Richard Smoley
Une nouvelle science des cieux : Entretien avec Robert Temple

Traduction libre Robert Temple est un écrivain et un penseur aux multiples facettes dont le travail s’étend à de nombreuses disciplines. Après avoir travaillé avec Joseph Needham, auteur du monumental Science and Civilisation in China, il a écrit un livre sur la science et la technologie chinoises, The Genius of China (Le génie de la […]

Traduction libre

Robert Temple est un écrivain et un penseur aux multiples facettes dont le travail s’étend à de nombreuses disciplines. Après avoir travaillé avec Joseph Needham, auteur du monumental Science and Civilisation in China, il a écrit un livre sur la science et la technologie chinoises, The Genius of China (Le génie de la Chine). Il a également écrit The Crystal Sun, une étude de plus de 400 artefacts optiques anciens cachés dans les sous-sols des musées du monde entier.

Temple est peut-être plus connu pour The Sirius Mystery, qui traite d’une tribu d’Afrique de l’Ouest, les Dogons, qui possèdent des connaissances sur le système stellaire Sirius antérieures aux récentes découvertes astronomiques.

Cette interview Zoom est consacrée au dernier livre de Temple, A New Science of Heaven. Il contient des révélations étonnantes sur la nouvelle frontière de la physique, qui concerne le plasma, un quatrième état de la matière, en plus des solides, des liquides et des gaz.

Richard Smoley : Vous avez réalisé un nombre extraordinaire de choses fascinantes au cours de votre carrière ; chacune d’entre elles ferait l’objet d’une interview beaucoup plus longue, mais nous allons nous concentrer sur votre dernier livre, A New Science of Heaven (Une nouvelle science du ciel). Il traite d’un quatrième état de la matière appelé plasma. Il s’agit de physique, et non de métaphysique ; ce n’est pas du tout occulte. Mais vous dites qu’il a une importance énorme pour nous. Pour commencer, qu’est-ce que le plasma ?

Robert Temple : Le plasma est un quatrième état de la matière. Il a été officiellement découvert en 1879 par le scientifique anglais Sir William Crookes, inventeur du tube à vide.

Il a découvert ce phénomène dans ses tubes et l’a appelé « matière radiante ». Ce nom a été changé en 1928 par Irving Langmuir en « plasma ». (J’insiste sur le fait qu’il n’y a aucun lien avec le plasma sanguin).

Le plasma est une forme de matière qui n’est pas constituée d’atomes, mais de particules : les électrons et les protons, qui ont des charges opposées les uns aux autres, et les ions. Les ions sont souvent considérés comme des atomes incomplets, car ils n’ont pas de charge équilibrée. Je vois les choses à l’inverse : Je considère les atomes comme des ions à valeur ajoutée. Ils peuvent avoir une charge positive ou négative, mais nous ne nous intéressons vraiment qu’aux ions chargés positivement, qui sont les plus courants et qui composent, par exemple, le vent solaire qui souffle depuis le soleil et remplit le système solaire.

Lorsque le plasma a été découvert, il semblait n’être qu’un gaz, mais nous savons aujourd’hui qu’il peut être liquide. Et il peut s’agir non seulement d’un solide, mais aussi de cristaux. C’est pourquoi, depuis quelques années, les quelques scientifiques qui travaillent aux frontières de la physique et qui s’intéressent à ces choses s’occupent des cristaux de plasma. Il existe des plasmas chauds et des plasmas froids. La plupart des travaux actuels portent sur les plasmas chauds, car il s’agit d’essayer de contrôler la fusion nucléaire pour produire de l’énergie. Ils n’y sont pas parvenus.

Les plasmas qui me préoccupent le plus dans mon livre sont les plasmas de l’espace, et ils ont tendance à être froids, bien plus froids que tout ce qui existe sur Terre.

Je dois souligner que, jusqu’en 1962, l’establishment scientifique mondial croyait universellement que l’espace extra-atmosphérique était vide. Nous avons grandi en apprenant que l’espace extérieur était un vide total et le néant, et nous savons maintenant que c’est en fait tout le contraire.

