Vimala Thakar
L’énergie primaire du désir

Traduction libre J’espère partager quelque chose d’assez intéressant ce matin. Je ne sais pas si j’y parviendrai. Je voudrais que nous nous penchions tous sur ce qu’est le Désir. Nous sommes constitués de la structure biologique qui fait partie de la nature qui nous entoure. Nous en faisons partie, et la structure biologique a ses […]

Traduction libre

J’espère partager quelque chose d’assez intéressant ce matin. Je ne sais pas si j’y parviendrai. Je voudrais que nous nous penchions tous sur ce qu’est le Désir. Nous sommes constitués de la structure biologique qui fait partie de la nature qui nous entoure. Nous en faisons partie, et la structure biologique a ses besoins. La nourriture est une exigence, un besoin du corps. Le logement est un besoin du corps. La structure biologique a donc des besoins et le mystère de la vie a fourni les choses et les êtres avec lesquels ces besoins peuvent être satisfaits. L’être d’un arbre ou d’une plante vous donne, avec l’aide de la terre, du ciel, de la lumière du soleil, des fruits, des légumes et des céréales. Ainsi, les objets qui permettent de satisfaire les besoins sont fournis par la nature elle-même. Mais la présence des objets et l’existence des besoins ne suffisent pas pour que la relation entre le corps et les objets ait lieu. Le corps est pourvu d’impulsions. La structure biologique est donc pourvue d’impulsions qui sont activées de manière très rythmique. Il y a un cycle, un rythme d’appétit, de faim, etc. Dès que l’impulsion de la faim est activée, votre corps crée une inclination à se diriger vers la nourriture, quelle qu’elle soit. Il y a donc une impulsion dans le corps, l’existence d’objets, de choses ou d’êtres qui peuvent satisfaire cette impulsion, et une interaction entre les deux.

Au niveau biologique, il existe des besoins qui ne sont pas créés par l’esprit humain, mais par la totalité. Au niveau psychologique, l’homme a senti que des besoins devaient être créés. L’idée d’un besoin psychologique est créée par l’esprit humain. Si le corps a besoin de sécurité, il est évident que le « je », le « moi », le concept a également besoin de sécurité. Le corps a une identité, une entité, il a besoin d’un abri, d’une maison, de nourriture. Donc, le « je » a senti qu’il devait aussi avoir besoin de quelque chose. La conscience du « moi » a senti qu’elle avait besoin de « nourriture » sous la forme de pensées, de sentiments, d’émotions. Si le corps a besoin d’une maison et que la maison appartient à la personne, psychologiquement aussi vous devez avoir besoin de quelque chose à quoi appartenir. Ainsi, l’idée, l’idéologie, la théorie est devenue « ma théorie, mes pensées, mes sentiments, mes valeurs » — vous créez un « moi » à partir de cela — un « abri » psychologique, une « clôture » psychologique.

L’esprit humain, l’espèce humaine a créé ces besoins, mais ce ne sont pas des besoins comme ceux du niveau biologique. Ce sont des désirs. L’idée d’un besoin a été transférée au niveau psychologique, qui s’est transformé en un désir. Il y a une différence entre un besoin et une envie : vous consommez de la nourriture maintenant et pendant deux heures vous n’avez plus besoin de nourriture. Il n’y a même pas une envie de se tourner vers la nourriture, à moins qu’il n’y ait une perversion. Vous voyez donc qu’il y a un rythme. Mais le mental, lorsqu’il crée un besoin, n’a pas de rythme, pas de logique, pas de cycle. Il continue à penser à ce besoin et crée des situations, des idées de relations, pour satisfaire ce besoin.

Les désirs vous hantent, ils restent avec vous et vous êtes possédés par ces désirs. Vous perdez votre liberté. Les besoins physiques ne vous font pas perdre votre liberté. Ils ne vous font pas perdre votre indépendance. Mais psychologiquement, lorsque vous créez des désirs et que vous vous attachez à ces désirs, que vous créez des relations pour satisfaire ces désirs, alors vous devenez dépendant d’eux.

