[…] Eckhart rencontre la formule qui allait s’imposer à tous les mystiques rhénans : la « mort en Dieu » ; mourir à toutes choses naturelles d’abord, mourir à l’esprit ensuite, mourir dans le Fils pour entrer dans le Père où l’homme sera « assommé d’un coup mortel par la lumière divine ». Le grand mystère s’accomplit : « l’âme est réunie à la divinité de façon que l’on ne puisse pas plus la retrouver qu’on ne retrouverait une goutte de vie dans la mer », car « toute âme qui entre en Dieu devient Dieu, tout comme elle était Dieu avant d’être créée ».