Jean-Pierre Garou : Universalité d'une forme

(Les carnets du Yoga. No 185. Février 1997) En 1909, à Munich, le peintre Wassily Kandinsky s’apprête à basculer dans l’abstraction. Mais il hésite. Si le « vide » le fascine depuis toujours, il craint que, sans références au réel, le tableau ne finisse par ressembler aux motifs sur une « cravate » ou un […]

Jean Varenne : Le tantrisme et l’initiation au mandala

Le plus souvent, en Inde, le mandala est tracé au moment où l’on en a besoin, puis effacé lorsque le rite est achevé. On utilise de préférence des poudres de couleur que l’on achète sur le marché et que l’on mélange éventuellement avec divers liquides pour obtenir une sorte de peinture aisément lavable. Un texte recommande, par exemple, d’utiliser de la poudre couleur safran-rouge (vermillon vif) mélangée avec du lait de vache pour tracer le Shrî-Yantra. Ailleurs, il est expliqué que, si le dessin est fait avec de la poudre jaune, l’initié triomphe de la malignité verbale (calomnie, etc.) de ses ennemis. Ailleurs encore, on enseigne que si l’on veut du mal à quelqu’un on peut tracer un mandala avec du crottin de cheval délayé dans de l’urine de vache ! Ces quelques exemples donnent une idée de ce que sont ces enseignements secrets dispensés par les maîtres tantriques ; convaincus de l’efficacité intrinsèque des yantras, ils trouvent normal de les utiliser à toutes fins : progrès spirituel, certes, mais aussi magie blanche ou noire.