Traduction libre
« Vous et vos pensées, vous n’êtes pas deux choses différentes. Sans les pensées, il n’y a pas de vous. C’est tout ce que vous êtes — quoi d’autre êtes-vous? Le corps ne donnerait même pas deux sous pour la noblesse de vos pensées. »
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Q: Pouvez-vous traduire la déclaration que vous avez faite sur la couverture arrière de votre livre paru en bengali?
GUHA: Ce n’est pas une traduction littérale, mais un résumé de cette déclaration: « Chacun de nous est une création unique de la nature et un mouvement incomparable. Une grande intelligence travaille continuellement à maintenir ce mouvement vivant et garder son équilibre avec le monde extérieur. Si, on ne sait pas comment, se développe en nous une confiance totale — en Bengali nous l’appelons ‘paripurno astha’, —, alors l’ordre causé naturellement et préprogrammé à la naissance, commence à se révéler. La vie commence alors à fonctionner d’une manière très différente. Le pouvoir interne associé à l’ordre préprogrammé dépasse tellement notre imagination, son exposition et son extension sont incompréhensibles. Tout ce dont vous avez besoin pour vous fonctionner dans le champ du vivant est naturellement fourni par ce pouvoir, le pouvoir qui découle de cet ordre. »
Les mots que j’ai utilisés en bengali se liraient littéralement: « L’ordre se réincarne en nous et la réorientation suit ».
Q: Je ne comprends pas. C’est une façon intéressante de le dire — il se réincarne à l’intérieur de quoi ?
GUHA: À l’intérieur du corps — cet ordre. L’ordre était là au début, dès la naissance.
Q: Ah, je vois ce que vous dites. « L’ordre qui était là au début … »
GUHA: Je ne dis pas que l’ordre se réincarne par quelque chose, simplement que si la confiance totale se développe — alors bang — l’ordre produit par la nature commence à se déployer. Son exposition et son extension — cet ordre et son pouvoir inné, « antarnihito shakti » — n’ont pas de limite. Ce n’est pas une explosion, c’est un ordre, et quand vous avez affaire avec cet ordre, vous verrez à quel point c’est puissant. L’esprit logique ne peut saisir une telle chose.
Q: Lorsque vous avez décrit votre processus avec U.G., vous avez dit, par exemple, que vous ressentiez cette exaltation. Vous mettez votre intellect à cela.
GUHA: Je devais le faire pour mettre cela en perspective et découvrir. Je suis arrivé à de nombreuses idées différentes. Mon point de vue commença à émerger, en essayant d’expliquer ces choses de différentes manières, mais aucune d’entre elles n’est réellement et factuellement ce que c’est vraiment. Ce que j’essayais de faire était de recueillir des informations à partir des livres et de mes discussions et j’utilisais ces connaissances en les projetant sur tout ce qui passait afin de trouver une explication qui me satisfaisait. Pourquoi cela arrive-t-il? Il y a un corps physique, que les biologistes devraient connaître. Je ne savais pas alors qu’ils savaient si peu de choses sur notre conscience, surtout quand il s’agissait des causes et des effets de la totalité du corps humain. Vous pouvez maîtriser parfaitement les détails d’un os donné ou d’un organe particulier, mais dans le corps tout est tellement connecté d’une manière si complexe, surtout lorsqu’il s’agit de notre esprit et des autres organes qu’il contrôle et influence.
Q: Donc, pour mettre les choses en perspective, vous vous êtes formé différents points de vue pour expliquer comment U.G.vous a affecté…
GUHA: D’abord, je voulais avoir une base scientifique, croyez-moi. La base scientifique était comme ceci: Il y avait un homme appelé U.G., et il n’y avait aucun doute qu’il m’affectait, point final. Je voulais savoir ce qu’il y avait en lui qui produisait cet impact, quel était cet impact et comment j’étais affecté. C’était ma recherche — je voulais savoir. Nous avons une explication scientifique concernant la transmission des maladies, qu’en est-il de l’explication scientifique concernant la transmission du bien-être total? C’était exactement ce que je ressentais et si j’arrivais à trouver cela, ce serait quelque chose d’incroyable. Ce n’était pas seulement aller le voir, et ensuite accrocher sa photo pour l’adorer après mon retour à la maison, cela n’était pas pour moi. J’aurais dû, alors, m’autoadorer, car quelque chose arrivait à moi aussi! Je ne comprenais ni ce qui m’arrivait ni ce qui se passait en lui.
