Jacqueline Bousquet
Biologie de nouvelles frontières

(Revue 3e Millénaire. Ancienne série. No 19. mars/avril 1985) L’accélération constante des découvertes en biologie fait que cette science échappe de plus en plus au seul aspect matérialiste. Ses nouvelles frontières, toujours mouvantes, lui font frôler de plus en plus près l’enseignement des grandes traditions, ces enseignements que n’admettaient que les seuls ésotériciens ou métaphysiciens. Dans cette […]

(Revue 3Millénaire. Ancienne série. No 19. mars/avril 1985)

L’accélération constante des découvertes en biologie fait que cette science échappe de plus en plus au seul aspect matérialiste. Ses nouvelles frontières, toujours mouvantes, lui font frôler de plus en plus près l’enseignement des grandes traditions, ces enseignements que n’admettaient que les seuls ésotériciens ou métaphysiciens. Dans cette deuxième étude, Jacqueline Bousquet, biologiste (CNRS ; décédée en 2013) tente de démêler les apports de la recherche scientifique en biologie et ceux venus du fond des âges par le biais de la tradition. A ce carrefour, la rencontre de deux courants laisse le scientifique perplexe et stupéfait et lui fait comprendre que sa recherche doit peut-être prendre plus activement en compte l’enseignement de la sagesse millénaire. Cette prise de conscience peut d’ailleurs se faire sans que l’esprit scientifique n’abandonne sa nécessaire rigueur. C’est d’ailleurs à cette condition que la biologie repoussera, plus loin encore, ses actuelles frontières.

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Dans un numéro précédent (n° 15, juillet-août 1984) nous avons essayé d’appréhender le réel en cherchant à aller plus loin que ce que nous révèlent nos sens. La physique a dématérialisé la matière et démontré que cette dernière procède de l’immatériel. Elle est en réalité de la lumière condensée, de l’énergie en perpétuelle interaction. Nous, êtres vivants, sommes faits de ce même tissu de lumière et donc à l’origine de nos corps se trouvent les champs : champs intracellulaires ; vibrations reçues et réémises après transformation.

Nous allons essayer de tirer les conclusions de cette nouvelle approche du réel, en intégrant les données scientifiques dans la vie de tous les jours. La biologie ne peut plus et ne doit plus rester au niveau du seul matérialisme, sachant que la « conscience énergie » (Th. Brosse) est à la base de nos cellules comme elle existe au niveau infra-atomique des particules : l’indétermination des phénomènes quantiques est vécue à chaque instant par tout ce qui est. Les conséquences de la relativité en biologie sont capitales pour l’avenir de l’humanité.

Notre univers est issu de la lumière, cette dernière étant. constituée d’ondes électromagnétiques. Ce champ immatériel dont la Science nous dit qu’il est intemporel, a-causal, spinoriel, constitue le réservoir d’énergie qui, par différenciation (interaction de champs) donnera tout ce qui existe.

D’après l’ouvrage de Steven Weinberg [1], la première apparition d’une particule fut constituée de mésons pi ou pions ; ceux-ci étant essentiellement un dynamisme énergétique qui permettra l’échange d’un signe + entre les protons et les neutrons au sein du noyau atomique. Ces mésons seraient à l’origine de la liaison forte ou hadronique [2].

Apparaîtront un peu plus tard les électrons qui, par leur tourbillon, engendreront la forme de l’atome puis, de complexité en complexité, toutes les autres formes.

L’immatérialité des champs s’actualise (ou se « matérialise ») par l’apparition de deux forces complémentaires, deux énergies nanties, l’une d’un pôle positif, l’autre d’un pôle négatif, c’est-à-dire génératrice de phénomènes. En procédant par analogie, disons qu’il existe dans l’Univers deux sortes d’énergie :

  • l’une, cosmique, infinie, émergeant de la lumière, énergie vibratoire ;

  • l’autre, réceptrice, constituée de tous les supports originels de toutes les formes.

Le théorème de Bell (« Les particules distinctes de l’Univers sont en réalité reliées de façon intime et immédiate ») et la théorie du Bootstrap démontrent que l’Univers étant un tout, toute forme (c’est-à-dire tout support vibratoire) exprime la force qui l’habite se trouvant par là-même conditionnante et conditionnée. Par suite, une forme est informée et informante. Ces notions sont capitales pour la compréhension du Tout.

