Robert Linssen : Le langage du vivant

Quel est le langage du Vivant ? C’est beaucoup plus un contact, un toucher et un mouvement. Ce mouvement jaillit du cœur ultime des choses avec une puissance extraordinaire. L’intensité de l’énergie qui l’accompagne fait apparaître le monde extérieur à titre second et dérivé par rapport à la source dont il émane.

Robert Linssen : La seule réponse fondamentale au problème de la mort

Depuis qu’est née l’espèce humaine, d’innombrables réponses ont été données au problème de la mort. Cet événement concerne évidemment tous les êtres humains sans exception, ainsi que tous les êtres vivants : plantes, animaux. Pourquoi la mort est-elle devenue un problème d’importance majeure ? Existe-t-il une approche différente de la mort ? La vie et la mort ne sont elles pas les faces opposées mais complémentaires d’un processus infiniment plus élevé qui les englobe et les domine ? N’y a-t-il pas une VIE qui est bien au-delà de la vie et de la mort biologique que nous connaissons ? L’Univers, le monde, la matière, ne sont-ils pas d’une toute autre nature que ce qu’en perçoivent nos sens ? Au seuil du troisième millénaire, l’humanité de cette fin du XXème siècle n’est elle pas encore complètement engloutie dans les ténèbres résultant d’une erreur fondamentale de perception ?

Robert Linssen : Entretiens sur l’illusion de l’ego

Parlant du Jnana Yoga, dont l’affinité avec l’enseignement de Krishnamurti est frappante, le Dr. Weber souligne qu’il utilise une technique de discernement et de discrimination proche de celle de David Bohm. Le célèbre physicien s’abstient des considérations traditionnelles de la métaphysique et des systèmes religieux. Sa recherche se consacre essentiellement à la mise en évidence d’une conscience pure, inconditionnée, libérée de l’emprise des symboles de plus en plus à la mode, des rituels, des intermédiaires. En fait, l’approche de David Bohm à l’égard de l’ultime réalité, non manifestée, située dans le « monde replié » ressemble à l’approche du Sentier Direct, ou Satya Dharma connu aussi sous les termes de « Voie Abrupte ».

Robert Linssen : La flamme de l’attention

La méditation véritable requiert une qualité d’attention très différente de celle qui nous est familière. Elle est différente par sa profondeur, par sa sérénité, par le silence de la pensée, par l’absence du défilé habituel des images et mots par l’intensité de son dynamisme, par l’absence complète — sur le plan psychologique — d’une identification à celui qui est attentif.

Robert Linssen : Impermanences physiques et psychologiques

Les mystiques de tous les temps ont insisté sur l’impermanence des êtres, des choses et des formes qui nous sont familières. Cette notion a été mise en évidence de façon magistrale dans le bouddhisme et nous allons voir comment elle se trouve confirmée d’une manière éclatante par certaines découvertes récentes de la physique et de la biologie.

Robert Linssen : Krishnamurti et le problème du cerveau

Krishnamurti a toujours insisté sur l’importance de l’attention. Encore faut-il préciser que pour être parfaite, l’attention implique une foule de conditions qui ne sont presque jamais prises en considération, exception faite pour les formes supérieures des mystiques anciennes. L’attention véritable implique une perception globale immédiate, comprenant à la fois une qualité d’intelligence et un élément d’affectivité de qualité supérieure.

Robert Linssen : Méditation

Les paroles qui sont énoncées émanent de la transparence suprême des Grandes profondeurs. A ce niveau, il n’y a plus de distinction, ni de séparation entre « toi » et « moi ». Les paroles que tu entends ne sont plus celles de l’orateur. Ces paroles tentent d’énoncer le langage sans nom de tes propres profondeurs. Il ne s’agit plus seulement de « ta » transparence ni de la mienne, mais de la Lumière unique, souveraine, universelle. Tu n’es pas seulement le corps que tu éprouves par les points de contacts avec !e sol sur lequel tu reposes. Ta chair et ton sang ne sont pas seulement ce que tu as pensé et éprouvé par ta chair et ton sang. Il existe une chair étrange d’un corps de pure lumière.

Robert Linssen : Dédramatisation du problème de la mort

L’approche de la mort est-elle différente en ce XXème siècle qu’au temps de nos ancêtres ? Les progrès techniques et les évasions innombrables que nous offrent les villes tentaculaires n’ont elles pas pour conséquence d’augmenter la superficialité de l’homme moderne et de le mettre dans l’incapacité d’aborder la mort avec la sérénité de la Sagesse ? Pour être correctement approchée, la mort nécessite de notre part une profonde exploration intérieure mettant en lumière les différentes couches du conscient et de l’inconscient afin de saisir, au-delà d’elles une Réalité intemporelle qui n’est pas affectée par la naissance et la mort.

Robert Linssen : Le sens véritable de la vacance et des loisirs

« Etre vacant » ne signifie pas seulement une absence des activités routinières de la vie quotidienne, emploi dans un bureau, fonctionnaire dans une administration, dans un magasin, ouvrier dans une usine, représentant de commerce ou professions libérales quelconques. « Etre vacant » dans le sens supérieur, signifie que l’on a pris soin d’observer la ronde sans fin de nos distractions, de nos recherches de plaisir de nos évasions multiples. Une tâche s’impose à nous : celle de mieux nous connaître, de prendre conscience de nos contradictions, de nos tensions conflictuelles et de voir à quel point nous sommes superficiels et fragiles.

Robert Linssen : Perception globale du cœur et de l’esprit

La plupart des êtres humains vivent essentiellement au niveau des mots et ne se rendent pas compte de la superficialité de leur vie intérieure. Nous admettons tous, intellectuellement que le « mot n’est pas la chose » et que la « carte n’est pas le territoire » ainsi que l’exprimait Korzybsky. Mais nous n’en tenons pas compte et nous sommes malgré tout prisonniers des mots, images et ceux-ci ont une influence considérable sur notre vie intérieure. De ce fait, nous sommes très superficiels et confus.