Massimiliano Sorrentino & Daniela Panighetti
Tempêtes conscientes et origine de la vie

Traduction libre avec l’aimable autorisation d’Essentia Foundation Texte original : https://www.essentiafoundation.org/reading/conscious-storms-and-the-origin-of-life/ Cet essai étonnamment cohérent et empiriquement bien fondé soutient que, bien que régie par les lois aveugles et sans but de la nature, l’atmosphère terrestre — tout comme les cerveaux biologiques — est peut-être associée à une perspective subjective à la première personne et peut […]

Traduction libre avec l’aimable autorisation d’Essentia Foundation

Texte original : https://www.essentiafoundation.org/reading/conscious-storms-and-the-origin-of-life/

Cet essai étonnamment cohérent et empiriquement bien fondé soutient que, bien que régie par les lois aveugles et sans but de la nature, l’atmosphère terrestre — tout comme les cerveaux biologiques — est peut-être associée à une perspective subjective à la première personne et peut donc avoir créé de manière délibérée la vie sur Terre. L’essai rassemble de manière cohérente une approche qui rend compatibles (compatibilist) le libre arbitre, une métaphysique idéaliste et des spéculations sur l’abiogenèse.

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On pense généralement que le problème corps-esprit concerne la relation entre l’esprit et le cerveau propre aux humains et peut-être à certains animaux. Cependant, Thomas Nagel — dans son livre célèbre et critiqué Mind and Cosmos (L’esprit et le cosmos) (Nagel, 2012) — souhaite montrer que « le problème corps-esprit n’est pas simplement un problème localisé qui affecte la relation entre l’esprit et le cerveau dans les organismes des animaux vivants, mais il imprègne plutôt notre compréhension du cosmos tout entier et de son histoire. » Bien que, comme de nombreux autres auteurs, nous restions sceptiques quant au finalisme naturel mal défini de Nagel, nous croyons nous aussi que l’importance du problème corps-esprit est actuellement sous-estimée. Dans cet essai, nous suivrons une approche complètement différente de celle de Nagel.

L’objectif de cet essai est de montrer que le problème corps-esprit ne concerne pas seulement la relation entre l’esprit et le cerveau de l’homme et d’autres animaux, mais qu’il affecte plutôt la conception néo-darwinienne actuelle de l’ensemble du phénomène de la vie.

La thèse néo-darwiniste est typiquement la suivante : bien que les organismes vivants semblent, à première vue, être le produit d’un esprit créatif, étant donné qu’une explication naturaliste de l’origine de la vie a été trouvée ou peut être trouvée en principe, la vie n’est pas ce qu’elle semble être, c’est-à-dire qu’elle n’est pas le produit d’un esprit créatif. Dans L’Horloger aveugle (The Blind Watchmaker. Dawkins, 1986), Richard Dawkins affirme clairement que la vie est, au contraire, le résultat d’un processus aveugle et inconscient. Par le terme « aveugle », il entend essentiellement que le processus est « sans but », et par le terme « inconscient », il veut dire qu’aucun esprit n’a créé intentionnellement les organismes vivants.

Nous pensons que ces conclusions sont quelque peu hâtives et formulées sans tenir compte du débat actuel sur le problème corps-esprit. Considérons, à cet égard, que le présent essai donne également la forte impression d’être le produit d’un esprit. Pourtant, il existe certainement une explication naturaliste à son apparition, étant donné que les cerveaux de ses deux auteurs fonctionnent selon les lois de la physique. Les lois de la nature, y compris l’électrochimie neuronale qui régit notre cerveau, sont par définition sans but : des charges électriques opposées ont tendance à s’attirer sans but. Pourtant, dans le deuxième paragraphe de cet essai, vous avez lu les mots : « L’objectif de cet essai est de… ». C’est l’un des aspects les plus fascinants de la relation mystérieuse entre l’esprit et la matière : bien que les décharges neuronales se produisent simplement en vertu de lois de la nature sans but — comme par exemple les éclairs dans le ciel — correspondant à l’activité de ces décharges, il existe des contenus mentaux qui sont vécus du point de vue de la première personne. Parmi ces contenus, il y a la conviction que ce qui se passe dans la nature (comme la rédaction de cet essai) ne se produit pas simplement sans but, mais résulte au contraire de notre libre arbitre. Par conséquent, l’existence d’une description d’un processus, en termes physiques, comme le déroulement « aveugle » (c’est-à-dire sans but) des lois naturelles, n’exclut pas l’expérience consciente d’un acte créatif et intentionnel. Par conséquent, le fait qu’il existe (ou peut exister) une explication naturaliste de l’apparition des êtres vivants, ne soutient pas nécessairement la thèse selon laquelle les êtres vivants apparaissent en vertu d’un processus « aveugle » et « inconscient ». Tout comme nous, les auteurs du présent essai, avons vécu sa création comme un processus intentionnel, la nature peut également vivre la création d’organismes vivants, selon ses propres lois, comme un processus intentionnel.