Les désirs ne sont pas naturels. L’idée même de besoin physique a été transférée au psychologique par le cerveau humain. Il y a des besoins physiques, des désirs psychologiques. Le « je », le « moi » veut ceci. À partir de ces besoins fondamentaux, poussent comme de la mauvaise herbe : les souhaits, les émotions, les sentiments et toute la peine, tout le travail des soi-disant relations que nous vivons — jalousie, avidité, suspicion, domination, dépendance. L’énergie, l’énergie vitale du corps est donc conditionnée par l’idée que les désirs psychologiques sont des nécessités de la vie. Ils sont glorifiés, codifiés, organisés et identifiés. Un vaste champ est ouvert, que je voudrais partager avec vous, vous le montrer — regardez ça !

Il y a des désirs et des désirs. Le désir n’est jamais satisfait, même temporairement, car la relation artificielle née des désirs est illimitée. Les besoins physiques sont limités. Le corps a besoin d’une quantité de nourriture à un moment donné, c’est tout. Mais les désirs créés par l’espèce humaine sont illimités, et parce qu’ils sont illimités, ils engendrent la répétition du même plaisir. Placez une assiette de délices devant une personne qui a pris son repas, elle dira qu’elle n’a pas faim, « pas maintenant ». Le mental ne dit jamais « pas maintenant ». Il veut la répétition du plaisir. Le physique n’a pas besoin de la répétition du plaisir. Au niveau physique, il y aura des rendements décroissants si vous insistez à fournir le même plaisir, mais l’esprit veut la répétition. C’est à cause du désir de répéter le plaisir que l’idée de sécurité, l’idée de création de désirs et de création de souhaits, voit le jour.

Le souhait est l’énergie dirigée vers des objets à partir de désirs créés psychologiquement. L’émotion ou le sentiment est lié aux individus. Le souhait de la répétition du plaisir crée l’attachement — je deviens émotionnellement attaché et si le comportement de quelqu’un me déplaît, il y a un « désir » d’éviter cela. Les émotions et les sentiments se déplacent dans une direction d’attachement et dans l’autre direction de répulsion. Voyez-vous que les souhaits sont en relation avec les objets et que les émotions et les sentiments, de manière générale, sont en relation avec les individus et les circonstances ? La répétition du plaisir entraîne l’attachement, la dépendance, l’engouement, l’obsession, rien de tout cela n’a à voir avec le désir. Aucun d’entre eux ne peut être appelé amour.

Si cela est clair, passons à l’énergie primaire de la Vie qui est le Désir. Le désir n’est stimulé ni biologiquement ni psychologiquement. Il accompagne la vie partout où elle se trouve. Il est un ingrédient de la vie. (Si je peux utiliser le mot « ingrédient » à titre provisoire). Dans le fondement absolu de l’existence, il semble y avoir cette énergie primitive du désir qui n’a pas de motivation, qui n’a pas de direction, pas de finalité.

L’impulsion physique a une direction. Elle a une finalité, elle a ses limites, elle a son cycle de rythme. Les désirs psychologiques ont une direction et une finalité et ils ont également une motivation égocentrique. Les besoins et les désirs sont régis par ceux-ci — ils se déplacent à la périphérie de cette motivation, de cette direction, de cette finalité, à la périphérie du plaisir et de la douleur.

Mais le Désir est une énergie qui n’est pas le résultat d’une motivation. Elle n’a pas de direction, pas de but. Dans ce vide du fondement absolu de l’existence, elle brûle comme une flamme. Le mot « Désir » n’est pas utilisé ici dans le contexte du « désir de quelque chose » ou du « désir de quelqu’un ». Le mot « désir » est utilisé de manière plutôt vague, dans le langage courant.

Le Désir, en tant qu’essence de la vie, est quelque chose de très sacré. Il semble être l’énergie primitive de la vie elle-même, de l’existence elle-même. Il n’a pas besoin de motivation pour s’activer. Il n’a pas besoin d’un effort, d’une motivation humaine pour s’activer.

