Joshua Stylman : Surfer sur la vague

Ce à quoi nous assistons n’est pas seulement un progrès technologique – c’est ce qu’Ivan Illich appelait la dépendance iatrogène dans son ouvrage précurseur, Némésis médicale. Illich avait forgé ce terme pour la médecine – des institutions qui promettent de soigner tout en créant de nouvelles formes de maladies – mais le schéma s’applique parfaitement à l’IA également. C’est exactement ce que je ressentais à propos de ces nouveaux outils – ils promettent d’accroître nos capacités cognitives tout en les affaiblissant systématiquement. Ce n’est pas la prise de contrôle hostile dont la science-fiction nous avait avertis. C’est l’érosion silencieuse de la capacité individuelle déguisée en aide.

Brandon Boesch : Une science plus qu’humaine

l’IA pourrait décider d’explorer des domaines scientifiques que les scientifiques humains ne sont pas incités ou motivés à poursuivre, ouvrant ainsi de nouvelles voies de découverte. Elle pourrait même acquérir des connaissances sur le monde qui dépassent ce que notre cerveau est capable de comprendre. Qu’en sera-t-il pour nous, les humains, et comment devrions-nous réagir ? Je pense que nous devons commencer à nous poser ces questions dès maintenant, car d’ici quelques décennies, la science telle que nous la connaissons pourrait être profondément transformée.