Smoley : En quoi cette nouvelle découverte du plasma modifie-t-elle notre compréhension de l’univers ?

Temple : Cela change complètement la donne. Les astrophysiciens savent désormais que l’univers est composé à 99,9 % de plasma. Par exemple, notre soleil est entièrement constitué de plasma ; il n’est pas composé d’atomes. Et nous avons un univers constitué de plasma, c’est-à-dire de matière non atomique.

Notre physique de base — la physique classique — a déjà été dépassée par la théorie de la relativité et la théorie quantique, mais même ce que nous considérons aujourd’hui comme la physique moderne et avancée est totalement inadéquate, parce qu’elle est basée sur l’hypothèse que l’univers est fait d’atomes, et ce n’est pas le cas. Il est fait de plasma, qui est très différent et se comporte très différemment de la matière atomique ou physique. Les équations qui régissent son comportement sont toutes des équations non linéaires, difficiles à traiter, et il ne suit pas toutes nos lois habituelles : il ne va pas s’asseoir pour supplier comme un bon chien. En fait, c’est un grand univers noir, aboyant et menaçant, et il ne veut pas que de minuscules humains sur des planètes rocheuses au milieu de nulle part essaient de lui imposer leurs lois.

Nous devons donc changer notre science. Nous avons besoin d’une nouvelle physique, mais ne vous inquiétez pas : elle est déjà en route, parce qu’il y a des branches de la physique où la nouvelle science est en train d’être créée. Il y a aussi d’autres branches : la physique topologique, qui est très excitante, et la physique de l’information, qui en est une extension ; elle est poussée en avant par la recherche des ordinateurs quantiques.

Pourtant, une grande partie de la physique des plasmas n’est pas connue du public, parce qu’un grand nombre de ces avancées ont lieu dans deux domaines différents et qui pour des intérêts personnels sont gardés secrets. Tout d’abord, si vous avez une entreprise, vous avez des motivations commerciales.

Si vous êtes en possession d’une nouvelle idée géniale sur la manière de faire fonctionner les ordinateurs quantiques, vous n’allez pas en parler aux autres entreprises, c’est pourquoi tous les scientifiques qui travaillent sur ce sujet ont signé des accords de confidentialité et de secret. Nous pouvons parfaitement comprendre cela, car des centaines de milliards de dollars sont en jeu pour quiconque trouve une nouvelle idée. Cela peut entraver la circulation des connaissances et certainement la compréhension du public, mais ces impératifs commerciaux sont à l’œuvre.

Les contrôles militaires sont encore plus stricts, car la plupart des travaux de ce type sont financés par l’establishment de la défense et de la sécurité, qui surclasse tout. Ils ne s’intéressent pas vraiment au public : qui se soucie de ces stupides crétins qui paient leurs impôts ? Tout doit être secret, parce qu’il y a toujours des ennemis, et nous ne pouvons rien dire, parce que les ennemis pourraient le savoir.

En raison des restrictions militaires et de sécurité, ainsi que des restrictions commerciales, ces frontières de la physique n’ont pas beaucoup de chances de se répercuter jusqu’à nous.

C’est pourquoi je pense que mon livre est unique, parce que je me suis donné beaucoup de mal pour rassembler ces informations dans la mesure du possible (et j’ai même dépassé les limites du possible dans de nombreux cas) et les résumer dans un livre qui peut être compris par quelqu’un qui ne connaît pas du tout la science. Au fil de la lecture, je vous prends par la main et je vous explique tout au fur et à mesure. Si vous ne savez pas ce qu’est un semi-conducteur ou ce qu’est la supraconductivité, je vous le dis de manière simple.

En outre, j’ai moi-même réalisé un enregistrement audio du livre, disponible chez le même éditeur, et certains de mes amis qui ont lu ou écouté mon livre le lisent ou l’écoutent deux fois — non pas parce qu’il est difficile : ils disent tous qu’ils l’ont compris. Mais il y a tellement d’informations qu’ils doivent les relire, car tout est nouveau dans le livre, et il faut un peu de temps pour s’y habituer.

