Traduction libre
L’extrait suivant est tiré d’un entretien entre Jean Dunn et The Inner Directions Journal (IDJ). Il est suivi d’une sélection du journal personnel (non publié) qu’elle a tenu sur des dialogues supplémentaires pendant la période 1977-1981. Texte original : https://www.innerdirections.org/being-with-nisargadatta-maharaj/
Nisargadatta Maharaj (1897-1981) est né dans la ville de Bombay, sous le nom de Maruti Shivrampant Kampli. Dès son enfance, Maruti fait preuve d’une nature introspective, indépendante et débrouillarde, ce qui l’amène à ouvrir plusieurs boutiques à Bombay, où il vend des bidis (cigarettes artisanales). Comme tous les jeunes hommes hindous, son mariage a été arrangé, et sa femme et lui ont eu quatre enfants. La réussite des commerces de bidis suffisait à maintenir la famille dans un confort modeste. Cependant, cela ne suffisait pas à satisfaire le contentement intérieur auquel Maruti aspirait. Doté d’un tempérament profondément religieux, il adopta plusieurs pratiques destinées à combler ce désir intérieur. L’un de ses amis visitait un saint homme à Bombay et réussit à convaincre Maruti de le rejoindre lors de sa prochaine visite. Ce fut le tournant de la vie de Maruti. Sa soif de vérité le conduisit finalement à Siddharmareshwar Maharaj. Acceptant le saint homme comme son maître, Il commença sa pratique spirituelle avec beaucoup de foi et de détermination.
En 1936, après la mort de Siddharmareshwar Maharaj, Maruti abandonna soudainement sa famille et ses affaires prospères et commença à errer comme mendiant à travers l’Inde. Au cours de ces pérégrinations, il rencontra par hasard un condisciple qui le persuada qu’une vie active d’actions dépassionnées était bien plus significative que de telles errances. Maruti suivit ce conseil et retourna à Bombay où il ne trouva qu’une seule de ses entreprises encore florissante. Estimant que cela suffisait à ses modestes besoins, il travaillait le jour à la boutique de bidi tout en se consacrant à la quête de la réalisation du Soi. Il ressentit le besoin d’avoir des quartiers séparés pour intensifier sa quête, il construisit donc un étage supérieur à son modeste appartement de Bombay, et se retirait dans ce loft résidentiel pour passer du temps dans la solitude intérieure. Plus tard, lorsque les profondeurs de sa réalisation ne purent plus être cachées, des visiteurs vinrent du monde entier pour rendre visite à Nisargadatta Maharaj et faire dissiper leurs doutes. Cette petite pièce à l’étage supérieur est le lieu où Maharaj rencontra les chercheurs tout le restant de sa vie.
Maharaj parlait à partir de sa propre expérience directe ; il s’attaquait aux conceptions des visiteurs et à leur compréhension « intellectuelle » de la vérité et de la liberté. Il enseigna que l’on est déjà libre et que l’on n’a jamais été attaché. En se tournant vers l’intérieur, on s’aperçoit que le mental n’est qu’une collection de pensées, une simple ombre sur l’écran de la conscience. Il avait un regard intense qui pénétrait jusqu’au plus profond de l’âme, infiniment compatissant envers ceux qui désiraient se réveiller du rêve de l’ignorance. De manière répétée, Maharaj questionna ceux qui cherchaient le « chercheur » et qui voulaient découvrir leur véritable nature.
***
IDJ : Votre introduction à la vie spirituelle a-t-elle été faite par Ramana Maharshi ou y a-t-il eu d’autres influences ?
Jean Dunn : Eh bien, oui. C’est une longue histoire. Je me suis intéressée à Joël Goldsmith. Toute ma vie, il semble que j’ai été à la recherche de quelque chose. Nous cherchons tous, mais généralement aux mauvais endroits ; ce qui nous mène à quelque chose.
IDJ : Est-ce que Joël vous a mentionné le nom de Ramana Maharshi ?
Jean : Non. On m’a dit qu’il se préparait à visiter l’Inde quand il est mort.
IDJ : Quand avez-vous entendu parler de Nisargadatta Maharaj pour la première fois ?
