Un moine indou nommé Bodhidharma arriva par mer en Chine vers l’an 520 après J.C. C’était un moine bouddhiste ordinaire ayant compris exactement ce qu’était le message de Cakya Muni le Bouddha. Le bouddhisme avait été introduit aux Indes cinq siècles auparavant. Mais en voyant les conditions dans lesquelles les enseignements bouddhistes étaient donnés en Chine, Bodhidharma préféra prêcher à sa façon et ne s’accorda pas avec les autres prédicateurs bouddhistes.
Étiquette : Bouddhisme
Robert Linssen : Le Nirvana
Le Nirvana est l’état d’émerveillement qui s’empare de ceux qui, ayant brisé leur « moi », parviennent au seuil d’une vie nouvelle s’écoulant au rythme d’un amour tellement émouvant que l’univers entier semble se réjouir dans le cœur de celui, qui étant devenu comme rien EST TOUTES CHOSES. Mais l’accès de ces cimes exige de notre part une transparence de cristal. Il s’agit pour nous d’atteindre l’état de la plus parfaite spontanéité. C’est ici que les mots nous trahissent. Car en fait, la spontanéité est peut-être tout, sauf un état.
Robert Linssen : Le Bouddhisme Zen
Il semble de plus en plus évident que Bodhidharma (480-528), ce véritable géant de la révolution spirituelle du Bouddhisme chinois, doit être considéré responsable de l’essor extraordinaire de toute la pensée d’Extrême-Orient par le rayonnement important qu’il donna au Bouddhisme Ch’an (le Zen actuel) dont il est le fondateur.
Sans lui, le Bouddhisme n’aurait jamais connu la renaissance spirituelle profonde qui se développa dans toute la Chine et s’étendit ensuite au Japon.
Robert Linssen : Le Bouddhisme
« Je n’enseigne que deux choses, o disciples : la souffrance et la délivrance de la souffrance. »
La constatation de la souffrance et les moyens de s’en libérer constituent les bases du Bouddhisme. Cette note assez spéciale lui valut la réputation erronée d’une philosophie pessimiste. Il n’en est rien.
André Niel : Originalité de la Pensée Zen, considérée dans ses rapports avec les mystiques chrétienne et bouddhiste
Les deux mystiques chrétienne et bouddhiste ont toutes deux leur point de départ dans le sentiment spontané — tout de suite constitué en certitude — de la division-contradiction de l’être, d’où elles déduisent, par exemple, la dualité irréductible d’un Absolu-incréé (parfait et immuable), et d’un monde-relatif des Apparences (monde du changement, de la douleur et du péché). Ainsi s’explique leur commune prétention de vouloir nous relier, malgré notre condition d’individus séparés-créés, à l’Incréé-absolu. Bouddhisme et Christianisme sont, en effet, des écoles de perfection et de salut. Notre condition humaine est malheureuse parce qu’elle est en réalité une condition déchue, inférieure relativement à l’état existentiel absolu, parfait, immuable, divin.