La catastrophe n’a pas toujours lieu à l’échelle cosmique : supernova ou quasar. Elle peut avoir lieu à l’échelle d’une planète, quand un objet errant vient la percuter, comme il y a soixante-dix millions d’années. Je ne sais pas pourquoi la Vie dans l’Univers et sur Terre, mais je me dis que forte est sa puissance puisqu’elle peut traverser sans trop de dommages les catastrophes de ce genre. Voilà qui ne peut que rendre optimiste sur le long avenir tout naturellement inscrit pour l’Humanité en marche sur la route de sa destinée.
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Lucien Gérardin : Une vie avant la vie
Pendant longtemps, on croyait que le nourrisson menait dans ses premiers mois une vie totalement végétative. Que dire alors de la vie du « fœtus » ? On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien et que la vie avant la vie est d’une importance capitale. Un enfant porté avec amour dispose par là même d’un avantage indéniable au départ. Mais le père n’a pas, lui, cette relation physique intime qu’a la mère avec le bébé. Et c’est pourquoi la paternité se développe surtout après la naissance.
Lucien Gérardin : Travail alchimique ou méditation ? laboratoire ou lab-oratoire?
Le secret alchimique de faire de l’or n’aurait-il été, selon la thèse de G. Monod-Herzen, qu’un appât imaginé par les sages hermétistes pour introduire les néophytes dans leur gnose de salut ? L’alchimie ne serait-elle au fond qu’une variante de la religion secrète hermétique ? Cette thèse a l’avantage d’expliquer simplement l’hostilité plus ou moins latente que l’Eglise triomphante a toujours eu envers l’alchimie. Les religions organisées n’aiment guère l’aventure mystique individuelle, car cette dernière remet forcément en cause les hiérarchies ecclésiastiques et les pouvoirs établis.
Lucien Gérardin : Lecture pour une fin de temps
Je ne trouve rien d’étonnant à ce que la sagesse traditionnelle ait, dans un passé lointain, découvert empiriquement beaucoup de choses sur cet « esprit », ou cet « homme intérieur », dont notre époque redécouvre avec émerveillement toute l’importance, en particulier par l’étude de ce que l’on appelle les « états différents de conscience ». Un mot bien mal choisi, d’ailleurs, que cette dénomination d’« état ». Il laisserait croire, en effet, qu’il s’agit de configurations statiques, alors qu’un état de conscience est, par nature, un processus dynamique, au contenu indéfiniment changeant dans une certaine stabilité de structure.