Robert Linssen : Krishnamurti et la révolution fondamentale

L’inspiration essentielle du message de Krishnamurti résulte d’une réalité intensément vivante et créatrice s’imposant à son intériorité spirituelle. Il en a été durant plus de soixante années environ le porte parole fidèle et persévérant, écartant toute compromission avec les conditionnements de la plupart des enseignements religieux.

Robert Linssen : Importance du dépassement de l’ego

Au seuil du troisième millénaire, le développement soudain de l’intérêt que suscitent les enseignements spirituels non dualistes est un événement important pour l’évolution de l’humanité. Les doctrines essentielles insistent sur le caractère illusoire et conflictuel de l’égo. Elles étaient restées dans l’ombre en occident mais les révolutions bouleversantes de la physique, en moins d’un siècle, ont révélé une complémentarité étonnante existant entre les sagesses antiques et la nouvelle vision du monde de la science moderne.

Robert Linssen : Voir le monde de l’intérieur

Tenter de faire comprendre et surtout de faire pressentir intuitivement la nature réelle de l’homme et du monde en utilisant les limites du langage verbal est une tâche très ardue. Des sages, tels que Krishnamurti, Nisargadatta ou Ramesh Balsekar, insistent sur l’incommensurabilité entre les concepts, les tentatives les plus subtiles de l’activité mentale la plus abstraite et le monde du Réel. Nisargadatta déclare que nous sommes dans l’ignorance complète de CE que nous sommes et de ce qu’est réellement le monde.

Robert Linssen : Le grand fleuve au-delà de la vie et de la mort physiques

Le problème de la mort a de tout temps suggéré des hypothèses contradictoires chez l’être humain. Ces hypothèses sont le reflet des croyances, conscientes ou inconscientes, ou des espoirs de ceux qui les émettent. Pour les uns, la mort physique résulte d’une loi universelle d’impermanence liée à tout assemblage ou agrégat d’éléments. Ces agrégats sont inéluctablement destinés à la dissolution des éléments matériels qui se sont associés pour les former. Pour les autres, le corps physique ne constitue que la partie matérielle d’un ensemble d’énergies réparties en différents niveaux ou dimensions. Parmi ces derniers se situeraient les niveaux ou dimensions psychiques et spirituels.

Robert Linssen : Rôle et limites de l’émotion dans le cheminement spirituel

Le rôle et les limites de l’émotion sont différemment appréciés dans les milieux religieux et les centres de recherches spirituels. Certains religieux bouddhistes et chrétiens considèrent l’activité émotionnelle comme un obstacle important s’opposant à la disponibilité intérieure. Ils estiment que l’émotion nuit à la sérénité de la méditation par les perturbations mentales et les désirs qu’elle provoque. Dans cette perspective, les énergies émotionnelles devraient être réprimées ou contrôlées.

Robert Linssen : Du rêve a la réalité

Nous savons que le passage de l’état de rêve à l’état de conscience normal est instantané mais nous ne pouvons transposer complètement cette instantanéité dans le cheminement de l’Eveil. En fait, les deux approches apparemment inconciliables sont complémentaires. Il est vrai que nous sommes la Réalité suprême et qu’elle est prioritaire. Il est vrai que l’univers et nous-mêmes ne sommes qu’un rêve ou un mirage. Beaucoup de chercheurs ayant compris intellectuellement que seule la Réalité suprême ou l’absolu existe, ont confondu leur compréhension intellectuelle avec une réalisation authentique. Le cas est très fréquent.

Robert Linssen : La conscience suprême

Les formes les plus élevées des sagesses antiques et les Maîtres contemporains de l’Eveil, tels Sri Bhagavan Maharshi (env. 1870-1950), Krishnamurti (1895-1986), Sri Nisargadatta (env. 1900-1981), Wei Wu Wei (1895-1986) enseignent l’existence fondamentale d’un champ de conscience cosmique antérieur aux diverses formes familières de conscience personnelle. Les pensées, les émotions, les formes, les mots, les images se profilent sur la toile de fond unique d’un océan de conscience nouménale auquel elles empruntent leurs énergies. Sans cette base essentielle, nos pensées ne pourraient exister. Dans l’ordre du déroulement de la manifestation de l’Univers, le champ de conscience cosmique occupe la première place, non seulement en raison de son antériorité, mais aussi par la priorité et l’intensité créatrice de ses énergies.

Robert Linssen : A la recherche du « toucher juste »

Les pensées qui se déroulent dans le champ de notre intériorité n’ont en général que très peu de rapport avec les circonstances que nous vivons. Le moment présent n’est jamais vécu dans la plénitude de sa momentanéité. Nous sommes tellement repliés sur nous-mêmes et esclaves de préoccupations mesquines qu’il nous arrive fréquemment d’être dans l’impossibilité d’écouter autrui. Le vacarme de nos pensées égoïstes nous coupe littéralement des réalités concrètes malgré nos prétentions d’y être pleinement attentifs.

Robert Linssen : La méditation de l’univers

Ce que nous considérons comme de « petites causes » peut avoir de grands effets. Pour la plupart, nos erreurs de perceptions, liées principalement à la fixation excessive de notre attention sur le « particulier » n’ont que peu d’importance. Nous sommes incapables de saisir les liens existant entre le domaine psychologique et les réalités concrètes. Les sciences nous montrent heureusement de plus en plus l’interdépendance étroite existant entre les divers niveaux d’énergie de l’univers.

Robert Linssen : Malentendus sur la voie de l’éveil

Le domaine des profondeurs spirituelles de l’être humain échappe aux tentatives d’expressions verbales ainsi qu’aux essais de représentations imaginaires. Nous sommes ici au cœur de nous-mêmes dans un des niveaux les plus fondamentaux d’un univers polydimensionnel dont la source première se recrée dans la fraîcheur d’un éternel printemps.
A ce niveau profond règne la plénitude d’une conscience infinie, libérée des limites des mots, des formes, de la qualité et du temps, tout en étant le fondement suprêmement substantiel sur lequel se profilent les noms et les formes.