Un « complexe », en effet, n’est point toujours nécessairement morbide. Le complexe, à titre général, serait une constellation de contenus psychiques chargés d’énergie affective. Par « contenus psychiques », l’on ne veut pas dire obligatoirement « contenus refoulés » ou « inconscients ». Il existe des complexes qui, tout en étant inconscients, ne sont pas refoulés, mais simplement ignorés par l’état actuel de la conscience: ce sont les virtualités de la personnalité, et ses possibilités futures n’ayant pas encore atteint le seuil du connu. Il est aussi des complexes conscients, nullement pathologiques: à cet égard, l’on peut considérer le centre même du conscient, c’est-à-dire le moi, comme un complexe psychique, si l’on veut bien y voir là une constellation d’énergies affectives, groupées autour d’un certain noyau qui agit comme centre de gravité…