Robert Linssen : Preuves d'une emprise psychique et spirituelle

Lorsque nous parlons de « yoga intégral » nous évoquons la nécessité d’une unification et d’une harmonisation des éléments participant à notre constitution : ceci implique une union et une harmonisation de notre corps matériel, de notre système nerveux, de nos émotions et de nos pensées. Cette union ainsi définie est partielle et très incomplète. Par corps, émotions et pensées nous ne désignons que l’ensemble de notre structure psychosomatique. Il s’agit là, de la partie la plus superficielle, la plus périphérique de notre constitution globale et totale. Ces niveaux physiques et psychiques sont d’ailleurs entièrement conditionnés, limités.

Robert Linssen : Science moderne et Spiritualité ésotérique

Les solides parmi lesquels se poursuit notre existence quotidienne, tels une table, une règle ou un mur nous semblent être délimités par des lignes parfaitement droites. C’est à partir de ces notions que s’est édifiée la géométrie classique. Or, aucune ligne n’est absolument droite. Tout dans l’Univers est incurvé à des degrés divers, qu’il s’agisse de choses appelées « matérielles » ou d’espaces « vides ». Lorsque nous regardons un mètre étalon, pris isolément, le caractère fragmentaire de ce mètre et l’imprécision de nos sens nous le présentent comme une droite impeccable. Si nous avions la possibilité de le placer exactement à la ligne d’horizon lointaine qui se dessine entre la mer et le ciel, nous comprendrons qu’il s’intègre dans une immense courbe.

Robert Linssen : Le sommeil sans rêve

Les penseurs de l’Inde antique, les maîtres du Ch’an (Chine du IVe au IXe siècle) et du Zen (Japon du XIe au XVIIIe siècle) évoquaient fréquemment la possibilité de réalisation d’un sommeil profond d’une qualité exceptionnelle. Au cours de ce sommeil, le dormeur n’aurait plus aucun rêve. Son mental entièrement pacifié grâce à la réalisation d’un Eveil intérieur authentique serait dans un état de profonde sérénité. Un silence d’une qualité rare régnerait dans son esprit.

Robert Linssen : Le Yoga intégral

Nous insistons beaucoup sur le terme « totalité » des éléments qui nous constituent. Pour la plupart des Occidentaux l’être humain se limite à un corps matériel animant un faisceau de tendances psychologiques très souvent contradictoires. A l’hérédité psychosomatique reçue dès la naissance s’ajouterait la somme continuellement changeante et grandissante des mémoires des nouvelles connaissances, des plaisirs et des douleurs, des expériences agréables et désagréables. Cet ensemble de tendances contradictoires est doué d’une certaine originalité et d’une apparente continuité de conscience au cours d’une existence dont la durée moyenne oscille entre 55 et 75 ans suivant les lieux. Pour la plupart d’entre nous, c’est à cela que se limite un « moi » : né il y a quelques années, accumulant, quelques conditionnements psychologiques au cours de son développement, puis mourant dans quelques années.

Robert Linssen : Alexandra David-Neel

Au cours de ses nombreux voyages Alexandra David-Neel rencontra les personnages les plus étranges, parfois mystérieux, parfois très connus. Elle connut le docteur Otto Hanish, fondateur du mouvement Mazdaznan, le docteur Bertholet, célèbre diététicien suisse et maître de nombreux ordres initiatiques. Elle fut une des rares européennes ayant assisté au procès à huis clos du leader théosophe Ch. Leadbeater, en Inde. Parmi les noms connus, citons le comte de Keyserling, Trebitch Lincoln, le colonel Hardy, M. et Mme Paul Richard (Mme Paul Richard devint plus tard « La Mère » jouant un rôle important dans l’Ashram de Sri Aurobindo).

Robert Linssen : Teilhard de Chardin est-il dépassé?