Je me demande si vous avez jamais observé vos souhaits, vos sentiments, vos colères, vos jalousies, si vous les avez jamais vraiment regardés et observés ? Vimala l’a fait. Supposons que la colère surgisse en relation avec quelque chose qui s’est produit. D’abord comme une réaction à quelque chose qui s’est produit ou à quelque chose que quelqu’un a fait. Maintenant, si vous ne permettez pas à l’énergie de la colère de se déplacer en direction de la personne, que se passe-t-il ? Si vous ne permettez pas à l’énergie de la colère d’entrer en relation avec cette personne, que se passe-t-il ? Vous laissez la réaction s’apaiser, mais l’énergie de la colère demeure et vous la regardez. Vous savez, c’est vraiment amusant de jouer avec ces choses à l’intérieur de vous. Le cosmos entier est condensé en vous. Si vous regardez cela, qu’arrive-t-il à la colère ?

Un jour, cela m’a frappé, il y a très longtemps, je me suis dit « qu’arrivera-t-il à cette colère si je ne la laisse pas aller dans la direction de la personne qui m’a fait du tort ou qui a fait quelque chose de mal ? Ce qui est fait ne peut être défait. Ce qui s’est passé ne peut être converti en un non-événement. C’est là. » Ainsi, l’énergie de la colère, qui n’est pas dirigée vers quoi que ce soit, devient une très belle flamme de cette énergie primitive qui brûle en vous et se transforme en passion — la passion de la vie. Si l’énergie du désir n’est pas autorisée à se déplacer en direction d’un individu ou d’un objet en dehors de vous, alors cette énergie primitive du désir sans direction, sans objet et sans motif devient une flamme. Elle vous donne une vitalité qui n’est ni neurologique ni chimique. Elle vous donne une passion qui n’a rien à voir avec les petites émotions et les sentiments stupides de l’esprit.

On a donc vu le Désir comme l’énergie primaire. La vie et cette énergie ne peuvent être séparées. L’espèce humaine a essayé d’exploiter cette énergie, l’énergie primaire du Désir. Elle a commencé à exploiter cette énergie pour satisfaire l’obsession sexuelle. L’impulsion sexuelle a son propre cycle, son propre rythme. Mais quand l’esprit est obsédé par ça tout le temps, il dirige cette énergie du Désir vers le besoin psychologique en relation avec le sexe. Cela peut être en rapport avec la nourriture, avec la musique, avec n’importe quoi.

Regardez, il y a une énergie électrique. Vous voulez la canaliser, afin de l’utiliser pour votre télévision, votre réfrigérateur, vos lampes. L’électricité n’existe pas pour tous ces usages. Vous exploitez et canalisez cette énergie pour qu’elle serve à ces fins. De la même manière, il y a cette énergie primaire du Désir, sans laquelle la vie n’existe pas. Le pouvoir même du mouvement est le résultat de cette énergie du Désir. Il n’y aurait pas de mouvement dans la vie s’il n’y avait pas d’énergie primaire de désir. La totalité de la vie n’a pas de direction propre, loin d’elle-même, mais l’espèce humaine a voulu exploiter cette énergie du Désir. Elle a donc commencé à exploiter l’énergie des pensées, des idées, des idéologies, du sexe, etc.

Ce que je voulais faire ce matin, c’est vous signaler le caractère sacré de l’énergie du Désir. La vie vibre, palpite avec cela. Si vous me demandez comment cela s’active dans la Vie, je vous répondrai que je ne le sais pas. Je ne vois que la Vie et cette énergie, ensemble.

Nous avons essayé de distinguer entre les besoins biologiques, physiques et les désirs psychologiques — les sentiments, les émotions, les pensées créées pour satisfaire ces désirs d’une part et cette énergie primitive du Désir, que nous appelons l’énergie de l’Amour d’autre part. Le dynamisme de l’Amour est dû à cette énergie du Désir. L’Amour est là comme la dimension de votre être. Il est simplement là. Quiconque entre dans son orbite le ressent. Ainsi, dans le vide du fondement absolu de l’existence, l’Amour s’épanouit grâce à l’énergie du Désir. C’est très sacré, très saint.

