Bert Olivier : L’autorité n’est plus ce qu’elle était

Traduction libre 15 février 2024 Lorsque l’on formule l’évolution actuelle du monde — qui peut être formulée de différentes manières — en se demandant si l’affaiblissement progressif de l’autorité au fil du temps, en particulier depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, pourrait éclairer la crise actuelle, la réponse peut en surprendre plus d’un. Quand […]

Les Êtres visibles et invisibles : un entretien avec Amitav Ghosh

Traduction libre de https://emergencemagazine.org/interview/beings-seen-and-unseen/ L’INTERVIEWÉ Amitav Ghosh est un universitaire, romancier et auteur d’ouvrages non romanesques d’origine indienne. Parmi ses nombreux ouvrages, citons The Great Derangement : Climate Change and the Unthinkable (tr fr Le grand dérangement : D’autres récits à l’ère de la crise climatique) et The Nutmeg’s Curse: Parables for a Planet in Crisis. Il […]

Robert Powell : l'unique priorité

Un autre des aspects où l’esprit fragmenté est manifeste dans la sexualité, c’est quand, plutôt que de se sentir attiré par un individu en tant qu’entité totale, l’esprit a une fixation sur le corps seulement, ou encore sur certaines parties spécifiques de ce corps. Il faut réaliser que chez l’homme moderne, à cause de cette fragmentation de la pensée et de l’action — ce qui est vraiment une spécialisation intellectuelle au énième degré d’absurdité — le sexe est devenu une chose de l’esprit, ou « intellectuel », plutôt qu’une manière d’être correspondant plus ou moins à la chose physique qu’elle est censée résumer. Pour couronner le tout, nous avons créé une séparation entre le sexe et les autres expériences sensuelles et construit quelque chose d’énorme; le sexe est donc devenu la seule façon de mesurer la moralité.

Oïkos : Klimax

Mais pour qui cherche à la comprendre dans sa maturation historique, son déchaînement actuel, et jusque dans ses tenants et aboutissants, La-Crise économique n’est qu’un détonateur : voyons plutôt du côté de la poudrière. Répercutée à l’instant même par nos moyens de communication, elle frappe à des degrés divers tous les habitants de la terre. Alimentée par l’équation fondamentale de notre physique — l’équivalence fulgurante de la masse et de l’énergie — elle peut en effet faire sauter la planète. Et cette accumulation d’explosifs est comme le symbole d’une humanité qui, ne trouvant plus de limites à son avidité d’avoir, finit par y perdre son être.

Robert Powell : Crise de conscience

Se contenter de qualifier le monde d' »irréel », même si cela était vrai, ne le fera jamais disparaître. Il ne me semble pas plus pratique, ni plus facile, de traiter avec ce monde que de traiter avec le monde « réel » habituel. En d’autres termes, la différence entre « des personnes réelles aux prises avec des problèmes réels dans un monde réel » et « des personnes irréelles aux prises avec des problèmes irréels dans un monde irréel » me paraît d’intérêt purement académique. On pourrait même se demander s’il est très sensé de faire cette différence. Ce n’est peut-être pas la bonne question après tout. Avons-nous une unité de mesure pour calculer la réalité et l’irréalité ? Ces lignes ne résoudront donc pas la question, j’en ai bien peur, parce que nos unités de mesure sont tout à fait de ce « monde », et si celui-ci était irréel, les unités de mesure le seraient aussi.

Radha BURNIER : Critères moraux et intuition spirituelle

A toute époque de transition et au cours des périodes où se produisent de remarquables changements des conditions extérieures, le mental des gens est mis à l’épreuve. Ou bien ils tirent un nouvel élan du défi que leur oppose le changement rapide des circonstances et se mettent à la pointe de la croissance culturelle, intellectuelle et spirituelle de la civilisation dans laquelle ils vivent, ou bien ils sont dépassés parce qu’ils sont trop cristallisés et trop conventionnels pour réagir comme il faut au changement, et alors tout se met à dégénérer et à s’écrouler autour d’eux.

Du bon usage de l'Apocalypse. Un entretien avec Jean Biès

J’ai constaté depuis longtemps que de nombreux auteurs s’appliquaient à dénoncer l’époque que nous vivons, mais qu’il y en avait fort peu pour proposer des solutions à nos problèmes. Une fois admise la doctrine du temps cyclique situant l’humanité dans une phase inversée et caricaturale de son histoire, il s’est agi pour moi de répondre à la question: Que faire en une telle conjoncture, comment l’assumer aux moindres frais et souffrances possibles ?…

J. Krishnamurti : Ainsi parlait Krishnamurti

Il y a tout un ensemble de théories, de grandes, de nombreuses abstractions, et les gens vivent dans les traditions du passé : acceptent l’autorité. Tout cela n’est pas la religion. Tout cela ne conduit pas à la spiritualité. Ils peuvent aller dans les temples. Ils peuvent avoir d’innombrables rituels, des traditions historiques, non! des fictions historiques! Il y a tout un tas de gourous dans le monde entier, gagnant de l’argent, et avec toute une bande de disciples. J’espère que vous ne vous froissez pas de m’entendre parler ainsi.