Q: À cause de ce qui vous arrivait, vous l’adoriez.
GUHA: C’est correct. Cela signifie que si je l’adore, je peux aussi m’adorer. Mais avant que je nous adore lui et moi, ce qui produirait le plus grand plaisir narcissique, le noyau accumben devrait s’embraser follement et le passage mésolimbique devenir superfluide — je voulais savoir ce qui se passait. À ce moment-là, mon intérêt immédiat était aussi pour les intéressés par la spiritualité, car j’avais un grand cercle d’amis spirituels, donc au début je regardais tout d’un point de vue spirituel. J’étais à 100% convaincu que les gens avec qui j’étais associé à cette époque dans ma recherche spirituelle, ceux avec qui je faisais des satsangs, seraient complètement époustouflés au contact de cet homme. Je ne pouvais du tout penser que je suis quelqu’un de spécial, donc si je pouvais faire l’expérience de quelque chose sans aucune imposition psychologique, et que les autres pouvaient sentir la même chose, alors un sens d’objectivité devrait exister. Je voulais leur parler d’U.G. et en me demandant comment le faire, je n’arrivais qu’à des impasses! Je ne savais à l’époque qu’il y avait une barrière insurmontable — tout le monde parle de son gourou de la même façon ! Dans mon enthousiasme, quelle que soit l’expression qui me venait à l’esprit, elle était créée en premier lieu par le même jargon, et le jargon avait été mal utilisé, mutilé, assassiné et exploité par les escrocs et leurs consorts, de toutes les façons, sur le marché. Vous savez très bien qu’un acteur peut mieux jouer le rôle d’un roi que le roi lui-même, car nous avons une idée sur le roi et l’acteur imite cette idée et nous sommes hypnotisés.
Q: Oui.
GUHA: Donc voyez-vous, ils regardaient aussi leur gourou comme je regardais et parlais de U.G. Ils ne croiraient pas que mon expérience était différente de la leur, et je n’avais aucun moyen de les convaincre que l’autre gars qui était, avant aussi, mon gourou m’avait poussé à voir et à agir selon ses convictions et sa disposition psychologique. C’était comme si cet homme qui s’appelait U.G. allumait un briquet et me demandait de toucher la flamme, et ensuite me laissait le soin de comprendre « qu’est-ce qui se passe? » C’était comme ça. Vous n’aviez besoin d’aucune connaissance psychologique. Votre doigt était en train de brûler. Après, vous devenez fou. Qu’est-ce que c’est? Comment pourrai-je leur dire? Comment pourrai-je convaincre le moi logique? Le moi logique fait partie de la structure sociale — le début était donc comme ça. Quelle est la caractéristique essentielle? Quelle est la différence entre le gars avec lequel j’interagissais avant et U.G.? Laissons tomber toutes les conneries psychologiques, je peux utiliser les mêmes mots vulgaires pour m’adresser à Dieu ou à U.G., je m’en fiche, cela ne changerait en rien mon expérience avec lui ; comme résultat de tout cela, quelque chose se déployait. U.G. m’a appris que les mots sont la seule chose que nous pouvons utiliser pour communiquer entre nous et avec nous-mêmes, et ces mots ne correspondaient pas à ce que je traversais. Si je devais discuter de ces choses et de cette manière au sujet de leur maître vénéré, ils seraient sérieusement contrariés ou me considéreraient fou. Je pouvais faire une déclaration comme celle-ci: Si quelqu’un pense qu’il est un Brahmajnani, c’est un enfoiré qui se fait des idées. Je peux le prouver logiquement. Les mots sont quelque chose que la société nous a donné pour avoir un mode d’expression commun, pour maintenir un protocole, le statu quo, pour nous utiliser d’une certaine manière. Qui y a-t-il d’autre ? C’est ce à quoi j’arrivais. Quand j’utilise de gros mots et leurs connotations et le sentiment qui vient de les avoir entendus, cela a un sens parce qu’ils affectent les autres. L’information est à la fois source de notre chagrin et de notre bonheur. C’est ce que les psychologues, les enseignants, les prêtres, les politiciens et les nombreux colporteurs du nouvel âge (comme votre grand lama voyageur, le trolle à tête d’œuf — vos termes, mon ami — deux-valises et le fils de la mère de Dieu et tous les autres spirituels prometteurs d’éveil) utilisent pour atteindre leur objectif; c’est le résultat d’un conflit intérieur et ils n’ont aucune idée de l’ordre naturel que recherche le corps humain, même si un ou deux d’entre eux en ont eu un pressentiment. Cependant, ils sont esclaves de l’idée qu’ils veulent défendre, mais tous le font au nom de l’humanité, bien qu’en réalité ils ne font que s’aider à être riches et prospères en permanence au détriment de nos peurs et espoirs.
