Traduction libre
Le titre vient du Brownston Institute. Titre original : Pourquoi le progrès est synonyme d’environnementalisme et pourquoi les vrais écologistes doivent soutenir le progrès.
26/07/2023
Je suis un écologiste.
J’accorde de l’importance à l’air pur, à l’eau pure, aux forêts, aux rivières, aux lacs, aux jungles et aux grands espaces sauvages, ainsi qu’aux bons moyens d’en profiter. Je l’ai toujours fait. Je le ferai probablement toujours.
C’est la raison pour laquelle je trouve problématiques les questions soulevées par un grand nombre de ceux qui se décrivent aujourd’hui comme des « verts » et qui ont été tellement absorbés, voire carrément dévorés, par l’histoire du « réchauffement climatique anthropique » :
Parce qu’ils sont devenus les ennemis de l’environnementalisme et de l’écologie en opposant leurs objectifs et leurs exigences à ceux qui soutiennent réellement l’environnement.
E t cela est devenu absurde et malformé au point d’être réellement dangereux et contre-productif.
Ces éco-guerriers dogmatiques sont devenus une véritable menace pour un monde plus propre et plus vert, et ils accaparent tout l’espace de discussion, l’argent du système, et discréditent à la fois les objectifs valables de ce que je considère comme un important mouvement ascendant (bottom-up), et défendent des actions et des mandats venant de haut (top-down) qui les ramèneront un siècle en arrière s’ils ne l’arrêtent pas.
Leur religion de la pastèque dirigée par des écolos et des totalitaires n’est pas un progrès, c’est un anti-progrès. Elle vise à défendre uniquement les moyens de production d’énergie les plus coûteux, les moins fiables et les moins sûrs, afin de rendre l’énergie horriblement chère. Cela nous appauvrira tous.
Et cela nuira à l’environnement, car, qu’on le veuille ou non, « l’environnement » fonctionne à tous égards comme un « bien de luxe » au sens où l’entendent les économistes. Avant que les gens ne commencent à hurler « L’environnement n’est pas un luxe », permettez-moi d’expliquer ce que cela signifie, car dans le lexique économique, le sens est très spécifique et pas toujours intuitif au premier abord :
Selon la définition économique, un bien de luxe est un bien dont l’élasticité de la demande par rapport au revenu est élevée.
Prenons l’exemple des « vacances de ski dans les Alpes ».
Les personnes à faible revenu choisiront de consommer peu ou pas du tout de ce bien. C’est cher, et ils se concentrent sur l’alimentation, le logement, la santé, l’éducation et des divertissements moins coûteux que de dépenser 10 000 dollars pour un week-end en famille à Gstaad.
Beaucoup le désirent, mais la plupart ne peuvent pas se le permettre. Toutefois, lorsque les revenus augmentent, les gens commencent à choisir de manière disproportionnée d’acheter des voyages de ce type. C’est une chose souhaitable et, passé le revenu X, ce type de consommation augmente rapidement lorsque la richesse s’accroît.
Dans la prise de décision humaine, l’« environnement » fonctionne de la même manière.
C’est simplement une fonction de la hiérarchie des besoins de Maslow. Les personnes qui cherchent désespérément à nourrir leurs enfants souffrant de malnutrition sont BEAUCOUP MOINS préoccupées par ce qu’elles jettent dans la rivière que les riches. Il en sera toujours ainsi. C’est un fait, et il n’y a rien qu’on peut y changer.
Tant que les besoins les plus élémentaires ne sont pas satisfaits, il est impossible de les amener à se préoccuper de désirs moins pressants.
La seule façon d’y parvenir est d’abord de faire évoluer les économies pour qu’elles génèrent de l’abondance. Et cela demande de l’énergie, car l’énergie est une richesse.
