Hazrat Inayat Khan : Musique et son

Hazrat Inayat Khan (5 juillet 1882 – 5 février 1927) était un professeur indien de musicologie, chanteur, exposant de la saraswati vina, poète, philosophe, et pionnier de la transmission du soufisme en Occident. *** Pourquoi la musique est-elle appelée l’art divin, et pourquoi les autres arts ne sont-ils pas appelés ainsi ? Nous pouvons certainement voir […]

Gary Lachman : L'expérience mystique et l'évolution de la conscience : Une gnose du XXIe siècle

Traduction libre Comme mon titre le suggère, je veux parler de trois idées centrales : l’expérience mystique, l’évolution de la conscience et la gnose. Il en existe différentes interprétations, il est donc peut-être bon de commencer par dire comment j’ai l’intention de les comprendre. L’expérience mystique est pour moi une perception plus large, plus immense […]

L.-J. Delpech : Gaston Berger, philosophe, homme d'action

(Extrait de la revue des deux mondes. Janvier 1968) Gaston Berger [1] est né le 1er octobre 1896 à Saint-Louis du Sénégal où son père était officier de tirailleurs sénégalais. Ce dernier, Étienne Berger, était alors âgé de trente ans ; sa femme, Émilie Rousseau, avait vingt-cinq ans. Étienne Berger était né lui-même d’un sous-officier […]

Renée Weber : Relecture du tao de la physique Une conversation avec Fritjof Capra

(Extrait de Ken Wilber – Le paradigme Holographique. Édition Le Jour 1984) WEBER: Vous avez écrit Le Tao de la physique, qui a été publié il y a cinq ans, et j’imagine qu’il y en a environ un quart de million d’exemplaires en circulation. Ainsi, des tas de gens ont été influencés par ce livre. […]

L'Éther constitutif, entretien Lucien Romani et Christine Hardy

Ce que j’ai démontré ainsi, et qui est tout à fait révolutionnaire, c’est que l’éther n’est pas comprimé comme l’air ou comme un gaz moléculaire, il est comme un morceau de caoutchouc : au repos, il n’est pas tendu : il se tend quand il se met en marche, il est tendu par le mouvement. Il décrit des trajectoires courbes, c’est la force centrifuge qui tire dessus et qui le tend et c’est pourquoi il peut transmettre aussi bien les ondes transversales que longitudinales. Il faut le concevoir comme une sorte de caoutchouc tendu se déformant dans tous les sens. À partir de là, il n’y avait plus aucune difficulté, toutes les contradictions étaient levées. J’ai de plus démontré que toutes les ondes d’éther se propagent à la même vitesse : la vitesse de la lumière. Il y a donc une différence avec les corps solides pour lesquels la vitesse dépend du type d’onde. Dans l’éther, la vitesse d’une onde quelconque est celle d’une perturbation de pression dans le fluide. Ainsi, la vitesse de la lumière dans l’éther correspond à la vitesse du son dans l’air (mais elle est beaucoup plus grande).

Jacqueline Martin-Bagnaudez : Revivre en son corps la passion de Jésus-Christ

Un — ou une — stigmatisé(e) est un homme ou une femme dont le corps porte spontanément, de façon permanente ou temporaire, des blessures identiques à celles reçues par Jésus-Christ au cours de sa Passion, c’est-à-dire les marques des clous dans les mains et les pieds laissées par la mise en croix, ainsi qu’une blessure au côté provoquée par un coup de lance. Le mot « stigmate » est d’origine grecque ; il vient du terme stigma qui signifie, dans cette langue, « piqûre, point ». C’est dire qu’à l’origine le terme de « stigmatisé » n’implique aucune idée religieuse, encore moins chrétienne, malgré l’usage courant actuel. Bien plus, on connaît des cas — rares il est vrai — de stigmatisés musulmans, reproduisant en leur corps les blessures reçues par le Prophète Mahomet au cours des guerres qu’il dut soutenir. En outre, on a parlé aussi de « stigmates diaboliques », marques en forme de griffes ou de pattes d’animaux tels que crapauds, boucs, chats, etc…

Jean-Gaston Bardet : Le nombre des élus. La série : 1 . 3 . 6 . 21 . 231

Aujourd’hui, dans toute grammaire hébraïque – qu’elle soit d’ailleurs juive, chrétienne ou agnostique –, on attribue aux 9 premières lettres de l’alephbeth les 9 premiers nombres naturels. Pour le 2ème novaire, cet ordre naturel est multiplié par 10 : pour le 3ème novaire, par 100. Cette classification en unités, dizaines, centaines, liée à l’usage du zéro, ne peut donc dater que d’un millénaire, époque où les « zéros » sont intervenus dans la numération de position (d’origine hindoue), par le canal des Arabes. Cette numération que vous retrouvez dans les grammaires grecques ou arabes, ne peut donc être le fait des Esdraïques.

Aleister Hardy : La statistique appliquée à l'expérience religieuse

Depuis mes années d’étudiant, j’ai pressenti qu’il y a dans la religion quelque chose de fondamental, je dirais d’une importance d’ordre biologique. Rien, je crois, sinon la jalousie sexuelle, n’est plus chargé d’émotion que les sentiments religieux ou les grandes idéologies. Les guerres de Religion ont toujours été plus acharnées que celles dont les objectifs étaient économiques ou territoriaux. Voyez les conflits entre hindous et musulmans, musulmans et juifs, catholiques et protestants. Je suis convaincu que Freud a parfaitement raison : c’est bien la relation parent-enfant qui se trouve personnifiée dans le sentiment d’une communication privilégiée avec un au-delà. Cependant, il me semble que le surmoi n’explique pas entièrement le phénomène.

Maryse Choisy : La psychologie du radja yoga et ses techniques mentales

Il est une expérience mystique naturelle de première importance : c’est la saisie de l’âme non seulement dans l’exercice de ses opérations spirituelles, mais dans son fond spirituel lui-même. Le grand paradoxe de la condition humaine, c’est que l’esprit y soit naturellement rendu mystérieux à lui-même par son incarnation et l’extraversion qu’elle entraîne. Le R. P. Gardeil a montré comment l’expérience mystique surnaturelle implique une radicale conversion, un passage de l’extra- à l’introversion.

André Niel : Originalité de la Pensée Zen, considérée dans ses rapports avec les mystiques chrétienne et bouddhiste

Les deux mystiques chrétienne et bouddhiste ont toutes deux leur point de départ dans le sentiment spontané — tout de suite constitué en certitude — de la division-contradiction de l’être, d’où elles déduisent, par exemple, la dualité irréductible d’un Absolu-incréé (parfait et immuable), et d’un monde-relatif des Apparences (monde du changement, de la douleur et du péché). Ainsi s’explique leur commune prétention de vouloir nous relier, malgré notre condition d’individus séparés-créés, à l’Incréé-absolu. Bouddhisme et Christianisme sont, en effet, des écoles de perfection et de salut. Notre condition humaine est malheureuse parce qu’elle est en réalité une condition déchue, inférieure relativement à l’état existentiel absolu, parfait, immuable, divin.