La confrontation des enseignements de Sri Nisargadatta (appelé souvent « Maharaj ») de David Bohm et de Krishnamurti révèle une complémentarité remarquable. Notre but dans cet exposé n’est pas la recherche de satisfactions intellectuelles. Celles-ci risqueraient de nous détourner de nos préoccupations spirituelles essentielles. Nous aborderons ici un niveau beaucoup plus profond, très différend de celui de commentaires ou de comparaisons d’un domaine conceptuel. Les trois enseignements évoqués dans la présente étude font appel au dépassement des concepts.
Catégorie : K-L
Robert Linssen : Questions-réponses sur l’éveil et le mental
Afin de donner un caractère plus vivant à nos écrits, nous publions une série de réponses à diverses questions ou objections, écrites ou orales émanant de nos lecteurs ou auditeurs. Nous résumons en un seul paragraphe les objections et questions d’un ami écrivain et conférencier. En résumé, l’essentiel de notre désaccord résulte du fait que notre ami se situe essentiellement au niveau du mental discursif pour expliquer Dieu ou l’Absolu tandis que le mystique évoque la nécessité du silence de la pensée et l’inutilité de toute explication. De tels problèmes ne peuvent être résolus au niveau verbal. L’usage des mots entraîne des malentendus.
Robert Linssen : Peur des techniques et paralysie spirituelle
Les maîtres taoïstes, les zennistes et Krishnamurti évoquent fréquemment l’importance de la spontanéité, du « non-effort » dans l’itinéraire conduisant à l’Eveil intérieur. Il n’entre pas dans nos intentions de contester l’importance des aspects non-mécaniques spontanés et créateurs de l’expérience fondamentale. Ce que nous allons développer ici n’est pas en contradiction avec les aspects de « non-effort » ou de spontanéité du bouddhisme, du Zen, du taoïsme et de Krishnamurti. Mais de nombreux amis, correspondants, lecteurs et auditeurs et nous-mêmes se sont aperçus au cours de plusieurs années, de l’existence de malentendus concernant le « non-effort », la spontanéité et les techniques ou disciplines.
Robert Linssen : Vision holistique et amour
Certaines difficultés doivent être surmontées par toute personne se consacrant sérieusement et de façon intégrale à l’étude des divers aspects de la vision holistique et de l’amour. Nous tenons à souligner ici le terme « intégral ». Parce que l’examen valable et révélateur d’un tel domaine requiert l’exercice d’une qualité d’attention impliquant notre plus haute sensibilité. Celle-ci est indissociablement unie à la clarté des niveaux élevés de l’intelligence. Nous sommes ici, aux regards des logiciens et cartésiens, en plein paradoxe. Il est très naturel et utile qu’il en soit ainsi.
Robert Linssen : Méditation sur le dépassement de l’ego
Le texte de cet article est souvent entrecoupé par les mots : « Stop ici ! » Ce rappel suit ou précède en général des passages de haute portée spirituelle et méditative. Ceux-ci ne peuvent être l’objet d’une simple lecture rapide au niveau verbal. Un arrêt est nécessaire en vue d’une perception globale englobant autant le cerveau que le plexus solaire et même le « Hara » si possible. Il est donc utile et nécessaire d’arrêter la lecture quelques instants et d’effectuer quelques respirations lentes, complètes et profondes aidant la réalisation d’une perception ou d’un « penser-sentir » plus profond.
Robert Linssen : Sommets des méditations spirituelles
Le silence intérieur constitue la condition essentielle de l’Eveil spirituel. Lui seul est capable de nous révéler la Lumière suprême de la « Non-pensée ». La réalisation effective est l’une des difficultés majeures de la plupart des méditants. Ils peuvent, à titre provisoire, étudier les enseignements du Zen, du Ch’an de l’Advaita Védanta, du Sentier Sublime tibétain et de Krishnamurti. Ceux-ci contiennent de véritables trésors présentant des sources d’inspirations spirituelles innombrables.
Robert Linssen : Qu’est-ce que le mal ?
l y a mille façons de répondre à cette question vaste et complexe suivant le point de vue auquel on se place. Il est évidemment indispensable de se situer en dehors des domaines étriqués et conventionnels des morales, des religions et des politiques si l’on souhaite trouver une réponse valable. Mais celle-ci sera toujours partielle et relative. Il serait même nécessaire d’abord de voir si le mal existe réellement, et dans ce cas quelles en sont la nature, les causes, les origines. Certaines sagesses transcendantales affirment que ce que nous considérons comme le mal résulte d’une vision erronée et « surfacielle » du monde provenant de notre ignorance.
Robert Linssen : Intelligence du corps et intelligence universelle
Nombreux sont les intellectuels et plus particulièrement les personnes s’intéressant aux problèmes spirituels qui n’accordent pas à l’équilibre et à la santé du corps l’attention qu’il mérite. Ce n’est souvent qu’au-delà de la soixantaine ou plus tard encore, au moment où le chercheur persévérant et sincère a réuni toutes les informations nécessaires à son éveil intérieur que les conséquences de sa négligence de soins à sa santé corporelle peuvent porter préjudice à la clarté de sa vision spirituelle. C’est à ce moment que nous devons exercer la plus haute vigilance d’attention.
Robert Linssen : Krishnamurti & Carlo Suarès
Les naissances groupées à quelques années d’intervalle de personnages porteurs de messages spirituels importants, illustrent bien la loi de « sérialité » évoquée par le chercheur autrichien Kammerer dans son « Journal des coïncidences », auquel C.G. Jung et le Prix Nobel de Physique Pauli se sont fort intéressés. Arthur Koestler en soulignait l’importance dans son essai intitulé « Les Racines du Hasard » (éd. Calmann-Lévy, 1972).
Robert Linssen : Le troublant mystère des « présences spirituelles »
Depuis la plus haute antiquité, les poètes et les mystiques ont décrit des expériences au cours desquelles leur sont apparus de façon imprévue ou répétée la vision de personnages mythiques ou réels accompagnés d’un rayonnement d’une puissance exceptionnelle. Au cours de ces circonstances, ils confient avoir atteint des états d’éveil spirituel ou de communions extatiques qu’ils reconnaissaient ne pas avoir le pouvoir de réaliser uniquement par eux-mêmes.