Teilhard de Chardin était mûr pour dépasser les ornières du catholicisme traditionnel et les conditionnements de l’Église. S’il avait fait le bond que le destin semblait attendre de lui, c’eut été un éblouissement de lumière et de félicité, tant pour lui-même que pour le monde. C’eut été un moment de sérénité cosmique authentique, celle qu’il semble n’avoir jamais connue. La fin tourmentée de sa vie le prouve.

Robert Linssen : Les mythes qui font dévier l'amour

Dans sa phase actuelle d’évolution psychologique l’homme moyen se connait fort peu. Il ignore tout des mobiles profonds et réels de ses pensées, de ses désirs et de ses actes. Cette absence de connaissance de soi est l’une des causes essentielles des conflits qui se présentent fréquemment, entre chaque être humain et son propre inconscient. Cette ignorance de soi est aussi et surtout génératrice de conflits, de malentendus, de méprises douloureuses dans les rapports humains et plus spécialement dans les relations entre l’homme et la femme.

Robert Linssen : Splendeurs du Kégon Zen

Les enseignements de la secte japonaise du Kégon Zen sont très peu connus. Ils sont le prolongement de l’école chinoise bouddhiste intitulée : « Hua yen tsung ». Sa doctrine initiale était basée sur l’un des principaux Sûtras du bouddhisme Mahayana indien : l’Avatamsaka Sûtra. L’étude des commentaires chinois de l’Avatamsaka Sûtra nous révèle les profondeurs d’une recherche spirituelle exceptionnelle. La traduction chinoise de l’Avatamsaka Sûtra s’intitule: « Hua yen ching ». Il s’agit d’une œuvre très vaste divisée en de nombreuses sections. L’une d’elle, intitulée « Sûtra des dix étapes » (en sanscrit Dasabhumika Sûtra) avait attiré l’attention des érudits chinois. Les commentaires du Dasabhumika Sûtra par les grands maîtres indiens Nâgarjuna et Vasubhandu avaient partiellement été traduits en chinois entre le VIe et le VIIe siècles. Les commentateurs et les adeptes de ces traductions avaient formé une secte connue sous le nom de Ti lun. Cette secte constitue l’origine principale de l’École chinoise de Hua yen dont le Kégon Zen est le prolongement japonais.

Robert Linssen : Transformation intérieure et Action extérieure (Questions et Réponses)

Nous avons tous notre part de responsabilité dans tout ce qui se passe. Dans quel sens? Nous sommes responsables de tout ce qui se passe dans la mesure où nous ne nous connaissons pas. Dans la mesure où nous sommes incapables de dépasser notre égoïsme, nous sommes complices de toutes les violences, de toutes les cruautés, car l’égoïsme est la source première de toutes les violences. Il ne s’agit pas de s’isoler et de travailler au perfectionnement de son « moi ». Bien au contraire. Il s’agit d’être pleinement attentif afin de couper le processus du « moi » à sa racine première. Ceci est donc loin d’être une attitude d’égoïsme. Si nous avons réellement compris l’ampleur des drames actuels et du chaos mondial, nous ne pouvons plus nous faire les complices de ce chaos en nous complaisant dans notre propre état chaotique et égoïste. Le chaos mondial est bien la somme du chaos et du désordre résidant en nos propres cœurs.

Robert Linssen : Qu'est-ce que le « Satori » ? (Questions et Réponses)

C’est notre être véritable. C’est aussi l’être véritable ou l’essence profonde des êtres et des choses, mais elle est indicible. Le Satori est une vision d’unité. Encore faut-il dire que dans cette vision les choses sont bien différentes de celles qui nous sont familières. Il n’y a plus de distinction entre le spectateur, l’organe visuel et le spectacle. Le Satori est cette sorte de vision étrange au cours de laquelle se révèle notre être vrai. Cet être vrai, n’est ni le corps, ni l’âme tels que nous les envisageons en Occident. Il n’est pas né. Il est au-delà de la naissance et de la mort. Lorsque nous le découvrons nous sommes non seulement UN avec l’univers entier mais par CELA nous sommes l’essence profonde de l’univers.