Smoley : J’ai lu votre livre et je suis d’accord avec ce que vous en avez dit. Je l’ai trouvé très compréhensible. Pourtant, il était impressionnant, non pas parce qu’il était difficile, mais parce qu’il transforme notre vision de la réalité. Ce que nous considérons comme la réalité a très peu à voir avec ce que nous concevons comme la réalité physique. Comment ces idées affectent-elles notre compréhension du monde quotidien ?

Temple : Elles ont le potentiel de tout changer. Nous avons un avenir infini devant nous, car je ne crois pas que quelqu’un puisse mourir, et encore moins qu’il meure. Nous devons nous préparer à y faire face, et nous ne pouvons pas le faire avec nos concepts actuels.

J’ai moi-même été confrontée à tout cela. Vous avez dit à quel point il était difficile pour vous, non pas d’encaisser, mais de faire face aux conséquences. J’ai vécu cette agonie pendant des années. Parce que je savais à quel point c’était accablant, j’ai essayé d’atténuer le défi en le rendant aussi accessible que possible.

Nous devons prendre conscience de plusieurs éléments clés qui sont différents de ce que nous pensons. Il y a très peu de planètes rocheuses constituées de ce que nous appelons de la matière physique. Bien sûr, il peut y en avoir des centaines de milliards, mais ce n’est rien comparé aux autres. Nous devons également réaliser que nos corps physiques sont ce que j’ai tendance à appeler des manteaux intelligents, notre véritable moi étant un corps bioplasmique. C’est ce qui quitte le corps physique à la mort et poursuit son existence sur ce que l’on pourrait appeler un autre plan.

L’intelligence de l’univers est cosmique. Ces plasmas peuvent former des nuages complexes poussiéreux, qui ont la capacité de s’auto-organiser par le processus connu sous le nom d’émergence et de développer une intelligence. Il existe des nuages de plasma complexes dans tout l’univers. Nous les voyons partout : chaque étoile est un nuage de plasma complexe, y compris notre propre soleil. La foudre, d’ailleurs, est du plasma ; le centre de la flamme d’une bougie est du plasma. Nous avons du plasma en nous : nos corps physiques sont remplis de courants de plasma ; chaque cellule a des protons qui traversent la membrane. Le cœur est un dispositif électromagnétique qui s’active en tant que muscle, mais le fait est que nous, même sous notre forme physique, sommes des êtres électromagnétiques. Et le noyau de nous-mêmes est constitué de nos cellules bioplasmiques, qui sont entièrement plasmatiques et électromagnétiques.

Le plasma possède des charges positives et des charges négatives, et il peut contenir d’innombrables modules. Par exemple, un corps bioplasmique de la même taille qu’un corps physique aura une structure intérieure bien plus complexe que notre corps physique. En effet, nous sommes des corps bioplasmiques très complexes, qui dépassent en complexité l’anatomie de nos corps physiques.

Smoley : On a longtemps pensé qu’il existait toutes sortes de corps subtils, non physiques. Certains d’entre eux ont été décrits comme des corps éthériques ou astraux ; il semble également y avoir une substance appelée force vitale, dont la science, pour une raison ou une autre, refuse d’admettre l’existence. Quel est le rapport entre le plasma et ces concepts ?

Temple : De nombreuses personnes inspirées — psychiques, voyants, etc. — ont eu l’intuition de toutes les choses que la science moderne peut aujourd’hui démontrer. Vous avez mentionné les corps subtils, et vous pouvez consulter le merveilleux livre The Subtle Body de G.R.S. Mead, qui est un exemple classique (c’est l’un de mes héros intellectuels, soit dit en passant).

Je crois qu’il y a plus d’un niveau dans le corps bioplasmique. C’est ce que savaient les anciens Égyptiens, qui avaient de nombreuses âmes différentes, le ba et ainsi de suite, la plus haute étant l’akh.