Jean : Environ un an avant de le voir pour la première fois. Je séjournais à Sri Ramanasramam (l’Ashram de Ramana Maharshi), et des amis allaient régulièrement le voir (Maharaj) à Bombay. Je sentais qu’il n’était pas nécessaire de voir quelqu’un d’autre puisque le Maharshi était mon maître. J’ai reporté le voyage deux fois. La troisième fois, des amis sont venus me demander d’y aller et j’ai accepté. Je l’ai fait et c’est tout.
IDJ : Après avoir vu Maharaj, êtes-vous retournée à Ramanasramam ?
Jean : Oui, j’ai continué à résider à l’ashram. Lorsque Maharaj est tombé très malade, pendant les deux dernières années de sa vie, j’ai déménagé à Bombay.
IDJ : Pouvez-vous donner une brève description de ce qui se passait quotidiennement dans l’appartement de Maharaj ? Avait-il une routine particulière ?
Jean : Tôt le matin, vers 6 heures, il y avait l’arati (offrande de lumières) avec un groupe d’entre nous. J’arrivais avant qu’il ne commence et j’aidais à nettoyer la chambre de la veille. Après l’arati, je sortais prendre un café et je revenais pour aider Maharaj à accrocher les guirlandes et à mettre du kumkum (vermillon) sur les photos de différents saints accrochées dans la pièce. Il y avait une méditation d’une heure, puis des bhajans (chants dévotionnels). De 10 h à 12 h, Maharaj répondait aux questions des visiteurs. Lorsque les visiteurs partaient, nous allions généralement pour du thé ou du babeurre. Maharaj achetait habituellement quelque chose pour sa petite-fille ; il était fou d’elle. Lorsque Maharaj se reposait l’après-midi, j’allais souvent m’asseoir avec lui. Il n’y avait pas d’autre réunion avant 17 heures et celle-ci durait jusqu’à 19 heures. Après la séance du soir, il y avait des bhajans, puis Maharaj lisait des passages de diverses écritures hindoues, en expliquant le sens en marathi, la langue locale.
IDJ : Maharaj n’utilisait pas la terminologie védantique traditionnelle pour décrire l’approche de la vérité et la suppression de l’ignorance. Diriez-vous que c’est l’un des aspects uniques de ses enseignements ?
Jean : Pour moi, ça l’était. Il était si naturel, et pourtant vous saviez qu’il avait conscience de ne pas être ce corps. Il laissait ce corps agir, quelle que soit la nature de l’action. Je ne sais pas comment l’expliquer.
IDJ : Maharaj fournissait-il un type d’initiation à ceux qui l’acceptaient comme enseignant ?
Jean : Oui. Il m’a donné un mantra.
IDJ : Maharaj reconnaissait-il une relation formelle gourou-disciple ?
Jean : Eh bien, vous voyez, nous ne sommes pas séparés. Il n’y a pas de séparation, nous sommes un. Pour les besoins de la conversation, il a pu le dire, mais il nous a dit, à moi et aux autres personnes présentes : « N’imaginez pas de séparation ; nous sommes un. »
Maharaj a tout quitté après la mort de son gourou ; il se rendait dans l’Himalaya et avait décidé d’y rester jusqu’à ce qu’il obtienne la réalisation. En chemin, il marchait pieds nus dans une région où l’on ne voyait aucune maison. Dès qu’il eut faim, il remarqua de la fumée provenant d’une maison sur sa gauche, il s’en approcha pour demander de la nourriture aux habitants. Les habitants lui ont donné à manger et il a bu de l’eau de leur puits. Lorsqu’il revint sur la route et se retourna pour regarder derrière lui, d’où il venait, il n’y avait aucune maison.
Plus tard, dans l’Himalaya, il a rencontré un autre disciple qui l’a persuadé qu’il est plus fructueux spirituellement de retourner dans le monde. C’est ce qu’il a fait et il est revenu à Bombay.
IDJ : Au moment où Maharaj est retourné à Bombay, était-ce ce que nous appellerions une période de sadhana ou de pratique spirituelle ?