Aucune nation ne s’est enrichie sans utiliser beaucoup d’énergie. C’est COMME ÇA qu’on devient riche. Et au début, c’est un processus désordonné. Trouvez-moi un pays qui est passé de « pauvre » à « riche » d’une manière généralement applicable sans passer par une période de sérieuse dégradation de l’environnement. (Et non, devenir un paradis bancaire ou un emporium commercial d’une cité-État ne compte pas, car cela ne s’applique pas à de grandes populations et n’est pas non plus universellement applicable). Ce n’est tout simplement pas le cas. Ceux qui sont incapables de produire et d’utiliser de l’énergie ne s’en sortent pas bien. C’est la voie de la pénurie et de la misère. C’est la voie de l’échec sociétal.
Bienvenue en Haïti…
Et les sociétés défaillantes ont tendance à être des sociétés sales. La pollution et la pauvreté vont de pair. Elles doivent s’en sortir, et cela aussi peut être désordonné.
Les sociétés atteignent un stade d’organisation, voient de nombreuses opportunités de générer/acquérir des richesses et s’y lancent. Elles font les omelettes et s’inquiètent plus tard des œufs cassés. Mais elles s’en préoccupent plus tard, et c’est ce qu’il faut retenir :
Une fois que vous avez franchi un seuil de revenu, le gâchis que vous êtes en train de faire est soudainement présent à l’esprit de tout le monde et non seulement les gens veulent faire quelque chose à ce sujet, mais ils ont les moyens de le faire. Comme les voyages de ski exotiques, c’était un bien que beaucoup voulaient, mais que la plupart ne pouvaient pas se payer. Puis, un jour, ils ont pu le faire. Ils l’ont donc fait.
Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et même la Chine ont tous franchi cette limite et ont commencé à faire le ménage. Et ça marche. La qualité de l’air et de l’eau s’améliore depuis des décennies en Occident. La couverture végétale et les forêts augmentent dans les pays riches de l’Ouest depuis des décennies.
Ce sont les pays pauvres qui les dépouillent et les brûlent. Ce sont les pays pauvres qui déversent tout le plastique dans la mer. Les pays riches ne le font pas.
De manière malheureusement typique, les guerriers du climat occidentaux se concentrent tous sur le non-problème et ignorent le vrai problème. Une telle myopie, qui ne voit pas la forêt pour les arbres, semble être l’objectif étrangement universel de tout ce mouvement.
Ils sont prêts à défendre n’importe quoi, sauf ce qui pourrait fonctionner.
(Carte des sources de plastique dans les océans. SOURCE)
Malgré la profession de foi publique en un aborigénisme pastoral naïf, je doute vraiment que les gens veuillent revenir à une subsistance de type hutte de boue. Cela constituerait un tel recul en termes de mode de vie, d’espérance de vie et de capacité à soutenir et à nourrir les humains, que nous aurions ~90 % d’humains en moins. Il est étrange de constater que ceux qui professent être réellement engagés dans ces causes malthusiennes ne semblent jamais vouloir montrer l’exemple en matière de « déshumanisation ». D’une certaine manière, c’est toujours nous, et non eux, qui constituons le carbone à réduire.
Ce n’est qu’une illusion complaisante. Le fait, simple et inévitable, est que :
Dans toute société un tant soit peu moderne, la consommation d’énergie est synonyme de richesse et la richesse, à son tour, est synonyme d’environnementalisme dans pratiquement tous les sens du terme.
Pour que les pays en développement commencent à se préoccuper de l’environnement, ils devront d’abord se développer, tout comme nous l’avons fait. Nous devons nous ôter de leur chemin et les laisser faire.
On ne peut pas réparer l’environnement en maintenant les pauvres dans la pauvreté ; et « l’énergie verte pour le tiers monde » n’est qu’une nouvelle façon de dire « Qu’ils mangent de la brioche ! » (« Let them eat cake ! »).
Désolé, c’est ainsi que cela se passe.
Les pirouettes et les stratagèmes visant à les empêcher d’atteindre les niveaux modernes de production économique et de consommation d’énergie ne fonctionneront tout simplement pas.
Personne ne s’inquiète de savoir d’où vient le dîner de ses enfants (si jamais il arrive), ne se soucie des ceintures vertes et du déversement de déchets dans les rivières, ou de l’introduction d’un peu plus de nourriture végétale dans l’atmosphère.
