Paul Arnold : Sources inconnues du théâtre tragique

C’est dans cette participation du public que je vois un élément capital pour les origines de la tragédie, célébration commune, action sacrée engageant en commun la divinité, ses prêtres et l’assistance. C’est cet aspect religieux qui apparaît ainsi dans l’essence même de la tragédie antique. Il nous autorise à rappeler l’effet apotropaïque ou la catharsis de célébrations analogues que connaissaient hier encore les « primitifs » du grand nord eskimo et vécues par leur demi-frère de race, l’explorateur Rasmussen : groupée dans une cabane la population vivait une véritable transe allant jusqu’à la terreur religieuse en voyant défiler l’imagerie et l’histoire de ses dieux ou esprits.

Paul Arnold : L'alsace secrète n’est pas celle qu’on pense!

[…] Eckhart rencontre la formule qui allait s’imposer à tous les mystiques rhénans : la « mort en Dieu » ; mourir à toutes choses naturelles d’abord, mourir à l’esprit ensuite, mourir dans le Fils pour entrer dans le Père où l’homme sera « assommé d’un coup mortel par la lumière divine ». Le grand mystère s’accomplit : « l’âme est réunie à la divinité de façon que l’on ne puisse pas plus la retrouver qu’on ne retrouverait une goutte de vie dans la mer », car « toute âme qui entre en Dieu devient Dieu, tout comme elle était Dieu avant d’être créée ».

Paul Arnold : Comment j'ai déchiffré un codex maya

Dès mon premier séjour au Mexique, je fus frappé par des analogies entre la langue des Maya toujours parlée au Yucatan et la langue chinoise. Avec l’aide d’un jeune sinologue, Wataru Okubo, je me suis attaché d’abord à une étude comparée des deux groupes de langues, monosyllabiques en leur essence, dotées de règles grammaticales absolument uniques au monde et se superposant jusque dans le détail de leurs particularités, celle par exemple de l’utilisation du même mot tantôt comme verbe tantôt comme substantif, selon sa place ou son rôle dans la phrase, ou la nécessité inéluctable de faire précéder un nom de nombre d’un spécificatif selon la catégorie des choses dénombrées.

Paul Arnold : Le socialisme illuminé de George Sand

George Sand nous est révélée dans cet article de Paul Arnold comme une illuminée, une mystique. Il nous montre par quel chemin la politique l’a menée à Dieu et à quel Dieu. Et c’est en même temps pour lui l’occasion de restituer pour nous tous les courants spiritualistes qui florissaient aux environs de 1848, de l’occultisme des sociétés secrètes à la franc-maçonnerie.

Paul Arnold : Comment lire le livre des morts Tibétain

A cet égard, il suffit de lire le début des chapitres du Bardo Thödol décrivant les divers états ressentis par l’agonisant puis par le « mort », pour s’apercevoir qu’on nous dépeint une expérience vécue par l’être et suivie par un observateur en état de transe. De cette faculté d’observation, les témoignages abondent dans la pratique de la méditation bouddhique. C’est ainsi que le maître tendaï suit dans son propre cerveau comme sur le petit écran les « expériences » imaginaires du disciple pendant les grandes épreuves pour connaître l’état d’avancement de celui-ci…