Du point de vue psychologique, l’humanité actuelle est victime d’une pseudo-civilisation qui a déifié la pensée, la technique, les conquêtes de l’espace et du temps. L’égoïsme règne en maître et l’homme exploite l’homme. Les êtres humains sont engloutis dans le mirage de l’ego, de ses ambitions démesurées, de sa soif de pouvoirs, de son désir de possession. L’homme moderne a coupé les liens qui le relient aux équilibres profonds de la Nature. Le culte du mental, l’affirmation de l’ego ont entraîné l’être humain dans une situation d’exil et d’isolement. Les sciences ont, jusqu’au début du XXe siècle conduit l’homme dans un « anthropocentrisme » qui se révèle de plus en plus ridicule et absurde. Pour beaucoup d’êtres, l’horizon intérieur des préoccupations prédominantes se limite au compte en banque, aux plaisirs alimentaires ou sexuels, au club de football, à la conquête du pouvoir.