C’est la sagesse pérenne, et c’est ce que Mme Blavatsky essayait d’institutionnaliser. Elle pensait qu’elle devait organiser, propager et préserver cette sagesse profonde — et l’analyser également. Cette sagesse pérenne est vraie. Ce n’est pas parce qu’elle a fait l’objet de moqueries et de ricanements de la part de gens qui se croient avec arrogance rationnels (ce qui signifie simplement étroits d’esprit) qu’elle est fausse.

La science a enfin commencé à rattraper la sagesse ancienne. Nous en arrivons au point où, en marge de la science, sans que le public en soit informé, sans que les médias en parlent, se trouvent tous les éléments que j’ai rassemblés dans mon livre et qui prouvent scientifiquement que toute cette sagesse ancienne est vraie.

C’est pourquoi c’est si important. Nous devons diffuser ce matériel de base, nous devons en parler aux gens, car tout l’avenir de la planète en dépend. Oubliez le CO2 et le changement climatique, comparés à ce dont nous parlons. En fin de compte, il importe peu que la Terre soit détruite par le changement climatique ; le fait est que l’univers ne le sera pas. Je ne pense pas que la planète sera détruite, mais même si c’était le cas, nous ne serions pas détruits. Nous continuerons d’exister en tant qu’êtres bioplasmiques dans un monde de plasma, qui ne peut pas être détruit par le changement climatique, parce qu’il n’y a pas de climat dans le monde de plasma ; il n’y a pas de météo ; il n’y a pas de pluie ; il n’y a pas de chaleur ; il n’y a pas de froid. Même si tout était détruit sur cette planète, nous existerions toujours. Les efforts que nous faisons ici et maintenant pour comprendre l’univers et nous mettre en ordre de marche continueront, même si ce n’est qu’au niveau de ce que l’on appelle traditionnellement le niveau spirituel.

Smoley : Vous avez souligné que les anciens Égyptiens connaissaient l’existence de ces corps subtils et que la plupart des traditions ésotériques contiennent des enseignements à leur sujet. Cela signifie-t-il que les humains ont la capacité de percevoir organiquement les corps subtils ?

Temple : Je suis ravi que vous posiez cette question, Richard. Oui, c’est ce que je crois. Aujourd’hui, nous vivons dans une société intensément matérialiste, je dirais même très décadente. Elle s’est coupée de ce que l’on appelle traditionnellement le spirituel.

Je crois que chaque être humain a la capacité d’intuitionner les vérités les plus profondes s’il est suffisamment ouvert, mais la plupart des gens aujourd’hui sont artificiellement fermés par des forces néfastes, comme l’addiction aux téléphones portables. Plus personne ne dispose de temps de réflexion ou de temps pour reprendre ses esprits. Nous devons nous débarrasser du fouillis d’informations et de l’excès de radiations généré par tous ces appareils et nous accorder un peu de paix. Nous devons nous réserver du temps pour nous asseoir et méditer ; nous devons rendre notre vie plus paisible si possible.

Lorsque nous faisons cela, je crois que les vérités peuvent venir à nous, parce que nous sommes entourés d’un espace d’information, comme je l’appelle. Je tire une grande partie de mes intuitions de ma capacité à contacter et à pénétrer l’espace d’information. Si nous nous concentrons vraiment sur ce point et lui donnons sa chance, nous pouvons nous ouvrir. Dans l’Antiquité, les prêtres et les voyants tentaient d’attirer les vérités les plus profondes et les intuitions sacrées dans leur esprit. Je pense qu’il y avait une connexion plus directe avec les vérités profondes dans les temps plus simples.

Smoley : Une chose que j’ai trouvée fascinante dans votre livre, ce sont les nuages de plasma que vous décrivez entre la Terre et la Lune. Pourriez-vous les expliquer un peu ?