En physique, l’étude des sept niveaux atomiques permet de définir sept états énergétiques correspondant à des corps précis. Ces sept niveaux engendreront la formation de tous les corps possibles. Par analogie, ce chiffre « sept » nous rappelle les sept plans de l’Univers, les sept corps de l’homme et ses sept chakras, etc.

Dans l’atome, le noyau positif est entouré d’électrons négatifs qui, par leur gravitation, vont donner la forme, expression de la force contenue dans le noyau. Ces formes énergétiques se répartissent sur 7 niveaux possibles en fonction de la quantité d’électrons, cette dernière dépendant elle-même du nombre de protons contenus dans le noyau.

Par analogie, les chakras (terme sanskrit), centre de forces dans l’homme, représentent des tourbillons énergétiques. Points de rencontre de l’énergie cosmique et de l’énergie intérieure de l’être, ils correspondent, nous dit la tradition aux sept corps de l’homme. Tout ceci correspondant à des différences de degré énergétique.

La conséquence logique de ces informations est la suivante : nous puisons dans le réservoir énergétique cosmique à la mesure de notre contenant ; si nous ne possédons qu’un dé à coudre, nous ne saurons nous mesurer à celui qui possède un seau, a fortiori, une citerne. Là s’arrête l’analogie car il s’agit de plans vibratoires et de niveaux d’intensité. Les énergies ou l’énergie, est là, mais les récepteurs de l’être humain ou chakras ne sont pas encore fonctionnels ; ils peuvent le devenir mais à la condition d’élever de niveau en niveau nos vibrations afin de les accorder aux plus hauts niveaux vibratoires de l’Univers et alors seulement l’homme rencontrera sa véritable dimension.

Par analogie, nous pouvons rencontrer cette « remontée » dans le domaine physique : à l’intérieur du corps le plus dense de l’Univers se cache l’atome le plus simple : l’hydrogène dont on nous dit qu’il est continuellement créé dans le cosmos. Par division de la multiplicité, nous pouvons revenir à l’unique ; il en est de même par la cellule-œuf dont nous sommes issus : toti-potentielle, elle est en résumé tout l’individu, y compris son information passée et à venir ; et elle contient aussi l’information nécessaire aux différenciations futures : cellules du cerveau, du foie, de la peau, etc. L’information en se spécialisant, se réduit (entropie) [3]. Un œuf se « sait » déjà être un membre de l’espèce qu’il représente.

Pour fonctionner, un système doit posséder une grande quantité d’informations : exemple : un ordinateur sera d’autant plus efficace que sa banque de mémoire (savoir) sera riche. De même, l’homme peut à la mesure de ce qu’il sait, donc en fonction de la qualité et la quantité des informations qu’il a reçues (mémoire génétique + éducation). Si nous accroissons notre connaissance sur laquelle nous pouvons faire agir notre réflexion, notre acte deviendra juste. Le véritable savoir est « Connaissance » (dans son sens plein, c’est-à-dire « naître avec ») car, changer le savoir c’est changer l’être, donc renaître. Jésus a dit : « Si tu ne renais pas, tu n’entreras pas dans le Royaume ». De plus, la Connaissance est aussi amour mais dans le sens biblique du terme, c’est-à-dire pénétrer, faire sien. Il est nécessaire d’être très attentif quant à l’objet de la Connaissance car, dans ce domaine, l’erreur est toujours possible ; prenons en exemple la phrase bien connue : « Ce que je redoutais est arrivé. » Pour quelle raison est-ce arrivé ? Parce que ce qui va entrer dans notre mental, avec notre acquiescement — que ce soit positif ou négatif — sera l’objet de notre connaissance, donc de notre être, un jour ou l’autre.

La Conscience-énergie est partout dans l’Univers. Nous la captons, la transformons selon ce que nous sommes, et la renvoyons après lui avoir fait subir une dégradation, dans le sens physique, comme un courant électrique est transformé en lumière, chaleur, travail, selon les récepteurs appropriés.

