Wei Wu Wei : L'illusion d'être

l ne peut y avoir d’autre réalité que celle que nous interprétons comme telle par nos sens. Il ne peut y avoir aucun objet, ni quoique ce soit de positif en dehors de ce qui est interprété par nous comme tel. Il ne peut y avoir d’objet sans un sujet, ni d’élément positif sans négatif; par conséquent, au delà de ce dualisme, il ne peut y avoir ni sujet, ni objet, ni positif, ni négatif. Sans un « connaisseur », comment pourrait-il exister une chose qui puisse être connue comme « réalité » ?

Wei Wu Wei : Je ne suis pas, donc je suis

Il semble impossible de se défaire de la notion « je suis ». Elle est comme un bouchon. Dès qu’on la relâche elle remonte à la surface, et, en tous cas — qui l’a tenue. On peut dire qu’il n’y a que le vide, mais alors il y a le vide et celui qui dit qu’il n’y a que le vide, ce qui fait une dualité. Et si on dit que le vide est moi, alors je suis, moi aussi, le vide. Donc je suis toujours.

Yuan-Yuan : La contemplation

La contemplation peut revêtir quantité de sens différents selon l’objet et le but qu’elle se propose d’atteindre. En comparant la contemplation orientale à celle de l’Occident, il nous a été possible d’en découvrir les quelques significations que voici :

Reynold Welvaert : Extrait d'une lettre adressée à Krishnamurti 

Il existe une immense différence entre un mental pacifié par une satisfaction personnelle, par un effort épuisant, par une recherche d’un résultat ou d’une réponse particulière et le silence produit au milieu d’une prise de conscience, d’une attention, d’une concentration spontanée. Cela est une quiétude d’une conscience alertée par l’urgence de la compréhension du moment.

Reynold Welvaert : Le dialogue

Dans une réunion, lorsque l’on essaie de transmettre un message, souvent on reste bloqué. On utilise des mots qui jaillissent d’un passé chargé de souvenirs. Notre mental analyse pour découvrir dans les stocks de sa mémoire les mots qui conviennent pour décrire une expérience délimitée par notre savoir.

Reynold Welvaert : Méditation

La pensée est le produit d’une sensation conditionnée par la mémoire. Pouvons-nous arrêter le flot de la mémoire ?… Cette mémoire conditionne toutes nos habitudes d’actions et réactions. Est-il possible de briser cette chaîne de dépendances ? L’attention peut éveiller une perception globale sans qu’il existe un centre d’analyse. Mais le penseur, qui est un centre d’analyses et de sensations, peut-il se dissoudre par un effort délibéré ?

Reynold Welvaert : Le péril de la fragmentation

Il serait aberrant de se contenter d’une répétition de ce que Krishnamurti nous a dit ou de suivre quelques habiles interprètes. Afin de sortir des ornières du passé, il y a lieu de découvrir l’intelligence véritable qui sommeille en chacun de nous. N’est-il pas en effet nécessaire que l’enseignement transmis par Krishnamurti mûrisse en chacun de nous et s’intègre dans la vie quotidienne ?

Reynold Welvaert : Le difficile sentier

La nuit tombe sur la forêt et tout en cheminant entre les arbres, les traces du sentier s’estompent dans l’obscurité. Telle est la situation du chercheur de vérité. A la surface, la vérité semble être structurée suivant certaines lois mais en profondeur elle est insaisissable.

Reynold Welvaert : La souffrance, le plaisir et la joie

Le plaisir et la souffrance se succèdent dans l’existence. Rien n’est plus impressionnant que la souffrance causée par la perte d’une personne à laquelle on est attaché. Rien n’est plus conditionnant que les images d’un bonheur ou d’un idéal que l’on s’est construit. Rien ne nous attache plus que le plaisir et rien ne fait plus souffrir que la privation d’un plaisir.