Considérons donc l’histoire classique que nous avons apprise dans les livres d’école sur les origines de la vie sur Terre. Cette histoire met généralement l’accent sur le rôle central de la foudre dans la chaîne causale qui a conduit à l’émergence des premiers organismes vivants. L’idée est née de la célèbre expérience de Miller-Urey, dans laquelle des décharges électriques simulent des éclairs dans l’atmosphère primordiale. Les décharges électriques se produisent dans le ciel tout comme les décharges neuronales se produisent dans notre cerveau, et ce sont deux phénomènes impliquant des interactions électromagnétiques. La question que nous posons est donc la suivante : est-il possible que, sur la Terre primordiale, l’activité sans but des décharges de foudre ait été associée à une expérience consciente de création intentionnelle ? Si tel est le cas, le créateur pourrait être identifié à notre propre planète, et son cerveau au système atmosphérique de la Terre. Aussi bizarre que cette hypothèse puisse paraître, nous ne pouvons pas exclure l’existence d’une expérience consciente associée à tout phénomène physique, car nous ne savons pas, tout d’abord, comment ni pourquoi l’expérience consciente accompagne l’activité d’un cerveau biologique.

Le caractère générique d’une telle réponse peut laisser insatisfait. Pourtant, l’apparition de la vie sur Terre comme produit d’un esprit est au moins aussi plausible que les autres hypothèses connues. Une telle hypothèse — qui, comme les autres, ne prétend pas être prouvée — a un avantage épistémologique sur les autres : elle décrit les organismes vivants exactement comme ce qu’ils semblent être, c’est-à-dire le produit d’un esprit.

À cet égard, considérons la théorie de C. R. Woese, selon laquelle il est beaucoup plus probable que la vie soit née d’un milieu prébiotique qui est intrinsèquement « cellulaire ». Le meilleur candidat pour ce milieu est donné par les nuages atmosphériques constitués de gouttelettes d’eau dont la taille est typiquement de quelques dizaines de micromètres, donc comparable à la taille des cellules vivantes. En outre, la formation de membranes amphiphiles à double couche — pensez aux bulles de savon — peut se produire autour de ces gouttelettes, de sorte qu’une membrane cellulaire primordiale peut se former spontanément. Les forces agissant sur ces microsystèmes vont au-delà de la simple gravité et des vents, en raison de la présence de champs électriques généralement non uniformes dans les nuages. Les dimensions des gouttelettes sont précisément celles pour lesquelles les forces diélectrophorétiques deviennent importantes, alors que pour les petites dimensions, c’est le mouvement brownien qui domine et pour les grandes dimensions, c’est la gravité. Les champs électriques des nuages atteignent des valeurs de l’ordre de 10-100 kV/m, qui sont cohérentes avec les valeurs impliquées dans les techniques quotidiennes de diélectrophorèse à des échelles submillimétriques. Ces techniques sont utiles dans de nombreux domaines en raison de leur pouvoir sélectif élevé. Par conséquent, de telles forces peuvent avoir la même action sélective dans les nuages.

Ces considérations servent à souligner davantage le pouvoir causal possible de l’ensemble du système atmosphérique sur l’apparition des premiers organismes vivants, en admettant qu’en vertu des forces que l’ensemble du système atmosphérique exerce sur ses microgouttelettes, les premiers organismes vivants puissent à un moment donné apparaître sur la Terre primordiale.