Dans le n° 15 de 3e millénaire, nous avons tenté l’essai d’une synthèse de nos connaissances de l’homme et de l’Univers à travers la physique et la relativité en biologie. Ces données nous ont permis de mieux comprendre la médecine des corps énergétiques et d’intégrer harmonieusement la physiologie, la psychologie, la spiritualité dans leurs rapports réciproques au niveau de l’homme dans l’univers et de l’univers dans l’homme. Nous avons vu qu’il existe dans nos cellules un champ composé lui-même de trois champs : magnétique, électromagnétique, psychologique. Ce champ résultant gravitationnel dépend, d’une part, de notre psychisme, d’autre part de l’univers physique et des rythmes qu’il nous impose. Plus simplement, cela signifie que nous sommes à l’écoute de l’univers et agissons sur lui de façon incessante. En fait, nous sommes des systèmes vibratoires (récepteurs-émetteurs), soumis pour notre bien-être aux énergies vibratoires intérieures et extérieures.

Les mathématiques nous ont permis d’aborder ces différentes approches d’une façon rigoureuse et scientifique ; les calculs ont démontré que le matériel procède de l’immatériel et que la seule réalité se trouve au niveau d’interaction de champs créés par une vibration interne. Ces conclusions impliquent la survie des impondérables (psychisme) dans un champ de forme dépendant de la gravitation (attraction des masses entre elles). Pas de vie sans gravitation. Notre vie est la résultante de nos pensées passées et nous devenons ce que nous pensons ; la réincarnation est donc, à notre avis, une réalité car le champ H3 intracellulaire qui prend en charge le nouveau-né est évidemment le champ de l’être qu’il fut précédemment sur lequel se sont déchargés les impondérables (son psychisme), contenus dans le champ H2 pendant sa vie d’individu. Ceci introduit également la notion de Karma, dans le sens de loi « action – réaction » puisque toutes nos pensées, tous nos actes, tous nos désirs, s’inscrivent dans ce champ et font que chacun d’entre nous est le résultat de son passé non seulement durant cette incarnation, mais aussi de façon plus lointaine.

Les conséquences de la relativité en biologie, avec la persistance du champ H3, confirment la théorie du biologiste anglais Rupert Sheldrake, impliquant que le mort, dans son nouvel état, se souvient mais n’a plus de possibilité d’évolution ni surtout de mise en mémoire, puisque cette dernière est liée à des dispositions moléculaires sur l’axe de l’A.D.N., et ne possède plus d’organes correspondant à son expression physique (champ H1). Ces données mathématiques sont confirmées par la Tradition : l’homme doit progresser, évoluer, payer ses dettes, recevoir son dû (choc en retour ou Karma, positif ou négatif) sur le plan terrestre. Si notre présent correspond à un passé permanent, s’il est, comme nous l’avons précédemment vu, « la résultante de nos pensées passées non adaptées au présent », le transfert de ce passé à vivre s’inscrit sous forme de Karma dans le champ H2 ; il exige d’être vécu et, s’il n’est pas « déprogrammé » (peut-être au niveau de la libération totale de l’énergie dans la cellule), il implique la persistance du champ de forme H3 qui enchaîne l’être à la roue des renaissances (voir n° 15 de 3millénaire pour les différents champs H).

Nous avons vu que le nouveau-né retrouve le champ de forme qui contient le résultat de ses actes et pensées passées avec, toutefois, une liberté au niveau de son comportement actuel, liberté de concept et de croyances. Nous retrouvons ici une des justifications du Bouddhisme qui vise à l’état de non-désir. Cette liberté de l’être humain, face à ce qu’il veut croire, conditionnera toute sa vie future et ceci contient en vérité toutes les lois cosmiques.

