Or on peut remarquer à ce propos que Pleber devait être laïque bien que le texte cité ne l’indique pas expressément ; en effet, si cet architecte avait appartenu à une confrérie religieuse, la condition de l’évêque, le genre même du monument que celui-ci voulait édifier auraient suffi pour engager le jeune constructeur à livrer spontanément l’« arcanum magisterium », le « secret de maîtrise ». Il est ainsi probable, pour ne pas dire certain, qu’existaient, à côté des religieux qui avaient le monopole de l’art de bâtir, des architectes laïques, en petit nombre peut-être, mais qui n’en gardaient pas moins jalousement des secrets importants. En effet, il n’est pas possible de réduire ces arcanes à de simples procédés techniques puisque nous venons de citer les textes de Vitruve selon lesquels un savoir encyclopédique était nécessaire à l’exercice même de l’art de l’architecture…