Il faut admettre que personne n’est actuellement capable de reproduire ce processus, c’est-à-dire que personne n’est actuellement capable de créer la vie à partir de produits chimiques. Mais lorsque nous y parviendrons, nous devrons admettre que la vie aura été créée à nouveau d’une manière similaire à celle dont elle a été créée il y a environ 4 milliards d’années sur notre planète : un organisme vivant est apparu en vertu de forces électromagnétiques aveugles (sans but) qui ont régulé l’activité créative et consciente de quelque chose qui ressemble à un cerveau non biologique. Cette conscience créative aurait été consciente de ce qu’elle faisait, vivant pleinement l’expérience créative. Elle aurait cru, du point de vue de la première personne, être le créateur intentionnel d’une forme de vie. En correspondance avec les forces aveugles qui opéraient sur son cerveau — dans la perspective de la troisième personne —, il y aurait eu une expérience consciente — dans la perspective de la première personne — d’un processus créatif.

Comme nous l’avons déjà dit, puisque nous n’avons aucune idée de la raison pour laquelle il existe une expérience consciente correspondant à l’activité d’un système physique particulier (les cerveaux biologiques), nous n’avons aucun moyen de réfuter l’hypothèse selon laquelle il existait une expérience consciente associée à l’activité électromagnétique du système atmosphérique primordial. Et comme nous n’avons aucune idée de ce que le cerveau biologique a de si particulier, nous sommes contraints de formuler la conjecture suivante : si un système présente des caractéristiques physiques ou structurelles similaires à celles d’un cerveau biologique, alors il est plausible que son activité soit associée à une expérience consciente. Une telle conjecture se fonde sur l’observation que mon cerveau et votre cerveau sont différents, quoique assez semblables à bien des égards, et que nous sommes tous deux conscients.

Voyons donc quelles sont les caractéristiques communes à un cerveau biologique et à l’atmosphère terrestre, sur la base d’une longue tradition d’études comparatives entre les deux, visant à déterminer les interactions possibles entre l’électromagnétisme environnemental et l’activité cérébrale. Le cerveau et l’atmosphère sont tous deux des systèmes auto-organisés, complexes, non isolés et en déséquilibre thermodynamique. Le principal constituant des deux est l’eau, et les deux ont une structure cellulaire au niveau d’organisation le plus bas : dans le scénario que nous avons évoqué pour l’origine de la vie, les gouttelettes d’eau des nuages sont les ancêtres les plus anciens des cellules vivantes, et donc aussi des neurones. En ce qui concerne l’organisation globale des deux systèmes, au niveau le plus élevé, le système atmosphérique, comme le cerveau, est organisé en deux hémisphères. Les deux hémisphères sont caractérisés par des valeurs opposées de la force de Coriolis résultant d’un mouvement latitudinal opposé. Indépendamment de la raison physique d’une telle organisation, notons simplement que le cerveau et le système atmosphérique partagent une symétrie bilatérale.

En outre, dans ces deux systèmes non isolés, l’énergie libre — qui, pour les deux systèmes, provient en fin de compte du soleil — est impliquée dans l’établissement de différences de potentiel électromagnétique à travers la membrane de chaque cellule. Dans le cas du cerveau, le potentiel électrochimique de la membrane est maintenu grâce à l’action de la pompe Na-K dépendante de l’ATP. Dans le système atmosphérique, l’énergie libre absorbée par la Terre est stockée dans des différences de potentiel électrique à l’intérieur des nuages, entre les nuages eux-mêmes, entre les nuages et l’air environnant, et entre les nuages et le sol. Quel que soit le mécanisme spécifique de séparation des charges, en raison de la structure cellulaire de chaque nuage, il est probable qu’un gradient de potentiel électrique soit présent sur les surfaces des cellules du système, qui peut généralement être constitué de gouttelettes d’eau liquide ou de cristaux d’eau gelés. Pour les deux systèmes, l’énergie libre absorbée et stockée dans ces gradients de potentiel est dissipée dans le processus de décharge électrique, qui consiste en une décharge électrostatique pour le système atmosphérique et en une décharge électrochimique pour le cerveau.