Ceux qui se sont éloignés du centre du « je » et du « moi » et du mouvement artificiel de la structure de pensée, ceux qui se sont éloignés de cela, leur structure physique ne souffre pas de l’usure des émotions, des sentiments, des pensées et de tout cela. L’usure psychologique est bien plus importante que l’usure physique, et vous vous épuisez. Le physique a ses propres limites et le psychologique, qui est créé artificiellement, a ses propres limites. Mais la Vie est sans limites, elle est infinie. Donc l’énergie de l’Amour, l’énergie primitive du Désir, existe sans centre, sans circonférence, sans motivation, sans direction et sans destination. Elle est là inépuisable, infinie.

D’une certaine manière, les religions ont essayé de tuer ce Désir, de l’étouffer, de l’étrangler. C’est pourquoi vous ne voyez aucune vitalité ou passion chez les personnes dites religieuses. Non seulement chez ceux qui ont prétendu avoir renoncé au monde, mais même chez les autres, il n’y a pas de vitalité, pas de fraîcheur, pas de passion. Qu’est-ce qu’une vie spirituelle, si la personne n’est pas bouillonnante de cette énergie, si la personne n’est pas bouillonnante d’amour, toujours fraîche, toujours nouvelle, toujours vitale ? À moins que vous appreniez le yoga, le corps peut devenir vieux et ridé, c’est un autre point. L’esprit, la structure de pensée peut s’user parce que c’est quelque chose d’artificiel, c’est une greffe, c’est une superstructure, c’est un monde fictif, il n’a pas de réalité objective, c’est une chose conceptuelle, qui sollicite les nerfs et la chimie du corps en permanence. Mais au-delà du mental, au-delà du centre du « moi » et du « je », il y a la fontaine de l’énergie primitive.

Dans une session précédente, Vimalaji a suggéré que le fondement absolu de l’existence semble faire preuve d’un désir de se manifester ou de se révéler. Comment l’immobile, l’intemporel et le sans mental peuvent-ils manifester un « désir » qui implique le mouvement, le temps et le mental ?

La structure biologique fait partie de la nature. Elle a des besoins. Ils sont limités et sont stimulés selon un rythme ou un cycle. Ils fonctionnent comme des impulsions liées à des objets matériels. Un besoin stimule un désir. La structure psychologique est créée par l’homme — elle n’a pas de besoins — mais sur la ligne des besoins physiques, l’homme a créé des désirs. Ceux-ci deviennent illimités en raison du plaisir que l’on retire de leur répétition dans les relations. Les désirs sont principalement liés à des personnes, des environnements, des relations et sont parfois ressentis comme étant liés à des objets matériels. Les sentiments, les émotions sont le résultat du mouvement des désirs.

Au-delà de ceux-ci et derrière ceux-ci, il y a l’énergie primitive du Désir qui n’est liée à aucun objet. C’est le souffle de la Vie. Elle est inépuisable — infinie.

L’humanité a pris un mauvais virage en utilisant cette énergie pour satisfaire ses besoins psychologiques.

« Vimalaji a dit que dans l’état de méditation, il n’y a aucun mouvement du mental individuel et du mental cosmique, de la conscience individuelle et de la conscience cosmique. Elle a dit qu’il n’y a aucun mouvement, même de l’Intelligence et de la Conscience, qu’arrive-t-il alors au Désir dans l’état de méditation ?

Je souhaite que le questionneur ose rencontrer l’énergie du Désir en soi. Mais comme la question est posée, on a essayé de la reprendre et d’y entrer. Avez-vous touché avec vos mains l’eau d’une rivière ? Avez-vous déjà été à l’intérieur, nageant dans une rivière ou au moins assis sur les rives de la rivière, plongeant vos pieds dedans et touchant l’eau, jouant avec l’eau ? L’avez-vous fait ? Il y a une fraîcheur dans l’eau. Vous ne pouvez pas séparer la fraîcheur d’un ruisseau de montagne de l’eau elle-même. De la même façon, vous ne pouvez pas séparer la Vie du Désir.

La conscience individuelle a été conditionnée à se déplacer vers les objets ou à se rapprocher des objets. La conscience a été conditionnée pour se déplacer avec une motivation dans une direction particulière, vers une destination spécifique. Elle peut se déplacer de son propre chef pour satisfaire certains motifs ou se déplacer vers l’extérieur, vers l’extérieur en réaction. La conscience est conditionnée à faire cela. Elle ne peut exister sans être reliée à un objet, une action, une réaction — acquérir, expérimenter, supprimer, contrôler — vous savez, faire quelque chose. C’est le mouvement en relation avec la motivation, la direction, la finalité, en relation avec les objets.