Q: Aidez-moi avec votre portefeuille!
GUHA: Rien d’autre. Alors, comment mon expérience pourrait-elle être d’aucune utilité ? Cette question m’a poussé à chercher une explication scientifique, car j’avais encore une certaine confiance fonctionnelle dans la science. Pourquoi? Parce qu’il y a des arguments raisonnables, et nous agissons avec cette confiance. Vous aussi, vous l’avez, autrement vous ne prendrez pas un avion ; vous ne prendrez aucun médicament, car vous ne comprenez rien concernant les composants chimiques dans la pilule. C’est parce que vous faites confiance à la science, que vous allez tourner l’interrupteur et que vous acceptez d’aller à l’intérieur d’une machine pour être examiné. Savez-vous de combien de façons un avion peut s’abîmer?
Q: Une infinité.
GUHA: Vous avez là, au moins, quelque chose d’identifiable, pas besoin d’avoir une foi aveugle : c’est objectif et vérifiable expérimentalement, c’est en ça que c’est fonctionnel. Nous venons, ensuite, à la notion de vérité, la connaissance de la réalité, vous commencez, alors, à voir à quelle profondeur U.G. est arrivé : il avait déjà compris que ce ne sont que des mots qui généreront d’autres mots, d’autres sens, d’autres relations, et que c’est sans fin, car le commencement et la fin sont une seule et même chose — la nature des choses est ainsi faite. Mais nous avons besoin de savoir certaines choses, n’est-ce pas? Où se trouve alors l’équilibre? Où devrait-on faire la séparation ? Quand devrais-je utiliser mon énergie, et quand ne le devrais-je pas? La fonctionnalité est spécifique à chaque sujet. Quelle est l’information que vous avez à savoir pour fonctionner sainement et intelligemment dans ce monde? L’autre chose que vous voulez savoir pour vous satisfaire possède une saveur différente. Cela dépend de l’individu, de combien sommes-nous passionnés à trouver ce qu’on cherche. C’est un facteur important lorsque vous faites quelque chose, et la méditation est importante, car c’est la seule chose qui occupe votre esprit, rien d’autre ne compte. Vous méditez là-dessus. Vous voulez découvrir seulement cela, et cette capacité vous différencie des autres. Vous pouvez aller aussi loin que la pensée peut vous emmener pour obtenir ou faire quelque chose. Les scientifiques, les artistes, les personnes censées être créatives, sont extrêmement passionnées. U.G. était la personne la plus absolument passionnée qui voulait découvrir par et pour elle-même le sens de la vie et s’il existe une quelconque vérité? « Pourquoi devrais-je dire aux autres comment je fonctionne ? » C’était cette intégrité qui le tuait. « Pourquoi devrais-je être un imposteur? Pourquoi ne pourrais-je pas dire que je ne sais pas? Qu’est-ce qui me pousse à faire ça? » Si vous avez cette passion, si vous continuez à l’alimenter, à vous concentrer et à y mettre de l’énergie, vous commencerez alors à voir les choses différemment. Il y a un grand changement d’orientation quand vous approfondissez passionnément les choses : vous réalisez progressivement que vous nagez au milieu d’un océan. Il n’y a pas de fin en vue dans aucune direction. J’ai eu une vision comme ça, qui a arrêté tout genre d’activités similaires. C’était un mouvement inconfortable, mais j’avais à découvrir ; la culture avait mis cette pulsion en moi. J’avais à découvrir d’abord pour moi-même et ensuite le justifier auprès des autres. Juste trouver la manière à employer pour montrer la différence entre U.G. et toutes les autres personnes qui prétendent être illuminées et qui ont tellement d’adeptes. Je voulais vraiment avoir une vraie perspective. Soudain, de temps à autre, quelque chose commença à m’arriver. Il y avait un mouvement inconfortable concentré à l’intérieur et je sentais que mon ancrage avait complètement disparu. En ce temps-là, je fermais les yeux, puis je flottais librement, je voyageais à des endroits et voyais des choses. C’était fascinant, mais en même temps ça me tuait de ne pas savoir ce que c’est. Est-ce que je devenais fou?
