Jean Markale : Vivre le paganisme

En fait le paganisme n’est jamais mort, puisqu’à partir du moment où le christianisme vainqueur a cru l’éliminer, il est demeuré comme un substrat, comme une pensée parallèle, toujours prête à surgir de l’inconscient. Le paganisme, ce n’est pas l’absence de Dieu, l’absence de sacré, l’absence de rituel. Bien au contraire, c’est à partir de la constatation que le sacré n’est plus dans le christianisme, l’affirmation solennelle d’une transcendance.

Philippe Camby : YS: La fête cachée contre le christianisme

Est-ce parce que les mythes nous imprègnent d’une réalité à laquelle nous ne pouvons pas échapper que ces preuves nous apparaissent ? Non, ces preuves sont solides. Les villes englouties autour de nous sont légions. Les archéologues en découvrent souvent des cités lacustres bien sûr, en Irlande ou en Russie ; mais ils trouvent aussi des villes romaines tout entières, avec leurs larges rues symétriques, leurs marbres, et théâtre et forum, au fond de la Méditerranée (au large de Trapani notamment entre Sicile et Pentelleria). Dans le nord du Cotentin, on fouille actuellement un village immergé par douze mètres de fond. Et ce village a 6000 ans.