La charge des nuages est le phénomène responsable des éclairs. Le mécanisme physique par lequel une décharge de foudre est amorcée est ce qu’on appelle le « traceur descendant (stepped leader) », qui est constitué d’un canal d’électrons libres se ramifiant généralement en une configuration arborescente. Lorsque le traceur descendant s’approche de la région chargée positivement du nuage, sa charge négative relativement importante crée les conditions nécessaires au « coup de retour (return stroke) », un flux important d’ions chargés positivement de la région positive vers la région négative du nuage. Persinger (Persinger, 2012) a comparé la conduction dans un axone neuronal avec le traceur descendant. Il a reconnu des caractéristiques de forme d’onde similaires entre le potentiel d’action neuronal et la décharge de foudre, ainsi que la coïncidence de différentes quantités physiques, telles que la puissance et les densités de courant des décharges respectives. En outre, une fois qu’une décharge de foudre s’est produite, si une charge négative supplémentaire est rapidement mise à la disposition de la partie supérieure du canal d’attaque précédent, un train d’impulsions peut être produit. De même, des trains d’impulsions dans des neurones à décharge synchrone se produisent généralement dans un cerveau.

À ce stade, il est naturel de se demander si des décharges atmosphériques différentes peuvent être des événements liés, tout comme des décharges synchrones distinctes de groupes de neurones sont liées dans un cerveau. En d’autres termes, nous nous demandons si le système atmosphérique peut être considéré comme une machine à calculer, une sorte de réseau neuronal. À cet égard, alors qu’une quantité énorme d’études a été consacrée au déclenchement d’un seul éclair, les caractéristiques et les propriétés d’une séquence d’éclairs consécutifs ont reçu peu d’attention. Dennis (Dennis, Jan. 1970) a enregistré visuellement vingt orages au Nouveau-Mexique et a effectué une analyse statistique sur la chronométrie des éclairs consécutifs. Il a conclu que l’occurrence d’un éclair individuel doit être considérée comme un phénomène aléatoire. Cependant, la fiabilité et le nombre limité d’observations suggèrent qu’il y a peut-être eu une autre façon d’interpréter les temps d’inter-arrivée des éclairs. Dans une autre étude de Mazur (Mazur, nov. 1982), de nombreux cas de « décharges associées » ont été signalés, à savoir des éclairs survenant à moins de 200 ms les uns des autres. Mazur a déterminé que l’hypothèse selon laquelle tous les flashs observés étaient des événements indépendants est réfutée avec un niveau de signification compris entre 0,1 % et 5 %. Un phénomène similaire d’éclairs très rapprochés a été signalé par Yonnegut et al. (B. Yonnegut, Jan. 1985), qui ont noté le regroupement ou la convergence des éclairs tels qu’ils apparaissent dans les images vidéo nocturnes de la navette spatiale. Ils ont simplement proposé une explication conceptuelle similaire à celle de Mazur, affirmant que la libération d’énergie électrique dans une partie du nuage finit par déclencher le processus de décomposition dans une autre partie. Dans une autre étude utilisant les images de foudre de la navette spatiale, Yair et al. (Y. Yair, août 2006) ont analysé les séquences de six systèmes orageux et ont montré que, dans les orages présentant un taux d’éclairs élevé, l’activité de la foudre dans une région affichait une synchronisation transitoire avec des salves d’éclairs presque simultanées dans d’autres régions. Bien que le mécanisme de couplage électromagnétique ne soit pas encore totalement compris, les auteurs ont expliqué le phénomène en empruntant un modèle aux neurosciences (Y. Yair, août 2006) : le réseau adaptatif d’oscillateurs de type « leaky-integrate-and-fire » (LIF), un modèle électrique classique d’un neurone ou d’un groupe de neurones à décharge synchrone. Ils ont tenté d’expliquer les décharges de foudre synchrones des orages à distance en termes de groupes de neurones à décharge synchrone.

Koenig (H. Koenig, 1954), qui était un grand spécialiste des effets de l’électromagnétisme environnemental sur les systèmes biologiques, a constaté des concordances remarquables entre les formes d’onde de l’activité électroencéphalographique enregistrée sur le cuir chevelu de sujets humains et les modèles d’activité électromagnétique naturelle générée par la foudre planétaire. En particulier, les résonances de Schumann, qui sont traditionnellement définies par des pics spectraux à environ 8, 14, 20, 26 et 33 Hz, présentent une cohérence frappante avec l’activité électroencéphalographique, tant en termes de fréquence que d’intensité. À cet égard, en 2006, Pobachenko et al. (Pobachenko, 2006) ont mis en évidence une cohérence en temps réel entre les variations du spectre de Schumann et l’activité cérébrale dans la bande 6-16 Hz pour un petit échantillon. L’expérience a été répétée avec succès par Saroka (K. S. Saroka) pour un plus grand échantillon.