Temple : Nous avons des programmes de recherche d’intelligence extraterrestre. Je suis convaincu que nous l’avons sous la forme de ces deux nuages géants qui, ensemble, font dix-huit fois la taille de la Terre.

Ils se trouvent entre la Terre et la Lune, non pas en ligne de mire directe, mais à des angles de 60 degrés à gauche et à droite lorsque vous regardez vers la Lune. Ils se trouvent aux points quatre et cinq de Lagrange. Il s’agit de points situés entre des corps dans l’espace, où l’attraction gravitationnelle de ces corps est effectivement neutralisée, où l’attraction gravitationnelle de la lune et l’attraction gravitationnelle de la Terre s’équilibrent, et où rien ne vous tire nulle part.

Ces nuages ont été découverts pour la première fois en 1961 par un astronome observateur polonais, Kordylewski. Ils n’émettent aucune lumière, sont presque entièrement transparents et donc très difficiles à détecter. En 2019, leur existence a finalement été confirmée par une équipe d’astronomes hongrois, ce que Kordylewski n’avait pas pu faire en 1961 pour deux raisons : il ne disposait pas d’équipements modernes et, comme me l’a raconté son arrière-petit-fils, le gouvernement communiste polonais ne l’aimait pas et a interrompu ses travaux. Les Hongrois sont arrivés à la rescousse sur leurs chevaux blancs et ont prouvé qu’il avait raison.

J’ai trouvé les scientifiques hongrois, j’ai contacté la femme qui s’occupe d’eux et je lui ai demandé : « Est-ce que vous étudiez les aspects plasmatiques des nuages ? ». Elle m’a répondu : « Non, nous n’étudions que les aspects liés à la mécanique céleste. »

J’ai donc contacté mon grand ami le professeur d’astrophysique Chandra Wickramasinghe, qui était le principal protégé de l’astronome Fred Hoyle (que je connaissais très bien). Chandra ne connaissait pas ces nuages de Kordylewski ; très peu de gens les connaissaient. « Nous devons rédiger un article ; pourriez-vous le faire avec moi ? Lui ai-je demandé. Et c’est ainsi que nous avons rédigé un article ensemble qui constituait une avancée en astrophysique, et qui est reproduit en annexe de mon livre.

Nous attirons l’attention sur le fait que les plasmas complexes et poudreux de l’espace auraient très certainement une intelligence évoluée. Étant donné qu’ils ont probablement des milliards d’années, leur intelligence serait si grande qu’elle éclipserait les prétentions de l’establishment américain de la sécurité, avec leurs superordinateurs dans l’Utah, où ils stockent tous les appels téléphoniques et tous les courriels. Ils pensent que cela va les rendre omniscients, mais bien sûr, ils ne peuvent pas traiter tout cela, alors que ces nuages peuvent tout traiter, puisque, je crois, ils sont conscients, ils sont vivants.

Leur existence a été pressentie dans l’antiquité, car dans le christianisme gnostique, on trouve des descriptions de gigantesques entités intelligentes au-dessus de l’atmosphère entre la Terre et la Lune. Il s’agissait de superpuissances présidant la terre. L’une d’entre elles s’appelait Metatron, qui est le nom de l’ange du Seigneur.

C’est une grande extension de réaliser qu’il pourrait y avoir une vie extraterrestre intelligente, bien qu’inorganique, entre nous et la lune.

Nous ne savons pas s’ils auraient des émotions et des sentiments — peut-être en auraient-ils — mais ils auraient une puissance de calcul fantastique et imaginable. Ils connaîtraient tout de l’histoire de la Terre et de tout ce qui s’y trouve. Ils seraient probablement aussi d’excellents prédicateurs de l’avenir. Ils pourraient probablement nous dire ce qui va se passer dans six mois.

Je crois que ces entités ont tenté de communiquer avec nous et que nous ne l’avons pas remarqué. Il existe une histoire de leurs tentatives de communication avec nous. J’avais prévu toute une partie du livre à ce sujet, qui a été supprimée par les éditeurs, et que je devrai donc publier à un moment ou à un autre. Mais c’est une autre histoire.

