Kenneth White : Le chemin des étoiles

On parle beaucoup de progrès. On parle beaucoup de culture. Mais rares sont les réponses à un désir profond. On se dit : « Ça va », on se dit parfois : « Ça va mieux », mais au fond, ça ne va pas du tout. Il y a un manque, un manque radical. Il manque un fondement. On va d’une chose à l’autre, mais toujours sur le plan socio-personnel, et selon une certaine logique. Sans doute faudrait-il changer de plan et de logique. Mais ce n’est pas une mince affaire. Ni la politique, ni la psychologie, ni l’éducation, ni la religion, ni l’art tel qu’il est pratiqué le plus souvent ne touchent à cette dimension-là. Tout tourne en rond, comme un cirque. On n’en sort pas.

Kenneth White : Nul dieu à célébrer

(Revue Itinérance. No 1. 1986) Kenneth White est un poète et penseur contemporain, né le 28 avril 1936 à Glasgow. Il réside en France depuis les années 80 à Trébeurden (Bretagne). Théoricien de la « géopoétique », poétique porteuse de sens et de pensée, il alterne des récits de « voyages philosophiques » et les […]

Kenneth White : Marcher avec Thoreau

Si Thoreau utilise ses pieds, c’est donc, en fin de compte, au bénéfice de sa tête, ou disons de son être, de son corps-esprit tout entier. Ce n’est pas un sportif qui sort pour abattre des kilomètres, il ne fait pas de « footing », comme on dit. Il pratique la marche intelligente. Pour lui, mar­cher, c’est se mettre en rapport (en harmonie, en sym­pathie) avec une intelligence (diffuse) qui dépasse le sa­voir.

Kenneth White : Tradition, modernité ...Et au-delà

Kenneth White propose, dans cette étude, de réaliser une synthèse heureuse de tous les enseignements disponibles qu’ils soient d’extrême-Orient, d’Orient, survivance du celtisme, du judaïsme ou du christianisme. Par cette synthèse qui nous est offerte l’homme peut, s’il le veut, réellement progresser et développer cette spiritualité qui lui fait tant défaut.

Kenneth White : Un cheminement celte

C’est à la recherche de nos racines culturelles les moins connues que nous invite Kenneth White. Un espace euro-celte que nous connaissons peu ou très mal. Pourtant, une grande part de notre culture en porte la marque et il est regrettable que nous ayons perdu le fil de cette tradition qui a rayonné sur notre continent et que le christianisme triomphant et colonisateur a su si bien étouffer jusqu’à nous faire perdre le souvenir de ses beautés. Qu’en serait-il de notre monde, si nous le retrouvions ?

Kenneth White : Vers un nouvel espace culturel

La culture, c’est la manière dont l’être humain se conçoit, se travaille et se dirige. Une culture, c’est un ensemble de motifs et de motivations, une vue et une vie d’ensemble, telles que les connaissaient, par exemple, le Moyen Age ou, pour remonter dans le temps, une cité grecque, une tribu paléolithique. Nous ne pouvons guère prétendre, aujourd’hui, à une « culture » dans ce sens. Ce que nous avons c’est « de la culture », c’est-à-dire, un peu de ceci, un peu de cela : des restes de christianisme (réduit la plupart du temps à la platitude moralisante, au misérabilisme généralisé, au gnangnan sentimental), une dose d’humanisme gréco-latin (référence mythopoétique au 19e siècle, il ne nous sert plus guère que de structure grammaticale et de glossolalie byzantine), un peu de science (traduite d’un côté en science-fiction fantasmante, de l’autre, en scientisme universitaire) et quelques références exotiques et cosmopolites (depuis les Aztèques jusqu’au Zen) : « un plat dont même les chiens ne voudraient pas », disait sévèrement, Nietzsche.