De cette brève discussion comparative entre le cerveau et le système atmosphérique, il ressort que, bien que les deux systèmes soient certainement différents, ils présentent diverses similitudes dans les aspects que nous avons illustrés. Fondamentalement, on peut affirmer que le cerveau est une version réduite du système atmosphérique, basée sur l’électrochimie plutôt que sur l’électrostatique.

Un sujet de cette ampleur ne peut être épuisé dans ces quelques paragraphes. Nous laissons le lecteur réfléchir à la possibilité que l’apparition de la vie sur Terre, bien qu’elle se soit plausiblement produite en vertu des forces aveugles qui régissent le comportement du système atmosphérique, soit également le produit d’une expérience consciente. Tout compte fait, on ne peut exclure que, correspondant à l’activité du système atmosphérique, il y ait eu une expérience subjective consciente d’un processus créatif. Sans prétendre tirer des conclusions définitives sur la nature de la vie ou la possibilité que notre planète pense et expérimente, nous espérons simplement avoir montré la gravité du problème corps-esprit.

Les Auteurs

Daniela Panighetti a obtenu son diplôme de philosophie en 2008, à l’université de Vérone, et se spécialise actuellement en psychologie. Au cours de ses études, elle s’est penchée sur le problème de l’esprit et de la matière, en s’y plongeant à la fois du point de vue de la philosophie et de la psychologie. Elle a également approfondi son étude de la philosophie orientale en relation avec le problème esprit-matière avec le prof. M. Bergonzi à l’Université de Naples “L’Orientale”.

Massimiliano Sorrentino a obtenu son diplôme de physique en 2003, avec une thèse en physique des particules, à l’Université Federico II de Naples. Il a obtenu son doctorat en physique en 2007 à la même université. Pendant son doctorat, il a traité des problèmes ouverts dans le domaine des neurosciences, et a été supervisé par le prof. G. Trautteur, qui l’a initié au problème esprit-matière et à ses possibles malentendus. Par la suite, Massimiliano a traité des problèmes ouverts dans le domaine de la biologie et est actuellement professeur de mathématiques et de sciences.

Bibliographie

Yonnegut, J. V. (Jan. 1985). Mesoscale Observations of Lightning from Space Shuttle. Bulletin of the American Meteorological Society vol. 66 , pp. 20-29.

Dawkins, R. (1986). The blind watchmaker (L’horloger aveugle). Norton & Company, Inc.

Dennis, A. S. (Jan. 1970). The Flashing Behavior of Thunderstorms. pp. 170-172.

Koenig, W. O. (1954). Uber die beobachtung von « atmospherics » bei geringsten frequenzen. Naturwissenschaften, vol. 8, pp. 183-184.

S. Saroka, M. A. (n.d.). Quantitative evidence for direct effects between ionosphere schumann resonances and human cerebral cortical activity.

Mazur, V. (Nov 1982). Associated lightning discharges. Geophysical Research Letters vol. 9 , pp. 1227-1230.

Nagel, T. (2012). (L’esprit et le cosmos) Mind and Cosmos: Why the neo-Darwinian materialist conception of nature is almost certainly false. Oxford University Press Inc.

Persinger, M. A. (2012). Brain electromagnetic activity and lightning: potentially congruent scale-invariant quantitative properties. Front. Integr. Neurosci. 6:19. doi : 10.3389/fnint.2012.00019.

Pobachenko, S. V. (2006). The contingency of parameters of human encephalograms and Schumann Resonance electromagnetic fields revealed in monitoring studies.

Shumann, W. O. (pp. 149-154). Uber die strahlungslosen eigenschwingungen einer leitenden kugel, die von einer luftschicht und einer ionosph¨arenh¨ulle umgeben ist. Zeitschrift fur Naturforschung A, vol. 7, no 2 , 1952.

Yair, R. A. (2009). Clustering and synchronization of lightning flashes in adjacent thunderstorm cells from lightning location networks data. Journal of Geophysical Research : Atmospheres, vol. 114.

Yair, R. A. (août 2006). Evidence for synchronicity of lightning activity in networks of spatially remote thunderstorms. Journal of Atmospheric and Solar-Terrestrial Physics, vol. 68, pp. 1401-1415.