L’enseignement contenu dans l’Évangile de Thomas [4] constitue, à la lumière de la Kabbale, un véritable traité de mathématiques permettant à l’homme éclairé de conduire sa vie, de comprendre le sens de toute chose et même de déprogrammer son A.D.N. Nous avons vu que, dans le noyau cellulaire, le temps est remplacé par des niveaux d’énergie le long de l’axe de l’A.D.N. (acide désoxyribonucléique), constituant les supports de l’hérédité. Dans certaines circonstances, cette énergie peut être totalement libérée (c’est la parapyrogénie improprement appelée combustion spontanée) selon la formule E = MC2 dans laquelle C, vitesse de la lumière dans le vide, est remplacée par celle de la cellule dans les mêmes conditions, soit : 50 000 km/s. De nombreux cas de parapyrogénie ont été décrits, en particulier par Wilfried Chetteoui [5]. Il s’agit de personnes ayant partiellement ou totalement brûlé sans raisons apparentes. Cette « combustion » se fait selon des axes privilégiés : la cellule éclate engendrant une onde qui réalise une réaction en chaîne. Les objets environnants ne sont en général pas détruits, parfois même les cheveux ou les poils sont respectés, sauf dans une direction qui est celle de l’axe tertiaire de la cellule [6], analogue aux effets du quartz qui multiplie les résultats de l’action dans cette direction. (Une expérience a été faite qui consiste à déposer en face de deux plantes semblables, une tumeur végétale contenue dans du verre et dans du quartz ; la plante face à la tumeur contenue dans le verre continue son développement normal ; l’autre, placée devant le quartz, développe une tumeur, ce qui tend à prouver l’existence d’une onde « cancer » privilégiée et amplifiée par le quartz). Cette libération totale du potentiel énergétique de la cellule est probablement ce qui s’est passé dans le tombeau du Christ, lorsqu’une radiation d’origine inconnue a imprégné le Suaire de Turin, dont les scientifiques ont confirmé l’authenticité depuis peu. Il est probable que c’est également la raison pour laquelle le corps de certains « Initiés », tel celui d’Apollonius de Tyane n’a jamais été retrouvé ; une autre conséquence de ces données est la mise en évidence d’une médecine spatiale : puisque nous dépendons de notre position dans l’univers, la connaissance de cette notion est fondamentale au moment où l’homme conquiert l’espace ; elle débouche évidemment sur une médecine énergétique, médecine de terrain, ou holistique, qui devrait apporter un changement radical dans notre façon d’aborder l’homme malade sur le plan physique, psychique ou spirituel. Il est aussi possible de définir scientifiquement le terrain : « ensemble des processus physiques, chimiques, physicochimiques et biologiques qui obéissent à la régulation générale de l’organisme, propriété fondamentale de la nature vivante » [7] et de proposer un système de connaissance pratique du terrain d’un individu, basé sur l’étude synthétique des variations des populations lymphocytaires.

Ici, aussi, les implications sont prodigieuses puisqu’elles débouchent sur la chronobiologie et la chronothérapeutique permettant d’administrer un médicament aux instants favorables, instants déterminés à partir d’analyse sanguine ; les calculs prouvent qu’un médicament administré à ces moments privilégiés voit son action multipliée par 30 ; de même, une intervention chirurgicale effectuée « à l’instant favorable » se déroule sans problème.

Il est difficile de résumer rapidement les implications pratiques découlant de ces travaux, mais que dire alors de leurs implications philosophiques : immortalité, réincarnation, Karma, notion de chute de l’homme et de l’animal, etc., etc. ?

MUNIS de toutes ces données, essayons d’entrer dans la nature de ce que l’on appelle « pathologie » qui résulte d’un déséquilibre des forces dont nous venons d’entrevoir le rôle. Dans la tradition, le fait est confirmé par sa définition du Mal : « Une force qui n’est pas à sa place ».

À travers ses cellules, l’homme est perpétuellement soumis à des influences extérieures et intérieures : nourriture, respiration, influx cosmique, auxquelles il convient d’ajouter la nature de ses pensées et de ses concepts. Son métabolisme repose sur l’équilibre entre la production de l’énergie qui lui sert à assurer sa régénération (500 milliards de cellules par jour) et l’élimination de ses déchets.

Le corps ASTRAL peut être défini comme le support par lequel s’expriment les sentiments : la loi d’attraction ou de répulsion qui règle sur tous les plans, nos assimilations et nos rejets. Il permet l’expression de notre affectivité.

Le MOI est l’expression de la conscience consciente. Ce corps, propre à l’homme, permet la totale individualisation sur tous les plans. C’est grâce à lui que nous pouvons dire Je et paradoxalement c’est seulement par lui que nous pouvons avoir une approche de l’Unité.