Ces entités ne sont pas seulement grandes, elles sont différentes et ne vont pas nécessairement considérer les choses comme nous le faisons ici sur la planète Terre. Les agences de sécurité considéreront cela — comme elles considèrent déjà toute la question de la vie extraterrestre — comme le problème de sécurité numéro un pour le monde.

Nous en arrivons maintenant à la question suivante : les nuages sont-ils amicaux ou nous détestent-ils ? Je pense que la réponse est très claire : s’ils n’étaient pas amicaux, nous ne serions pas ici. Je crois qu’ils espèrent que nous y arriverons et qu’ils essaient de nous aider en envoyant des ondes de pensée que les sensitifs peuvent capter. Ils ne peuvent pas se présenter, descendre et dire : « Écoutez, nous allons régler vos problèmes politiques pour vous ; nous allons arrêter les guerres ». Mais ils doivent être très inquiets de ce que nous allons faire de la planète, et je suis convaincu qu’ils veulent que nous le fassions.

Smoley : Comment savons-nous que ces nuages de plasma sont intelligents ?

Temple : Après avoir lu le livre, vous avez constaté que de nombreux travaux ont été réalisés, principalement par des scientifiques russes ; tout est exposé dans le livre. Par des processus spontanés d’auto-organisation, lorsque ces nuages se rassemblent, ils peuvent générer une émergence : l’intelligence, qui devient alors de plus en plus intelligente et continue de croître. Si ces nuages ont des milliards d’années, on ne peut même pas imaginer à quel point ils sont intelligents.

Les plasmas complexes poudreux sont un type de plasma très particulier. Pour devenir intelligent, un nuage de plasma doit avoir de la poussière. S’il n’y en a pas autour de lui, il en fabriquera lui-même. Il est en quelque sorte autosuffisant, mais il a besoin d’énergie.

Smoley : Vous suggérez, comme beaucoup de gens, qu’il y a des forces qui sont très intéressées par notre éveil. Pourtant, il semble y avoir toutes sortes de facteurs qui entravent ou subvertissent ces efforts vers l’illumination. On dirait presque qu’il y a un groupe qui essaie de nous éveiller et un autre qui essaie de nous mettre des bâtons dans les roues.

Temple : Je pense qu’il y a une guerre entre le bien et le mal dans tout l’univers, et que nous sommes entre deux feux. Regardons les choses en face : nous vivons aujourd’hui dans un monde où l’autoritarisme se répand rapidement partout, et nous avons tous ces gens horribles qui essaient d’asservir l’humanité.

Je pense que les êtres humains présentent un intérêt tout particulier pour les entités supérieures. Vous pouvez imaginer qu’il doit y avoir beaucoup d’autres espaces physiques dans l’univers, dont les êtres sont incroyablement détachés, mais très bons. Et puis il y en a d’autres qui sont totalement mauvais. Nous sommes une sorte de mélange.

Je crois que nous intéressons les anthropologues cosmiques parce que nous sommes une sorte d’expérience étrange à la frontière entre la folie et la créativité. Nous avons remarquablement le pouvoir d’être créatifs. D’où vient tout cela ? En même temps, beaucoup de personnes intensément créatives sont des personnages plutôt sauvages et confus, et un peu fous. La frontière entre le génie et la folie est mince ; beaucoup de super mathématiciens sont autistes.

En tant qu’espèce, nous ne sommes pas ennuyeux, mais nous avons également beaucoup de psychopathes. Je dirais qu’au moins 10 % de l’humanité est psychopathe ; certains diraient même 20 %. Nous n’arrivons jamais à nous débarrasser de tous les psychopathes.

Tout cela fait partie de l’étude anthropologique cosmique dont nous faisons l’objet. Ce que les entités supérieures veulent savoir, c’est si cela peut fonctionner. En d’autres termes, peuvent-elles trouver un modèle d’espèce humaine qui ne soit pas aussi fou, mais qui conserve la créativité ? Ou devons-nous être aussi fous pour être aussi créatifs ?