Si cela ne vous plaît pas, adressez-vous à la physique et à la biologie. (et bonne chance avec ça…)
Cette harangue sans fin de mesures d’atténuation dénuées de sens est soit le résultat de personnes profondément peu sérieuses qui n’ont aucune idée de ce dont elles parlent, soit l’utilisation d’affirmations truquées sur le CO2 pour obtenir des financements ou pour imposer des programmes collectivistes ultérieurs de dictature économique et de planification centrale à des dupes qui ne se doutent de rien (il s’agit plus probablement d’une combinaison complexe des deux, voir le postulat de Gato sur le « règne des ploucs » et « La démocratie meurt dans la falsification des données »).
Et certainement elle n’apporte absolument rien de positif au monde.
La richesse, c’est aussi la survie. La richesse, c’est l’adaptation. La question des « décès dus à la chaleur » est ridiculement exagérée. La plupart des « records de chaleur » enregistrés actuellement dans l’Union européenne sont une invention ou le résultat de la torture de données jusqu’à ce qu’elles avouent des crimes qu’elles n’ont pas commis, et le froid tue BEAUCOUP plus de gens que la chaleur, mais il y a aussi un autre facteur en jeu ici.
Dans la mesure (douteuse) où il s’agirait réellement d’un problème, la climatisation qu’ils aiment tant vilipender résout ce problème. Elle n’est tout simplement pas répandue dans l’UE parce que, après des décennies de politique socialiste supprimant la croissance et l’accumulation de richesses, la majeure partie de l’UE est trop pauvre pour se l’offrir.
Ces « décès dus à la chaleur » sont en réalité des décès dus à la pauvreté.
C’est un point de vue très important à maintenir, car ce gang veut guérir les problèmes de pauvreté par la suppression économique.
Ce sera un désastre environnemental, économique et humain.
Les vecteurs de contrôle social dont ils ont eu un avant-goût sous le Covid les ont laissés sur leur faim. Ils n’essaient même pas de le cacher.
Soudain, « le climat est le nouveau Covid » et, comme certains félins de l’internet le clament depuis longtemps, ils vont jouer aux mêmes jeux stupides et essayer de vous remettre les mêmes prix stupides.
Ils vous vendent du poison et de la misère en guise de panacée.
La nouvelle poussée absurde « Nous avons besoin de pannes d’électricité, de fermetures climatiques et de villes de 15 minutes » est une idée aussi dangereuse qu’illusoire. Elle ne sauvera pas. Elle tuera.
Elle est anti-progrès, anti-humaine et anti-environnementale.
Il s’agit également d’une autre incursion épouvantable dans le déni anti-scientifique de la réalité.
Nous venons tout juste de vivre une expérience mondiale de grande ampleur à ce sujet avec les confinements covid. Les déplacements ont chuté de façon spectaculaire, les bureaux étaient vides, peu de gens prenaient l’avion ou la voiture, les usines étaient à l’arrêt. Nous avons connu un niveau de suppression humaine et une baisse d’activité d’une ampleur sans précédent (et insoutenable).
L’effet sur les niveaux globaux de CO2 a été nul. Rien n’a changé. L’augmentation a été parfaitement moyenne et il est impossible de la distinguer des données environnantes, même en plissant les yeux.
La mise en œuvre la plus agressive de prétendues mesures d’atténuation dans l’histoire de l’humanité a eu lieu et n’a eu aucun impact.
Il s’agit probablement de l’intervention la plus coûteuse de l’histoire de l’humanité et elle n’a pas fait bouger l’aiguille, ne serait-ce que d’un micromètre. Tout le monde a payé, rien n’a été fait.
Et maintenant, ils veulent réessayer ?
Le New York Times a peut-être raison : Peut-être que le climat est vraiment le nouveau covid…
Source NOAA. Lignes de tendance ajoutées.
el gato malo est le pseudonyme d’un compte qui publie, depuis le début, des articles sur les politiques de lutte contre la pandémie. Il s’agit d’un félin notoire qui a des idées bien arrêtées sur les données et la liberté.
Texte original : https://boriquagato.substack.com/p/why-progress-is-environmentalism