Jean-Louis Siémons : La Théosophie et les états de conscience après la mort

Une chose paraît certaine : que ce soit en Inde, en Egypte ou en Grèce, les candidats aux Grands Mystères recevaient la révélation tangible des réalités de l’au-delà, étaient entraînés à vivre l’expérience de la mort – en toute conscience. Un passage d’Isis Dévoilée précise même que le sarcophage vide, trouvé au cœur de la Grande Pyramide, a servi aux épreuves de l’Initiation suprême, pendant lesquelles le corps du néophyte (longuement préparé par une discipline rigoureuse) gisait sans vie, en attendant son réveil « au troisième jour » et la résurrection de l’Ame victorieuse du Royaume des Ténèbres.

Jean-Louis Siémons : Théosophie et survivance

Si l’un de nos lointains ancêtres de l’Antiquité pouvait se réincarner parmi nous, en conservant toute sa mémoire, il irait sans nul doute de surprise en surprise en découvrant les acquisitions de notre civilisation ; mais quelle ne serait pas sa perplexité en découvrant que ceux-là même qui croient avoir percé les secrets de la matière et sont prêts à s’aventurer bientôt dans de longs voyages interplanétaires sont encore ignorants du devenir de l’homme après la mort — bien plus, s’interrogent gravement sur des sujets qui paraissaient des évidences pour les civilisations du passé.

Jean-Louis Siémons : Les chemins de la théosophie

Si l’homme cultivé reconnaît facilement l’origine grecque du mot Théosophie, peu de gens, sans doute, savent qu’il fut employé au IIIe siècle après J.-C. par Ammonius Saccas et ses disciples, les Théosophes Éclectiques de l’école néo-platonicienne, tels que Plotin, Porphyre et leurs successeurs. Cette Théosophia, ou sagesse divine, était fondée sur une croyance en une Divinité absolue, incompréhensible et suprême, ou essence infinie, considérée comme la source de la nature entière – visible ou invisible – l’homme lui-même étant, dans sa nature immortelle, une émanation d’une Ame Universelle, identique dans son essence à la Divinité. Dans la pratique, la discipline rigoureuse de purification et de recherche de la communion mystique conduisait à l’illumination et permettait à certains, par les pratiques occultes de la Théurgie, d’entrer en rapport avec le monde des dieux et d’obtenir ainsi la révélation des mystères divins.