Jean : Oui. C’est à ce moment-là qu’il a construit la salle à l’étage où nous nous réunissions tous. Il n’avait plus qu’un seul commerce sur huit, alors il s’en occupa et tout son temps libre était consacré à la méditation à l’étage. Il lui a fallu trois ans, après la mort de son enseignant, pour réaliser sa vraie nature.
IDJ : Y a-t-il quelque chose que Maharaj a dit ou fait en particulier qui a contribué à transformer spirituellement votre propre vie ?
Jean : C’était simplement ce qu’il était. J’avais probablement besoin de tous les enseignements ; le simple fait d’être en sa présence était la clé.
IDJ : Est-il exact de dire que Maharaj n’a pas insisté sur les conditions préalables pour les chercheurs sérieux ?
Jean : Il a dit que vous deviez faire vos devoirs.
IDJ : Que pensez-vous qu’il voulait dire par devoirs ?
Jean : Je pense qu’il voulait dire qu’il fallait être sur un chemin spirituel et avoir étudié les différents enseignements.
IDJ : Y avait-il d’autres restrictions telles que le régime alimentaire, etc.
Jean : Non, Maharaj n’était pas végétarien.
IDJ : Et les pratiques traditionnelles ?
Jean : Non, bien qu’il en ait fait à un moment donné quand il était jeune. La seule chose qu’il a continué à faire, dans un sens traditionnel, ce sont les bhajans.
IDJ : Maurice Frydman a déclaré que « la simplicité et l’humilité sont les maîtres mots de sa vie et de ses enseignements. » Comment résumeriez-vous son message à quelqu’un qui lit ceci pour la première fois ?
Jean : Si vous cherchez la Vérité, c’est ça. Mais ce n’est pas ce que tout le monde désire. La plupart des gens veulent quelque chose pour améliorer leur vie : de l’argent, une meilleure maison, et ainsi de suite. Cela n’a rien à voir avec le monde. C’est pourquoi aimer un gourou est si utile. Cet amour est votre propre Soi.
IDJ : On ne trouve pas souvent, en lisant les enseignements de Maharaj, l’intégration de l’Amour et de la Sagesse qui se manifestaient en lui. Trouvez-vous que cette compréhension peut manquer de la part du lecteur ?
Jean : Oui, en particulier dans les pays européens ou occidentaux. Jusqu’à ce que vous rencontriez votre Gourou ou deveniez un avec le Gourou à l’intérieur, la compréhension est surtout intellectuelle. Maharaj a dit que cette génération est prête pour cet enseignement. Il fut un temps où la dévotion à un Dieu était prédominante ; maintenant les gens veulent la Vérité et la recherche se fait avec l’intellect.
IDJ : Pourriez-vous nous en dire plus ?
Jean : Lorsque vous ne faites qu’un avec votre Soi, c’est l’amour pur. Vous ne pouvez pas vous empêcher de ressentir l’amour et cet amour s’écoule. Cet amour se combine avec la connaissance, et vous êtes vous-même cette connaissance. Nous avons cherché la connaissance à l’extérieur, mais elle se trouve ici, là où nous sommes.
IDJ : Maharaj vous a-t-il encouragé à enregistrer ses conversations, ou a-t-il participé directement à leur publication ultérieure ?
Jean : Non. J’étais rentré chez moi pour rendre visite à ma famille, et à mon retour, il n’y avait aucun enregistrement en cours. Les discussions étaient si profondes que Suresh Mehta et moi avons pris un magnétophone et demandé à Vanaja, qui assistait quotidiennement aux discussions, de les enregistrer pour nous. Lorsqu’elle m’a envoyé les cassettes complétées, j’ai commencé à les transcrire. Cela continuait sans que personne ne le mentionne jusqu’à ce que Maharaj découvre ce que je faisais. Il m’a alors donné sa bénédiction, et cela a donné naissance aux livres.
IDJ : Y a-t-il certains aspects des enseignements de Maharaj que vous souhaiteriez mettre en avant pour ceux qui vivent en Occident ?
Jean : Il a mis l’accent sur la méditation et sur le fait d’être son vrai Soi.
