qui peuvent être testées par rapport au monde réel ou à des observations réelles ?

Si la réponse à cette question est non, alors… eh bien, vous avez un mot pour votre théorie, et ce n’est pas la science.

C’est la pseudoscience.

Il incombe donc aux partisans de l’hypothèse d’un changement climatique catastrophique d’origine anthropique de trouver un moyen de tester et de falsifier cette théorie.

Car si vous ne trouvez pas de moyen concret de répondre à la question de savoir comment falsifier la théorie, vous pouvez tout aussi bien prier vos sorciers pour qu’ils vous sauvent des dieux de la météo.

Texte original : https://corbettreport.substack.com/p/climate-change-is-unfalsifiable-woo