M. Lorenzini de Buttafoco : Spiritualisme et matérialisme dialectique

On saisit bien que, pour le matérialiste ce qui est à atteindre, la perfection ou « l’homme total », est une maturation de l’homme. Ce n’est pas quelque chose d’indépendant de lui, posé une fois pour toutes au-dessus de lui. Pour le matérialiste cela est l’homme même conditionnant son propre dépassement, mais non pas une perfection assise sur un trône et montrée comme un but métaphysique, c’est-à-dire différent de l’homme, de son propre être physique, de sa propre nature d’homme, une chose « Parfaite », toute faite, « immobile et donnée » une fois pour toutes. Or, nous qui sommes cependant Spiritualistes, nous ne disons (on le voit) pas non plus cela: « Ce qui est » n’est pas, en réalité, une chose posée au dehors que la conscience aurait à atteindre. Ce qui est, c’est nous, mais en tant qu’être non encore achevé.

May Lorenzini de Buttafoco : Bergson et la pensée théosophique

Il est probable que le mystique n’analyse pas son état, il ressent simplement le ravissement de la vision qu’il a capté au moment où sa conscience s’est élevée dans les régions supérieures de l’être. Mais il ne sait pas que c’est un état que l’initié peut obtenir à volonté en gravissant sciemment les plans de la vie qui sont perméables pour lui et où sa conscience peut fonctionner aussi bien que son intelligence fonctionne sur le plan de la vie physique.