On peut réaliser (ou croire réaliser) des chimères, s’envoler dans le rêve. Beaucoup de mystiques, obnubilés par les mêmes pensées, ont cru « réaliser Dieu », ou le rencontrer, ou vivre dans son Amour, sa Lumière, etc. L’imagination active, le « besoin de Dieu » (ou de l’amour personnel, mais licite, car transfiguré), l’attente, dans l’oubli du monde décevant, etc. tout a pu créer les conditions favorables à ce genre d’expérience mystique. Dans bien des cas, le mystique a des dispositions innées (karmiques), qui lui accordent des expériences (peu courantes pour le commun des mortels) de nature à lui faire découvrir des voies pleines de promesses : visions, voix qui appellent, ou ordonnent, rencontres qui changent la vie. La foi est stimulée : Dieu est là, quelque part, il faut répondre à cette révélation troublante ! Ici, s’ouvre la porte d’une démarche intérieure (parfois favorisée par le retrait loin du monde, dans le silence du « Désert », ou d’un monastère où l’on cherche refuge, etc.).