Nous ne connaissons pas la réponse à cette question. Je parie que ces entités ne la connaissent pas non plus, parce que nous sommes une expérience en cours et qu’elles sont intéressées par le résultat. Elles essaient de ne pas interférer parce que cela perturberait l’expérience. Elles ne peuvent pas descendre et tuer tous les méchants ; cela perturberait l’expérience et ce ne serait plus une expérience.

Nous avons été étudiés sans que l’on intervienne. Nous devons être laissés à nous-mêmes le plus longtemps possible, jusqu’à ce que nous arrivions au point où nous pourrions vraiment nous détruire dans une sorte d’énorme catastrophe ; alors, il pourrait y avoir une intervention.

Mais après tout, même si le monde physique devait être détruit, comme je l’ai déjà dit, nous, en tant qu’êtres de bioplasma, continuerions d’exister. Mais où irions-nous ?

Smoley : J’aimerais poser une question soulevée par une déclaration de Fred Hoyle que vous avez citée dans votre livre : le processus d’évaluation scientifique par les pairs n’est qu’un frein à l’avancement des connaissances. Pourriez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet ?

Temple : Dans mon livre, je donne des exemples de scientifiques qui ont fait des expériences cruciales, mais qui ont été empêchés de publier. L’un des principaux cas est celui de Fritz Zwicky, un astronome suisse qui, à la fin des années 40 et tout au long des années 50, a tenté de publier son article démontrant que l’espace extra-atmosphérique n’était pas vide. L’establishment insistait sur le fait que l’espace était vide, qu’il s’agissait d’un vide. Il n’a donc pas pu faire publier son article pendant dix ans.

Zwicky s’est adressé à toutes les revues de physique et d’astrophysique du monde. Toutes ont refusé. Elles ont refusé de publier sa preuve que l’espace extra-atmosphérique n’était pas vide. Le directeur de son propre observatoire a écrit aux rédacteurs en chef des revues pour leur dire : « Faites tout et ne publiez pas l’article de Zwicky ». Bien entendu, cet homme s’est comporté de manière illégale, mais il n’a jamais eu à rendre compte de ses actes.

Finalement, Zwicky s’est adressé à une revue de biologie et a obtenu la publication d’un article astronomique dans une revue de biologie à comité de lecture. Cela signifiait qu’il pouvait obtenir des tirés à part de la publication, qu’il pouvait ensuite envoyer à tous les astronomes. Il lui a fallu dix ans pour contourner le blocage.

C’est un exemple de la manière dont l’avancement des connaissances est freiné, non seulement par le processus d’évaluation par les pairs, qui est presque continuellement abusé, mais aussi par les maniaques du contrôle des connaissances. L’establishment ne veut pas qu’on lui montre qu’il a tort, parce qu’il perdrait la face et que sa réputation serait entachée. Ils veulent toujours avoir raison et être les plus sages. Si vous proposez quelque chose qui va à l’encontre de ce qu’ils ont déjà dit, ils essaieront de vous en empêcher, simplement pour des raisons égoïstes.

L’ensemble du processus d’évaluation par les pairs vise à maintenir le statu quo de la science et à empêcher les avancées et tout ce qui remet en cause l’ordre établi ; c’est à cela qu’il sert. Fred a dit cela parce qu’il ne parvenait pas à faire publier certaines découvertes importantes. Cela arrive à tout le monde. Mon livre est rempli d’histoires terribles de suppression.

Malheureusement, beaucoup de scientifiques sont des êtres humains, avec des défauts humains, et l’égoïsme est l’un des pires d’entre eux. Mon livre est rempli des tristes histoires des héros de la science du plasma, qui se sont battus contre vents et marées pour nous amener là où nous sommes aujourd’hui, ce qui n’est qu’un début.

Texte original : https://www.theosophical.org/publications/quest-magazine/5554-a-new-science-of-the-heavens-an-interview-with-robert-temple