À travers l’exemple de l’Angleterre, l’auteur décrit ce qui se passe presque partout dans le monde 2 juillet 2024 Il n’y a pas si longtemps, j’ai revu le film Jurassic Park original et j’ai été frappé par le monologue de Ian Malcolm, qui dit à John Hammond : « Vos scientifiques étaient tellement préoccupés par le fait de […]
Catégorie : Education
Johan Eddebo : Comment l’IA générative va ruiner la science et la recherche universitaire
Traduction libre Sur la numérisation tardive et l’érosion des connaissances CONTEXTE : L’ÉPISTÉMOLOGIE DES MÉDIAS DE MASSE MODERNES Je reviens souvent au classique de Neil Postman, Amusing Ourselves to Death (tr fr Se distraire à en mourir), paru en 1985. C’est une analyse pénétrante des effets cognitifs de la technologie des médias. Il se concentre principalement […]
Christiane Rozet : Enseignement et apprentissage
(Revue Le chant de la Licorne. No 21. 1988) Chaque homme possède un potentiel d’apprentissage considérable et le plus souvent insoupçonné. A l’état pur, ces facultés permettent d’apprendre les premiers gestes de la vie. L’observation du jeune enfant apprenant sa langue maternelle peut dès lors devenir pour le pédagogue une source d’enseignement lui permettant d’élaborer […]
Jean Chevalier : Des vagues sur l’école
(Revue 3e Millénaire. Ancienne série. No 16. Septembre-Octobre 1984) Docteur en philosophie et en théologie, Jean Chevalier est un grand spécialiste de l’analyse des symboles. Il est d’ailleurs l’auteur, avec Alain Gheerbrant, d’un Dictionnaire des symboles paru aux Éditions Laffont, ouvrage qui fait autorité. Pour ce numéro, Jean Chevalier s’interroge et analyse les problèmes qui […]
Danielle Riche Monteillard : Pour qu'à l'école la joie demeure
Sans la connaissance de l’essence de l’être humain, l’adulte ne peut prétendre guider l’enfant. Ne peut être maître que celui qui est né à lui-même, qui a rencontré la loi du monde au-dedans, qui s’est exercé à sa propre unification. Rudolf Steiner disait en 1919 que le maître « doit être en mesure, lorsqu’il regarde un enfant, d’y voir le signe que cet enfant est descendu des mondes suprasensibles par la conception et la naissance, et que ce qui est descendu ainsi s’est revêtu du corps, s’appropriant ainsi quelque chose qui va l’aider à acquérir ici-bas dans le monde physique ce qu’il ne peut pas acquérir dans la vie entre la mort et une nouvelle naissance. Chaque enfant devrait apparaître à l’enseignant ou à l’éducateur comme une question que le suprasensible pose au visible »…
le Dr Pierre Plat : À vos fourneaux !
Par ailleurs, la prise de conscience et l’évolution de la taille, du poids, l’affirmation des caractères sexuels primaires et secondaires, l’essor des activités physiques – si importantes dans le même souci d’alternance éducative salutaire et de développement – conduisent à justifier des rations alimentaires appropriées ; elles sont soumises elles-mêmes, non seulement aux besoins métaboliques – plastiques et énergétiques – accrus alors et qu’il convient de comprendre pour les adapter, mais aussi ultérieurement aux pressions sociales athlétiques chez les uns, ou morpho-esthétiques chez les adolescentes notamment, dans l’espoir de mieux maîtriser les influences diverses sur le schéma corporel effectif pour tenter de le maintenir conforme au canon de l’anatomie humaine.
Aimé Michel : Le Kheder assassiné
Je crois, mais ce serait repartir vers une autre idée, que la folie de notre temps est d’avoir voulu construire des sociétés et accessoirement des écoles adaptées à l’homme et à l’enfant moyens. Or il n’y a ni homme, ni femme, ni enfant « moyens ». Nous sommes tous des exceptions. Toute créature humaine est une exception, ou bien n’est pas humaine. Lieu commun, assommant à la fin, la crise de l’adolescent « en quête de son identité ». Ce n’est pas son identité qu’il cherche, c’est sa différence. Son identité l’accable, et il rue.
Maud Forget : Les maux de notre époque se forgent dans les écoles
Le hatha-yoga est une véritable chiropractie lorsqu’il est pratiqué avec discernement. L’étude de cette discipline, les bienfaits que j’en ai ressentis m’ont incitée à créer une école de formation pédagogique pour que ne soit pas perdu ce que j’avais découvert. Ce sont les étudiants que j’avais initiés à leur demande à l’Université de Nanterre qui m’ont poussée à cette réalisation. J’ai été surprise par l’état de la colonne vertébrale d’êtres jeunes dont la santé semblait souvent compromise. Scolioses et lordoses se découvraient chez la plupart d’entre eux, des 89 élèves dont j’avais examiné le dos, 2 seulement étaient en parfait état.
René Barbier : La création en éducation
L’impasse éducative prend sa source dans les fondements mêmes de la pensée occidentale depuis Aristote. Peu à peu, la richesse de l’imaginaire, qui s’exprimait encore chez les Grecs par la présence, en filigrane, d’une ingérence surnaturelle dans les affaires humaines (Dodds), a été réduite à la moindre expression par l’impérialisme d’une pensée logique dichotomique, non dialectique : dichotomies théorie/pratique ; agir/non-agir ; réel/imaginaire ; économie/idéologie ; science/poésie ; structure/changement ; expérimental/clinique ; micro/macro, etc. Le sens de l’éducation, dans son déroulement historique, va de l’être au non-être comme le soutient Michel Juffe. Nous succombons sous le poids d’un mode d’existence psychique dominée par l’hémisphère gauche du cerveau qui impose les catégories du langage verbal, de la logique mathématique, du linéaire et du détaillé, du séquentiel, du contrôlé, de l’intellectuel, de la domination, du mondain, de l’analytique, du lire-écrire-nommer, de la séquence ordonnée, de la perception d’un ordre significatif, du complexe de séquences motrices.
Alain Guy et CatherineTourette-Turgis : Passe, impasse, impair, pair, et manque ou le jeu de la psychanalyse et de l'éducation
Le rapport psychanalyse-éducation avait fait une première apparition en France, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais c’était dû à l’atmosphère de réparation historique du moment. Comme le souligne Juliette Favez-Boutonnier, co-fondatrice des Centres psychopédagogiques : « Il y avait eu la guerre. On cherchait des moyens de faire quelque chose pour les enfants qui ne rentraient pas dans les règles de la scolarité et du comportement. Après la guerre, on était donc dans une période d’espoir. On pensait pouvoir faire quelque chose de mieux. Il y avait une atmosphère de foi. Tout le monde était d’accord pour dire : il faut faire quelque chose pour les enfants qui n’arrivent pas à suivre. »…