Robert Linssen : Les idées et les faits

Un proverbe anglais nous enseigne qu’un « fait est plus important qu’un Lord-Maire ». Krishnamurti enseigne que l’intensité de nos agitations mentales et notre hyper-intellectualité nous rend incapables de comprendre un certain langage des faits. Un fait n’est pas seulement défini par des événements extérieurs, des poids, des mesures, des vitesses dans le temps et l’espace. Ces diverses valeurs ont été élaborées par l’esprit humain. L’appréciation correcte d’un fait est liée au fonctionnement de notre propre esprit, à notre sens des valeurs et surtout à la connaissance que nous avons des processus présidant à nos pensées, nos émotions et nos actes.

Robert Linssen : Le Védanta

Les philosophies indiennes ont une énorme richesse de contenu. Depuis trente siècles, les nuances les plus opposées se sont développées, donnant lieu à des courants de pensées contradictoires. Les détracteurs de l’Inde tentent de discréditer cet état de chose en y voyant du désordre ou de l’incohérence. Rien n’est plus inexact. De tels arguments démontrent péremptoirement l’ignorance de ceux qui les utilisent. Les grands systèmes de la philosophie indienne constituent à eux seuls, pris isolément, de véritables monuments de théologie, de métaphysique, de spiritualité et de psychologie. La grande variété des positions philosophiques provient de deux facteurs essentiels. D’abord, la liberté totale de recherche, ensuite la tolérance.

Robert Linssen : Le problème de la vie et de la mort

Dans les considérations qui suivent, la vie et la mort seront envisagées, sur tous les plans, comme les aspects opposés mais complémentaires d’un même processus. Qu’entend-on exactement par les mots « vie et mort » pris dans leurs sens les plus larges et les plus généralisés ? Lorsque nous parlons de la « vie » d’un homme de soixante ans, nous exprimons par là une continuité d’existence vécue où malgré les fluctuations de caractères et de détails dans les incidents de la destinée, une certaine identité de fond est conservée. Lorsque par la vieillesse ou la maladie ou par accident le cœur a cessé de battre, lorsque la vie physiologique et psychologique s’est arrêtée, nous parlons de mort.

Robert Linssen : Le problème de la réincarnation

L’hypothèse de la réincarnation ou « palingénésie » est accueillie avec scepticisme en Occident. Elle implique l’existence d’un psychisme indépendant du corps physique. Ce psychisme ou âme s’incarnerait successivement dans des corps différents. Les premiers chrétiens ont admis l’idée de la réincarnation jusqu’au troisième siècle. Ce n’est qu’à partir d’Origène qu’elle fut condamnée comme hérésie.

Robert Linssen : Le mystère de la personne

L’Univers se présente à nous sous deux aspects. En « surface » la multiplicité d’aspects, de formes, de propriétés. Nous y remarquons des singularités, non seulement dans les formes extérieures, physiques, mais aussi et surtout des singularités psychologiques. L’homme, ce couronnement provisoire d’une évolution en perpétuel devenir, se caractérise par une singularité propre. Il possède des formes spécifiques sur les plans physiques et psychologiques.

Robert Linssen : Intelligence de l'Energie

Le concept d’Unité fondamentale d’un Univers Homogène, la nature absolument nouvelle de cet Univers, qui n’est plus matériel comme nous concevions la matière, ni spirituel comme traditionnellement nous concevions l’esprit, sont autant d’éléments attirant l’attention des esprits attentifs.

Robert Linssen : Intelligence, conscience et mémoire de la Matière

Nous avons cité à diverses occasions la pensée du savant anglais D. Lawden, déclarant que « la vie et la conscience existent au niveau des particules infra-nucléaires » (Revue « Nature », avril 1964). Des spécialistes de physique nucléaire, tel Alfred Herrmann, assignent à l’électron une nature à la fois physique et psychique.

Robert Linssen : La libre Discipline de la Conscience

Cette conscience, qui tel un témoin silencieux réside au plus intime de l’être, « dans la caverne du cœur » comme disent les Vedas peut transmettre au chercheur sincère quel que soit les ténèbres dans lesquelles il se trouve plongé des indications de plus en plus précises. Mais la précision de ces conseils, ne se développe que pour autant que l’homme matérialise immédiatement à la surface du monde, dans la vie que l’on nomme banale, les suggestions qu’il perçoit dans les profondeurs de sa conscience intérieure. Car, ne l’oublions pas : la mission de l’homme spirituel est double. Il doit spiritualiser la matière et matérialiser l’esprit. Les révélations de la science contribuent étonnamment à élucider le premier point.

Robert Linssen : L'Originalité individuelle et l'égoïsme

Il existe une différence entre l’individualité profonde de chacun et l’égoïsme routinier qui se manifeste au cours de la vie quotidienne de la majorité des hommes. Les psychologues d’avant-garde sont unanimes à reconnaître la nécessité du développement de l’intuition dans l’éducation des enfants. Ils font appel au développement de l’originalité individuelle, à l’épanouissement des facultés originales et créatrices de chacun. Et beaucoup voient dans cette technique de développement de l’individualité, une contradiction.

Robert Linssen : Spiritualité et libre pensée

L’indépendance de la pensée est-elle le seul fruit d’un caprice humain ? L’exigence d’une autonomie de l’esprit est-elle uniquement tributaire d’un rejet paresseux et inintelligent des disciplines extérieures ? Et si la liberté, l’indépendance de la pensée ne sont pas un simple caprice, peut-on déterminer quelles sont les origines d’une telle exigence ? La psychologie peut-elle fournir les éléments de base établissant de façon plausible le bien fondé des principes du libre examen ?