Il n’y a pas besoin d’effort, seulement de compréhension. Quel effort peut vous donner ce que vous êtes déjà ? Observez simplement ce à quoi vous vous êtes identifié, avec détachement, sans porter de jugement, sans essayer de changer quoi que ce soit. Quelle est cette chose à laquelle vous vous êtes identifié ? Vous constaterez que c’est comme un robot ou un ordinateur, qui a été programmé par les autres. Un enfant vit dans la pure Conscience dès son plus jeune âge. La mère lui dit : « Tu es un garçon (ou une fille), ton nom est —, je suis ta mère, voici ton père. » La programmation commence. D’autres personnes, comme les enseignants, les amis, etc. programment également l’enfant. Les actions et les réactions de cette « personne » sont basées sur cette programmation.
La sélection suivante est tirée des Journaux de Jean : Être avec Sri Nisargadatta Maharaj
5 décembre 1980 (17 h)
Q : En méditation, il y a l’interférence de mes sens.
Maharaj : Ne vous inquiétez pas de l’interférence de vos sens…
Concentrez votre attention sur la connaissance que vous êtes. Vous savez que vous êtes. Vous êtes assis ici. Vous savez que vous êtes assis ici. Sans mots, vous savez que vous êtes. Mettez votre attention là-dessus. Demeurez en cela et les interférences deviendront de moins en moins importantes.
Q : Comment dois-je faire pour mettre l’attention sur mon propre Soi ?
Maharaj : En ce moment même, vous savez que vous êtes. Vous n’avez pas besoin de vous interpréter vous-même par des mots. Soyez simplement cela, à l’exclusion de tout le reste qui n’est pas vous. Vous savez que vous n’êtes pas le corps, donc vous n’avez pas besoin de concentrer votre attention sur le corps. Vous n’êtes pas l’esprit parce que vous pouvez observer l’esprit, alors excluez l’esprit et le corps et simplement soyez.
Q : Lorsque nous excluons tout cela, que restera-t-il ?
Mullarpattan (traducteur) : Vous.
Q : Alors où suis-je ?
Maharaj : Où que vous soyez, c’est là que vous êtes. Souvenez-vous fermement d’une chose : vous n’êtes pas le corps. Cette question « où suis-je » se pose du point de vue du corps. Vous n’êtes pas le corps.
Q : Quand je pense, où suis-je ?
Maharaj : La localisation se fait par rapport au corps. Essayez d’abord de comprendre, de l’assimiler.
Q : J’écoute ce que Maharaj dit avec mes sens, mais mes sens peuvent être erronés.
Maharaj : Il manque cette force motrice que vous êtes derrière les sens. Vos sens peuvent-ils écouter les discours ? Si vous n’êtes pas derrière les sens, les sens peuvent-ils recevoir les discours ? Est-ce clair pour vous ?
Q : Lorsque j’écoute, est-ce que cela vient de l’extérieur ou est-ce que j’écoute ma propre oreille ?
Maharaj : Vous écoutez de tous les côtés, ne vous souciez pas de l’oreille, des yeux ou du nez. La connaissance que vous êtes est le principe primordial, c’est pourquoi vous écoutez, vous voyez, vous parlez, vous faites tout.
Q : Et avec quoi est-ce que j’écoute ? Avec mes yeux, mes oreilles, mon nez ?
Mullarpattan : Est-ce que vous enquêtez sur vos sens ou sur votre propre Soi ? Le fait est que vous devez connaître votre propre Soi. Vous détournez votre regard du Soi.
Q : Alors, je dois éliminer le corps ?
Maharaj : Non, vous ne pouvez pas le supprimer. C’est un carburant ou un combustible pour soutenir votre « JE SUIS ». Toute la nourriture que vous consommez est mise sous une forme digeste appelée corps et c’est grâce à la consommation du corps que le « JE SUIS » est maintenu… Si votre corps est supprimé, « JE SUIS » n’est plus là.
Q : Où va-t-il ?
Maharaj : Ne vous inquiétez pas de savoir où il va. Tout d’abord, essayez de savoir ce que vous êtes, quel est ce principe ?
Q : Le Soi n’est pas une imagination. On est ce que l’on pense de soi-même. Mais avec quoi pense-t-on de soi-même ?
Maharaj : C’est au-delà de la portée de vos pensées. Vous ne pouvez pas penser à votre Soi. Laissez de côté les pensées.