Un jour en état de veille, j’ai vu clairement, je volais devant un énorme mur. Le mur était fait de briques de 3×5, et je me déplaçais, vers le haut, le long du mur avec une vitesse énorme, juste en mouvement, en mouvement, en mouvement, sans fin ; pendant combien de temps je me suis déplacé je ne le sais — j’étais à bout de souffle. Je voulais traverser le mur pour voir ce qu’il y avait de l’autre côté. Il n’y avait absolument aucune fin, et puis je me dirigeais vers la droite, même chose, c’était un mur interminable. Puis, soudainement, une sorte de capacité soudaine m’a permis de travers le mur lui-même. Tout autour c’était le même mur. Tout était de la même structure. Où que j’aille, c’était pareil, exactement la même chose. C’était littéralement comme si j’étais tombé au milieu de l’océan et la rive était absolument hors de ma portée. Je ne savais quelle direction était quelle direction. Où que j’aille, c’était la même place. Combien de temps j’ai parcouru ces briques je ne le sais, — où ai-je commencé et où étais-je, je n’en avais aucune idée. Tout mouvement était absolument vain. Et puis, aussi soudainement que cela a commencé, aussi soudainement ça s’est arrêté — tout s’est arrêté. À la sortie de cette vision, mon énorme désir de découvrir a complètement disparu. Il y avait un autre mouvement à l’intérieur de moi, qui était de quitter l’Amérique pour aller ailleurs, où je pouvais trouver des interactions humaines plus confortables. On m’a montré alors que les êtres humains sont les mêmes partout, qu’il n’y a pas de préférence entre les places et entre les choses. Vous avez ici un ensemble de problèmes, et un autre ensemble de problèmes là-bas, tout est à l’intérieur de nous — les problèmes ne sont pas à l’extérieur. Les problèmes de la vie seront toujours présents. Mon évitement de la situation actuelle me poussait à chercher une alternative. C’est donc moi qui résistais à moi-même avec mes propres environnement et existence. Tout s’est, alors, estompé et tout, absolument tout, fonctionnait tout seul. J’ai dit: « Bon, alors, c’est donc ça.» Il y avait une libération formidable.
La nuit, j’ai commencé à faire l’expérience de quelque chose, si difficile à décrire — un vrai processus de broyage physique qui semblait juste arrêter mon cœur, et il y avait quelque chose qui le résistait. La lutte est au-delà de la description. Tout semblait s’arrêter, et je me disais d’accord, je ne peux comprendre cela et pourquoi devrais-je essayer de comprendre ? Mais des choses continuaient à pousser dans ma tête. C’était comme si mon cerveau traversait une drôle de situation, sans aucune intention de ma part. Je ne voulais pas comprendre. Je ne voulais pas connaître mon avenir, mais la pensée est tellement invétérée. Ce n’est pas que je ne pouvais savoir, mais je savais que tout ce que j’aurai pu savoir maintenant ne serait d’aucune pertinence pour l’avenir. Comme si quelqu’un en moi me disait: « Quand vous êtes avec quelqu’un, vous ne savez ce qui arrivera par la suite à cette personne. Vous ne saviez pas. Vous ne saviez vraiment pas. Un jour soudainement, votre père décède. De la même façon, les choses changent. Pourquoi restez-vous dans votre espace imaginaire à investir plein d’espoir pour bien vous sentir, et quand cet investissement ne se réalise pas, vous vous sentez misérable? Tout le temps vous faites affaire avec un espace imaginaire fictif qui n’a rien à voir avec la réalité de la situation dans laquelle vous vous trouvez. Pourquoi faites-vous cela? » C’est comme secousse après secousse que ça continuait ; et passant à travers tout cela, je me sentais de mieux en mieux. Ce n’était pas mon œuvre, je ne peux causer une telle chose par moi-même, quelque chose se déployait en moi et les pensées surgissaient.
