Sous couvert de vitesse et de consommation passive les jeunes se sont laissés dépouiller du temps du rêve et de l’aptitude à inventer. Les enseignants ont beau faire : ils affrontent des enfants qui ne peuvent plus tenir en place et qui rappellent immanquablement l’image symbolique du singe ivre, évoquée dans les textes tibétains comme parangon du mental débridé. La sagesse traditionnelle, comme nous le verrons, a toujours insisté sur la nécessité de reconditionner l’attention avant de songer à restructurer les couches profondes de la personnalité.
Micheline Flak : Le Yoga à l'école pour développer l'attention