Le rôle neurosensoriel n’est actif que lorsque l’« astral » et le « moi » s’y expriment librement (voir ci-dessus). Pour illustrer ceci, citons le cas de l’allergie qui correspond à la rupture entre le « moi » et l’« astral ». Le « moi » est garant de notre identité ; c’est lui qui identifie tout ce qui lui semble bon, à tous les niveaux, y compris les substances internes provenant du métabolisme de l’individu. Il informe l’« astral » qui, par l’intermédiaire de sensations (attraction, répulsion), réglera sur tous les plans nos assimilations et nos éliminations. Si le « moi » est déficient, l’« astral », non informé, va rejeter les propres constituants de l’organisme (maladies auto-immunes) ; si, à la défaillance du « moi » s’ajoute celle de l’« astral », la prolifération des forces éthériques ne s’arrêtera plus ; les forces vitales incontrôlées, non soumises à la contrainte de l’« astral » et du « moi », retourneront à leur état primitif de croissance — non pas anarchique comme on a tendance à le croire — mais à l’état caractéristique de l’embryon dans lequel les cellules sont toti-potentielles, c’est-à-dire contenant toutes les possibilités de différenciation future de l’adulte fonctionnel. Mais, à la différence de l’embryon dans lequel les forces vitales sont prises en charge par un champ de forme (champ morphique de Rupert Sheldrake), la cellule dans laquelle s’exprime cette force vitale libre, ayant changé de fréquence, ne fait plus résonner le champ de forme habituel ; dans ce cas, plusieurs phénomènes peuvent apparaître :

  • si ce germe est seul et ne trouve aucun champ dit de forme, il peut mourir ;

  • s’il accroche et fait résonner un champ voisin, il se produit une mutation. En cas d’échec ce ces deux possibilités, aucun champ de forme ne correspond à ces forces (les forces de régulation de l’organisme — sont débordées), c’est alors la réaction en chaîne du cancer : l’onde intracellulaire n’étant plus amortie au niveau de la membrane s’étend de cellule à cellule jusqu’à destruction de l’organisme entier.

Ainsi donc, à la faveur d’un choc intense (physique, psychologique ou conflictuel) dû à l’angoisse, la peur, la contrainte, etc., le seuil au-dessous duquel les forces du « moi » et de l’« astral » ne peuvent descendre est atteint ; le complexe supérieur (« astral » et « moi ») se retire laissant libre cours aux forces vitales du corps éthérique qui va remplir sa fonction : croître. C’est ici que le parallèle ou l’analogie entre la grossesse et le cancer trouve sa véritable expression. En effet, dans le cas de la grossesse, l’organisme de la mère tolère le fœtus ; ce dernier exprime à la surface de ses cellules, outre les gènes provenant de la mère, ceux du père ; il réalise une « allogreffe », c’est-à-dire une greffe étrangère qui, contrairement à ce qui se produit normalement dans chaque organisme, n’est pas rejetée ; il représente donc un corps étranger à l’origine d’une cellule qui va se diviser et croître de façon fantastique comme le ferait d’ailleurs un cancer. Ce fœtus et ses annexes vont, par la mise en place d’une série de mécanismes variés, empêcher le système immunitaire de la mère et les rejeter. Les lymphocytes (globules blancs) sécrétant une substance capable de supprimer la reconnaissance des cellules étrangères vont permettre ainsi la croissance et l’évolution du fœtus.

La différence évidente entre la grossesse et le cancer, à la lumière de ce qui vient d’être dit, est la suivante :

– dans le cas de la grossesse, le fœtus est pris en charge par un champ morphologique (champ H 3 intracellulaire dont on sait qu’il a appartenu au mort qu’il fut et qu’il contient les impondérables ou psychisme

– il ne peut y avoir de champ de forme sans une composante psychologique correspondant à un savoir interne) lorsque sa croissance est terminée, le fœtus sort de l’organisme maternel, à l’heure exacte normalement prévue par une conjoncture cosmique parfaitement déterminée. Cette conjoncture sera la signature, pour l’être qui vient au monde, des rythmes cosmiques qui désormais entretiendront sa vie physique ;

– dans le cas du cancer, il n’y a, pas prise en charge par un champ de forme et si les forces de régulation de l’organisme sont débordées (par affaiblissement du « moi »), le cancer devient invasif et détruit l’organisme qui lui a donné naissance.

Les conséquences de la relativité en biologie sont « phénoménales » et, ici plus que jamais, nous allons pouvoir cerner la notion d’équilibre dynamique vital.