Je ne peux créer une situation où je peux rester immobile et oublier le temps et l’espace. S’il y avait un processus chimique qui a lieu dans le cerveau, alors probablement cela pourrait se produire. Parfois quand je marche dans le bois, je sens cette sorte de brise fraîche qui coule dans ma tête qui ralentit ma respiration et rend mes paupières si lourdes que je ne peux plus les bouger … et en même temps certains mouvements de torsion et de rotation se poursuivent autour de mon cœur et autour du cou — c’est comme si quelque chose chatouillait mes entrailles de l’intérieur et pompait mon cœur et mon cou simultanément. C’est une sensation extrêmement agréable, je n’ai pas d’autre moyen de l’exprimer — c’est tellement fort comme si tous les fardeaux se sont soudainement relâchés. C’est simplement génial, je vole! Je ne veux pas comprendre, je ne veux pas déranger. Ça ne peut pas être expliqué ou transmis, et par conséquent, ça ne sert à personne, ça ne peut être donné ou pris. C’est au fond de soi-même, inconnaissable pour moi. Je veux dire que je sens qu’il y a quelque chose qui se cache à l’intérieur de chacun et qui pourrait produire cela, juste comme ça, mais ce n’est le fait de personne, les choses doivent s’arrêter d’elles-mêmes. Ça doit trouver sa propre place dans l’espace de la vie — ce n’est pas que je ne serai pas frappé par une voiture, ou que je ne tomberai plus malade, que je n’aurai plus de problèmes — tout cela fait partie de la vie. Tous les animaux font face à des défis au courant de leur vie. En nous, il y a deux groupes énormes, l’un veut envahir, l’autre protéger. La bataille, la guerre est continuelle. Parfois, en raison des circonstances, on gagne, parfois l’autre gagne. S’il ne peut se protéger, c’est fini.
Pour être honnête avec vous, je tombais vraiment amoureux d’U.G. En résonance avec lui, j’ai eu le meilleur moment de ma vie. Tout ce que je voulais à ce moment-là, c’était d’être avec lui. Quelque chose ralentissait en sa présence. Son tempérament même, la façon dont il fonctionnait, avait ce pouvoir. Il ne pouvait le transmettre à personne, ce n’était pas comme ça. Son tempérament était le résultat d’un processus naturel. Si vos actions étaient le résultat simple d’une réponse authentique, il répondrait en conséquence, mais si vous disiez: «UG, je t’aime», vous connaissez sa réponse: «Salaud, sors d’ici!» Il ne pouvait fonctionner d’aucune autre façon. Non qu’il ne savait comment répondre, et quoi dire, il savait très bien comment blesser et tromper votre instrument fabricateur d’images, car c’était une menace à son sens de l’ordre. En conséquence, il agissait et faisait toujours de quoi. Son existence même n’avait guère d’autre choix que d’interagir avec les gens de cette façon.
Quand il était vivant, j’avais l’habitude de parler aux gens, juste pour essayer de leur faire comprendre quel cadeau précieux nous avons en lui. Je discutais toujours avec eux pour enfin arriver à un point où je pouvais dire: « Allez-y et expérimentez, voyez comment c’est, juste essayez. Votre existence physique est le laboratoire et votre discrimination est l’instrument, remarquez votre conclusion en conséquence. » Il y aura des problèmes, il y a des conflits en nous et le pouvoir de cet ordre va les augmenter, évidemment, parce qu’il met en défi l’autre côté, qui opprime la majeure partie de l’organisme. La partie qui fonctionne pour protéger l’organisme est opprimée par quelque chose qui est là en fait, pour aider à cette protection. Pour vous donner un exemple, j’ai même écrit de la poésie en bengali à ce sujet : C’est comme le serviteur qui vécu dans une maison si longtemps qu’il pensait être le maître de cette maison. Il connaissait toutes les parties, tous les détails et mouvements de la maison, et maintenant il devenait difficile de le chasser. Le maître ne voulait plus de lui, car le serviteur mettez son nez dans tout. Le serviteur était tellement enraciné qu’il rendait les choses si difficiles, il était prêt à brûler la maison avant de la quitter. Finalement, le propriétaire réalisa: « La maison est faite en or, elle ne peut brûler. Le squatter devrait s’en aller. »
Q: Oui, certainement.
GUHA: Ça peut. Ça veut. « Vous » ne pouvez pas.