Q : Avec quoi est-ce que j’expérimente ?
Mullarpattan : Avec des sentiments.
Q : Où sont les sentiments ?
Mullarpattan : Les mots ne vont pas vous transmettre ce que vous êtes. Vous êtes assis ici, vous savez que vous l’êtes, c’est très subtil — vous devez être antérieur au mental.
Q : Rien ne peut être compris à ce sujet si mon corps n’est pas là. C’est ici l’enseignement le plus élevé. D’où vient l’enseignement ?
Maharaj : Il est partout. Ceci n’est qu’un porte-parole… comme les ondes radio sont partout, mais ce n’est que lorsque vous avez une radio qu’il y a le son. C’est latent partout, même dans les matériaux inertes, mais il vient progressivement dans le corps, devient très mature, puis jaillit. Ce n’est pas une personne qui parle. C’est la nature, spontanément.
Q : Lorsque vous restez centré en cela, y a-t-il une méthode ?
Maharaj : Il existe une multitude de méthodes, mais je n’en donne qu’une seule. Je vous dis — vous savez que vous êtes — à l’exclusion de tout. Soyez simplement. C’est la seule méthode. Pourquoi voulez-vous commencer cette pratique ou une autre ?
Q : Je sais que je suis. Mais cela change.
Maharaj : Qui sait que les changements ont lieu ?
Q : Quelque chose qui reste silencieux. Parfois, je suis plus calme qu’à d’autres moments.
Mullarpattan : Cela signifie qu’il existe un principe qui observe tous les types de tranquillité. Se retirer, se retirer, aller derrière cela. Très calme aussi, c’est ça. Vous êtes à part de cela, très tranquille aussi. Soyez aussi ce vous qui observe le calme.
Q : Je suis calme…
Mullarpattan : Vous dites « je » suis calme, qui dit « je suis calme » ?
Q : C’est calme.
Mullarpattan : Qui dit que Cela est calme ? Qui vous a parlé de Cela ?
Q : Je vais toujours vers la quiétude.
Maharaj : Vous observez la quiétude. Vous êtes toujours là. Soyez ce vous.
Q : Je ne fais plus attention au corps. Il me semble prendre conscience que je me dirige vers la quiétude.
Maharaj : Très bien.
Q : Ce que je recherche, c’est la tranquillité. Y a-t-il une approche nécessaire pour arriver à la tranquillité ?
Mullarpattan : Un état viendra où il n’y aura ni vous ni tranquillité.
Q : En attendant, j’observe ce mouvement vers la tranquillité.
Mullarpattan : Oh, oui, cela doit être fait pendant une longue période. Ensuite, la connaissance germera en vous. Tout ce qui est nécessaire sortira de vous.
Q : La connaissance est donc calme. Je suis juste témoin du calme ?
Mullarpattan : Oui.
Maharaj : Vous pouvez partir. Vous êtes diplômé.
Mullarpattan : Restez dans cet état.
Q : Si je suis et que je sais que je suis, alors pourquoi dois-je me livrer à une quelconque méditation formelle ? Je sais tout le temps que je suis, alors à quoi sert la méditation ?
Maharaj : Est-ce que vous le réalisez ? Cet enseignement est destiné aux personnes mûres. Vous comprenez par votre intellect. Ce n’est pas vous.
NOTE : Normalement, Maharaj n’utilise pas le vocabulaire spirituel courant. Il parle en langage ordinaire. Il ne prononce pas de phrases sublimes, il transmet la vérité.
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Jean Dunn a vécu en Inde pendant plusieurs années avant de rencontrer Sri Nisargadatta Maharaj. Pendant ces années, elle a vécu à Sri Ramanasramam en tant que dévote de Ramana Maharshi. En 1977, après de nombreuses invitations à aller rencontrer le grand sage Nisargadatta, elle fait le voyage de Tiruvannamalai à Bombay et rencontre son gourou.
Jean a eu la rare opportunité d’être proche de Nisargadatta Maharaj. Au fil des ans, elle a publié trois livres contenant les transcriptions des entretiens de Maharaj qui ont été enregistrés pendant les années où elle était avec lui.