Art Ticknor : Quand je mourrai

Supposons que la conscience de quelqu’un ait en quelque sorte été témoin de ce qu’elle reconnaît comme sa source, sache par identité qu’elle est Inconditionnée y compris la naissance, la mort, l’espace, le temps, etc., et soit vraisemblablement revenue à l’existence dans l’espace-temps et son corps physique fonctionnel afin de rendre compte de ses découvertes. Mais comment sait-elle avec certitude ce qu’elle va, ou ne va pas, percevoir ensuite, plus tard, ou après la mort du corps ?

Robert Linssen : Hommage à Carlo Suarès

Carlo Suarès est né à Alexandrie (Egypte) en 1892. Il suivit les cours d’architecture à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris et obtint son diplôme d’architecte après la guerre de 1914-1918. Dès 1921 il prit contact avec Krishnamurti dont il fut longtemps l’un des amis et collaborateurs les plus proches. L’activité littéraire de Carlo Suarès débuta vers 1927. Il publia dès lors plusieurs ouvrages parmi lesquels : « La Nouvelle Création », « La comédie psychologique » et « Quoi Israël ». La « Comédie psychologique », œuvre monumentale publiée vers 1930 aux éditions Corti à Paris doit être considérée comme l’un des écrits les plus fondamentaux de l’auteur. Carlo Suarès y montre le carac­tère provisoire et conflictuel de la conscience de l’égo. Il y expose les trois phases de l’histoire de l’évolution psychologique du « moi ». Pre­mière phase : naissance. Seconde phase : maturité. Enfin et surtout, troisième phase : éclatement ou libération.