Y a-t-il une conscience si elle n’est pas en mouvement ? Êtes-vous conscient de vous-même si vous n’êtes pas en train de vous mouvoir dans une activité émotionnelle sensuelle ? Quand devenez-vous conscient que vous existez ? Le mouvement émotionnel, sensuel ou neurologique crée-t-il la conscience du « je » ? S’il n’y a pas de mouvement, alors il n’y a pas de « je ». Vous pouvez créer un mouvement interne « J’expérimente le silence », vous pouvez créer cela, mais la conscience du « je » est liée au mouvement.

Ce que je disais, c’est qu’il y a le mental individuel ou la conscience individuelle — pas l’Individualité dont nous parlions il y a quelque temps. La conscience est conditionnée, le Désir n’a pas été conditionné. C’est l’essence de la Vie. Pour indiquer la vie en elle, j’utiliserai le terme « flamme », « feu » (si le mot « énergie » induit en erreur).

La Vie et le Feu du Désir ne peuvent être séparés. Ce Désir n’est lié à rien. Il n’a pas de mouvement intérieur ou extérieur. C’est une énergie autoentretenue. Ainsi, même dans l’état de méditation, la Vie vibre. La Vie dans cet être vibre avec l’énergie de Désir, sans mouvement horizontal ou vertical. Et ce n’est pas de la spéculation. Ce n’est pas de la spéculation, s’il vous plaît !

Vous devrez être dans un état de relaxation totale, où le mouvement de la pensée s’arrête complètement, et dans le vide sacré de cette relaxation, la présence du feu de la Vie se fait sentir — non pollué, non corrompu par la pensée humaine. La pensée humaine a donné une direction à la connaissance, aux émotions, au comportement sensuel et a tout modifié, tout spécialisé. C’est une croissance compartimentée. Elle est déséquilibrée. C’est une croissance intellectuelle, unilatérale, déséquilibrée, et une immaturité émotionnelle. Immaturité émotionnelle — brusquerie, chaos et anarchie au niveau psychologique. N’avons-nous pas remarqué tout cela dans notre propre vie ? Refuser le cloisonnement de la vie et commencer à vivre à partir d’aujourd’hui, de maintenant, de ce moment, avec la totalité de son être, est nécessaire d’une part et d’autre part il est nécessaire de sentir ce qu’est la Vie.

Il semble nécessaire qu’on laisse tout le mouvement du conditionnement — cognitif, conatif et affectif — aller dans la non-action. La pensée ne peut pas vous donner une idée du Désir, vous ne pouvez pas l’imaginer, vous devez le sentir. La pensée ne peut pas le voir. La pensée ne peut pas le visualiser ou l’imaginer. Ce n’est pas une chose mentale. Ce n’est pas une construction de l’esprit. Les faits doivent être touchés, tout comme la beauté d’une fleur doit être touchée par l’acte de perception, par la dimension de proximité, par la qualité de l’attention. La compréhension est le résultat de cette perception directe. La croissance se produit lorsqu’il y a un mouvement de compréhension, la connaissance n’entraîne pas de croissance. L’efficacité, la compétence à répéter le conditionnement, à répéter les modèles de conditionnement n’indiquent pas l’intelligence, n’est-ce pas ?

Donc, ce que nous disons ce matin, c’est que, dans l’état de Méditation, la Vie est là. Et de même que la fleur implique l’existence de la beauté du pétale, du parfum du pétale, de même l’existence de la Vie implique l’existence du Désir. Ce ne sont pas des choses séparées.

Le Désir, en tant que pulsation de la Vie, est quelque chose de sacré et de saint. Il n’a rien à voir avec les souhaits, les émotions, le mouvement du système chimique dans le corps, qui ont été identifiés comme la jalousie, la colère, la peur, etc. Il n’a rien à voir avec cela. C’est incommensurable, infini. Puis-je faire un pas de plus et dire que la Vie est capable de mouvement grâce à cette énergie du Désir ?