Raymond Ruyer : Des démagogues non professionnels

(Extrait de Le Sceptique résolu 1979 ) La France savante Aux XVIIIe et XIXe siècles, les Allemands paraissaient pédants aux Français. Et les Français émerveillaient souvent les autres peuples — à l’exception des Italiens, qui avaient encore plus de désinvolture — par leur légèreté, leur art de prendre les choses par leur côté amusant, et […]

André Niel : Les grands appels de l'humanisme contemporain

Ce message est celui d’un humanisme qui rassemble tous les hommes dans une seule action, progressive, unitaire et harmonieuse. Cette vision de l’homme n’est limitée par aucune finalité, elle est un humanisme intégral. Il n’existe plus aucun but extérieur au rapport essentiel qui rattache, originellement, l’homme à l’univers et les hommes entre eux. Vivre ce rapport originel est la liberté, la spontanéité créatrice, où s’exprime enfin sans entraves le conscient-existant fondamental.

André Niel : Message krishnamurtien et doctrine marxiste

Vous parlez de la « complexité de la vie », et des contingences où elle s’exprime. Mais cette complexité n’est justement qu’apparente. La vie des individus est d’une effarante simplicité, car elle se réduit pour chacun à n’être qu’un rouage dans l’immense superstructure de la contradiction de l’homme par l’homme. Chacun de nous ne pense et ne vit encore — tout à fait primitivement — que par contradiction à ceci ou à cela, à ceux-ci ou à ceux-là : on est contre la religion ou contre l’athéisme, contre la bourgeoisie ou contre le prolétariat, etc… La tendance est universelle et sans doute spontanée. C’est pourquoi il est si difficile d’y échapper ! Et pourtant, là serait notre seule chance de salut.

M. Lorenzini de Buttafoco : Spiritualisme et matérialisme dialectique

On saisit bien que, pour le matérialiste ce qui est à atteindre, la perfection ou « l’homme total », est une maturation de l’homme. Ce n’est pas quelque chose d’indépendant de lui, posé une fois pour toutes au-dessus de lui. Pour le matérialiste cela est l’homme même conditionnant son propre dépassement, mais non pas une perfection assise sur un trône et montrée comme un but métaphysique, c’est-à-dire différent de l’homme, de son propre être physique, de sa propre nature d’homme, une chose « Parfaite », toute faite, « immobile et donnée » une fois pour toutes. Or, nous qui sommes cependant Spiritualistes, nous ne disons (on le voit) pas non plus cela: « Ce qui est » n’est pas, en réalité, une chose posée au dehors que la conscience aurait à atteindre. Ce qui est, c’est nous, mais en tant qu’être non encore achevé.