Une force est servie par une forme qui lui correspond très exactement, ni trop rigide, ni trop souple, pouvant évoluer avec la force qui l’habite ou disparaître pour permettre aux matériaux de se réorganiser au niveau supérieur ; cette notion d’équilibre dynamique peut être rendue par l’image du cycliste qui reste sur sa machine tant qu’elle roule, d’autant plus stable qu’elle va vite, et qui tombe s’il s’arrête de rouler. Les phénomènes physiques rythmiques provenant de l’univers sont là pour servir la vie physique et lui permettre de s’épanouir au service des niveaux de conscience ; la présence des champs intracellulaires est, elle, là pour nous permettre de comprendre le phénomène. Dans le noyau, le champ H 1 (physique) informe le champ H 2 (mémoire, psychisme) par l’intermédiaire du champ de forme H 3 qui s’appuie sur les deux. (Rappelons que le noyau subit des déformations par la présence du centriole [voir 3millénaire, n° 15], l’onde engendrée faisant varier les dispositions moléculaires le long de l’axe de l’A.D.N.).

S’il s’agit d’un métabolisme, l’A.D.N. décidera de l’entrée, de la sortie ou de l’équilibre d’un ou plusieurs composés nécessaires à la vie. Il ne faut pas oublier que les variations moléculaires vont engendrer des dis positions psychiques différentes puisque ce champ H 2 renferme les impondérables du psychisme. Nous avons également vu que notre vie dépend de notre position dans l’univers. La relativité en biologie nous informe que les processus de mitose [8] et de développement s’accroissent si l’orbite sur laquelle nous sommes se raccourcit ; elles diminuent au contraire si l’orbite s’agrandit (dans l’espace). L’équilibre pour nous se trouve donc à la surface de la terre : cet équilibre est dynamique. La terre tourne sur elle-même et autour du soleil (gravitation) dont nous avons vu qu’elle était nécessaire dans la vie comme dans la mort. La réflexion qui naît de la compréhension de ces champs est la reconnaissance de l’importance capitale du psychisme, autrement dit de la conscience. En effet, tant que les processus de vie sont entièrement utilisés au service de la vie physique (conscience de la nature), cette dernière est intense et n’est limitée que par la quantité de nourriture. Exemple : les bactéries, les micro-organismes, les vertébrés inférieurs dont on connaît les possibilités de régénération. Dès qu’apparaît la conscience, même embryonnaire (pour notre concept), nous allons voir se développer, en réponse aux champs provenant de l’extérieur, une volonté du psychisme qui agira sur l’environnement. Exemple : on enferme un chat dans une pièce froide dans laquelle se trouve un radiateur relié à un générateur de hasard (c’est-à-dire un appareil qui va allumer ou éteindre le radiateur à des moments imprévisibles). Lorsque le chat est dans la pièce, le radiateur s’allume plus souvent. Cette expérience a été renouvelée avec des cafards avec un résultat identique, c’est ainsi que peut s’expliquer l’action réciproque de l’univers sur le vivant et du vivant sur l’univers.

Concluons : aujourd’hui, la biologie peut conduire l’homme aux frontières de lui-même ; elle peut, si elle est bien intégrée dans l’évolution des sciences, nous permettre de connaître les origines immatérielles de la vie dont les processus évolutifs sont au service de la conscience. Cette dernière apparaît en dernier ressort totalement indépendante de ses supports, c’est-à-dire des formes. Cette conscience est aussi énergie [9] et doit se trouver dans sa plénitude au niveau du champ unitaire ultime (expérience de Mère) [10]. Tous les phénomènes auxquels nous participons au niveau du local ne sont donc que des « Jeux de lumière », des hologrammes que nous extrayons du champ électromagnétique de notre univers-lumière.

Les neurosciences, le codage de l’A.D.N. qui contient en mémoire toute l’histoire de la vie passée et à venir, montrent que nous sommes prisonniers de cellules que nous avons nous-mêmes construites, que seule une éducation à partir d’un nouveau paradigme nous permettra de sortir de ce « bocal » qui devient de plus en plus étouffant.

