Dans un traitement psychanalytique, ce qui prend le plus de temps et donne le plus de peine, c’est la lutte contre les résistances du patient. Ces résistances sont inconscientes. Le sujet a accepté spontanément de se soumettre à l’analyse; consciemment, il n’oppose aucune résistance au traitement, et, cependant, nous nous sentons en présence de forces qui s’opposent à ce qu’un changement quelconque soit apporté dans la personnalité. Nous avons formé, dans notre enfance, un équilibre entre nos exigences psychiques et la réalité. Cet équilibre ne nous satisfait plus, maintenant que nous sommes adultes. Par exemple, nous avons pu mater les tendances exhibitionnistes que nous avons tous à trois ans, mais la répression a été trop forte, et nous sommes devenus timides.
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Robert Linssen : De l'amour humain à l'amour Divin
Tout amour véritable se manifeste par le don de soi. Dans le don de soi il y a renaissance, recréation. Il faut mourir pour renaître, nous disent les Evangiles. Il nous faut mourir à nous-mêmes pour naître à la Plénitude du Pur Amour. La mise en évidence d’un tel processus nous étonne de prime abord. L’instinct de conservation de notre « moi » se rebiffe et tente de nous suggérer qu’il y a là quelque chose qui pèche contre les lois de la nature. Bien au contraire. Toute l’histoire de la vie dans les règnes successifs n’est-elle pas celle d’une recréation perpétuelle, d’une destruction continuelle de formes, d’un dépassement incessant de niveaux acquis. Le « don de soi » inhérent à tout véritable amour, constitue le prolongement sur le plan humain, de processus naturels observables sur le plan biologique parmi des êtres primaires en organisation.
Robert Linssen : Etudes psychologiques de C. G. Jung à J. Krishnamurti
Pour Krishnamurti et Jung, le conscient ne constitue qu’un infime fragment de notre « moi total ». Krishnamurti nous enseigne que la partie de nous-mêmes que nous connaissons avec une relative clarté ne constitue qu’une couche superficielle et fragmentaire de notre structure psychique. Celle-ci est extraordinairement complexe et se trouve formée de couches innombrables portant au plus profond d’elles-mêmes les mémoires obscures d’événements se perdant dans la nuit des temps.