Gary Lachman : Voir l’invisible : L’art et l’occulte

Traduction libre Voici le texte d’une conférence que j’ai donnée au Centre de culture contemporaine de Barcelone le 16 mai 2018, sur les liens entre l’art et l’occulte. Comme je le souligne dans cette conférence, ce lien remonte loin dans notre passé et semble avoir été présent lorsque la conscience humaine a émergé de ses racines […]

Marie-Joelle Yebra : La musique platonicienne clef de l'harmonie céleste

(Revue Le chant de la licorne. No 29. 1989) La musique a de nos jours une finalité essentiellement divertissante. Cependant, il fut un temps où on lui reconnaissait des propriétés plus importantes, comme la capacité de faire accéder la conscience humaine à la source originelle de l’Ordre Cosmique. *** PLATON Les influences de Platon Platon […]

Le Zen et les arts : Jardins

Introduction Les jardins japonais, eux aussi influencés par l’esthétique zen, diffèrent radicalement des jardins d’Occident, colorés et envahis par les fleurs. Au Japon, l’accent est mis sur d’autres éléments : le sable, la mousse, la pierre, l’eau, les lanternes — et par-dessus tout sur des roches insolites qui souvent ont été amenées à grands frais […]

Le zen et les arts : Peinture

Lorsqu’il voulait peindre, il s’asseyait près d’une fenêtre bien éclairée, mettait de l’ordre sur sa table, brûlait de l’encens à sa droite et à sa gauche, préparait son pinceau et son encre, tous deux de la meilleure qualité. Puis il se lavait les mains, rinçait son encrier, comme s’il attendait la visite d’un hôte de […]

Sylvain Loisant : Théorie des cycles dans l'histoire de l'art

(Revue Le chant de la licorne. No 17. 1987) L’histoire de l’art peut-elle, grâce aux postulats de la sagesse traditionnelle, devenir une science avec des lois précises qui permettent de définir le rôle que l’art joue dans le développement de la conscience humaine ? Existe-t-il une analogie entre l’organisation intérieure de l’Homme et les différents […]

Sylvain Loisant : La peinture et la thérapeutique

(Revue Le chant de la licorne. No 15. 1986) En méditant sur l’influence considérable de la peinture dans toutes les civilisations humaines, il apparaît qu’elle est investie d’une mission plus importante que son simple rôle culturel. Son principal but est certainement d’accéder à une beauté transcendante, qui rapproche de l’unité divine, tout en ayant une […]

Jean-Pierre Garou : Universalité d'une forme

(Les carnets du Yoga. No 185. Février 1997) En 1909, à Munich, le peintre Wassily Kandinsky s’apprête à basculer dans l’abstraction. Mais il hésite. Si le « vide » le fascine depuis toujours, il craint que, sans références au réel, le tableau ne finisse par ressembler aux motifs sur une « cravate » ou un […]

Michel Random : Le visage ou le mystère de l'être

C’est le propre du poète de prendre le risque de révéler en se révélant. Nous avons sans doute perdu la magie profonde au profit d’une magie apparente. Et pourtant le fait est là, la drogue de l’image est là. La hantise de voler l’instant et l’instant de l’instant est là pour cristalliser malgré et contre tout ce mystère. On le fait avec répugnance, avec mauvaise conscience, l’ina­vouable mystère se trouve imprimé et publié pour être touché et vu par les yeux de tous, et malgré tout le sacrilège est commis. Qu’on me pardonne ce sacrilège au nom de l’amour qui lui aussi existe hors du temps et de l’espace.

Yvon Bec : Beethoven, La Missa Solemnis et l'esprit religieux

En fait, ses aspirations religieuses semblent le mener vers une entité proche de ce que Spinoza nomme Dieu. Et trop d’intuitions beethovéniennes sur la nature de l’éternité (cf. : la lettre au peintre Macco) et sur la na­ture du divin convergent avec le spinozisme pour n’être que fortuites. Ces intuitions que nous trouvons, non dans de vagues invocations de malade, mais lorsqu’il affirme sa pensée avec le plus de cohérence possible pour lui, c’est-à-dire lorsqu’il met en rapport la pensée du divin et l’acte de création

L’interprète face à l’œuvre avec Brigitte Engerer

Et mon maître disait toujours : Quand vous êtes devant votre instrument et que vous jouez, je n’ai pas besoin d’être psy­chologue pour deviner ce que vous êtes, pensez, sentez, ce à quoi vous accédez ; vous êtes complètement nu à travers la musique que vous exprimez. Il est donc ridicule de vouloir être personnel en chan­geant ou en déformant la pensée de l’auteur. Vous l’êtes quoique vous puis­siez faire.