Les humains sont seuls responsables de leurs malheurs : seule une attitude mentale saine, le respect total d’autrui, une transformation personnelle, pourront empêcher une catastrophe mondiale. Les gnostiques de Princeton ont exprimé ce sentiment il y a de nombreuses années : « Pour échapper à la crise mondiale, inévitable, il faut apprendre aux gens à changer de niveau de conscience. »

Ce changement aura peu de chances de se produire tant que les rationalistes, matérialistes de tous poils, détiendront le monopole de l’information et de l’audience des médias. L’homme est bien plus que ce corps que la médecine veut sauver à tout prix (et ce terme doit être pris dans son sens littéral) ; une médecine sans âme, dont les progrès reposent sur le martyre de millions d’animaux dits de laboratoire ; leur souffrance incalculable dans l’indifférence générale, en dépit de la mobilisation d’un certain nombre d’hommes et de femmes plus conscients, s’inscrit de façon indélébile dans les archives de l’univers, et la facture que nous aurons à payer sera lourde, très lourde. On ne peut d’une part évoquer l’unité de tout ce qui est, parler de cette immense trame dont nous sommes partie prenante (que nous le sachions ou non) et, d’autre part, nous comporter en prédateurs et exploiteurs conscients, entièrement dépourvus de la moindre pitié, du moindre sentiment de compassion envers tout ce qui souffre sans encourir le choc en retour. « Tu récolteras ce que tu as semé. »

L’A.D.N. se souvient de nos « animaux intérieurs », ces passages que nous récapitulons durant le développement fœtal. Inutile de nous cacher plus longtemps que toutes les autres formes de conscience inférieures ou supérieures sont d’autres dimensions de nous-mêmes et que ce que nous faisons au plus petit d’entre tout ce qui vit, c’est à nous que le faisons.

Si la physique s’ouvre à de nouvelles dimensions, si, comme on nous le dit, les choses sont ce que nous pensons, si, comme cela est démontré, le psychisme survit à la mort du corps physique, nous devons d’urgence changer nos comportements et nos concepts, pour préparer cette continuité de la conscience afin que la vie après la vie ne nous trouve pas enfermés dans un paradigme dépassé dont nous serions les prisonniers.

Les conclusions des scientifiques de pointe nous projettent dans une vision grandiose de la vie qui est sous des formes multiples ; donnons-nous les moyens de l’appréhender pleinement en changeant d’abord nos pensées puis nos actes pour nous harmoniser avec le tout. Sri Aurobindo disait : « On n’est pas libre si on est dominé, seule l’interaction coopérative entre égaux peut rendre chacun libre. » Ceci est l’harmonie. Les biologistes sont le plus à même de se rendre compte de cette évolution ; il leur est beaucoup donné, il leur sera beaucoup demandé.

À côté du développement spectaculaire de la connaissance naturelle du vivant qu’il faut évidemment continuer à développer, la prise de conscience de l’intérieur des choses et des êtres est une nécessité vitale. Il est nécessaire de donner une priorité à l’étude du psychisme, au rôle capital du vécu de l’individu.

Au niveau humain, chaque être est unique — il ne faut pas réduire les phénomènes à nos statistiques.

L’intérieur se projette dans l’extérieur (comme l’atome est le reflet de la force qui l’anime). Pour transformer l’extérieur, on doit changer l’intérieur. Priorité donc à l’éducation. L’éthologie nous montre le rôle de l’acquis (les sillons de Sheldrake).

Gardons un esprit ouvert, ce qui nous permettra de changer nos façons de penser et si nous ne sommes pas contents de la vie que nous avons, ne rendons personne responsable de ce fait et appliquons dans notre vie de tous les jours les conclusions de la science : « On ne peut séparer l’observateur de la chose observée et les choses sont ce que nous pensons d’elles ! Mettons-nous au travail en ayant bien présent à l’esprit le fait que ce que beaucoup de gens pensent en même temps a les plus grandes chances de se produire. » (Sheldrake).

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1 Steven Weinberg, Les trois premières minutes de l’Univers. Ed. Le Seuil.

2 Responsables de la cohésion du noyau atomique.

3 Entropie : perte de l’information.

4 Philippe Suarez, L’Évangile selon Thomas. Ed. Metanoia.

5 W. Chetteoui, La Parapsychologie. Ed. F. Lanore.

6 E. Pinel, Vie et Mort. Ed. Maloine.

7 Émile Pinel.

8 Mitose : division cellulaire.

9 Dr Th. Brosse, La conscience énergie. Ed. Présence.

10 Satprem, Le mental des cellules. Ed. R. Laffont.