Se contenter de qualifier le monde d' »irréel », même si cela était vrai, ne le fera jamais disparaître. Il ne me semble pas plus pratique, ni plus facile, de traiter avec ce monde que de traiter avec le monde « réel » habituel. En d’autres termes, la différence entre « des personnes réelles aux prises avec des problèmes réels dans un monde réel » et « des personnes irréelles aux prises avec des problèmes irréels dans un monde irréel » me paraît d’intérêt purement académique. On pourrait même se demander s’il est très sensé de faire cette différence. Ce n’est peut-être pas la bonne question après tout. Avons-nous une unité de mesure pour calculer la réalité et l’irréalité ? Ces lignes ne résoudront donc pas la question, j’en ai bien peur, parce que nos unités de mesure sont tout à fait de ce « monde », et si celui-ci était irréel, les unités de mesure le seraient aussi.