Gilberte Aigrisse : Charles Baudouin et l'œuvre de C.-G. Jung

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Le lecteur de culture française se trouve souvent désorienté devant l’œuvre que l’on dit « touffue » de Jung. Aux accusations de mysticisme fumeux auxquelles est parfois en butte le psychologue zurichois, le livre récent de Charles Baudouin, l’éminent professeur de l’Université de Genève, disparu en 1963, apporte un démenti magistral. On conçoit que des personnes n’ayant qu’une connaissance superficielle de l’œuvre de Jung soient tentées de nommer informe ce qui est étude de la transformation incessante de l’âme humaine.


Gilberte Aigrisse : Psychanalyse et Morale

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Dans un traitement psychanalytique, ce qui prend le plus de temps et donne le plus de peine, c’est la lutte contre les résistances du patient. Ces résistances sont inconscientes. Le sujet a accepté spontanément de se soumettre à l’analyse; consciemment, il n’oppose aucune résistance au traitement, et, cependant, nous nous sentons en présence de forces qui s’opposent à ce qu’un changement quelconque soit apporté dans la personnalité. Nous avons formé, dans notre enfance, un équilibre entre nos exigences psychiques et la réalité. Cet équilibre ne nous satisfait plus, maintenant que nous sommes adultes. Par exemple, nous avons pu mater les tendances exhibitionnistes que nous avons tous à trois ans, mais la répression a été trop forte, et nous sommes devenus timides.


Robert Tournaire : La conscience et la vie

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Le Professeur Robert Tournaire ne retient pas l’expression de révolution biologique pour caractériser ce qu’il considère comme le plus prodigieux moment de la connaissance humaine. Il préfère une expression telle que « La naissance d’une nouvelle biologie ». Dès l’exergue, Robert Tournaire souligne combien ce nouveau savoir est — en même temps — signifiant pour l’Homo, mais toujours magnifiquement fascinant.


Robert Tournaire : Essai sur le sens de la Vie, au seuil du deuxième millénaire

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Il serait vain d’essayer de construire une étude exhaustive du sens de la vie humaine, sans se poser les mêmes questions sur le sens du cosmos et de l’espèce humaine. En d’autres enceintes et peut-être devant vous, j’ai eu maintes fois l’occasion d’expliquer que l’homme était lié beaucoup plus qu’on ne le pense généralement à son cosmos. J’irai même jusqu’à dire que le sens d’une vie, d’une étoile, d’une galaxie ne correspond rigoureusement à rien. Il y a une interdépendance universelle. La conscience a un substrat universel comme la gravitation. Un philosophe, le Professeur Swedenborg, n’a pas hésité à déclarer que la terre était un homme; on pourrait ajouter que le cosmos c’est la vie.


Madeleine Groffier : Impulsivité et spontanéité

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Lorsque l’on parle de spontanéité, les esprits non avertis pensent immédiatement à l’impulsion irraisonnée. En effet, dans le langage courant on dit indifféremment d’une personne primesautière qu’elle se montre impulsive ou qu’elle est spontanée. Avant d’aborder le problème de la spontanéité il est prudent de s’entendre sur la valeur qu’on attache à ce terme. Krishnamurti nous parle beaucoup de cette spontanéité, de cette fraîcheur de l’âme qu’il déclare être le couronnement d’une profonde expérience de la vie.


Louis Pouilliart : Être soi-même

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Il existe dans le monde un grand nombre de personnes qui apportent beaucoup plus d’attention à critiquer leurs semblables qu’à essayer d’apprécier leur propre comportement. C’est une déplorable tendance. Sans doute, celui qui analyse ainsi ses contemporains acquiert à ce jeu une certaine connaissance psychologique qui est certainement utile à son développement intellectuel, mais par contre, il laisse s’établir en lui deux penchants extrêmement néfastes: le manque de bienveillance envers autrui et l’habitude de se considérer lui-même avec une indulgence abusive.


L.C. Beckett : Le Lankâvatara Sutra et l’Espace-Temps

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Si tout — nous-mêmes inclus — n’est que le Mental, comment pouvons-nous le connaître ? Il a généralement été accepté comme le privilège de l’homme, mais ni les grecs lorsqu’ils le nommèrent « nous »; ni les chrétiens qui l’attribuait à Dieu; ni le biologiste lorsqu’il étudie le cerveau; ni le psychologue lorsqu’il parle de « Mental inconscient », n’ont été capable d’expliquer ce dont il s’agit, ni où il se trouve. Si nous acceptons l’idée de la Lankâvatara Sutra, en supposant que nous la regardions radicalement d’un autre angle, et qu’au lieu de considérer le mental comme la faculté créatrice par laquelle l’homme façonne le monde autour de lui, nous le tournions dans le sens opposé et regardions l’univers, le monde et tout ce que nous connaissons n’importe où et par n’importe quel moyen — la vie elle-même — comme quelque chose de non-né, parce qu’elle a toujours été — ou plutôt pas « été » — dans le sens où nous utilisons ce mot. Supposons que nous ne soyons ni des atomes, ni de l’énergie, ni des dispositifs de l’espace- temps, ni la vie, ni la conscience, mais le Mental-unique, qui a toujours été, est et sera, comme l’affirme le Lankâvatara Sutra ? Il déclare que ce n’est que notre ignorance qui nous fait établir une distinction entre ce que sont seulement des fantaisies.


Patrick Lebail : Le temps et l’espérance

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Vous êtes ici, sur votre chaise, en cet instant où vous jetez un regard sur vous-mêmes. Il est 21 heures. Votre passé est derrière vous : revivez votre arrivée en bas de l’escalier, sa montée, le passage du couloir, le moment où vous avez choisi votre chaise. Quant à votre futur immédiat, c’est moi-même qui m’en trouve chargé pour une heure. Vous voici donc posés entre votre futur et votre passé. Vous êtes « en situation » entre les temps révolus et les temps à venir, comme serait situé au milieu d’un élastique bien tendu le nœud que vous y auriez fait.


Jean Klein : Du désir à la joie sans objet

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Il est important d’observer que tout désir tend vers un état de non-désir. L’objet convoité, ne l’est qu’en vue de l’état de contentement qu’il procure. Celui-ci, tout passager qu’il soit, est celui d’un non-désir total, suprême félicité, qui est la nature véritable de l’homme. Toute autre convoitise n’est qu’une compensation. Le contentement n’est pas dans l’objet, il est en nous.


Virgil : C'est ici!

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Ce n’était pas une expérience ; c’est venu comme cela. Pour moi, ce n’était pas une expérience. Je ne m’attendais à rien. C’est arrivé spontanément, le matin. Je ne savais pas ce que c’était, mais c’était quelque chose de très grand, d’immense. Je n’avais jamais entendu parler d’une telle chose. C’était beau, très beau. C’était une joie. C’était quelque chose d’autre, quelque chose de formidable.